Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

For the Sake of Celebi [Fic collective] de Legend_trainer



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Legend_trainer - Voir le profil
» Créé le 27/08/2008 à 11:21
» Dernière mise à jour le 29/08/2008 à 10:58

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre
Au coeur de la jungle, Terra vivait un véritable cauchemard.
Il passait toutes ses journées à marcher au milieu des arbres, sans raison. Ne voyant aucun moyen pour s'échapper de cette prison entourée d'eau, il préférait encore marcher, plutôt que de rester inactif. Chaque matin, en se levant, il pensait avoir trouvé une solution pour contacter quelqu'un, pour qu'on vienne le chercher. Mais ce n'était que le fruit de son subconscient qui, pendant la nuit, restait toujours braqué sur un moyen de s'enfuir. Démoralisé, il se remettait à herrer.

Ses chaussures s'étaient trouées durant toutes ces heures de marche sur un sol parsemée de rocailles. Les déchirures de son pantalon de soie témoignaient des longues escapades dans les buissons épineux. Sa veste s'était imprégné de boue chaque fois que l'homme , essouflé, décidait de faire une halte pour s'allonger un instant. Ses multiples mouvements pour s'agripper aux rochers et escalader les arbres avait fait craqué son t-shirt, lequel parraissait désormais trop grand pour lui. Enfin, sa casquette neuve était mouillée en permanence, car elle était sa seule protection lors des pluies diluviennes.

A toutes heures de la journée, Terra était assaillit par la faim. Ses repas était composés essentiellement de baies et de fruits et son pauvre corps réclamait des proteïnes pour tous ses efforts. Ces fruits, il allait les cueillir trois fois par jour dans les bosquets ou les branchages, tout en évitant les créatures et les insectes.
La nuit, l'homme était paralysé par le froid et attaqué par des hordes de moustiques affamés. Il n'avait pour toute protection qu'un gourdin de bois, avec lequel il fendait l'air pour repousser les énormes insectes. Il se défendait pendant plusieurs heures, jusqu'à ce que, trop épuisé et trop frigorifié pour continuer, il abandonne son gourdin et se laisse dévorer.

Après deux semaines passées dans ces terribles conditions, Koma Terra était à bout. Epuisé, affamé... Il tenait à peine sur ses pieds. Et pourtant il continuait encore et toujours d'avancer, et il luttait avec courage contre la voix de sa conscience qui lui conseillait de tout abandonner.

Un soir qu'il hérait comme à son habitude, il découvrit une petite mare. Essouflé, il décida d'y faire halte. Il s'assit sur un rocher, posa lourdement son sac à terre et en sortit quelques baies qu'il grignota, tout en observant la surface de l'eau. Elle refletait sa propre image, et l'homme pu enfin voir de quoi il avait l'air. Ses yeux avaient virés au rouge et il avait des grandes cernes. Sa barbe avait énormément poussé et cela lui donnait l'impression de ressembler à un sauvage.
Ayant mangé ses fruits, il s'approcha de l'eau pour y boire. Comme elle était fraîche ! Plongeant ses mains dans la mare, il se mouilla entièrement le visage pour se revigorer. Puis il se rassit sur son rocher, et pour la première fois, il eut une pensée pour Atsuko et les autres. « Il serait tout de même plaisant d'avoir un peu de compagnie », songea-t-il, tout en scrutant la mare.

Le ciel se couvrit. Il y eu un vent frais.Tout à coup, l'eau se mit à vibrer, à frémir. Terra perdit le fil de ses pensées, et s'aprocha de nouveau de la mare. Les remous s'intensifièrent et l'homme s'en intrigua. Soudain, une créature bondit hors de l'eau et se jeta violement sur lui. Il fut projeté en arrière et tomba au sol. Sonné, il ouvrit les yeux et...

-Qu'est ce que...
-Kaï !

Une seconde créature surgit d'un arbre et vint se poser en douceur près de Terra. L'homme écarta le petit crocodile, toujours avachi sur lui et se releva.
Il n'en croyait pas ses yeux. Devant lui se trouvaient, en chair et en os, les deux Pokémons d'Atsuko. Lüm le pissenlit et Natsu le crocodile.

