Chapitre 7 : Nouveau venu, mauvais début !
-Allez, je t'en prie, j'en ai absolument besoin !
Mon père faisait la tronche, et j'essayais depuis un quart d'heure d'avoir ce que je voulais.
-Matis, voyons, tu sais à quel point je l'adore ! Tu ne vas pas me l'enlever, quand même ?
Je soupirais un bon coup. Il arrivait à être lourd, des fois !
-Je te rappelle que malgré tout, c'est mon pokémon !
Il faisait maintenant son air de gars triste. C'était pitoyable…
-Mais, on est vachement complices tout les deux !
Je tiltais. En effet, je venais d'avoir une idée qui serait sûrement concluante.
-Voyons ça ! Laissons le décider lui-même. Vas-y, fait le sortir !
Il hésita, puis finit par sortir une pokéball et lâcha un Capumain. A peine tourna-t-il la tête vers l'écran qu'il se jeta dessus. Mon père le retira de là pour pouvoir me voir.
-C'est bon, tu as gagné. Je te l'envoie.
Il avait vraiment l'air dépité. Je m'en voulais un peu, tout de même.
J'aperçus sur le côté une lumière blanchâtre et me rendit compte qu'il s'agissait en fait d'un téléporteur. Et je ne l'avais pas vu !
Je ne voyais personne autour. Pour qui la ball était-elle donc ? J'eus soudain une idée qui ne déplairait sûrement pas à mon père. Je prenais la ball, qui portait des traces de coupures sur le dessus. Aucun doute, c'était la mienne. Je pris la ball de ma Galopa et l'inséra dans le téléporteur, puis l'envoyais à l'adresse de l'aller. Au vidéophone, j'entendis un léger cri. Mon père tenait dans ses mains une Magmaball.
-Matis… C'est quel pokémon ?
-Un de ceux que tu préfères. Galopa.
Mon père me remercia avant de retourner à sa visite. Les Colonnes Lances, qu'il disait.
Je fis sortir Capumain qui se jeta sur moi.
-Ça faisait longtemps, hein ?
-Capu !
Début d'après-midi. L'hélicoptère nous emmenait, Martin et moi, dans les montagnes du nord. Un bâtiment se dessinait entre deux pics rocheux, sur un plateau assez étroit.
-Tiens, on descend…
A un moment, la porte de notre compartiment s'ouvrit et l'un des pilotes de l'hélico déroula une échelle.
-Allez-y !
Je sursautai.
-Quoi ? On ne va pas prendre l'échelle alors que l'on est encore à plus de cent mètres du sol ! Je ne tiens pas à y rester !
Martin me prit par l'épaule.
-Ne t'inquiète pas, il n'y a aucun risque ! T'es pas aussi courageux que ce matin !
Je le regardais, vexé.
-Je suis plus à l'aise dans les combats, voilà tout. Et…
Martin me poussa dans le vide.
-Le salop ! Attendez un peu que je le choppe !
J'avais réussi de justesse à me rattraper à l'un des derniers barreaux de l'échelle. Je n'attendais plus que l'on atterrisse, et visiblement cela se ferait sur le toit du laboratoire.
Je faillis me prendre l'énorme parabole et je sautais sur la surface plane. Martin sauta et atterrit à quelques pas de moi. J'allais vers lui quand il me fit signe de ne plus bouger. Il sortit du matériel de son sac, dont son ordinateur. Il prit quelque chose et me le tendis.
-C'est quoi ?
-Une oreillette. Pour que tu puisses recevoir mes informations. Passe par la grille d'aération, et je pourrais aussi te pister grâce à cette même oreillette. Tu y vas ?
Je me dirigeais vers le conduit et enlevai la grille. Je me glissais à l'intérieur.
-Début de la mission. Je fais quoi ?
-Avance, avance.
-Et pas de pièges !
Je l'entendis soupirer.
-Merde !
