Domino, Lovely Bitch Writer
de Domino

Ouais nan, j'ai des tas de gifs de réaction mais... c'est celui là qui prime... -_-

Malgré leurs trailers horriblement alléchants, je ne suis absolument pas tenté par Pokémon Let's Go.

Je suis trop fier de moi je m'améliore humainement !

Attendez, on est passés d'un arc Reverie qui s'annonçait juste complètement passionnant à un retour sur les héros qui vont au pays des samurais avec des épées gnagnagna ?

... ce manga se fait si peu confiance qu'il est infoutu de quitter ses personnages principaux plus de dix chapitres ? Je demandais pas grand chose, mais tu peux pas balancer une ébauche d'arc de ouf comme ça et revenir sur un truc chiant aussi vite. Tu peux pas faire une telle promesse d'Epicness et de révélations pour ensuite revenir à "HAHAHA LUFFY JOUE AVEC DES ANIMAUX QUI TIENNENT DES EPEES".

Ce manga est une purge. Avec le recul, Naruto, c'était con par moments mais ça a eu le mérite de savoir s'arrêter. Là je sens que Oda est parti pour un million de chapitres et quelque chose me dit que seuls 500 000 seront judicieux.

En ce moment, financièrement je dois faire attention because of reasons et je me suis sérieusement posé la question d'acheter le nouveau tome de One Piece.

Bah non, je vais attendre. Ca vaut franchement plus le coup.

C'est un peu comme acheter le même papier toilette rêche depuis des siècles et de soudainement acheter du triple épaisseur. Je parle pas de Berserk forcément, mais j'ai lu tellement de mangas brefs mais bons, vu tellement de séries brèves mais bonnes, et après dix ans de fic, je me demande si "long, c'est bon". Oui et non, ça dépend de ce qu'on vise. One Piece a dépassé les 900 chapitres, c'est beaucoup trop.

Si je dois faire une évaluation des mangas que je lis/que j'ai lu :

- One Piece, je le place à 5/10. C'est trippant mais BEAUCOUP. Trop. Long. Je n'arrive pas à croire que j'ai commencé au chapitre 555 et que j'ai tout lu pour me rattraper (majoritairement en scans d'ailleurs pour ensuite me rabattre sur les tomes que j'avais acheté d'occasion à l'époque par un revendeur), avec le recul ça valait la peine mais l'auteur met beaucoup trop de temps et même l'excellent "arc Rêverie" comporte une révélation (le temple avec le chapeau de paille, j'veux dire whaaat) qui me gêne énormément et laisse à penser que ça va finir en eau de boudin.

- Naruto, pareil, 5/10. Bonne lecture avec le recul mais un nombre incalculable de trucs gênants - à côté, One Piece n'est devenu gênant que très, très récemment, sans compter le rapport physique et moral aux personnages féminins qui est devenu trrrrès embarrassant - qui font que clairement ça ne peut pas être désigné comme un excellent manga. Un manga correct on va dire. Je suis physiquement incapable de lire Boruto tant la lecture de Naruto a été traumatisante.

- Yu Yu Hakusho... c'est un 7. Très bon concept, très bons personnages, excellents premiers arcs, mais manga entaché par sa fin prématurée (merci le Jump). Je vais me faire taper dessus mais je trouve également que le manga a mal vieilli. Ca reste bien au dessus de nombreuses productions actuelles.

- Hunter X Hunter, je le place à 8/10. Excellent concept, excellent univers, le seul vrai gros défaut réside dans le rythme de parution. Ma vénération pour ce manga est immense, bien qu'entachée récemment par la traduction infâme du tome 35 par Kana.

- Level E de Togashi, c'est un 8/10. Trois volumes, une myriade d'idées d'un auteur qui ne sait clairement pas quoi en faire, un déluge d'excellence aussi bref qu'agréable. Je ne saurais que trop recommander. En plus c'est méga drôle.

