Domino lit Bakuman
J'en suis au tome 8.
- C'est extrêmement instructif et diablement passionnant. Les personnages sont intéressants et on s'identifie/s'investit facilement.
- Mon top de personnages préférés :
1 - Hiramaru. Il est hilarant. Blasé, fainéant, en perpétuelle défaite humaine, ce personnage est juste merveilleux. Mention spéciale tant à son manga complètement débile (une loutre qui combat avec du minerai, i mean...) et à son éditeur qui est, depuis le départ, un Unseen Character. Je suis particulièrement fan de son introduction lors du dîner annuel des auteurs.
2 - Aoki Kô, qui en plus d'être trop mignonne, est un des rares personnages féminins qui a l'air de faire autre chose que la soumise. Sa réaction face à l'acte immonde de Nakai dans le tome 8 m'a presque arraché un orgasme tant c'était jouissif et tant j'avais envie de faire la même chose.
3 - Takahama qui est super ultra méga choupinet, un des rares personnages que je veux absolument voir réussir.
4 - Eiji Nizuma qui incarne, selon moi, ce que doit réellement être un auteur à savoir un être passionné qui n'en a rien à foutre de rien. J'ai totalement kiffé sa présidence du jury du concours Treasure (et me doute qu'une situation similaire a déjà dû arriver)
5 - Takagi, dont j'aime l'approche du processus créatif et le mode de réflexion générale. C'est un des rares personnages qui réfléchit à peu près comme une personne normale.
6 - Fukuda. Son look est à chier mais j'apprécie énormément la majorité de ses interventions et la manière dont il remet en question le système. Si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit, je trouve certaines de ses remarques plutôt pertinentes, mentions spéciales à son coup de gueule du tome 3 qui est selon moi une des meilleures scènes du manga, et dans le tome 8 son autre coup de gueule vis à vis du vote des lecteurs du Jump.
- Mon top de personnages détestés :
1 - Muto Ashirogi en tant que duo d'auteurs. Si j'apprécie beaucoup le personnage de Takagi en lui-même et si Mashiro... est supportable, on va dire, je trouve ces deux petits cons furieusement arrogants et j'ai juste envie de les voir se planter. Leur embrouille avec Miura dans le volume 7 m'a donné des ulcères, j'avais envie que Hattori se pointe chez eux, les batte à mort et leur gueule dessus genre "RESTEZ A VOTRE PLACE ESPECES DE PETITES PUTAINS". De surcroît, leur méthodologie m'horripile absolument. Ils veulent juste faire un succès et pas une bonne série ou une série qui leur fasse plaisir. Je veux bien que le système global du Jump les pousse dans cette voie, mais je trouve totalement malsain cette idéologie qui consiste à dire "je veux faire ça parce que ça va cartonner". A mon sens, ils incarnent la pire engeance possible en termes de création. Leur obsession pour les classements me pompe le cul mais d'une puissance incroyable et j'ai juste envie de les tarter quand ils pleurent parce qu'ils sont cinquième ou troisième (au-se-couuurs) La façon dont la direction du Jump passe la plupart de leurs caprices me hérisse le poil (Et ils peuvent remercier Hattori d'avoir une telle patience) et leur caractère hautain ainsi que leur mépris à l'égard des genres "mineurs" du manga me donne envie de gerber. Ils ne se prennent pas pour de la merde et ce genre de comportement me donne envie de chier du sang. J'aime beaucoup le fait que Nizuma, depuis le TOUT DEBUT, leur dit clairement que ce qu'ils font est cool et que c'est tout ce qui devrait leur importer. Ils ne l'ont JAMAIS écouté à ce jour sur ce point, alors que le mec leur donne juste la clé : Contentez-vous de faire ce qui vous plait de la manière qui vous plait, au diable les éditeurs, les classements, les jugements, les votes etc, juste faites ce que votre âme peut sortir de meilleur. Ca va, ça va, ça va pas, eh bah ça va pas. Et puis cette histoire de "Faut qu'on ait une série pour que j'épouse ma meuf", mais putain même pour ça, t'es obligé de faire des calculs ? Tu fais reposer ta romance sur la réussite de ta vie ? C'est monstrueusement irrespectueux pour ta copine et c'est vraiment donner peu de valeur à ton existence.
2 - Nakai, l'archétype du pervers absolu, du mâle hétérosexuel dans toute sa décadence. "Je suis gentil donc toutes les filles devraient m'aimer et j'aime toutes les filles que je croise parce que j'ai un amour propre complètement inexistant", mais crève.
3 - Iwase, qui a beau être très intelligente et tout et tout, n'en reste pas moins une grosse bouffonne. Sa réapparition surprise au tome 7 m'a fait pousser un gros soupir de n'imp absolue, en mode "attends mais quoi, elle passe juste pour une grosse désespérée là !" J'espère qu'elle va vite disparaître dans le néant du background.
- Je suis assez sidéré par l'ambiguité du manga quant aux femmes.
