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Blog d'une lugia sur son petit nuage
de Silver_lugia

                   


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- Mes coups de coeur : Des livres, BD, DVD que j'ai aimés et que je voudrais partager avec vous.

- Mes écrits : Fics avortées, écrits non-pokémon, tout ce que je voudrais vous montrer.

- Diverses autres babioles.

Bonne visite ! ^^


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Coup de coeur DVD n°3 : À la croisée des mondes, la boussole d'or

À la croisée des mondes : La boussole d'or


Lyra Belacqua, jeune orpheline déposée au prestigieux Jordan College par son oncle, est une vraie garçon manquée. Elle joue à la guerre avec les enfants gitans et Roger, le garçon des cuisines. Mais lorsque celui-ci disparait, enlevé par les enfourneurs, elle part le sauver, embarquée dans un grand voyage dans le nord. Elle y fera des rencontres étonnantes, connaitra la peur. Plus rien ne sera plus jamais comme avant pour la petite Belacqua...
Avec des effet spéciaux époustoufflants ( le film a reçu un oscar ), cette adaptation de les royaumes du nord, premier volet de la trilogie À la croisée des mondes De Philip Pullman est à voir absolument.

À la croisée des mondes : la boussole d'or, Metropolitan DVD.
16 euros environ pour l'édition simple et 25 euros environ pour l'édition collector 2 DVD.
Article ajouté le Dimanche 23 Novembre 2008 à 11h53 |
4 commentaires
Coup de coeur livre n°4 : À la croisée des mondes

À la croisée des mondes


Lyra Belacqua, jeune orpheline déposée au prestigieux Jordan College par son oncle, est une vraie garçon manquée. Elle joue à la guerre avec les enfants gitans et Roger, le garçon des cuisines. Mais lorsque celui-ci disparait, enlevé par les enfourneurs, elle part le sauver, embarquée dans un grand voyage dans le nord. Elle y fera des rencontres étonnantes, connaitra la peur. Plus rien ne sera plus jamais comme avant pour la petite Belacqua...
Découvrez vite cette fantastique trilogie, qui vous entraînera dans d'autres mondes.

À la croisée des mondes, par Philip Pullman, traduit de l'anglais par Jean Esch, éditions folio Junior.
7 euros environ.
Article ajouté le Dimanche 23 Novembre 2008 à 12h18 |
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Coup de coeur livre n°5 : Phaenomen

Phaenomen


À Genève, en Suisse, la Clinique du lac accueille des pensionnaires handicapés mentaux. Une fois arrivés à la clinique, les malades sont censés recevoir des soins attentionnés, mais le peu d'attention qu'on leur accorde en fait les fait sombrer dans une dépression dans leur chambre, qu'ils ne quittent presque plus. Seuls les quatre plus jeunes pensionnaires sont encore en bon état : Nicolas fuit la lumière. Claire, elle, n'arrive pas à marcher sans qu'on lui tienne la main. Arthur passe son temps à dessiner des singes sur les murs de sa chambre et Violaine voit des dragons partout. Tout le personnel s'est désintéréssé d'eux sauf le docteur Pierre Barthélémy, dit le Doc. Alors, quand il disparaît, les quatre adolescents se lancent à sa recherche. Et si leurs handicaps cachaient d'étranges pouvoirs ?
Cette trilogie passionnante vous tiendra en haleine jusqu'au bout, avec des personnages criants de vérité et une intrigue palpitante.

Phaenomen, par Erik L'Homme, éditions Gallimard jeunesse.
12 euros environs.
Article ajouté le Dimanche 23 Novembre 2008 à 12h38 |
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Carpe Diem
Aube. Soleil. Crépuscule. Lune. Aube. Soleil. Crépuscule. Lune. Aube ! Soleil ! Crépuscule ! Lune ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE !
Bam. Babam. Bam babam. Bam ! Bam. Babam. Bam babam. Bam !