- Soul Eater, il faut que je le relise (il est chez mes parents, à 70 kilomètres de chez moi) mais je crois que ça se placerait à 6/10. Ça a eu le mérite d'être court (25 tomes), d'être agréable à suivre, pas trop mal écrit, il me semble juste me souvenir que le personnage de Crona est une bouillie d'écriture totale et que niveau antagonistes, c'est assez fragile, ça change tout le temps et personne ne se démarque vraiment, mais il me semble que les concepts déployés étaient bien exploités. Et c'est un manga qui reste mémorable, cependant, à mes yeux, pour la clarté extrême des combats. Et le personnage de Soul qui était vraiment très, très cool à suivre.
AH OUI NON, je sais pourquoi j'ai mis seulement 6 : BLACK * STAR.

- Fairy Tail, je le mets à 4/10, bon produit, mauvais manga et gros lol perso, en voyant son successeur.

- Death Note, je l'ai relu récemment, je le mets à 6 aussi, parce qu'à la relecture j'ai vraiment eu l'impression de lire un truc qui aurait dû être un roman, l'intérêt du dessin est très, très mince. C'est bien écrit mais parfois trop prise de tête. J'aime la prise de tête mais quand elle est productive. Là...

- Bakuman c'est un 6. Niveau intrigue c'est excellent mais le traitement des personnages féminins ainsi que l'attitude des personnages principaux me reste VRAIMENT en travers de la gorge. Mais beaucoup de personnages et de situations mémorables.

- Platinum End, c'est un 5, j'ai un rapport à ce manga qui relève clairement du masochisme, j'aDORE le concept mais l'exécution laisse vraiment à désirer.

- Billy Bat, je le mets à 7. C'est une excellente lecture, c'est très intéressant à suivre, c'est bien dessiné, bien ordonné, l'auteur a un respect inouï de son propre délire - quelque chose que je respecte énormément - et j'ai complètement adoré la fin. Cependant l'absence d'intrigue globale, de fil conducteur réel, sur vingt volumes, m'a un peu gêné. Et aussi, il n'y a pas de finalité pour tous les personnages, beaucoup restent en suspens. On ne comprend pas la totalité des enjeux au final et même si c'est clairement voulu - parce que l'auteur respecte son délire justement - c'est un peu frustrant, mais frustrant comme de l'art. Je ne comprends pas parce que je ne suis pas censé comprendre et ça m'énerve. Mais ça n'empêche que je trouve ça excellent.

- Ikigami, c'est un 7 aussi. Excellente dystopie, le côté formule me rebute un peu pour le relire mais ça reste une excellente lecture et un exemple vibrant de ce que le totalitarisme peut faire de pire à une société.

- Pluto, c'est un 8, il me semble que la finalité est légèrement décevante, même si je me souviens avoir été profondément ému par l'intrigue globale, les personnages et l'ambiance, la relation humain/robots... et pis merde, quoi, c'est Astro, c'est ma jeunesse, et c'est juste tellement bien réorchestré, je ne peux qu'admirer.

- Fire Punch, pour le moment, c'est un 3. Mon avis évolue drastiquement d'un volume sur l'autre, je ne sais absolument pas quoi en penser et je me demande si, dans sa globalité (il reste deux volumes, j'irais jusqu'au bout), ça vaut le coup. Bon univers, bon concept, auteur qui va un peu trop dans tous les sens. Sa brièveté reste son grand avantage, et sa capacité à créer de grandes scènes ainsi que leur cinématographie captivante. Mais l'auteur a ce que j'appellerai le "Syndrome de Domino dans Smirnoff R." à savoir : ce n'est pas parce que tu peux créer des personnages complètement tarés que tu dois le faire au détriment de ton intrigue, sinon ça devient n'importe quoi et tu passes plus de temps à t'astiquer qu'à faire avancer les choses.