D'un côté les auteurs dénoncent finement la misogynie qui règne dans le monde du manga en général, notamment en torpillant le monde du doublage où effectivement, les doubleuses sont d'abord choisies pour leur minois plutôt que pour leur voix, dans un système qui s'apparente à de la prostitution ni plus ni moins ("Fais un calendrier de pute pour avoir du taf", en gros), et en fustigeant le fanservice et ses dessous (sans mauvais jeux de mots) avec la bataille d'Aoki face aux pressions de son éditeur pour qu'elle intègre des petites culottes dans son histoire romantique (W.T.F), ce à quoi elle se plie bon gré mal gré (W.T.F.F) sans que la direction ne s'y oppose et va même jusqu'à dire à l'éditeur qu'il faut insister sur ces petites culottes (W.I.T.F.N.O.G). C'est complètement hallucinant. Je sais que le Japon est un pays culturellement éloigné du notre, et je sais que là-bas, il y a des distributeurs de culottes usagées, mais quand même quoi. Ce pays est aussi arriéré en matière de droits des femmes que l'Arabie Saoudite ma parole.
D'un autre côté, cette misogynie qu'ils dénoncent, ils l'appliquent dans leur histoire. Miyoshi est adorable, mais c'est juste une pouf à gros seins qui joue les pom-pom girls. Quand elle découvre que "Takagi la trompe", elle refuse de se disputer avec lui dans l'immédiat pour ne pas gêner les garçons dans leur manga.
...
...
...
... mais putain de grosse soumise quoi.
T'es bafouée, ton mec depuis genre 3-4 ans te ment éhontément et toi tu t'écrases pour pas le gêner. D'accord. Je suppose que c'est un peu ça, être une femme. Ton mec fait des trucs dans ton dos, tu fermes ta gueule parce que lui bosse et que toi tu n'es qu'une pom-pom girl. Wow.
Azuki, azuki, azuki. Autant j'aDORE leur relation avec Mashiro (désolé, Malak, je les trouve juste trop super mignons tous les deux), autant j'ai adoré le moment où elle est tiraillée quant aux photos de pute qu'on l'oblige à faire pour avoir du taf. Autant, merde, qu'est-ce que tu vas te mêler de cette histoire en faisant genre "AH BAH NON MASHIRO A COUVERT TAKAGI ALORS MOI JE ME METS EN COLERE !"
... je sais que c'est dur pour toi d'avoir des intrigues puisque toi et ton petit ami avez décidé de vous la jouer "nous vivons dans une mosquée géante et donc nous sommes perpétuellement séparés parce que sinoncépasbien", mais de là à monter une colère en épingle juste pour apparaître dans le manga, pleaaaaaaaase.
Idem je ne suis pas fan du manque de protestation d'Aoki face à certaines remarques notamment de son éditeur. Comment peut-elle concevoir sérieusement que pour rendre son histoire romantique plus intéressante, elle doit ajouter des petites culottes ??? Je comprends que les auteurs veulent mettre en évidence les codes iniques régissant les mangas, mais Aoki proteste bien peu, elle qui semblait pourtant exigeante au début du manga.
Bref, c'est extrêmement paradoxal tout ça.
- Je passe sur l'hospitalisation de Mashiro qui doit être le moment le plus ridicule de tout le manga. Je n'arrive absolument pas à prendre au sérieux le fait que le mec soit prêt à mourir pour son manga, par contre je prends totalement au sérieux le coup des éditeurs qui tiennent à ce que l'auteur continue à dessiner même hospitalisé. Merci la mère de Mashiro, au passage, de s'être enfin inquiétée pour son fils - qui, depuis quelques chapitres, dans une indifférence quasi générale, dépérissait à vue d'oeil.
- A part ces petites chichiteries, je suis enchanté par la complexité des personnages (sinon je ne prendrais pas autant de plaisir à les critiquer) et par le déroulement général de l'intrigue. On apprend beaucoup de choses, on croise beaucoup de personnages intéressants, et même si évidemment c'est moins génial que Death Note, ça reste bien plaisant à lire.
Article ajouté le Vendredi 01 Janvier 2016 à 10h34 |
6 commentaires
Pour pas que vous ayez l'impression que je sois une feignasse (alors qu'en fait si)
(Ceci ne sera pas poursuivi, c'était juste en guise de test)
Vous vivez une tranquille petite vie de petite fille normale. Vous portez un prénom à coucher dehors. La vie est calme et monotone parce que vous vivez à Bourg Palette, le trou perdu des trous perdus. Vous n’avez aucune perspective, vous êtes une gamine sans charme et sans particularité. Vous êtes petite, grassouillette, vous portez des lunettes, vous avez treize ans, vous ne jurez que par une veste violette offerte par votre grand-mère il y a un an, et vos cheveux sont coupés au carré mais il y a plein de mèches qui dépassent et du coup quoi que vous fassiez, vous avez l’air négligée.
Vous n’êtes rien du tout, nulle part et vous ne serez jamais rien.