Cinq heures du matin. Le monde appartient à ceux qui se lève tôt. Je n'avais jamais compris le réél sens de cette expression. Pour moi, ça n'avait toujours voulu dire que "Si te lèves tôt, tu pourras faire plus de choses dans la journée !".
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
L'homme fait rebondir ses mains sur ses bongos. Ce rythme effréné apaise le jeune garçon, debout devant sa fenêtre, parce qu'il s'est levé tôt et qui, à présent, contemple le spectacle. La main quitte le cuir tendu. Sous l'efet de la pression, il était descendu dans le trou de son socle. Maintenant, il remonte, il retourne vers le ciel rougeoyant.
Bom !
Il est de nouveau descendu, la main s'est abbatue sur lui. Mais déjà elle le quitte, et le cuir retourne vers le ciel.
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
Rapidité effarante. Cycle perpétuel qui semble ne jamais vouloir s'arrêter. Et l'homme musclé continue de frapper ses bongos. Et parce qu'il fait ce qui lui plaît, le monde lui appartient. L'enfant comprend, maintenant. Le monde appartient à cet homme parce qu'il fait ce qui lui plait. Cet homme fait ce qu'il lui plaît parce qu'il s'est levé tôt. Parce qu'il s'est levé tôt, le monde lui appartient. Bientôt - trop tôt - le son des bongos s'estompera pour laisser place à celui des klaxons. Des milliers, des millons klaxons hurlant à l'unisson pour se plaindre d'être frappé par des propriétaires énervés. Les morceaux de cuir tendus, eux, ne se plaignent pas. Ils respirent. Il respirent parce que l'homme a la main ferme mais douce, qu'il est heureux, qu'il frappe de la bonne façon. Dans quelques heures, il aura revêti un costume gris, noir ou bleu marine, avec une cravate, et s'énervera peut-être sur son klaxon comme des milliers d'autres autour de lui. Et le temps passe, et l'homme frappe ses bongos, continue de frapper ses bongos. Et le temps passe, el le musicien ne semble pas s'en inquiéter. Carpe Diem. C'est du latin. Ça veut dire "Profite du jour présent". Je l'ai appris à l'école. Enfin, a collège. Et le temps passe, et je grandis, et je suis déjà au lycée, et j'ai travail et je suis mort ! Mais calme, Carpe Diem, je ne suis que devant ma fenêtre, et le garçon regarde l'homme, et l'homme ne regarde pas le garçon, il frappe ses bongos, en rythme et cadence, et il frappe, et le monde lui appartient. Carpe Diem. Carpe Diem. L'homme semble l'avoir compris. Profite du jour présent, et continue de nous frapper, et continue de noous regarder et de nous écouter, de nous entendre, de dormir, de discuter au téléphone, le monde t'appartient parce que tu t'es levé tôt. Continue de nous frapper ! s'écrient les bongos. Continue, ne t'arrête pas, profite du moment présent et ne pense pas à la suite ! Ouvre ta fenêtre, profite de la douce chaleur du soleil pendant qu'il ne fais pas encore trop chaud, et prend ton temps, savoure chaque instant de ta vie, car tu ne les revivras pas. Savoure les instants, profite du moment prséent, ouvre ta fenêtre et écoute-nous en goûtant la chaleur matinale du soleil sur ta peau jeune et frêle.
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
Et les bongos continuent de chanter, de chanter l'espoir, de chanter le cycle du jour et de la nuit, de chanter Carpe Diem, de chanter tout ce qu'il leur plait, car le monde leur appartient, car ils se sont levés tôt. Moi, j'ai ouvert ma fenêtre. J'ai goûté les rayons matinaux du soleil. Ils sont pour toi, m'a-t-il dit. Parce que je t'appartiens, parce que tu t'es levé tôt. Bientôt, je vais devoir éclairer ton peuple, et tu ne pourras savourer mes rayons, car ils ne te seront plus destinés, mais destinés à toute une population. Mais tu es le maître du monde pour quelques instants, alors profite de ce moment magique et de ces rayons.
Bom. Bobom. Bom bobom. Bom ! Bom. Bobom. Bom bobom. Bom !
Et, puis soudain, sans prévenir, il se met à pleuvoir. Mais il ne pleut pas de gouttes d'eau démoralisantes. Non, il pleut des mots. L'enfant ne peut les comprendre, ils sont prononcés dans un dialecte qu'il ne connaît pas, mais ce sont des mots tendres, chaleureux, des mots qui brillent comme des étincelles avant de s'envoler et de se confondre avec l'air chauffé par le soleil.
Six heures. Comme le temps passe vite ! Mais tu ne dois pas t'en inquiéter. Carpe Diem.
Carpe Diem. Carpe Diem ! CARPE DIEM ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE ! AUBE ! SOLEIL ! CRÉPUSCULE ! LUNE ! Aube ! Soleil ! Crépuscule ! Lune ! Aube. Soleil. Crépuscule. Lune. Aube... Soleil... Crépuscule... Lune... Soleil... Crépuscule... Lune.
Article ajouté le Dimanche 08 Mars 2009 à 12h38 |
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Coup de coeur DVD n°4 : Dr. House