- One Punch Man, c'est un 3, ça n'est pas un manga à lire en volumes, ça ne vaut clairement pas le coup. Le rythme est absolument atroce.

- Mob Psycho 100 par contre c'est un 9, c'est un des mangas les mieux écrits que j'ai vus en termes de personnages, niveau intrigue ça ne se prend pas la tête pour deux sous et c'est clairement tant mieux, l'arc de la Griffe était EXCELLENT de bout en bout et je crois n'avoir jamais autant ri de ma vie qu'à l'arrivée du """Boss""" et tout ce qui s'ensuit. Je ne parle clairement pas assez de ce manga ici. Ce mois-ci, quand je me suis décidé pour mes deux derniers achats manga, je me suis décidé pour My Hero Academia 14 - parce que j'ai pas la foi de suivre les scans - et Mob tome 7, parce que clairement je savais que j'allais prendre un pied pas possible. En plus les couvertures sont magnifiques et je suis fan du style graphique "cassé" qui donne vraiment un charme incroyable au manga. Shigeo est clairement LE. Personnage de manga. Le mieux écrit. Des années 2010. Période.

- L'attaque des Titans, c'est un 8. Sur l'ensemble c'est très consistant, et même si j'ai l'impression d'être le seul à le dire, j'aime beaucoup ce qui se passe après le saut dans le temps qui est étonnamment bien géré, probablement parce que l'intrigue politique était bien construite au départ. Exception faite du Pokémon Mikasa, tous les personnages rivalisent d'excellence.

- Assassination Classroom, alors je n'ai pas acheté le dernier tome ce mois-ci pour cause de "y'a plus que 3 chapitres et ça m'embêtait de payer 8 euros pour concrètement 3 chapitres canons d'autant qu'à la fin du tome 20, bah... en gros c'est fini quoi" mais ça reste une très très bonne lecture et un solide 7/10. Même si tout n'est pas parfait (le dessin entre autres), je suis assez ébloui par le concept et par son exécution. Une classe d'assassins. Et ça marche, sur 21 volumes. Ils doivent tuer leur prof et je défie quiconque de ne pas pleurer à la fin. J'étais clairement pas bien, personnellement.

- Tokyo Ghoul, c'est un 8, ça reste une excellente lecture dont je garde un excellent souvenir.

- Tokyo Ghoul Re. c'est un 4, c'est une purge, ça met beaucoup trop de temps à se placer et c'est clairement moins marquant que la première partie. Je n'ai pas pris en compte le dessin dans ma note sinon ça descendait à 2. Mob, c'est mal dessiné mais c'est consistant et ça assume. Tokyo Ghoul Re., j'ai un mal fou à suivre les combats, parfois même à comprendre ce qui se passe tout court, je n'arrive plus à reconnaître certains personnages au fil de l'intrigue et parfois même d'un volume sur l'autre. La première réapparition de Touka, je ne l'ai pas reconnue, on a été obligé de me dire "T'as vu quand il revoit Touka ?!" et moi "Heiiiin ?". Aussi, cette manie de merde de l'auteur d'ajouter des dizaines de personnages inutiles pour les faire crever ou pas, ou pour s'intéresser exagérément à eux alors qu'on s'en fout complètement, c'est très, très énervant. Et Furuta ou Furata, je sais plus, mais qu'est-ce que j'ai envie de tuer cette petite merde. Il est TELLEMENT, TELLEMENT, TELLEMENT crispant. Et puis merde, le CCG est vraiment, vraiment, vraiment, constitué de cons de bout en bout de la chaîne. A bien y réfléchir, c'est un 3 sur 10. C'est quand même le manga que j'ai dû relire à la sortie du tome 7 parce qu'en ouvrant le tome, je ne comprenais plus rien à ce qui se passait. Parfois, d'une page sur l'autre, il change complètement de délire, on pige plus rien, génial.