Telle était la vie de merde à laquelle Monday s’apprêtait à s’adonner lorsqu’un jour, ses parents (deux gens charmants, souriants et optimistes) (bref, des connards) reçurent une lettre les enjoignant à foutre leur fille dehors avec un Pokémon pour accomplir une tâche passionnante : Remplir le Pokédex, ce qui revient à débloquer du contenu sur une application dont les données ne s’activent que si tu scannes le bon amiib… euh, Pokémon.
Notre histoire commence donc quand Monday, treize ans, est foutue dehors par ses enfoirés de darons.
- Cela va te faire du bien, une excursion, ma chérie !
- Mais oui. Ta mère et moi avons grand besoin d’être seuls, en plus.
La tête basse, les larmes aux yeux, Monday s’échinait à donner à ses parents de plus en plus de raisons de regretter de l’avoir mise au monde. Leurs visages se hérissaient à mesure qu’elle chouinait. Mais comme une grande partie des parents de Bourg Palette, ils avaient fait un enfant pour qu’il devienne dresseur, et malheureusement pour eux, leur fille était quelconque et sans vocation ni talent pour le dressage. Ce fardeau inutile les alourdissait depuis treize ans, il était temps que la grosse foute le camp et laisse ses parents, au choix : retenter d’avoir un autre enfant ou déménager dans un endroit qui comporterait une épicerie.
Une fois sur le pas de la porte avec son sac d’affaires, les géniteurs de la môme fermèrent avec fracas, prouvant encore s’il le fallait qu’ils étaient des parents géniaux.
La gamine resta un moment sur le pas de la porte à pleurer. Elle pleurait tout. Son lit. Sa peluche Ponyta Arc-en-Ciel qui disait « Je t’aime » quand on lui pressait le ventre. Ses poupées. Son ordinateur. Son journal intime. Ses posters montrant ses chanteurs préférés dans des poses suggestives et qui, irrémédiablement, l’entrainaient vers une puberté terrifiante faite de blondinets maigrichons et de garçons-filles maquillés et bisexuels.
Elle se demanda où elle devait aller, et c’était complètement con comme question, parce qu’à Bourg Palette, il n’y a que trois maisons.
La sienne.
Celle de Régis, le voisin.
Et le labo du professeur Chen.
Sachant que Régis est le petit-fils du professeur. Mais Monday ne l’aimait pas trop, et elle le voyait d’ailleurs, depuis le pas de sa porte. La pauvre chose était attardée, et à douze ans, Régis Chen, l’œil baladeur, la langue pendante, le cul dans le sable, tapait avec une pierre sur une vieille casserole. Les parents de Monday disaient souvent qu’il était plus souvent éduqué par les Rattata que par ses propres parents, et que c’était d’une tristesse poétique de voir ce petit attardé essayer de percer dans le monde musical avec pour seul instrument… un banal gros caillou et un ustensile de cuisine.
Merde, Monday devait absolument se barrer de ce trou avant de finir comme Régis.
Cela dit, Régis, au moins, ses parents l’avaient pas abandonné, ils l’avaient juste laissé aux bons soins de sa grande sœur. Qui en était à sa quatrième tentative de suicide.
Bref.
Monday décide de se casser. Elle ne peut pas franchir les limites de la ville parce que c’est comme ça pose pas de questions, elle ne peut pas nager parce qu’elle n’est pas nageuse, donc impossible de quitter la ville par le sud, et par le nord, c’est l’herbe et l’herbe, c’est le mal.
Reste plus qu’à aller au labo pour demander au professeur de quoi survivre en ce monde hostile. Bon gré mal gré, la gamine se traine jusqu’au laboratoire. Elle est un peu au bord du gouffre, la gosse, elle a juste envie de se tirer une balle, c’est trop drôle. Elle me fait presque pitié, mais bon, je suis juste le narrateur, j’peux pas l’aider.
Quand elle frappe à la porte, elle essuie quand même ses yeux. Hors de question que ce salaud la voie dans cet état. Un homme qui participait à ce que des parents envoient leurs enfants dans la nature sans sourciller était forcément un salaud. En plus, une méchante rumeur, vraie, il me semble, disait qu’il tripotait sa petite-fille.
Elle entendit des voix dans le laboratoire.
« On frappe ! »
« Bah ouvre, c’est probablement elle ! »
« T’es sûr ? Elle était pas censée arriver plus tard ? »
« Bah j’sais pas, on avait donné une heure pour le rendez-vous ? »
« J’en sais rien, putain, tu crois que j’ai fait une copie de la lettre au cas où ? Tu me prends pour un secrétaire de direction ou quoi ?! Je suis au même grade que toi ! »
« Nan mais ça va, calmos, je demandais juste, c’est toi qui a écrit cette lettre !! »
« Ouvre-lui, putain, si on la fait attendre plus longtemps, on va se faire démolir par le boss ! »
« Ok, ok… »
On ouvre. Le mec est en pull noir et pantalon du même acabit, un R est tracé sur le poitrail. Monday sait que ce n’est pas le professeur Chen.
- … euh… mec, c’est une gamine !
L’autre type arrive, habillé pareil. Mais il est moustachu, il sent bon, et de toute évidence, il est gay.
