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Domino, Lovely Bitch Writer
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La minute de la critique littéraire : Jonathan Coe,
Aujourd'hui, j'ai fini un livre très bien, un livre que je me suis acheté il y a moins de trois mois (que j'ai donc fini très vite, trois mois pour un livre c'est un exploit pour moi). Il s'agit de "La vie très privée de Mr Sim" de Jonathan Coe.

Ce qui me pousse à vous en faire un commentaire poussé... Je ne sais pas trop. J'ai été très ému par ce livre, presque bouleversé par cette histoire d'homme dont la vie est totalement ratée et qui se résigne complètement à son sort sans chercher à l'améliorer. Non pas que je le rapproche de moi - j'aime ma vie ! - mais par rapport aux nombreux changements qui se sont opérés en moi en cette année 2012 (en six mois il m'est arrivé plus de choses qu'en vingt ans :p), je me suis senti avec ce roman comme revenant en arrière, à mon état d'avant. De lire ce roman, et de me dire "Dire que j'étais comme ça, je pensais comme ça, j'avais ce processus de pensée en tête..."

Synopsis : Maxwell Sim est un gros nul. Il a un boulot minable, il est séparé de sa femme, sa fille adolescente le traite avec dédain, il a une relation monacale avec son père et de surcroît il n'a aucun ami. Et ça lui va très bien comme ça, pourquoi se résigner à changer ce qui, finalement, roule très bien ? A quoi bon ? Une proposition de boulot pourrait bien changer d'avis quand il tombe amoureux du GPS de sa voiture de fonction.

... je sais. Je sais. Ca a l'air totalement naze. Mais je vous assure que c'est bien ce livre !

Déjà le héros, qui est le narrateur, s'exprime de telle façon qu'on ne peut que l'aimer un peu. Il est pathétique, mais il est attachant. On a envie de le serrer dans nos bras et de lui dire "ma pauvre biquette, va". Le héros fait également preuve d'un sublime humour britannique. Qui n'aime pas l'humour Britannique ?

Bref c'est très agréable à lire tout ça. Mieux encore, les "flashbacks" sont très bien amenés. La galerie de personnages est ultra attachante. Les sentiments du héros sont à la fois ignobles et pitoyables - il prend tout de travers, il croit qu'on le drague, qu'on lui fait des signes, il rate des occasions de coucher avec des femmes sur des excuses idiotes, il tombe amoureux de son GPS et il lui donne un nom - mais on est obligé de l'aimer, ce Maxwell. Parce que voilà, on a tous quelque chose en nous de Maxwell Sim. On est tous pitoyables, au fond, on a tous le sentiment d'être bien petit face aux autres, de ne pas tout comprendre, de ne pas tout apprécier comme les autres.

C'est CA que j'ai préféré dans ce roman.

Le héros est en décalage COMPLET avec le reste du monde. Il a des lubies absolument idiotes - il s'éprend d'un explorateur raté, il fantasme sur une mère chinoise avec sa petite fille et rêve de faire partie de leur intimité, il a une relation déplorable avec sa fille - bref il est pas dans le délire. C'est ça qu'est bon ! Ce décalage nourrit complètement le personnage. Il le construit. Peu à peu, ses puzzles internes se décomposent. Et c'est là qu'on aime bien ce livre, quand il fait ce que chaque humain fait : Décrypter les Autres en permanence. C'est beau un roman qui raconte la vie.

La meilleure scène du roman c'est quand même quand le héros se fait voler son téléphone. C'est limite s'il le donne pas au type avec la facture et le ticket de caisse. Et quand le même mec, perdu, cherche son chemin, notre gentil héros lui donne. Même qu'il essaie de taper la discute avec lui (parce qu'il a pas d'ami).

Suivie de près par l'extrêmement sérieuse discussion sur le marché de la Brosse à Dents, un régal. Et le slogan de ouf pour vendre des brosses à dents : "Nous allons jusqu'au bout". Yay !

Ce roman est giga drôle. Emouvant sur la fin, mais vraiment drôle. J'ai ri de nombreuses fois. Quand un héros de roman déclare "vouloir mettre à l'épreuve sa relation avec son GPS en désobéissant à ses ordres", pardon, mais vous ne pouvez que rire.

C'est un très beau livre. La fin est absolument magnifique, on est forcément très ému pour Maxwell et l'exploit qu'il réalise à la fin. Car ce livre, c'est aussi un roman d'un homme qui apprend à se découvrir.