- My Hero Academia c'est un 7, le manga est très solide sur l'ensemble et ça semble se confirmer de volume en volume. Je compte le Spin Off dans la note, qui apporte vraiment un petit plus même si c'est moins agréable à lire.

- The Promised Neverland, je suis claiiirement pas suffisamment avancé, mais pour le moment ce serait un 6 avec de bons espoirs pour la suite.

- Berserk, à dix tomes lus, je le mettrais à 8, je sens que je touche seulement du doigt une intrigue plus grande que moi-même et ça me fascine autant que ça m'effraie, la sensation d'orgasme à venir étant aussi forte que le sentiment que je pourrais tout aussi facilement être déçu par la tournure des choses. Ou pas. Mon amour pour Guts n'a pas été compté dans la note qui s'élèverait alors à 15/10.

Ce qui donne :

9 - Mob Psycho 100

8 - Tokyo Ghoul, Level E, Hunter X Hunter, Berserk, L'attaque des Titans, Pluto

7 - Assassination Classroom, My Hero Academia, Billy Bat, Ikigami, Yu Yu Hakusho

6 - The Promised Neverland, Soul Eater, Bakuman, Death Note

5 - Naruto, One Piece, Platinum End,

4 - Fairy Tail

3 - Tokyo Ghoul Re., One Punch Man, Fire Punch,

Guts et Casca...





(Mais je trouve ça ultra cute attention... je crois que c'est la première fois depuis un bail que je trouve une scène de sexe dans un manga tolérable, de bon goût, que l'hétérosexualité ne me sort pas par les yeux - peut-être parce que j'avais envie que ça se passe moi aussi, et c'est tellement bien fait, tellement bien écrit, tellement bien dessiné, tellement naturel, tellement organique dans le manga, ça DEVAIT se passer, c'est tellement évident...)
Du coup, l'histoire, je sens que ça va vite...



Et Griffith, franchement, je m'en...



J'éprouve très peu d'attachement vis à vis de ce personnage, non pas en sachant ce qu'il va devenir (cf tome 3) mais ses actes me le rendent extrêmement antipathique. Je comprends l'influence qu'il exerce, ça ne me parait pas sortir de nulle part, mais je sais pas, j'ai cette impression qu'il manipule tout le monde et même si c'est sa façon de faire et même si personne ne se plaint - sauf Guts entre les lignes (et leur relation hyper complexe, limite malsaine et carrément homoérotique est un des grands points du manga) j'ai du mal à m'y attacher sauf à de rares moments où l'armure se craquèle. Son rapport au sexe par exemple m'intéresse beaucoup. Comme si tout le dégoûtait, comme si la chair humaine en elle-même le répugnait. C'est intéressant comme vision des choses. Et sa vision de la vie en général, je... je comprends et en même temps, calmos, mec, trouve-toi une maison à la campagne, un chien, élève des chèvres, je sais pas.

Bref, je vais essayer de ne pas alourdir mon découvert en achetant dix tomes de plus, je vais me rabattre sur MHA, One Piece et le dernier tome d'Ass-Class.

Mettons que je reprenne Smirnoff HYPOTHÉTIQUEMENT.

Qu'est-ce que vous préféreriez, quels personnages, quel genre d'histoire ?

Ou bien que je ne reprenne pas ?

C'est juste comme ça pour un sondage d'opinion :p

J'relis un peu le projet Wallace au taf (j'm'ennuie lol)

Et je remarque que j'ai situé la "mort" alternative de Linda dans "Furie Dimension" le jour de la fête de ma mère (la St Valérie)

J'aime m'attirer l'oeil moi quand même. (Ma maman va très bien vous inquiétez pas)

Sinon je poursuis ma lecture de Berserk... merci de ne pas avoir trop insisté sur le viol de Guts mais du coup là ça devient presque optimiste et je sens que ça va tourner mal et... j'ai pas envie de souffrir... (en même temps t'as commencé le manga, c'est trop tard hein)

Moi quand j'essaie de dire aux gens que Berserk c'est trop bien mais que je suis tellement à Fangirler qu'ils pigent que dalle
Le fait que je vienne de m'acheter pour 40 euros (six tomes) de manga Berserk devrait être une preuve suffisante que mon appétit pour ce manga est immense et que j'irais jusqu'au b... jusqu'à la limite des terres publiées de ce truc.