- Et alors, c’est forcément elle !! Qui veux-tu qui vienne ici ce jour précis dans ce trou paumé !
- C’est quoi le mot de code ?
Monday regarda les deux sbires qui attendaient la réponse. Monday haussa les sourcils, totalement interloquée. Faut dire que c’était genre la première fois qu’il se passait quelque chose d’un peu hors norme dans sa vie, autre que le passage du camion de boulangerie.
- … Monday, j…
- C’est le nom de code ?!
- J’sais pas, moi ! Sûrement ! Vieux, c’est forcément elle, qui d’autre pourrait passer !
- T’as raison, mec. Tenez, voilà l’arme. Ramenez-là à bon port, comme convenu.
L’homme me tendit vers l’enfant qui s’étonna. J’étais une boule d’apparence plastique, violette avec deux bosses roses ignobles, et un M ornait mon front. Non, je n’étais pas une actrice d’Hollywood has been manipulée par Babidi, j’étais une Master Ball. Ça vous la coupe, hein ? « Waouh, le narrateur de cette histoire est une Master Ball, trop cool ! »
Monday ne comprit pas tout de suite quel cadeau inestimable j’étais. Elle regarda les deux hommes, stupéfaite.
- Bah quoi ? Allez-y, partez, le temps presse !
- Et surtout ne vous faites pas voler l’arme !
Monday n’avait évidemment rien compris – et je ne parle même pas des deux idiots – mais elle s’éloigna rapidement. Les deux sbires restaient sur le seuil.
- C’était elle.
- Mais oui, regarde-là, c’est un excellent choix du boss, elle n’attirera pas l’attention.
- Tu m’étonnes, quel tromblon…
- Vieux, elle avait l’air d’être mineure…
- Et alors ?
- HMMMMPH !
- Ta gueule, Professeur Chen ! Reste sur ta chaise, on te libèrera quand on aura reçu l’aval du boss !
- N’empêche c’était une bonne idée de prendre ce labo pourri comme relais pour le transport de Mewtwo.
- Ouais. Et personne ne se doute que la Team Rocket est en possession de l’arme la plus puissante qui soit, et que bientôt cette région pourrie sera sous notre contrôle !
- Et ensuite le monde.
- Et ensuite, le monde !
Monday atteignit la route 1 en trottant, observée par Régis Chen qui essayait de manger son caillou. Elle souffla, les pieds dans les herbes. Elle regarda le Bourg Palette. « Je ne reviendrais plus jamais ici… » songea-t-elle en me tenant fermement entre ses mains comme un rongeur.
Elle avança prudemment sur la route. Les herbes étaient touffues et Monday faisait attention à chaque pas, car le moindre Pokémon sauvage pourrait l’attaquer. Or elle ne connaissait rien au dressage, et vu la Pokéball de gitan qu’on lui avait refilé, elle ne s’imaginait pas avoir un Pokémon bien folichon. « Me connaissant, ça va être un Magicarpe ou pire… Je n’aurais jamais de Ponyta… »
Arrête de chialer. Putain, c’est incroyable, ça, les gamines, ça n’arrête pas de geindre. « Et j’ai pas ci, et j’ai pas ça, et j’ai pas de beaux cheveux, et je suis grosse »…
Heureusement pour elle, ou pour moi, ou pour… vous, parce que pour le moment, cette histoire est quand même sacrément chiante, un Rattata sauvage apparut. Monday regarda la créature, apeurée. Dans sa tête de linotte, elle était toujours une gamine sans défense. Elle me regarda, terrifiée, tout en gardant un œil sur la créature. Le Rattata devenait menaçant. Monday ignorait tout du régime alimentaire des Rattata, et son esprit de fille effrayée lui indiquait qu’il y avait 85% de chances qu’il préfère la chair humaine aux conserves de poisson.
Evidemment, elle ne savait pas ouvrir un engin de mon acabit, alors elle essaya d’appuyer sur mon bouton central. Si elle le fait pendant un peu trop longtemps, elle me relâche. Rattata saute vers elle, ce qui la fait chuter sur les fesses et lâcher mon illustre personne.
L’objet tombe au sol, s’ouvre, et je sors enfin de la Master Ball où j’étais enfermé dans un déferlement de lumière et de puissance.
Du haut de mes deux mètres, j’apparais dans toute ma splendeur. Mes yeux sont perçants et méchants. Ma peau est grise et claire, violette par endroits. Je suis une sorte de créature féline mais avec une apparence qui touche un peu à l’humain également... J’ai des mains, un torse… une queue. Une très longue queue bien musclée… Je suis le tout puissant Mewtwo. Tremble, Humanité, car…
- AAAAAAAAH ! AAAAAAH AU SECOURS !! AAAAAH !
Hein ? Quoi ?! Ah, oui. C’est vrai.
