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Blog d'une lugia sur son petit nuage
de Silver_lugia

                   


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- Mes coups de coeur : Des livres, BD, DVD que j'ai aimés et que je voudrais partager avec vous.

- Mes écrits : Fics avortées, écrits non-pokémon, tout ce que je voudrais vous montrer.

- Diverses autres babioles.

Bonne visite ! ^^


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Sanglots
Elle se détend. Enfin. Cela fait trois jours maintenant. Trois jours qu'elle n'a pas souri. Trois jours qu'elle ne t'a pas taquiné. Trois jours que sa vie a basculé. Trois jours qu'elle a cessé de vivre. Trois jours que tu n'es plus là. Tu voulais bien faire, mais tu ne pouvais pas. Tu pleurais pour elle, sans t'en trouver le droit. Tu voulais la laisser dans sa solitude. Tu voulais qu'elle aille mieux tu ne pouvais rien. Tu voulais pouvoir faire quelque chose pour elle. Contre tout ce qu'elle avait fait pour toi.
Ce matin, il pleuvait. Tu t'es dit que ça ne pouvait plus durer. Tu es allé la voir, et puis tu as parlé. Longtemps, sans dire un mot, elle t'a juste écouté. Ses yeux trempés de larmes semblaient avoir séché. Puis tu t'es tu. Le silence a envahi la pièce, l'espace d'un instant. Cet instant était-il une seconde, une minute, une heure ? Tu n'en sais rien. Elle t'a bien regardé, et t'a pris dans ses bras. Et vous avez pleuré, tous deux, à l'unisson. Tu en avais le droit ; elle t'avait accepté.
Jamais la douleur ne s'efface réellement. Et dans sept ans, six ans, vous serez toujours là. L'un réconfortant l'autre, qui sanglote dans ses bras.
Article ajouté le Dimanche 08 Novembre 2009 à 15h23 |
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Juste pour vous dire...
Juste pour vous souhaiter à tous un JOYEUX NOËL ! ^^ (Et plein plein de cadeaux...)
Article ajouté le Jeudi 24 Décembre 2009 à 21h50 |
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Fuite inutile
Ce soir-là, la lune était pleine. Un nuage stagnait devant elle, filtrant la faible lumière qu'elle diffusait. Dans cette nuit à la fois sombre et lumineuse, deux adolescents marchaient. La rue était déserte. Pas une voiture, pas un chien, ne venait troubler l'imposant silence qui régnaient en maître sur la ville. Tant mieux pour eux. Le contraire eut été un catastrophe.

« Je... Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment une bonne idée... murmura une jeune fille, la plus petite des deux silhouettes.
- Ne t'en fais pas, Naki, lui répondit son compagnon en passant un bras derrière son épaule. Tout va bien se passer. Dans très peu de temps, nous serons libres ! Et alors... »

L'adolescent n'acheva pas sa phrase. Il avait parlé trop fort, et il lui semblait à présent entendre des bruits. Des bruits d'humains réveillés. Il s'était arrêté, les oreilles dressées, la queue battant l'air dans un mouvement d'inquiétude. Naki s'arrêta à son tour.

« Que se passe-t-il, Raito ?
- Ne traînons pas. Plus on s'éloignera du Domaine, plus on sera en sécurité, répondit-il. Viens ! »

Naki sentait, dans l'intonation de sa voix, que Raito était inquiet. Malgré tout, il ne lui faisait pas part de ses craintes. Il les gardait, enfermées au plus profond de lui même, pour ne pas casser Naki. Elle était si fragile, petite fleur dont les pétales ne demandaient qu'à tomber ! La jeune Neko lui en fut reconnaissante. Raito la prit par la main, et courut. Il courait vite, et Naki avait du mal à suivre. Toutefois, elle faisait de son mieux pour tenir la cadence. Sans cela, leur fugue n'aurait servi à rien. Fugue. Ce mot, qui lui avait semblé, quelques temps plus tôt, doux comme un morceau de nuage qui viendrait se frotter contre votre joue, il lui semblait maintenant rugueux, rèche. Fugue. Oui, maintenant, Naki détestait ce mot.
La nuit n'était plus si silencieuse, à présent. L'écho de leur course folle se réverbérait contre chaque mur, chaque maison, chaque rue, dans tout la ville. Naki ne savait plus s'ls couraient depuis des secondes, des minutes, des heures. Elle savait juste que ses poumons, en feu, réclamaient désespérément de l'oxygène.