Mais j'aimerais m'étaler un peu plus.

Pour le moment le seul "point faible" que j'accorderai au manga, c'est la traduction qui fait des références telles que "Asiatique", "Image d'Epinal", des métaphores toutes faites et culturellement associées à notre monde à nous, alors que ça semble se dérouler dans un moyen-âge légèrement moderne sur les bords, mais néanmoins médiéval et dirigé vers la magie et l'opposition église/diable à l'ancienne, bref j'apprécie pas trop, je fais super attention à ça dans mes fics/romans hors monde réel, et du coup ça me gêne ici.

C'est minime et uniquement associé à la traduction qui, à part ça, est parfaite.

L'impression de complétude, de satisfaction, de bien-être que j'ai ressenti en lisant ces trois premiers volumes est indéfinissable.

C'est magnifiquement dessiné.
C'est diablement bien écrit.
C'est d'une modernité incroyable. Le truc date de 1988 mais si on ne me l'avait pas dit, je ne l'aurais pas soupçonné. Je n'ai pas du tout l'impression de lire un vieux manga.
Je n'ai pas l'impression de lire un manga en fait, plus un roman graphique.
La fluidité des combats est incroyable, je comprends TOUT ce qui se passe sans que ça ne doive avoir la grossièreté d'un Soul Eater, la décomposition jusqu'au ridicule d'un One-Punch Man, le dessin cinématographique d'un Naruto ou la composition ciselée mais clichée à terme d'un One Piece.
C'est un massacre sans compromis de tout concept de "Morale"
C'est un gros "fuck" aux clichés de fiction.
C'est violent mais pas ordurier, c'est violent pour une raison, pour dire quelque chose, pour exprimer une idée de l'Homme et du Monde.
C'est dur, c'est triste, ça prend aux tripes et je crois que les gens m'ont plus d'une fois pris pour un fou quand je lisais ça dans les transports, vu les grimaces horrifiées que j'ai pu faire au gré de ma lecture.
L'écriture des personnages...
De TOUS les personnages. Les ennemis, les civils, les gentils, les méchants, les bons, les moins bons, même cette petite merde de Puck est écrit avec magnificence. Je me suis pris de pitié pour les morts, les vivants, les morts-vivants, les transcendés, Guts...

Guts...

Quel personnage incroyable. Quelle volonté de vivre. Quelle force de la nature. Quelle absence de compassion, de morale, de sentimentalisme. Et ça vient de quelque part, ça n'est pas un hasard. Ses discours sur les forts, les faibles... On sent quelque chose. A la fin du tome 3 on amorce son passé... ça a juste l'air moche. Mais bien moche.

Et pourtant je l'ai aimé. J'ai vibré pour lui. J'ai aimé cette force qu'il dégage.


Moi quand Guts tue des trucs
J'avais besoin d'un personnage comme ça. D'un mec qui se bat pour se battre, qui voit très bien dans quel monde de merde il est, et qui ne s'embarrasse pas de compagnons ou de sentimentalisme suranné, non. Le monde est à chier, les faibles meurent, moi je vis. On me frappe, on me brutalise, on me torture, rien à foutre, je reviens plus fort que jamais.

C'est GRISANT. Ca m'a rappelé mon enfance primale, quand je trouvais que Dragon Ball Z était un chef d'oeuvre, que cette violence, ces combats, ces hommes musclés qui se castagnent, cette brutalité, cette virilité, cette fougue, cette morgue, cette absence de compromis

CE SANG. Du sang, mon Dieu que c'est BON ce sang. C'est ça la vie, putain. Du sang. Des morts. Des horreurs.