Je soulève Rattata et l’enfant à un mètre du sol. C’est facile, j’ai juste à remuer un doigt. Rattata est figé par mon regard. Il semble apeuré par mon apparence, ma puissance, et par le fait qu’il se demande totalement ce que je suis. Ce qui ne manque pas de m’énerver. L’enfant, en revanche, n’a pas peur de moi, elle est juste totalement éberluée. Oups, ses lunettes sont tombées dans la « lutte ». Attends, je te les remets. Elle observe, la respiration haletante, ses lunettes revenir délicatement sur son nez, sans un mouvement de peur ou de dégoût de sa part.
Cette enfant me rappelle quelque chose, mais quoi…
J’écarte Rattata et le projette contre un rocher sur lequel il éclate dans une gerbe de sang et de chair. La petite ne semble pas plus choquée que ça. Bon, on va peut-être pouvoir en faire quelque chose. Je la repose au sol. Elle s’essuie un peu. Le Rattata l’a à peine éraflée. Elle m’observe, me regarde. Mes yeux sont froids, je n’y peux rien.
- B-B… b-b… b-Bonjour ?!
Je l’observe, j’appréhende ce qu’elle vient de me dire. Elle vient de me parler comme à un humain. C’est mignon. Je vais faire pareil.
- Bonjour.
- HAH !!
- Quoi ?
- V… V-vous… parlez !!
- Bah ouais.
- … mais comment ?!
- Je suis un des Pokémon les plus intelligents et les plus puissants au monde, évidemment que je parle. Ce serait complètement con, t’imagines. « Waouh, il est génialement puissant mais il peut pas parler ! » Cela ferait de moi une bête sauvage. La communication, c’est la clé pour être respecté.
Elle cligne des paupières, stupéfaite. Je la regarde et soupire.
- Ton nom ?
- M… Monday.
- … Monday ?! C’est… nul comme nom !
- Je sais.
Je penche la tête sur le côté en ayant l’air le plus intrigué possible.
- Tu sais ?!
- Je sais, c’est un nom idiot…
- C’est le tien, c’est tout. Moi, je suis Mewtwo.
- Vous êtes un Mewtwo… waouh…
- Euh, non, je suis Mewtwo. Y’en a qu’un comme moi.
- Euh, oui… sûrement…
- C’est pas « sûrement », c’est oui, certain, 100% garanti.
- D’accord.
- Tu m’as libéré, c’est gentil. En pleine nature, en plus…
Je regarde autour de moi. Effectivement, ça change des labos de la Rocket. Ça change du bocal en plexiglas recouvert de matière réflective et contenant du liquide amniotique synthétisé dans lequel j’ai blobloté pendant mes premières années d’existence. C’est autrement différent de l’armure d’entrainement qui a suivi, qui restreignait ma puissance et étouffait ma personnalité. Je suis… libre.
- C’est beau…
- C’est juste une route idiote… soupira Monday.
- Tu sais pas de quoi tu parles. C’est la première fois que je suis dehors, à l’air libre…
- Oh. Bah, moi aussi, en quelque sorte… mes parents m’ont virée de chez moi.
- Ah bon ? Pourquoi ? T’as essayé de foutre le feu à la baraque ?
- Nan.
- T’as traité ta mère de pute ?
- Nan.
- Ton père de pute ?
- Nan.
- T’as essayé de tuer tes parents ?
- Nan.
- T’as pissé sur le tapis et chié sur la table du salon ?
- Nan.
- Bah alors ?
- J’étais… censée recevoir un Pokémon chez le professeur pour… devenir dresseuse… mais à la place, ces types m’ont donné…
Elle ramasse la Master Ball.
- … ça.
J’peux pas me retenir.
- AHAHAHAHAHA ! AAAAAAAAAHAHAHAHAH PUTAIN ! JE REVE ! SERIEUSEMENT ! OUHOUHOUHOUHOU ! HAN LES CONS ! LES CONS PUTAIN JE REVE ! AAAAAAAAAHAHAHA ! J’EN CONNAIS UN QUI VA TELLEMENT GUEULER !! MAIS LA VACHE, QUOI ! MAIS CETTE BOULETTE ABSOLUE QUOI ! HAAAAAAAAAAHAHAHAHAHHAHA !!!
Monday observe un Pokémon en train de rire. Elle se doute que ce n’est pas normal, mais une autre question lui brûle les lèvres.
- Mais euh… si… c’est ta première sortie, comment tu peux… connaitre autant de choses sur le monde extérieur ?
- Quand j’étais dans les labos de la Rocket, je regardais la télévision. Comme mon cerveau est fait pour absorber les informations, forcément…
- Ah…
- J’ai lu plein de bouquins aussi, mais c’était moins intéressant.
- J’comprends…
- Par rapport à la télé, s’entend, hein. J’ai lu des trucs cools, mais rien n’était comparable à « Passion Parmanie ».
Monday écarquille les yeux et ouvre la bouche, ce qui lui donne une apparence de Têtarte.
- T’as regardé CA ???
- Ouais. Enfin, les 28 premières saisons, seulement, à partir de la 29ème ça devient un peu répétitif.
- … d’a… ccord, euh… du coup, je suppose que c’était pas moi qui devais te recevoir…
- Nan, c’est madame Domino qui était censée me réceptionner pour le transfert à la Sylphe.
