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» Auteur : Kazaf - Voir le profil
» Créé le 01/05/2006 à 14:26
» Dernière mise à jour le 15/12/2007 à 23:08

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Huit Au Lieu De Neuf
Le lendemain, Félin ne se leva que très tard dans la journée alors que ses parents avaient prévu un pique-nique pour fêter son anniversaire. Félin n'y tenait pas beaucoup d'importance à cette fête. Tout ce qui comptait pour lui, c'est le sommeil qu'il avait à rattraper de sa nuit dernière. Sans plainte, les parents et Déz l'attendaient. En cinq minutes, Félin était prêt. Son frère lui rappela de prendre son pokémon avec lui au cas où si un match lui passait par la tête. Félin retourna alors dans sa chambre et prit ses deux pokéballs avec lui pendant que ses parents se dirigeaient vers la voiture avec un panier de fruits, de sandwichs, de boissons et un gâteau d'anniversaire.
Sur la route, Déz était trop excité pour rester muet et dit à Félin :

- Ce matin, en entraînant un peu plus mon Wattouat, il a évolué en Lainergie !
- C'est pour ça que tu tenais tant à m'affronter ! dit son frère sur le ton de "je savais bien que tu n'allais pas me proposer quelque chose sans raison".
- Faut bien que j'arrive quand même à te battre ! Ton Evoli ne tiendra pas très longtemps, tu vas voir !

Etait-ce nécessaire d'être si modeste ? Quoi qu'il en soit, Félin n'était pas plus inquiet que d'habitude : chaque fois que son frère le provoquait en duel en sortant de jolies phrases, il perdait.

Enfin arrivé, Déz précipita son frère de sortir du véhicule pour un combat pokémon pendant que leurs parents posaient la couverture jaune sur l'herbe et les paniers par-dessus. Déz lança sa pokéball vers le ciel et fit apparaître son Lainergie tout plein d'énergie. Félin, à son tour, lança sa pokéball et un pokémon habillé d'une peau vert foncé couvrant ses pattes avant, par-dessus une peau verte plus clair apparut. Stupéfait par cette apparition, Déz sortit son pokédex pour se renseigner. Bizarrement, le pokédex ne connaissait pas encore ce pokémon.

- C'est une nouvelle évolution d'Evoli apparemment ! lui apprit-il. J'ai testé une pierre plante sur lui et ça a marché, dit-il avec un sourire.
- Quand as-tu fais évoluer ton Evoli ? Et comment ça se fait que je ne connais pas ce pokémon ? se demanda Déz.
- Qui te l'a donné cette pierre, Félin ? demanda sa mère ignorant la question de Déz.
- Je l'ai prise dans un magasin hier soir. Il n'y avait personne…, répondit-il d'un ton innocent.

Choqué par la réponse de leur fils, Drew et Preston se paralysèrent. Comment un garçon si innocent pouvait voler ? pensa son père. Ne voulant pas gâcher cette fête, ils avaient remis ce problème au lendemain ou même le soir-même. Déz ne voulait pas tarder davantage à commencer le combat et ordonna Lainergie de lancer Spore Coton sur le pokémon de Félin. Avantagé par la situation, Lainergie lança une décharge électrique. L'évolution d'Evoli para l'attaque en lançant une vampigraine sur la charge. Sous la demande de Félin, son pokémon lança Fouets Lianes pour dissiper l'attaque Spore Coton de son adversaire. Il bondit ensuite sur son adversaire, tourna sur lui-même et frappa de sa queue couverte de dards empoisonnés. Lainergie, étourdi, tomba sur le sol et se releva à la seconde qui suivait comme s'il n'était pas blessé. Une décharge lâchée, des bruits de fouets de gauche à droite. Un cri. Le combat désignait Félin vainqueur lorsque Lainergie s'était retrouvé par-terre par l'ultime attaque de du pokémon plante : Queud'Pique. Déçu par cette défaite, Déz se lamenta sur son sort. Durant tout le pique-nique, il n'arrêtait pas de gémir, de se demander comment il pouvait avoir un pokémon si faible. Pour cesser les plaintes de ce dernier, Félin lui dit d'un air exaspéré :

- Le problème vient que de toi ! Le pokémon suit ce que tu lui dis. Tu es mauvais dresseur, c'est tout !
- Oh ! Félin, dit sa mère à moitié souriante. C'est méchant ce que tu dis… même si c'est la vérité, murmura-t-elle à son mari qui éclata de rire aussitôt.
- Je dois avouer que Félin a plus de talent que toi dans ce domaine là mon petit Déz, lui dit-il en l'agrippant par les épaules. Par contre, comparé à Félin, tes notes scolaires sont bien meilleures que les siennes, dit-il depuis le temps qu'il voulait en parler.
- Oui ! dit Déz fièrement. De toute façon, je ne veux pas être un dresseur de pokémon, je ne veux pas un métier lié au pokémon !
- Bon et bien Félin ! dit Drew après quelques minutes en voulant casser l'ambiance relativement pesante avec un grand sourire sarcastique qui remplissait le silence, ça te fait quoi d'avoir sept ans, mon chéri ?
- Je ne veux plus aller à l'école, dit-il en lâchant sa fourchette.