Dr. House


Cynique, pervers, arrogant, drogué, mysanthrope... Vraiment, le Dr. House a tout pour déplaire ! Et pourtant... Et pourtant, sa série est un succès total. Pourquoi ? Des cas médicaux résolus comme des enquêtes, des personnages intéressants, des intrigues, de l'humour... Jetez-vous sans hésiter sur cette série médicale et sur son médecin... que vous adorerez détester !

Dr. House, environ 25 euros le coffret, avec Hugh Laurie.
Article ajouté le Jeudi 14 Mai 2009 à 10h07 |
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Tutoriel Photofiltre : Faire un fond
Eh oui, je lance dans les tutos maintenant ! N'oubliez pas une chose : un tutoriel est une base, dont vous pouvez vous inspirer. Le suivre à la lettre ne sert à rien, alors n'oubliez pas d'ajouter votre petite touche personnelle ^^ !
Alors, je vais vous apprendre à faire un fond comme celui de ce kit.

Il vous faut :
- Votre render (Ex : celui-ci )
- Un grunge (Ex : celui-ci )
- Un C4D (Ex : celui-ci )

1) Ouvrez un document blanc de la taille de votre futur fond. Copiez-collez-y votre render jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de blanc. Si votre render possède beaucoup de couleurs différentes, vous pouvez ne coller qu'une partie de votre render de la couleur dominante.

2) Allez dans filtre >> Artistique >> Étalement
Répétez l'opération cinq à six fois.



Vous pouvez jouer sur les autres options proposées par Artistique.

Ici, une variante avec pointillisme et cristallisation.

3) Dupliquez votre document (Ctrl + U). Et collez votre grunge sur la copie. Collez ce grunge recadré sur votre document et baissez l'opacité à 30% (Pour ce faire, vous pouvez faire Clic droit >> Options de collage ou Édition >> Atténuer coller)


Ici, le grunge recadré. Si besoin est, vous pouvez également le coloriser.

4) Retournez sur votre grunge recadré et faites Image >> Symétrie verticale. Collez sur votre fond à opacité 15%. Annulez la symétrie verticale (Ctrl + Z) et faites Image >> Symétrie horizontale. Collez de nouveau sur votre fond, toujours à opacité 15%.



5) Dupliquez encore votre fond et collez-y votre C4D. Collez-le une première fois à opacité 15% et en symétries verticales et horizontales à opacité 10%


C4D recadré.



Votre fond est prêt !

Si vous ne comprenez pas quelque chose, n'hésitez pas à poser des questions ;) !