Monday plissa les yeux comme si elle essayait d’améliorer les capacités de son cerveau, mais elle n’était pas un Pokémon Psy donc elle ne pouvait pas le faire en vrai.
- Mais visiblement, les deux zigotos chargés de faire le relais ne… savaient pas que… madame Domino est une blondasse sexy, et pas… Toi.
Monday leva les yeux au ciel, semblant habituée à ce genre de commentaires.
- Du coup je suppose que… je dois aller te rendre à ces types, sinon ils vont avoir des problèmes et… je vais avoir des problèmes.
- Oh, ouais, tu devrais totalement retourner dans la ville où tu as juré de ne jamais revenir.
Monday me regarda. Je ne souriais pas, parce que je voulais garder l’air cool, mais j’étais ravi de mon petit effet.
- … hein ?!
- Parce que tu adores cette ville, n’est-ce pas ? Ses habitants, tes parents, le professeur Chen. Tu veux t’asseoir sur les genoux du professeur Chen et lui dire ce que tu veux pour Noël ?
Monday secoua la tête, complètement dépassée. Je désignais ma tête.
- Je lis dans tes pensées, jeune fille.
- …
- Je sais que tu n’as aucune envie de revenir, que tu es triste, et que depuis mon apparition, enfin, tu peux penser à autre chose qu’à tes parents qui t’ont fichu à la porte.
- … euh…
- Et je sais aussi que tu me trouves un peu monstrueux. Tu veux voir mon tube cervical ?
Je me tourne de profil et montre à la jeune fille le tube qui relie ma tête à mon dos. Monday tire la langue.
- Dégueu !
- Bah, c’est mon corps !
- Mais euh… du coup, si je ne te ramène pas…
- Oh, tu vas juste être prise en chasse par la Team Rocket qui va te harceler, essayer de te tuer, menacer ta famille, brûler ta maison, torturer tes parents, te traquer, retrouver tes proches et les séquestrer, se trouver sur ton chemin à la moindre occasion pour me reprendre parce que je suis leur création… et leur arme.
Monday sembla concernée.
- Euh… leur… création ?
- Ouais, je suis un Pokémon issu de la science. Je sais pas exactement comment j’ai été créé, mais… j’ai été créé par la main de l’homme, oui.
- Bonjour !
Un humain approcha. D’un vif geste du bras, je le saisis à la gorge avec mes pouvoirs psychiques.
- Du coup, tu vas devoir te méfier de tout le monde. Et te battre, il va falloir te battre, Monday.
- Euh… Lâche-le !
- Hein ?
- Lâche-le, ne lui fais pas de mal ! Il n’est pas de la Rocket, c’est un employé du magasin, à Jadielle !
- Sérieux ?!
- Oui !!
- Mais qu’est-ce qu’il fout sur une route ?!
- Bah justement, pour le savoir, lâche-le !
Je regarde Monday qui me parle comme si elle me dressait.
- Alors on va mettre les choses au point, petite merdeuse !
Je balance le chef de rayon dans un buisson.
- WAAAAH ! *POMF*
- Je ne suis pas un Bulbizarre. Ok ? Je suis un Mewtwo. Miou-Tou ! Ok ? Je suis intelligent, je parle, je mesure deux mètres, je suis puissant comme dix mille bombes atomiques, alors c’est pas une PETITE FILLE qui va me donner des ordres !!
- C’est moi qui t’ai libéré !
- Et pis ?
- La Team Rocket t’a confié à moi !
- C’est deux branquignoles qui sont pas foutus de différencier un Anti-Para d’un Antidote !
- Je suis toute seule, tu vas pas me laisser !
Je regarde la gamine. Putain. J’vais pas me trainer ce boulet quand même !
- J’vais pas me trainer un boulet quand même !
- Je suis pas un boulet !
- Ah ouais ?! Vas-y, sors le mec du buisson avec tes pouvoirs psychiques !
Monday me regarde, blasée. Je lui montre le buisson.
- S’IL VOUS PLAIT ! NE ME FAITES PAS DE MAL ! JE VOULAIS JUSTE VOUS PROPOSER UNE POTION !
- C’est ça, et après tu aurais voulu nous orienter vers ta boutique qui est sous contrôle de l’Arène Pokémon, elle-même sous la tutelle du Boss Giovanni, hein ?
Monday me regarde, surprise.
- JE SAIS MEME PAS DE QUI VOUS PARLEZ !
- C’est ça, et moi je suis un Miaouss.
- JE SAIS MEME PAS CE QUE VOUS ETES !
- Pas un Miaouss.
- LAISSEZ-MOI PARTIR !
- Nan.
- OH MON DIEU !
- Il existe, c’est un Pokémon. Vous autres, humains, vous n’avez pas le droit de le dessiner, de citer son nom en vain ou de l’injurier !
- J’OSERAIS PAS !
- Ils disent tous ça.
- Mewtwo, on devrait partir… marmonna Monday.