L'homme fut alors prit d'un étrange sentiment. Tant de jours passé seul, à marcher dans cette jungle hostile. Tant d'heures passé dans la faim et le froid. Tant de minutes sans personne à qui parler, sans aucune présence à ses cotés... Tout ce cycle fut rompu en à peine une seconde. La peur, l'angoisse, la solitude... Envolés en un instant. Les deux êtres se tenaient devant lui et souriaient. Ils le regardaient dans le blanc des yeux... et ils lui souriaient... Il aurait du être heureux, il aurait du sauter de joie, il aurait du sourire à son tour... Mais il n'en fit rien. Ce choc émotionel était trop intense... Il sentait qu'il pouvait s'écrouler, tomber en larmes à tout instant... Mais il n'en fit rien. Et sa réaction fut démesurée...

-V...vous ? Qu...que faîtes vous là ? Je vois croyais morts !

Les deux Pokémons euphoriques, se jetèrent dans les bras de l'homme. Mais celui les repoussa rajeusement de son bras et ils tombèrent au sol.

-Ah ! Lachez-moi ! Je...je n'ai pas besoin de vous ! Je n'ai besoin de personne !

En un instant, le regard des deux êtres s'étegnit. Ils le regardaient maitenant avec des yeux attristés.

-Partez ! Laissez moi seul !

Le tonerre gronda.
L'homme se retourna et continua d'avançer, laissant les deux Pokémons derrière lui, perplexes et démoralisés. Il fit encore quelques pas. Puis, sentant que les deux créatures ne bougeaient pas, il se retourna brusquement.

-Partez ! Hurla-t-il, d'une voix tremblante. Vous m'avez compris ? Déguerpissez ! Laissez-moi tranquille !

Sur ces mots, il empoigna fermement une pierre et la lança en direction des Pokémons. Elle ricocha contre la tête de Lüm, qui s'écroula au sol. Natsu, terrorisée, se cacha dans un buisson.

La pluie tomba d'un coup. Une pluie exessivement violente. Toute la jungle semblait en souffrir : les branches se secouaient en tout sens, les feuilles étaient pliées, sous le poids des trombes d'eau qui descendaient du ciel. Terra continuait de marcher, la pluie ruisellant sur sa tête. La machoire serrée, les yeux imbibés de larmes, il ne se controlait plus. Il avançait toujours, ses pieds trainants dans la boue. Il n'osait rien faire. Sa tête était baissé et ses yeux scrutait le vide. Son esprit était ailleurs, mais son corps marchait. Et la pluie battante continuaient de s'abattre partout à la fois, comme si la nature enrageait.
Terra trouva enfin la force de se contrôler. Il s'arêta un instant. Il respirait de façon saccadée, ses yeux étaient larmoyants... L'eau qui ruisselait sur son visage semblait le refroidir et l'apaiser. Peu à peu, il reprenait ses esprits. Il jeta un regard derrière son épaule. Lüm n'avait pas bougé. Il était toujours là, écroulé sur le sol, la tête nappée de sang... Sous la pluie...
Ses sentiments éclatèrent d'un coup, comme un éclair.
Laissant couler ses larmes, il se rua sur le Pokémon ensanglanté et s'agenouilla près de lui. Lüm entrouvrit dificilement les yeux. Koma le prit dans ses bras tremblants.

-Pardon, fit-il en sanglotant. Pardon.

Délicatement, il cueillit un grand feuille et tenta de panser la plaie, comme pour expier sa faute. Il marcha jusqu'à un arbre et y déposa le Pokémon, à l'abri de la pluie. Il courut jusqu'à la mare et cueillit des herbes et de la mousse pour maintenir la feuille servant de bandage. La pluie sembla diminuer. Une fois sous l'arbre, au chevet de Lüm, il entreprit d'enlever sa veste pour couvrir le Pokémon. Il le serrait contre lui pour le réchauffer du mieux qu'il le pouvait. Natsu, voyant que l'homme s'était calmé, couru se mettre à l'abri sous l'arbre et se blottit elle aussi contre Koma.

-Pardonnez-moi, murmura t-il, caressant les deux Pokémons. Je vous en prie, pardonnez-moi...

Au bout d'une demi-heure, bercé par le rythme devenu monotone de la pluie, ils s'endormirent paisiblement.

*


Au petit matin, le groupe tentait de se réveiller. Mais tous se sentaient irrésistiblement happés par le sommeil. Tous, à l'exception de Lila, qui semblait comme toujours en pleine forme.
Elle était déjà en train de cueillir le petit déjeuner quand Atsuko réussi enfin à ouvrir ses paupières. Toujours engourdi par la fatigue, il s'assit et la regarda s'agiter pendant plusieurs minutes, sans mot dire. Puis il entreprit de réveiller ses compagnons.