Et aucun, aucun putain de foutre espoir.

Comment c'est trop bien.


Les gens normaux vs moi lisant Berserk
Je prends cet arc du Comte - il est tout frais dans ma tête.

J'ai beaucoup aimé tout ce qui s'est passé avec Vulgus. Guts ne s'entiche pas de Vulgus, le vieux docteur. Il l'écoute, il prend ce qu'il y a à prendre, il se casse. Vulgus s'en fout. Il a compris en quoi consistait ce monde. C'est pas grave que tu m'insultes et que tu te serves de moi. Juste, tue ce gros fils de pute. Venge-nous. Puck s'entiche de Vulgus. Le pauuuvre. Mais nous, lecteur, on sait que Vulgus va claquer, on attend juste de savoir quand. Les premiers chapitres ont été formateurs. Les gens qu'il essaie de sauver, les pauvres hères terrorisés par la peur, la mort et le désespoir qui habite leur monde, on s'en imprègne au fur et à mesure de la lecture. Le Vulgus ne va pas faire long feu, comme le curé et la gamine, comme les gens des bourgs, comme les enfants au bout des piques, comme tout.

Et vous avez beau savoir que ça va mal finir, vous êtes quand même en PLS morale et humaine quand le pauvre docteur se fait décapiter sur l'échafaud parce que vous connaissez son histoire, vous avez vu à quel point sa peur de mourir était INEXISTANTE, à quel point sa détermination à se venger était tellement forte qu'il était prêt à s'en remettre à un fils de rien comme Guts juste parce qu'il a une grosse épée et qu'il dit "Fuck" à tout.


Guts le matin en buvant son café
Et quand sa tête vole... bah vous faites la tête que j'ai faite dans le métro. Vous êtes désemparé. Vous pensiez que Guts allait le sauver. Bah non. Que Puck allait l'aider, mais que peut un elfe minuscule pour un vieillard sans jambes avec une moitié de visage brûlé ?

Dans Berserk, le pathos, la violence, la noirceur sont trois valeurs poussées à l'extrême. On se demande même comment les gens font pour tolérer ne serait-ce qu'une journée dans ce monde de merde. Bah ils font. C'est comme ça. C'est terrible. C'est dur. Quand Guts dit à Théresia à la fin - aussi déchirante que captivante - de cet "arc du comte", qu'elle peut tout aussi bien mourir, ce sera pareil, il dit juste un truc totalement vrai - j'ai bien cru que la petite allait se défenestrer, mais elle a été bien plus utile vivante que morte.

Et même son père, le Comte, l'antagoniste, le méchant, il est à plaindre, ou pas, et c'est dingue parce que le bien et le mal, dans Berserk, du moins dans ce que montrent ces trois premiers volumes, c'est une bouillie informe. Personne n'est bon, personne n'est mauvais, tout le monde est gris, rien n'est laissé au hasard, tout le monde fait ce qu'il a à faire : Naître, vivre, mourir et pourrir. Faire face à des choix pires que toutes les guerres, et prendre des décisions dont la violence les engage du berceau à la tombe...

Et cette scène interminablement bonne avec les God Hands, et ce Griffith qui semble lié à Guts, le connaître...

Aaaaaaah mais comment j'ai l'impression de lire un truc trop bon, que je ne mérite pas, que je ne devrais pas lire moi pauvre mortel... HMPH !

J'arrive même pas à parler de ce manga correctement parce que c'est une expérience à vivre. Je ne peux pas vous transcrire un dixième du millième du délire émotionnel que j'ai traversé rien qu'en trois tomes. Survivrais-je aux 36 autres ? Pas sûr. La fin du tome 3 me laisse à penser que je vais pas aimer le tome 4.

Du coup j'attends avant de le lire, je... je suis prudent.