- Hein ? Oh, ouais. Bon, on s’en va, restez dans le buisson !
- D’ACCORD !
- Si vous en bougez, je le sentirais et je viendrais vous tuer.
- NAN, PITIE !
- J’ai pas de pitié, je suis un Pokémon !
- AU SECOURS !
Monday s’éloigne, alors je la suis. J’ai pas grand-chose d’autre à faire. Comme elle n’a pas de Pokémon, la gamine attire les Pokémon sauvages, et du coup les Roucool et Rattata de la route nous encerclent. Monday me regarde, apeurée. Je soupire.
- Boooooooooon. J’ai compris.
- Ne les tue pas !
- Quoi ?!
Je regarde ma nouvelle bestah en lui demandant bien avec les yeux si elle est sérieuse ou si elle se fout royalement de ma gueule, mais elle a l’air d’avoir compris que je la désintègre si elle fait ça.
- Ne tue pas ces Pokémon, ils sont innocents, ils ne font que se défendre !
- Le Rattata que j’ai explosé tout à l’heure, t’en a rien à faire parce qu’il t’avait attaqué, c’est ça ?
- M… C’est autre chose !
- Bah voyons…
Ils nous foncent dessus, et du coup je suis obligé de dresser une barrière psychique autour de nous.
- T’as de la chance, je suis doué en défense. J’ai pas le droit de les tuer, je vais donc devoir être créatif…
Je me mets à l’œuvre, et le visage de Monday se décompose peu à peu.
XXX-XXX
Elle descend du Couafarel qui l’a aidée à traverser la mer depuis Cramois’Île jusqu’à Bourg Palette. Son cul est rond, potelé et magnifique. Quand elle descend de sa chienne de mer, sa démarche met en avant son incroyable beauté. Son corps est absolument parfait. Ses gros seins fermes et provocants pointent parfaitement vers l’avant, mis en valeur par une tenue noire du plus bel effet. Elle porte la mini-jupe comme une reine et n’a pas peur que ce soit trop court : Personne n’a le droit de lui dire comment s’habiller, c’est une femme libre et indépendante. En même temps, baraquée comme elle est, personne n’ira lui faire le reproche de s’habiller comme une pute.
Madame Domino s’avance vers le lieu de rendez-vous. Son magnifique visage est bourru et osseux. Son gros menton proéminent, sa grosse tête et sa pomme d’adam lui ont souvent valu le surnom de « Békipan bien monté », mais le peu de personnes à avoir utilisé ce surnom en sa présence sont morts ou toujours actuellement torturés dans une prison crasseuse d’un pays terroriste. Madame Domino porte des lunettes dissimulant à peine ses petits yeux plissés surmontant deux pommettes proéminentes. Sa grosse tête masculine mais magnifiquement maquillée est surmontée d’une chevelure blonde absolument magnifique. Bien qu’elle ait une tête à écrire des fanfictions et à passer ses soirées à boire du coca comme une pochtronne et à s’enfiler trois paquets de Granola coup sur coup, c’est un cadre respecté de la Rocket. Cette femme d’un mètre quatre-vingt-quinze de haut, plantureuse et effroyablement sexy, est également la deuxième créature la plus dangereuse du monde.
La première, on va la lui remettre d’ici quelques secondes.
Elle marche sans difficulté malgré ses talons aiguille et sa jupe noire étroite. Elle regarde autour d’elle, et tout ce qu’elle voit, c’est trois maisons en vrac. Une ville de ploucs. Elle qui est habituée aux quartiers chics et à l’opulence urbaine est choquée par cet étalage de ruralité.
- La pauvreté, c’est le mal absolu, tu m’entends, Couafarel ?
- Cinq sur Cinq, madame. Il faudra veiller à raser cette ville immédiatement une fois que l’arme sera sous contrôle de la Rocket à nouveau, répondit le chien en s’ébrouant avec grâce.
- Maître Giovanni sera ravi que je me sois chargée à titre personnel de la réception de cette merveille de technologie et de génétique. L’envoyer par Chronopost à la Team Plasma pour qu’il leur serve de modèle pour la création de Genesect était risqué, mais ça nous a permis de recevoir un gros chèque, et finalement tout va rentrer dans l’ordre.
- Tout à fait, madame.
- C’est quand même déplorable que le seul point relais de toute la côte ouest de Kanto soit le laboratoire de ce détraqué de professeur Chen. M’enfin, la route vers un génocide de la population doit en passer par là, soit.
Elle arrive et ouvre la porte comme si elle était chez elle. Les deux sbires sont en train de regarder un épisode de « Passion Parmanie » sur la télé HD du professeur.
- J’aurais jamais cru qu’elle était à la fois la mère et la grand-mère de Crosalie.
- On a tous un proche comme ça qui endosse deux identités dans la famille, c’est bien connu.
- Moi, ma grand-mère est également mon oncle !
- Bah tu vois.
- Messieurs.
Les deux sbires se relèvent, pris sur le fait. La série continue, aucun des deux hommes n’ayant jugé utile de l’éteindre.
- Oui ?