Edit : Une idée de King-of-Ice pour les utilisateurs de Photofiltre studio : ajouter un calque couleur "inversée". Cliquez ici pour voir le rendu
Article ajouté le Samedi 16 Mai 2009 à 11h13 |
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Prédateur
Tapie dans l'ombre, la bête attendait. Les herbes hautes et jaunies, striées de vide que l'ombre colorait de noir, masquaient parfaitement ses rayures. Seuls ses yeux étincelant auraient pu la faire repérer. Mais le soleil était si chaud et si lumineux que personne n'y prêtait attention. Le tigre avait soif. L'oasis était là, devant, lui. C'était tentant. Très tentant. Il n'avait qu'à bondir. Les animaux qui se désaltéraient se seraient enfuis en le voyant. Il aurait pu boire tout son soûl. L'oasis lui aurait appartenu pendant un temps. Et même pour toujours, s'il le voulait. Il lui aurait suffi de marquer son territoire. Oui, aller étancher sa soif lui aurait été plus que facile. Mais si un mal prédominait sa soif, c'était sa faim. Alors il attendait, tapi dans la pénombre, ajustant ses rayures à celles des hautes herbes, baissant la tête pour éviter de faire reluire ses yeux au soleil.
C'est alors qu'il la vit. C'est alors qu'il la vit, avec ses grandes oreilles, ses doux yeux cerclés de noir, ses longes cornes brunes. La gazelle. Sa proie. Le tigre frémit. Les herbes bruissèrent. La gazelle se retourna, les oreilles alertes, une lueur d'inquiétude dans les yeux. Le prédateur retint son souffle. Sa proie resta ainsi un long moment, immobile, à le fixer sans le voir. Puis elle se détendit. Elle se pencha et commença à boire à grandes lampées. Le soleil embrasait sa fourrure. Il fallait se dépêcher. C'était une proie facile. Le tigre banda ses muscles. Il attendit le moment où la gazelle lui tourerait complètement le dos. Il bondit. Ses griffes se plantèrent dans son échine tandis qu'il mordait sauvagement sa nuque. La bête bascula sur le flanc. Ses pattes s'agitaient en tous sens. Le tigre l'acheva d'un puissant coup de dents. Il poussa un rugissement de triomphe et mangea, mangea autant qu'il pût. Il voulait en laisser le moins possible à ces charognards qui n'étaient pas capables de tuer eux-mêmes leurs proies. Il voulait remplir son estomac autant que possible car il ne savait quand viendrait la prochaine proie. Rassasié, il essuya d'un coup de langue le sang sur ses babines et étancha sa soif.
Article ajouté le Mercredi 08 Juillet 2009 à 11h30 |
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Je ne comprends pas
Pourquoi donc, ce jour-là, m'as-tu laissé monter, toi qui ne veux jamais, prétend que je suis sale ? Et pourquoi les enfants avaient-ils les yeux rouges ? Pourquoi reniflaient-ils et m'ont-ils enlacé ? Pourquoi ont-ils trempé ma fourrure de leurs larmes ? Et pourquoi de la main m'ont-ils fait leurs adieux ? Je ne comprends pas.

Nous avons cheminé. J'ai fait très attention, ne voulant pas salir. L'as-tu seulement remarqué ?
Nous avons vu la ville, puis la lande, la forêt. Tu t'y es arrêtée, m'as attaché ma laisse. Nous nous sommes promenés. C'était une belle journée par cet automne naissant. Le vent faisait frémir les feuilles sur les arbres. Les trouées de lumière dansaient sur le sol brun. Soudain, un félin. J'ai aperçu un chat. Plus fort que moi, l'instinct : j'ai bondi sur la bête. J'ai dû tirer trop fort ; tu as lâché la laisse. N'y prêtant attention, j'ai coursé l'animal, m'enfonçant dans les bois. Le vent me soufflait dans les oreilles, le sang battait à mes tempes. Les fougères s'écartaient sur mon passage ou me fouettaient les flancs. Soudain, je me suis étranglé. Le félin en a profité pour filer. La boucle de ma laisse s'était coincée dans un arbre. Trop haut pour pouvoir la décoincer moi-même. J'ai reculé pour pouvoir respirer. J'allais devoir t'attendre.
Et je t'ai attendue. Tu allais finir par t'inquiéter, partir à ma recherche. Tu me libérerais, nous pourrions rentrer. Il suffisait d'attendre. Les heures ont passé. La nuit est tombée. Mais tu n'es pas venue. Ne me trouvais-tu pas ? J'avais faim, un peu froid. Il pleuvait ; ma fourrure était trempée.
Alors j'ai tiré. De toutes mes forces, j'ai tiré sur ma laisse, pour qu'enfin elle se casse, qu'elle me laisse m'échapper de ma prison de feuilles. Il fallait qu'elle cède. Je m'étranglais. Mes poumons recherchaient désespérément de l'oxygène. Mais je continuais. Dans un grand craquement, je m'affalai dans la boue. La laisse avait cédé. Je pouvais respirer, j'allais te retrouver ! J'ai suivi ma propre trace. Mes pattes s'enfonçaient dans le sol spongieux. Ma queue battait d'impatience à l'idée de te revoir enfin. On n'aime jamais autant que dans l'adversité. J'ai retrouvé l'endroit où je t'avais laissée. Mais tu n'étais plus là. Rien d'étonnant : tu avais dû partir à ma recherche. Comme tu devais t'inquiéter !
J'ai aboyé. Peut-être reconnaîtrais-tu ma voix, te dirigerais-tu vers moi. J'ai encore attendu. J'ai encore aboyé. Tu n'es pas revenue. J'ai donc suivi ta trace. Étrange, me suis-je dit : tu n'étais pas allée plus loin dans la forêt. Ton odeur retournait vers la voiture. Mais bien sûr ! Comme tu étais brillante ! Tu comptais m'attendre là-bas. C'était un bon endroit pour se retrouver. Je t'ai encore suivie.
Et tu étais partie. Des ornières boueuses témoignaient du passage de la voiture. Et c'était tout. Tu n'étais plus là. Tu m'avais laissé là.