« Raito, supplia-t-elle, arrêtons-nous !
- Trop tard. La ville commence à se réveiller. Bientôt, les gens du Domaine vont s'apercevoir de notre disparition, et appeler la police. Et alors... »

Il n'eut pas besoin d'achever sa phrase. Naki comprit. Et alors, la police les rattraperait, les rendrait à leurs maîtres, et ceux-ci, pour les punir, les priveraient de nourriture, de sommeil, ou les tueraient. Si la police ne l'avait pas déjà fait auparavant. Une sifflement, strident et suave, retentit dans la nuit. La sirène de police. Le son était tout proche. Trop proche.

« Raito ! pleura Naki. On n'y arrivera pas ! Ils ont des voitures, et... »

Le mutisme de son compagnon fut sa seule réponse. Naki accéléra encore, puisant dans ses dernières ressources d'énergie.Mais ce qui devait arriver arriva. Bientôt, la voiture de police, toute sirène hurlante, apparut droit devant eux, au détour d'un virage. Les hybrides firent aussitôt demi-tour et coururent dans l'autre direction. Mais c'était peine perdue.

« Eh, vous ! hurla un agent de police dans son mégaphone. Arrêtez-vous ! »

Raito se retourna, et montra son majeur aux policiers. Alors, les détonations fusèrent dans la nuit. Le corps de Raito, inerte et criblé de balles, retomba au sol comme une vulgaire poupée de chiffon.

« Raito ! » hurla Naki.

L'adolescente se mit à genoux devant le corps de son défunt camarade, seul ami dans sa misère, et pleura toutes les larmes de son corps. Pleurer était la seule chose qu'elle savait faire correctement. On lui attrapa les bras sans ménagement, pour la conduire dans la voiture, mais Naki n'en avait cure : Raito était mort.
Article ajouté le Vendredi 25 Décembre 2009 à 23h37 |
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Le couteau
Le couteau est sur la table. Le couteau est sur la table. Si facile à attraper... Le couteau est sur la table, je n'hésiterai pas à m'en servir. Tu es là, devant moi. Mes yeux t'ont montré le couteau. Et ils t'ont murmuré mes mots. Et tes yeux, les tiens, ont eu peur. Ils ont répondu d'arrêter. Et tu es là, devant moi, et le couteau est sur la table, mes yeux te montrent le couteau, les tiens me supplient d'arrêter, et je ne suis pas une enfant sage. Je ne l'ai jamais été, tu le sais. Tu recules, un pied, puis l'autre. Tu essaies de sortir. Tu essaies de sortir. Mais on ne fuit pas le destin. Le couteau est dans ma main.

Le couteau est dans ma main. Le couteau est dans ma main. Le couteau est dans ma main, et je sais comment m'en servir. M'a main t'a montré le couteau. Tu continues de reculer. Mais c'est trop tard, maintenant. Embrasse-moi ! Prends-moi dans tes bras, enlace-moi. Murmure-moi des mots doux. Là, là, c'est tout... Lâche ce couteau, ne fait pas l'enfant. Si tu dis ça, je t'obéis. Mais tu ne dis rien, rien du tout. Tu continues de reculer. Tu es sorti de la cuisine. Presque. Mais je ne veux pas que tu t'en ailles. On est bien, tous les deux. On s'amuse. Je vais derrière toi, je ferme la porte. Avec la clé. La clé que je garde. Ah, elle scintille, la jolie clé ! Tu voudrais l'avoir, cette jolie clé, l'avoir, et la garder pour toi tout seul, en être le seul maître, en faire ce que tu veux... Mais tu ne peux pas, parce que la clé est dans ma main.

La clé est dans ma main. La clé est dans ma main. La clé est dans ma main, et je viens de m'en servir. Tu la veux, la jolie clé ? Viens la chercher ! Ho, ho, ta main n'est pas passée loin ! Ho, ho ! Vraiment pas loin ! Tu l'avais presque, la jolie clé ! Mais c'est raté. C'est encore moi qui l'ai. La clé est dans ma main, la clé est dans ma main. Mes poignets sont dans tes mains.

Mes poignets sont dans tes mains, dans tes mains, tes grandes mains, tes mains puissantes. Mes poignets sont dans tes mains. Le jeu s'est arrêté. Tu ne ris pas. Vraiment pas. Mes poignets sont dans tes mains, et tu me murmures des mots. Mais ils ne sont pas doux, tes mots. Ils sont durs, ce sont des pierres. Des vilaines pierres, pas rondes, des vilaines pierres qui veulent me blesser. Mais tes mots-pierres ne me touchent pas. Alors, c'est ton regard qui se durcit. C'est un couteau, comme celui que j'ai dans la main, ma main qui est bloquée par la tienne. Ce sont des couteaux, ils veulent me toucher, ils le veulent, très fort, et quand on veut on peut. Mais je ne veux pas qu'ils me touchent, et quand on veut on peut. Je veux plus ; c'est moi qui peux. Tes yeux-couteaux ne me touchent pas. Mes poignets ne sont plus dans tes mains. Ce jeu aussi, tu l'arrêtes. Le couteau est dans ma main. La clé est dans ma main.