Je venais de me plaquer contre un mur. En passant dans le conduit, une des grilles avait cédé et j'avais ensuite chuté. Des pas précipité résonnaient dans le couloir et j'avais à la va vite été me cacher derrière un mur.
-Fais attention ! Tu dois aller à l'étage supérieur, et si tu prends le couloir de gauche tu devrais arriver à l'ascenseur.
-Mince ! Il me faut une clé pour utiliser l'ascenseur !
Le coin était désert. Tant mieux. N'étant pas un pro dans le vol et l'infiltration, il me fallais un truc facile. J'errais dans les couloirs, qui ressemblaient tous les uns aux autres, à la recherche de je ne sais quoi. Soudain un bruit de porte qui claque. Après quelques secondes d'attente, je me dirigeais vers la source du bruit.
-'Accès étage supérieur'
Martin me répondit.
-Quoi ?
-Non, rien, je vais prendre l'escalier.
L'étage du dessus était quand à lui bien plus bondé, et il me fallut réutiliser le conduit d'aération. Il était plus étroit que le premier, mais je passais encore à l'intérieur. C'était suffisant.
Plusieurs fois le conduit métallique traversait des couloirs où j'apercevais un ou plusieurs hommes en blouse blanche. De toute évidence, fallait mieux pas que je me fasse griller.
J'étais arrivé au bout de ce conduit et je descendis dans une salle pleine d'ordinateur, avec une colonne que l'on aurait dit informatisée. Personne à priori. Je me dépêchais de rejoindre la colonne centrale qui, effectivement, possédait un grand écran plat. Je fis le tour de la colonne sans pour autant trouver l'endroit où placer la clé. Je fis appel à mon coéquipier, qui était bien là pour ça !
-Dis, je trouve pas où je dois coller cette clé. T'as pas une idée ?
Après une dizaine de secondes, il me répondit.
-Il y en a peut-être une derrière l'écran. Cherche bien, je ne vois pas ce que tu vois ! Mais dépêches toi l'hélico va bientôt revenir !
Je me mis à chercher de nouveau, et sous l'écran, je trouvais un emplacement pour mettre cette clé ! Enfin !
-Insère-la ! Ensuite vérifie si c'est allumé et lance le téléchargement.
Ce que je fis, mais arrivé dans les fichiers, on me demanda des mots de passe. Je fis part de mon problème à Martin qui me répondit calmement.
-Je m'en doutais. Attends, je devrais tout de même réussir à pirater l'ordinateur.
La porte s'ouvrit et je me cachais discrètement derrière un des bureaux qui parsemaient la pièce. Les scientifiques repartirent presque aussitôt. Je soupirais puis revînt à mon travail.
-Voilà, le téléchargement est lancé ! T'as plus qu'à attendre.
J'en profitais pour revoir mes principes. Tant que la Team Magma ne me demandera aucun acte purement criminel, tel vol ou meurtre, je ne dirais rien, et je ferais ce qu'ils diront. Voler des informations, c'est pas bien méchant…
Le temps passa si bien que je dus m'assoupir légèrement. Je fus réveillé par un claquement de porte. Un scientifique me repéra et sonna l'alarme.
-Que fais-tu ici ?
Je ne tenais pas compte de sa question et me retourna vers l'écran. Le téléchargement en était à 97%.
Je me retournais vers le scientifique qui venait d'appeler un Sablaireau.
-Martin, j'ai un blême ! Repéré !
-Sors vite de là.
J'envoyais Capumain pour contenir le Sablaireau et ainsi gagner du temps. Il attaque le premier :
-Vite ! Eclategriffe !
Le pokémon se rua vers moi et non vers mon pokémon. Galère !
-Capumain, Mitrapoing !
Le Sablaireau se prit l'attaque et vola plus loin. Puis une voie informatique retentit :
-Fermeture des portes de sécurité.
Je soupirais. J'étais vraiment mal barré !