Ai-je précisé que le Twist final est digne d'Inception ? Un beau Mindfuck comme je les aime ? Non ? C'est fait à présent. J'approuve à 200%.

Si vous n'avez rien à lire cet été... "La Vie très Privée de Mr Sim" se lit très vite et est un bijou romancier absolu.
Article ajouté le Lundi 18 Juin 2012 à 21h51 |
10 commentaires
Le don
(Désolé pas le moral en ce moment, écriture au ralenti. Alors je publie quelques textes originaux pour vous faire patienter :p)



Ca a commencé le matin, quand il a essayé de déjeuner. Il n'arrivait pas à attraper le lait. Etrange, se dit-il. Il se demanda d'abord s'il n'avait pas la vue embrumée par la fatigue, mais même après s'être frotté les yeux, il avait toujours autant de mal à attraper la bouteille. Pire : Il lui sembla à certains instants traverser la bouteille avec sa main. La frayeur s'empara de lui, et il lui sembla même un instant penser qu'il put être mort.

"Je suis mort cette nuit... Je suis mort dans mon sommeil de mort naturelle et je suis intangible, je suis un fantôme !"

A trente-cinq ans, bonjour la mort naturelle. Rupert Kelvin n'était pas quelqu'un de très fute-fute pour ce qui était des choses qui sortaient de l'ordinaire. Il regarda la bouteille et se concentra dessus. Il tenta de la saisir avec rage, la prit effectivement, et sous l'effet de surprise la fit tomber au sol.

-OUARPS ! Eh meeeeerde !!

Il s'empara d'une serpillère pour nettoyer ses cochonneries. Maintenant qu'il se concentrait sur les choses, il avait le moyen de les saisir. Alors pourquoi tout à l'heure, si distrait, il n'y parvenait pas ?

On sonna à ce moment là. Rupert soupira.

"Non mais je rêve..."

Il alla ouvrir, saisissant la poignée avec force détermination. C'est un groom qui avait sonné, en tenue rouge un peu à la Spirou, sauf qu'il avait les cheveux blonds et courts, dépassant légèrement de son chapeau proprement ridicule. Rupert s'étonna.

-Bonjour monsieur...
-... Salut... répondit Rupert.
-Votre nom, monsieur, il me faudrait votre nom.
-... Pourquoi ça ?
-Votre nom, c'est tout.
-Vous êtes qui ?!
-Je suis juste un type qui sonne chez vous et qui vous demande votre nom.

Classique mais efficace. Rupert grommela. Il avait à faire ce matin, fallait qu'il aille au taf.

-Rupert.

Le Groom sortit un livret et le feuilleta. Il chercha du doigt sur les pages et soupira.

-J'en ai bien cinquante.
-Rupert Kelvin... C'est quoi le problème ?!

Le groom chercha encore du doigt et trouva, provoquant un tapotement des doigts.

-Rupert Kelvin, vous êtes le numéro 467. Depuis ce matin vous avez probablement ressenti des sensations étranges.
-... Peut-être bien ouais.
-Je vous informe que vous faites partie des dix personnes que je dois aller visiter ce matin qui ont reçu une sorte de don. Félicitations !

Et le groom de serrer machinalement la main de Rupert qui faisait une crise d'hypoglycémie cérébrale.

-Alors numéro 467...

Il sortit un deuxième livret plus épais.

-Le premier c'est l'index, le second, c'est le référentiel de dons... marmonna indifféremment le groom. "Peu importe qu'il entende ce type d'informations", se disait-il probablement.

Rupert ne comprenait rien et était à deux doigts de claquer la porte au nez du groom.

-Voilà ! 467, vous avez le pouvoir de vous rendre intangible, mais ce pouvoir on ne peut plus intéressant et recherché a plusieurs poids et mesures dans la balance : Il n'agit que si vous ne pensez pas sérieusement à être tangible. Je m'explique.

Rupert se frictionna les yeux, abasourdi.

-Vous marchez dans la rue, tranquillement. Un piano à queue déménagé par des déménageurs distraits s'effondre sur vous. Eh bien vous ne recevrez aucun dommage si vous n'entendez ni ne percevez ce piano. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que sans l'appréhension d'être touché, vous ne penserez pas à l'être. Cependant si vous constatez ce piano avant l'impact, et si vous avez la conviction d'être tué sur le coup, d'être touché, alors vous mourrez très probablement.