Allongé sur mon tapis de fougères, la fourrure souillée de boue, j'ai froid, j'ai faim. Cela fait trois jours maintenant, ou bien peut-être quatre. Que je t'attends, qu'il faut que tu reviennes me chercher. Tu étais une bonne personne. Je me rattache à cette idée comme à une bouée. Mais je sais bien, maintenant que je sens mes forces me quitter, que tu ne viendras pas. Et quand bien même tu viendrais, il serait trop tard. Je ferme les yeux, sachant qu'ils ne s'ouvriront plus. Et je n'ai pas compris.
Article ajouté le Samedi 07 Novembre 2009 à 11h50 |
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Tempête de neige
Elle courait dans la neige. Son châle, elle l'avait perdu depuis longtemps. Elle n'avait plus qu'un chemisier. Ses pieds nus et rougis s'engourdissaient un peu plus à chaque pas. Elle se sentait faiblir. Bientôt, elle arrêta de courir, et marcha. Une trace rouge la suivait, devenant rose à mesure que la neige la recouvrait. Ce n'était pas grand-chose, juste une petite coupure. Une petite coupure au doigt. Une simple petite coupure. Voilà.
La tempête se faisait violence, le froid s'intensifiait. Pas après pas, seconde après seconde, sa vue se brouillait. Elle s'arrêta. Du blanc tourbillonnant, elle ne voyait que ça. Même la tâche rouge avait disparu de sa vue. Elle pouvait à peine distinguer ses mains. Mais elle devait continuer. Avancer, toujours tout droit. En dépit du vent qui soufflait en bourrasques intenses, menaçant d'emporter son joli minois. En dépit du froid, des aiguillons de glace qui s'insinuaient sous sa peau et la brûlaient.
La lettre, elle n'allait pas la lâcher. Ses doigts gelés en étaient bien incapables. Peut-être faudrait-il lui en couper, un, ou deux, pour pouvoir récupérer la précieuse enveloppe cachetée.
La tempête s'apaisa. Elle put de nouveau deviner les contours des bâtiments. Ses orteils gelés la faisaient souffrir, mais elle n'écoutait pas. Si elle s'arrêtait, prenait la moindre petite pause, elle ne repartirait pas. Elle le savait. Pire encore : elle n'arriverait pas à temps. Elle accéléra à cette seule pensée. Elle n'était plus très loin à présent. Plus très loin, non. Mais ses pieds refusèrent tout effort supplémentaire. D'un commun accord, ils l'abandonnèrent. Elle s'écroula sur le sol. Déjà, la neige commençait à la recouvrir. Elle ne se releva pas. Elle ne se relèverait plus. La petite messagère avait échoué.
Article ajouté le Dimanche 08 Novembre 2009 à 14h45 |
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La petite danseuse
Un pas. Puis deux. Le rythme se poursuit. Un pas. Puis deux. S'ensuit la mélodie. Un pas. Puis deux. Toujours, encore. Un pas. Puis deux. Un pas. Puis deux.
Une colonne de lumière, venue d'on ne sais-où, fait danser la poussière. On le croirait. Les notes du piano font vibrer l'atmosphère. Un pas. Puis deux.
Fausse note. Faux pas. Une cheville qui se foule. Une ballerine qui s'écroule. Les notes du piano se sont évaporées. Le rythme s'est rompu, la magie est brisée.
Un son. Puis deux. Le rythme se poursuit. Sirènes d'ambulances.
Article ajouté le Dimanche 08 Novembre 2009 à 15h04 |
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