Surpris de cette réponse, Drew, très inquiète, lui demanda pourquoi il ne voulait plus aller à l'école alors que son avenir s'appuyait sur cette éducation théorique. Félin lui répondit que la seule chose qu'il intéressait était les pokémon.

- Et tu comptes faire quoi avec des pokémon ? demanda son frère avec du mépris dans ses yeux. Tu crois qu'avec des pokémon tu pourrais avoir des bonbons ou de l'argent ?
- Oui je pourrais, dit-il en relevant sa tête pour le regarder en face. Je volerai, dit-il après quelques instants d'hésitation.
- QUOI ! s'écria son père. Tu ne peux pas voler, bonhomme ! C'est contre la loi. En plus tu tu tu… tu n'as que six ans ! paniqua Preston.
- Sept, papa…
- Oui bah t'auras beau avoir trente-neuf plus tard, tu seras toujours aussi petit dans mon cœur !

Le silence ne rimait jamais avec colère dans leur famille. Depuis que Félin faisait parti de la famille, les choses se gâtaient de plus en plus et les problèmes s'accroissaient. Le contrôle de cet enfant paraissait de plus en plus difficile à gérer pour Drew et Preston.
Le moral de Preston était de plus en plus mauvais. Il ramassa tous les paniers et voulut retourner en ville, chez lui. Tout le monde monta dans la 4x4 noire et tout au long de la route, il n'y avait que le bruit du moteur, le choque des cailloux sur les roues, quelques autres bruits venant des oiseaux et le vent qui rentrait par les fenêtres du véhicule.

Une fois la voiture vidée, Preston monta dans sa chambre et s'enferma. Drew qui était l'intermédiaire entre ses deux fils et son mari, se trouvait soudainement seule et désarmée. Ne savant pas trop quoi faire, elle sortit prendre l'air laissant les enfants devant la télévision. Une occasion comme celle-ci ne se reproduirait pas deux fois, pensa Félin. D'un bruit sourd, Félin qui était assis derrière Déz se retrouva devant l'entrée de la porte principale. Il se vêtit d'un blouson noir sans manche et sortit de la maison avec un léger grincement de la porte que personne ne fit attention.

- Enfin, libre d'agir, pensa-t-il après avoir couru. De toute façon, pourquoi s'en faire ? Ce n'est que des lois débiles après tout ! Peu de gens les respectent et ceux qui les respectent sont embêtés par ceux qui ne les respectent pas. Excuse-moi papa, dit-il en se remettant à courir à quatre pattes, mais j'aime faire ce que je veux et non être forcé à agir comme un gentil garçon juste pour donner bonne impression !

Il n'était encore que dix-sept heures, mais le ciel de cette après-midi était plus noir que d'habitude. Quelle fin d'après-midi parfaite, se disait Félin. En effet, la venue de la couleur noire facilitait les actions prochaines de Félin. Il parcourait une rue pour y découvrir quelque chose d'intéressant à voler. De loin, il vit un magasin de bonbon en face de lui qui lui sauta tout de suite à l'œil. Mais en passant à côté d'une mini-bijouterie tenue par un vieillard, il fit demi-tour et rentra dans la boutique avec la capuche sur la tête pour cacher son visage. Surpris par la présence d'un jeune garçon, le vieillard lui demanda s'il s'était perdu ou s'il pouvait l'aider. Pour effrayer l'inconnu, il resta tête baissée et fit un cri qu'un chat ferait quand il se sent menacé. N'osant pas s'approcher, le vieillard lui demanda à nouveau qu'est-ce qu'il pensait obtenir en rentrant dans sa boutique avec une voix tremblante. Toujours tête baissée, Félin lui demanda avec un sourire de gloire :

- Je vous effraie ?
- Pas la moindre, mon garçon ! bafouilla -il en sortant sa pokéball de sa veste.

En attendant le bruit d'une pokéball qui passa de la taille minuscule à la taille pour invoquer un pokémon, il sauta sur le vieillard qui était derrière la caisse. La pokéball du vieil homme s'ouvrit tout de même et fit apparaître un Chenipotte. Trop occupé à voler l'objet fait de perle blanche qui coûtait plus de 21,040.00 pokédollars, il laissa le Chenipotte enclenchait le bouton de rescousse.