- Madame… ?
Madame Domino est outragée qu’on ne la reconnaisse pas. Couafarel secoue la tête, effaré.
- C’est Madame Domino, bande de sombres ignares. Et vous êtes en train de me spoiler la saison 37 !
Les sbires se regardent.
- … quel est le nom de code ?!
- Je vous demande pardon ?
- Si vous êtes bien madame Domino, quel est le nom de code ?
- Ouais. Pis c’est la saison 36, vous voyez bien que Stanford a rasé sa moustache !
- Queue Ramoloss, Queue Rattatac, Vive Giovanni, Queue Giovanni ! énonça Madame Domino.
Les sbires étaient étonnés qu’une femme ait une tête pareille et une voix aussi grave, mais ils n’étaient pas là pour tester leur talent de physionomiste et encore moins pour questionner les choix scénaristiques
- Où est l’arme ?
Silence. Madame Domino remarque le professeur Chen qui regarde la série, toujours diffusée sans vergogne malgré les spoilers. Madame Domino détourne le regard tant qu’elle peut, mais elle ne peut pas s’empêcher d’entendre la révélation que depuis la saison 8, Barbarina est en réalité une morte-vivante, ce qui explique qu’elle n’avait pas pu donner son sang pour sauver Gratzby dans la saison 11. Enfoirés de sbires.
- L’arme, messieurs ?
- On…
- … l’a déjà donnée, en fait.
Madame Domino inspire, choquée. Couafarel secoue la tête.
- C’est une catastrophe. Une catastrophe, n’est-ce pas, Madame Domino ?
- Tu ne crois pas si bien dire, Couaffy ! Monsieur Giovanni ne va pas apprécier du tout.
- Comment on pouvait savoir ?
- On n’a eu aucune info, nous ! On était juste censés s’assurer que le colis était bien réceptionner, signer le bon de livraison…
- Où est-il, le bon de livraison ?!
Les deux sbires se regardent.
- On l’a jeté, je crois…
- Ouais, et les poubelles sont passées ce matin…
Madame Domino ne peut en supporter plus.
- Très bien, je crois que je vais devoir sévir.
- Sauf votre respect, on pouvait pas vraiment savoir que le contact serait un travelo de deux mètres habillé comme une pute et accompagné d’un caniche !
Madame Domino inspire et sort toute son équipe de Pokémon. Flagadoss, Qulbutoke, Spinda, Papilord et Limonde rejoignent Couafarel.
- Je vois. Il faut donc que je me lance à la recherche de l’arme toute seule. Mais pas avant d’avoir rasé cette ville… et vous avec.
- OUF ! J’ai cru que vous alliez nous violer !
- Ou alors qu’elle allait demander à tous ses Pokémon de nous violer !
Madame Domino regarde ses Pokémon.
- Procédons à un vote. Qui trouve ces sbires séduisants ?
Personne ne lève la main, patte ou nageoire.
- Qui me trouve séduisante ?
Les six Pokémon lèvent la main.
- Qui veut réduire ces deux godelureaux en hachis ?
Les mains restent levées. Les sbires se regardent, soulagés.
- Oh, merci, m’dame !
- Ou m’sieur.
- Réduisez-moi ça en miettes. Et n’oubliez pas de détruire cette télévision avec rage.
Les Pokémon de Madame Domino se ruent sur les deux sbires qui hurlent. Le professeur Chen frémit alors que la géante arrive vers lui.
- Quant à toi, je me charge personnellement de te faire taire…
Madame Domino se tourne par une fenêtre et regarde le monde extérieur.
- Où es-tu, Arme ? Où te caches-tu ? Laisse-moi te retrouver, ce sera plus simple pour toi, comme pour moi…
Environ une demi-heure de massacre sans pitié plus tard ainsi que d’un viol de professeur, Madame Domino sort, accompagnée de son Spinda.
- Vous auriez quand même pu nous laisser tringler le professeur !
- Non, il était à moi. Je garde toujours le meilleur pour moi, vous savez bien. C’est mon devoir en tant que Cadre Rocket de punir les mécréants avec ma sexualité. Et maintenant, passons aux choses sérieuses, l’arme. Interrogeons la population.
- Madame…
- Je SAIS que ça ne donnera rien, mais… Mais quelque chose me dit que je dois essayer. L’intuition féminine, je suppose. Ou mon cycle menstruel.
Madame Domino se dirige vers la première maison. Elle frappe à la porte. Une femme ouvre. Elle a un grand sourire ravi, une bouteille de champagne à la main et semble totalement s’en foutre de tout, vu qu’elle ne porte qu’un t-shirt sale où est inscrit une marque de bière quelconque.
- Par la moustache du Persian de Giovanni, c’est plus de plèbe que je ne puis en supporter. On rase tout.
- Hein ? C’était pour quoi ? Vous voulez faire la fête avec nous ?
- Vite, Spinda. Je ne me répèterais pas !
- Il en sera fait comme vous voulez, Madame Domino.
Article ajouté le Lundi 23 Novembre 2015 à 19h11 |
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