Mais ça m'a donné envie d'écrire une fanfic Pokémon dans un monde médiéval et ça fait chier parce que je suis sûr que je serais très mauvais pour ça et...

Au bout de deux tomes je trouve déjà que Berserk c'est super méga trop bien. Genre j'ai bouffé les deux volumes en moins de deux heures.

J'ai besoin d'argent pour les 37 autres tomes. Pitié. Argent. Argent pour nourrir le bébé.

Bon par contre je suis un peu maso de suivre une nouvelle série où l'auteur fait des pauses... -_-

1er juillet 2018

Domino
se met enfin à lire...

BERSERK

Ouais. Je relisais mon article là et je me disais que je lisais vraiment trop de la merde en terme de mangas, je me suis dit que je devais relever mes standards. La traduction boîteuse du tome 35 de HXH m'a un peu dépité je pense, et du coup je dois compenser avec du manga de qualité supérieure.

Dont acte.

Priez pour moi, le premier chapitre a failli me faire vomir mon Royal Cheese. Ne pas lire Berserk au MacDo.

J'ai lu le tome 35 sorti chez Kana vendredi...

Oh. Mon. DIEU le nombre d'erreurs de traduction, de mots écorchés (Employés/envoyés), de tournures merdiques (Le second du prince qui se met à le TUTOYER, narmol), le changement de sexe du bébé de la 8ème reine, le moment où on te mentionne la 4ème reine sans raison alors qu'on parle de la 7ème, bref c'est N'IMPORTE QUOI, pas illisible mais très dérangeant quand on a lu et relu les scans en attendant avec impatience ce volume.. J'suis un peu déçu, alors ok l'histoire devient compliquée (au point que le traducteur s'est senti obligé de mettre le numéro des princes après leur nom pour que les gens se repèrent) mais de là à torcher le boulot comme ça, je suis déçu monsieur Desbief. Le tome 33 reste donc mon tome préféré.

Sinon dans mes lectures du début du mois :

- The Promised Neverland ça avance à la vitesse d'un escargot paralytique et j'ai été obligé de me spoiler pour voir si ça avait un intérêt (et apparemment oui, grave), mais je suis très interloqué par la gestion chaotique de la révélation de la taupe. Ca prend trop de temps, on m'a conseillé ce manga parce que j'étais fan de HXH mais HXH c'est de la prise de tête de qualité, là j'ai limite la migraine en lisant le détail de leurs plans tarabiscotés et de leurs 150 feintes. Heureusement c'est bien écrit, bien dessiné, et soeur Krone déchire tout.

- One Punch Man tome 11 pareil c'est très très lent, l'impression qu'il se passe très/trop peu de choses en quelques chapitres, je ne sais pas à quoi m'intéresser, au tournoi d'arts martiaux ou aux animaux fléau démon qui attaquent les héros de classe S. Par contre je suis amoureux de Batte-Man. Et j'en ai marre de Garoh et de sa chasse aux héros, c'est d'un ennui mortel et ce personnage est nul de bout en bout.

- Platinum End tome 8...

Pla-ti-num-end-tome-huiiiit...

C'est une espèce de mode, comme ça, en ce moment, tu construis un antagoniste sur plusieurs tomes, tu installes une opposition claire et nette entre les deux, pour au final qu'il crève comme une merde et soit remplacé par un personnage trop mignon mais qui n'a rien à voir avec le schmilblick. Je suis ravi de l'évolution des personnages qui prend enfin forme, tout l'après-bataille est génial et on reconnait presque enfin la patte des auteurs de Death Note (qui se sont sacrément améliorés niveau sentiments entre les persos) et la gestion des deux morts du tome est tip-top, mais bon sang, j'attendais quelque chose de plus consistant de l'opposition entre le héros et Métropoliman. On tenait un truc et au final "nan, je change d'antagoniste". C'est moyen comme péripétie.

Vivement que ça se finisse quand même. C'est presque pénible à suivre et gênant compte tenu du passif des auteurs.