Je zigzague toujours dans le bois, la gorge serrée et la tête en feu ! Mais pourquoi y a t-il autant d'arbres dans les forêts ?! Le bourgeon taré s'amuse comme un petit fou : assis sur mon bêret, il regarde les flics en souriant et fredonne une chanson.
« Starskyyy et Hutch ! Tin nin nin nin nin nin nin...
Starskyyyy et Hutch ! »
Puis il immite une sirène et des crissement de pneus et se met à rire. Les jeunes s'amusent vraiment d'un rien. En attendant, j'ai intêret à trouver une solution miracle ou alors, c'est la taule !
La solution miracle se présente tout d'abord sous la forme d'un choc. Rien d'émotionnel, un choc tout ce qu'il y a de plus physique. Je suis projeté en arrière, et je m'étale au sol. Je vois des Archéodong flotter autour de ma tête pendant quelques minutes... Puis je me resaisis, et j'observe mon agresseur. En réalité, il n'a pas l'air plus agressif qu'un Parecool en thalasso... Elle a toute la panoplie de la gamine nunuche : les chaussettes bariolées , la robe, les couettes et le regard attendrissant. Elle reste plantée là, et elle me regarde, avec ses yeux brillants de naïvetée enfantine.
En fait, ce n'est pas vraiment moi qu'elle regarde de cette façon. C'est plutôt mon bêret...

- Ouuuuh... Rozbouton chériiii...! Tu étais encore parti t'amuser dans la forêt ? Tu sais qu'il faut prévenir maman avant de sortir !
Il a une drôle de façon de s'amuser, le bourgeon...
Elle me regarde enfin avec considération. Son petit visage de pot de colle archi-mignon se rapproche dangereusement du mien. Puis elle entend des coups de feu. Elle se redresse et voit débarquer les deux poulets.
- Oooooh ! Tu joues au gendarme et au voleur, avec ton petit copain, fripon !
Elle s'approche alors d'un policier et le touche du bout de sa main.
- C'est toi qu'y est !
Le flic la regarde d'un air ahurit. Puis elle se met à courir en nous entraînant tous les deux par la main.
On est maintenant trois à courir comme des guignols. Le nain psychopate et sa dresseuse hurlent de joie et s'amuse à commenter la course. Suis-je la seule personne censée sur ce continent ? En tout cas, une chose est sûre : j'ai trouvé ma dresseuse. Elle est tellement naïve et tellement débile que si elle remplaçait la gamine de diamant et perle, on n'y verrait que du feu ! C'est sûr : avec une gourde pareille, c'est le succès assuré (cela dit sans aucune pensée sarcastique).
Au bout d'une demi-heure de course, les flics ont cessés de nous suivre. Ils ont sans doute compris qu'on ne peut pas lutter contre une telle naïveté. On arrive devant une maisonnette au milieu d'une prairie, qui me rappelle vaguement quelque chose...
*flash*
Carrie : Papa, papa ! Le docteur Baker est revenu à Walnut Grove !
Charles Ingalls : Je sais, Carrie, c'est formaidable ! (Et avec un nom pareil, il va surement t'arracher une ou deux dents...)
Caroline : C'est incroyable, ma chérie ! Le révérend Alden doit être ravi !
*fin du flash*
-Voilà, c'est chez moi ! Me dit-elle d'une voix puérile. C'est ici qu'on vit , Rozy et moi !
« Ben voyons... Le psycophate a un p'tit nom...»
-On est tranquille ici ! Personne ne vient nous déranger.
En effet, comme toute héroïne qui se respecte, la fillette est orpheline. Elle a quitté l'école à l'âge de 8 ans pour élever des Pokémons. Qu'est ce qu'il vont pas inventer, tout de même...
Pour finir, on entre d'un pas nonchalant dans la maison de la fillette. Les murs sont d'un rose flashant, et le carrelage blanc est si bien astiqué que je peux, en me penchant, apercevoir mon affreux reflet. Les vitres sont propres et scintillantes, tout les meubles semblent cirés de la veille et sont parfaitement entretenus. La bibliothèque est remplie de jolis bouquins, rangés comme il le faut à leurs places respectives, le lustre du plafond brille divinement et recouvre toute la pièce d'un voile majesteux de lumière réconfortante. Toute cette atmosphère trop parfaite de fic irréaliste me donne la gerbe. On se croirait dans un hôpital. A chaque instant, je crois voir débarquer le Docteur [H]ouse et toute son équipe...
Et si ce n'était que ça... Les murs sont recouverts de photos en tous genre, de souvenirs joyeux d'un passé proche. Sur toutes les images, la fillette prend la pose, accompagé du petit Pyroman de son coeur ! Beurk !
Tout en visitant l'intérieur, Miss mimi fait des commentaires et prend un plaisir fou à me balancer toutes ses anecdotes.
- Tout a commencé en colonie de vacances ! La soirée débutait bien ! On avait le feu, on avait les poeles à frire... Et j'ai confudu Rozy avec un Marshmalow ! Depuis, il n'est plus le même !
- Que de souvenirs... murmure le bourgeon.
« Bidiiiiip ! Bidiiiiip !». Cette mélodie chaleureuse est celle du téléphone, qui attire inévitablement la fillette.
- Ah ! Ca sonne ! Continue la visite sans moi ! Dit-elle en courant vers l'apareil.
Enfin libéré du lourd fardeau qu'était la présence de cette pitoyable gamine, je me détends un peu et je reprends la visite de ma nouvelle et spacieuse maison. J'inspecte chaque pièce dans les moindres recoins, tout en réfléchissant à la future déco. Tout est trop... parfait ? J'irais bien faire sur la moquette une fois ou deux, histoire de rendre l'atmoshpère plus réaliste.
C'est alors que je remarque la petite porte blanche au bout du couloir. Intrigué, je m'avance vers elle, et je découvre un petit écriteau bleu : « CUISINE». Attiré par l'amat de nourriture que doit contenir cette piece, je tourne la poignée, je pousse la porte, et......
Mais quelle est donc la signification de ces mystérieux points de suspension ??
Peut-être servent-ils à autre chose qu'à marquer la fin d'un énoncé alors que la phrase n'est pas complète. Cela indique peut-être aussi au lecteur que la phrase précédente aurait pu être poursuivie. La phrase précédente peut MÊME être grammaticalement incorrecte !!
Mais qu'est ce que tout cela signifie ? Vous le saurez dans le prochain épisode de L'incroyable destin d'un Queulorior mal dans sa peau !!