La clé est dans ma gorge. La clé est dans ma gorge. Tu la voulais trop, tu ne t'intéressais plus à moi. Alors la clé est dans ma gorge, plus de clé, plus que moi. Coucou, je suis là ! La clé est dans ma gorge ! Tes yeux ont peur. Ils me l'ont dit. Te l'ont-ils dit, à toi aussi ? Tu n'essaies plus de partir. Ah oui, c'est vrai, la porte est fermée. Tu ne peux pas. C'est dommage, très dommage. Vraiment dommage. Tu es obligé de rester, là, avec moi, et le couteau dans ma main, et la clé dans mon estomac. Pourquoi as-tu si peur ? Tu n'aimes pas ça, être avec moi ? Ah oui, c'est vrai, tu me l'as dit. Le couteau était sur la table, quand tu me l'as dit. Maintenant il est dans ma main. Serre-moi dans tes bras. Embrasse-moi dans le cou. Murmure-moi des mots touts doux. Le couteau est dans ma main. Toi, tu es collé au mur. Tu me regardes, avec tes yeux qui ont peur. Toi aussi, tu as peur. Tu as peur de moi, ou du couteau ? Le couteau est dans ma main. Tu ne fais pas ce que je dis. Je suis un peu fâchée. Et si je te punissais ? Juste un peu, rien qu'un petit peu. Pour que tu reprennes goût au jeu. Le couteau est dans ma main.

Le couteau est dans ton coeur. Le couteau est dans ton coeur. Le couteau est dans ton coeur, et j'ai très bien su m'en servir. Ça y est, tu me les murmures, tes mots doux. Mais que dis-tu ? Je ne comprends rien. Vraiment rien. Tu ne veux pas faire un effort ? Non, ce ne sont pas des mots. Des sons, juste des sons. Me voilà déçue. Mais qu'est-ce que c'est, là, qui coule de ton coeur ? Ce joli liquide rouge, épais, qui trempe ta chemise et la lame de mon couteau ? Qui coule, qui coule, qui coule ? Est-ce que c'est ton sang ? Tu as un très joli sang, bravo. Tu dois en être très fier. Ton sang est si joli ! Si tu permets, j'en prendrai un peu. Mon doigt est dans ton sang. Ton sang est sur mon doigt. Ton sang est sur mes lèvres. Ton sang est sur ma langue. Tu as un très bon sang. Bravo, tu dois en être très fier. Tu veux voir le mien ? Mon sang à moi, rien qu'un moi ?

Le couteau est dans mon bras. Le couteau est dans mon bras. Le couteau est dans mon bras, et du sang coule, et c'est mon sang. Le couteau est dans mon bras. Tu l'aimes, mon sang ? Tu le trouves joli ? Tu le trouves bon ? Oh, tu regardes à peine ! Tes yeux sont à moitié fermés, et tu es tout pâle. Ça ne va pas ? Oh, le joli filet de bave, qui coule sur ta bouche. Il est rouge, comme ton sang. Tout aussi joli. Maintenant qu'on s'est montré nos sangs, embrasse-moi. Enlace-moi, dis-moi des mots doux. Oh, mais tu ne bouges plus. Tu es comme une poupée, une poupée de chiffon. Ce n'est pas drôle, pas drôle du tout. Je m'amusais tant, avec toi. Tant pis. Le jeu est fini. Je ne m'amuse plus. Tu n'es vraiment pas drôle, en fin de compte. Le couteau est dans mon coeur.

Le couteau est dans mon coeur. Le couteau est dans mon coeur. Le couteau est dans mon coeur, et ça fait un peu mal. Le couteau est dans mon coeur. Mon sang coule, c'est joli. Pas comme celui de mon bras, non, il coule plus fort, et il mouille mon chemisier, et mon soutien-gorge. Oh, je me sens bizarre ! Je n'arrive plus à tenir debout ! Alors je m'assieds. Mon corps glisse contre le mur, mes fesses se heurtent au sol, et s'arrêtent. Je suis assise, et le couteau est dans mon coeur, et mon sang coule. Ça fait mal. Un peu. Comme avec mon bras. Non, un peu plus, peut-être. Tu es en face de moi. Assis. Tu ne bouges plus. Tu ne joues plus. Mais moi, je joue encore. Je joue au miroir. Je t'imite. Ma tête retombe sur mon sein. Je ne bouge plus. Tout comme toi, mon amour.


Le couteau est dans mon coeur, le couteau est dans mon coeur, le couteau est dans mon coeur...
Article ajouté le Mardi 12 Janvier 2010 à 21h39 |
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