Très vite, la police du coin était à la poursuite de Félin. Félin pensa tout de suite à semer son nouvel ennemi : la police. Perdu dans la ville, il essaya de retrouver sa route pour retourner chez lui mais échoua dans une petite ruelle où il réussit à être perdu de vue pendant un petit moment. Par instinct, il grimpa au sommet d'un toit d'immeuble haut de vingt mètres en sautant sur un mur à un autre. Croyant les avoir semer, il s'assit sur le toit de l'immeuble et contempla les perles qu'il venait de voler. A peine avoir eu le temps de jeter un œil sur la première perle qu'une voix à travers un haut-parleur l'interrompit. Le vent soufflait trop fort pour que cela soit un vent naturel du coin. Il regarda vers le ciel et vit un hélicoptère se rapprochant du toit. Craintif, il tenta à nouveau de se faire oublier pendant un petit moment en repassant par la même petite ruelle étroite. Mais il s'aperçut que d'autres policiers l'attendaient en bas et d'un coup de patte arrière très puissant, il réussit à remonter sans se faire attraper. La même voix du même haut-parleur lança un dernier avertissement avant de tirer sur le voleur. Félin ne l'écouta pas et tenta de s'enfuir une fois de plus. Les policiers hésitaient de tirer mais ils n'avaient pas le choix et un des policiers tira. Agile et habile, il esquiva cette première balle sans trop de mal. Frustré par cet enfant, l'officier ordonna à cinq autres policiers de tirer sur le garçon. Au bout du cinquième coup de feu, la balle atteint Félin qui s'était effondu sur le toit d'une maison en se tortillant dans tous les sens avec des cris de douleur.

**

- Félin ? dit Preston en relevant sa tête d'un coup comme s'il avait ressentit un mauvais pressentiment. Il lui est arrivé quelque chose, continua-t-il en se levant de son lit.

Il sortit de sa chambre et descendit les marches de l'escalier très rapidement. Il entendit des bruits de sirène. Il s'approcha de la vitre et vit plein de voitures de police. Il sortit voir ce qu'il se passait par curiosité au même moment qu'une ambulance s'approchait du lieu d'accident. Toute la foule qui entourait la maison, parlait d'un jeune garçon physiquement différent des autres garçons. Ayant surpris la conversation, Preston se précipita de leur demander :

- A quoi ressemble l'enfant ?
- Euh… vous voulez savoir son côté étrange ? demanda l'une des dames. Il avait des oreilles de félin, répondit-elle après que Preston hocha la tête. Quel gamin étrange ! Comment le qualifier, euh… bâtard ? Ou…
- Ca suffit ! C'est mon fils et je t'interdis de prononcer un seul mot de travers sur lui, c'est clair ?
- Apprenez à apprivoiser votre animal alors, se plaignit-elle ! Votre … enfant a volé dans un magasin. Les policiers lui ont tiré dessus, continua-t-elle. Bien fait pour les petits garçons mal élevés !

Trop préoccupé par cette mauvaise nouvelle, Preston bouscula tout le monde et s'empressa de revoir son enfant. Arrivé près d'un policier, il lui apprit qu'il était le père de la victime et voulut le voir. Le policier, d'un regard désolé lui dit :

- Votre fils… à cause d'une balle…est mort, monsieur ! Je suis désolé, dit-il en baissant la tête sur le côté !
- Quoi ? répliqua-t-il tout pétrifié. Vous avez tué mon fils ? Vous avez tué mon fils, répéta Preston en larmes. Comment avez-vous pu faire ça ? Ce n'est qu'un enfant, dit-il en tombant au sol sur ses genoux.

Des chuchotements devenaient presque comme un brouhaha pour Preston et en levant la tête il aperçut que des ambulanciers ammenaient un corps recouvert d'un drap blanc vers l'ambulance. D'un geste brusque, il se leva rapidement et se dirigea vers les ambulanciers et découvrit le drap pour regarder le visage de son fils une dernière fois. Ses yeux étaient remplis de larmes. Il répéta sans cesse le prénom de son enfant qui enfin, disparut dans l'ambulance et allait être apporter à la morgue. Preston soupira en sachant que le "je t'aime" de la nuit précédente était le dernier mot plaisant qu'il avait entendu de la part de Félin. Il s'en voulait de ne pas avoir eu l'occasion de se montrer plus affectif avec lui. Il s'en voulait d'avoir achevé leur dernier conversation sur une dispute. Il était totalement désemparé...

**

Dans le véhicule, un ambulancier dit aux autres avec mépris en entendant une sorte de petit bout de métal tomber sur le sol :

- Pff, un enfant qui vole ! Sept ans c'est ça ? Bah tiens ! Merci aux parents de bien surveiller leurs gosses !
- Rooh, cet enfant n'est pas un enfant ordinaire, répliqua un autre ambulancier. Je crois avoir aperçu, continua-t-il en s'approchant du corps, des oreilles de chats !
- C'est exact ! lui dit Félin.

Comme dans un film d'horreur, Félin ouvrit les yeux juste après ces mots, prit le cou de l'ambulancier qui s'était rapproché de lui et l'envoya sur l'autre ambulancier qui était à droite de son lit avec une force surhumaine. Perdu et pétrifié, le conducteur perdit le contrôle de son véhicule, heurta un poteau et après avoir tourner six fois sur elle-même, l'ambulance s'arrêta au milieu de la route. Félin défonça les portes du derrière et sortit.

- Comment ça se fait que la balle n'est plus en moi ? se demanda Félin en se touchant le torse. Je l'ai pourtant bien sentie ! Et cette force ? dit-il en regardant ses mains. Puis zut ! Je vais retourner à la maison d'abord… euh, je suis où ? pensa-t-il en regardant tout autour de lui.

La cloche retentit ses pensées. Elle a sonné huit fois au lieu de neuf… alors qu'il était neuf heures…