-Allez allez ! Debout, tout le monde ! Fit-il à ses camarades.

Minaku, extirpé de son rêve, s'éveilla en sursaut. Elle sembla rassuré en voyant Atsuko à ses cotés. Puis elle se leva et, à deux, ils secouèrent Purple-san qui ne semblait pas vouloir quitter le pays des songes.

-Pffff... Expert en survie, mon oeil, lança Minaku.

L'homme se leva cette fois d'un bond, et s'adressa à la jeune fille.

-Je pense que vous ne vous rendez pas compte, mademoiselle Harisaku, fit-il de sa voix hautaine. Vous ne seriez rien, sans moi.

-C'est vrai, avoua t'elle d'un ton sarcastique. Vos ronflements éloignent les bêtes sauvages !

C'est Lila qui mit fin aux hostilité, en invitant tout le groupe à prendre le petit déjeuner. Ensemble, et sans rechigner, il dégustèrent avec appetit les délicieux fruits exotiques cueillits par la ravissante femme au cheveux couleur plante. Comme elle le prétendait, Lila connaissait cette île dans ses moindres recoins et savait repérer immédiatement les fruits les plus allèchants. A la regarder, on aurait pu penser qu'elle avait toujours vécu ici.
Quand le groupe eut engloutit toutes les baies, Atsuko ouvrit sa sacoche et distribua équitablement quelques morceaux de viande fraîche. Les parts étaient miniscules, mais il ne fallait pas gâcher les précieuses vivres, d'autant plus qu'il n'en restait que très peu.

Après ce savoureux repas, l'équipe menée par Lila continua son périple. La destination restait très floue. La jeune femme les conduisait chez elle, c'est tout ce qu'Atsuko savait. Le groupe avait compris depuis longtemps qu'il était inutile de questionner Lila, puisque qu'au final, elle ne disait que ce qu'elle voulait dire.
Aussi, le trio ne savait pas sur quel pied danser, et s'il falait ou non se fier à elle. Mais elle était apparu comme un signe du destin, et Atsuko lui faisait plutôt confiance. Minaku ne savait pas comme juger la jeune femme. Elle avait à peu près analysé la situation et avait fait part de son point de vue à Atsuko : « Soit elle est très maligne, mais elle cache bien son jeu; soit c'est véritablement une gourde avec un sourire niais qui va nous mener à notre perte... Dans les deux cas, on ne sait pas dans quoi on s'embarque.» Taka et Oku pensaient exactement la même chose que leur dresseuse et étaient attentifs aux moindres gestes de Lila. Purple, quand à lui, se sentait doublé par la jeune femme. En effet, c'était LUI l'expert en survie, et il sentait que sa réputation perdait de l'importance aux yeux du groupe.

Tout en marchant, Atsuko se faisait du souçi pour ses Pokémons. Ne les voyant toujours pas revenir, il avait peur de les avoir perdus à tout jamais.

*

Ils finirent tous par arriver à destination. Et quelle destination !
L'équipe se trouvait désormais au pied d'un immense volcan. Il était tellement haut qu'en levant là tête, on avait du mal à en aperçevoir le sommet. Minaku reconnu tout de suite le volcan qu'elle avait aperçu de l'hélicoptère. « De haut... Il semblait plus petit... » Songea-t-elle. Lila se retourna vers le trio ébahit.

-Bon c'est ici que ça se corse...fit-elle, toujours avec le sourire.

Minaku était abasourdie :

-Ne me dîtes pas qu' il faut monter... là haut...?

-Bien ! Je ne dirais rien, promis ! Répondit joyeusement la jeune femme en tatant la paroi du volcan.

Minaku se tourna vers Atsuko, attendant une protestation de sa part... Mais celui çi avait la tête ailleurs. Accroupi sur le sol, il tenait dans ses mains une roche volcanique, qu'il regardait avec émerveillement.

-Ah, ces scientifiques... Tous les mêmes... soupira Purple.

Quelques minutes plus tard, l'équipe était prête. Lila avait devancé Purple, en prenant soin de relier les membres du groupe avec une corde.
Atsuko, impatient et curieux de voir à quoi ressemblait le reste du volcan, était le premier. Il était suivit comme à son habitude de sa charmante assistante. Venait ensuite Purple qui s'efforçait de rester calme, malgré sa peur bleue des hauteurs. Enfin, en bonne dernière, Lila, dont le sourire radieux rassurait quelque peu les grimpeurs.