Rupert secoua la tête.

-Vous ne voulez pas revenir dans l'après-midi...
-Hors de question, j'en ai neuf autres comme vous à visiter, mon emploi du temps est bien assez chargé, j'ai des explications à vous fournir. Bien : Plus vous serez distrait et inconscient, plus vous serez intangible. Plus vous serez concentré et déterminé, plus vous serez solide. C'est un peu comme dans la vraie vie : Si on ne souhaite rien, on est transparent, si on est tout dévoué à se faire valoir, on est plus que visible.
-... Ca veut dire quoi, ça ? C'est quoi cette histoire de don là ? Vous voulez un chèque ?
-Mais non, bougre d'andouille. Vous avez reçu un pouvoir !
-De la part de qui ? Pourquoi ?
-Ca n'a aucune importance, c'est nouveau, cela vient de sortir si ce genre d'explication vous plait.
-Ca me plait pas... J'peux refuser le truc, là, le don ?
-Non !
-Ok... Bon...
-Autre chose : Ces dons sont dans la nature depuis toujours. En obtenant un don à votre tour, vous allez percevoir les dons des autres gens. Cela va vous faire un choc. Mais personne d'autre ne peut voir ou comprendre ces dons, seulement les détenteurs de dons eux-même.
-Et ça me sert à quoi ça au fond ?
-A rien, à rien au fond. Votre force de ne pouvoir être touché ou de ne pouvoir toucher que si vous savez que vous allez l'être ou que vous devez le faire n'a aucune... utilité.
-... Génial. Et vous, vous servez à quoi ?
-Je suis le groom. Je détaille les dons !
-Cool. J'dois aller au boulot, là...
-Je m'en doute... Moi aussi j'ai du travail.
-La belle affaire. Je vous reverrais ?!
-Pourquoi donc ?

Rupert haussa les épaules.

-Des précisions... ?
-Non, aucune. Vous découvrirez par vous même.
-Vous êtes quoi, une entreprise, une société secrète, une secte, une succursale du gouvernement, un représentant en stupéfiant ?
-Oui.
-Oui quoi ?
-Oui à tout. Notre principe est de répondre oui aux questions à choix multiples qui n'incluent ni oui, ni non, ni peut-être. Au revoir, 467.
-C'est Rupert, putain...
-Aucune importance.

Le groom partit. Et Rupert était bien embêté dans cette histoire où il avait compris la moitié des mots seulement.

***

Il avait pris soin de déjeuner et de bien faire attention à désirer et à vouloir toucher ce qu'il avait à toucher. S'habiller fut difficile, il s'habillait toujours très nonchalamment et passa plusieurs fois à travers son pantalon en le tenant.

Sur le chemin, il remarqua des choses étranges. D'abord un gros type devant lui qui baissa son pantalon soudainement. Rupert le dépassa, pensant à un pervers. Le gros type repassa devant lui, la main remplie de billets de banque. Rupert s'étonna, se retourna par acquis de conscience et regarda l'homme partir tranquillement vers le centre-ville pour faire des courses.

"Lui, il a le cul bordé de nouilles..."

Quand il arriva dans le centre ville, au milieu de la foule, quelqu'un avait les yeux qui brillaient d'une lueur rouge inquiétante. Rupert tenta d'éviter son regard. L'homme aux yeux rouges sembla avoir vérouillé une cible. Il tendit l'index en levant le pouce comme pour tirer avec un pistolet invisible. Il visa une jeune femme et sembla comme lui tirer dessus. Rupert était effaré. "Elle va mourir ?!"

Au contraire elle se jeta sur le tireur.

-Emmène-moi chez toi et faisons l'amour comme des bêtes !
-Volontiers !

Il partit avec sa "proie", tout content. Rupert n'en croyait pas ses yeux. Des tas de scènes du même genre se déroulèrent devant ses yeux entre sa maison et le métro. Il vit même une femme sortir son rouge à lèvres, tracer une ligne contre un mur et grimper l'immeuble en arpentant sa façade en marchant tout à fait normalement à la verticale, défiant les lois de la gravité. Le tout sans qu'aucun passant ne remarque quoi que ce soit.

Un autre type dans la station de métro recevait la télévision dans la paume de sa main. Une petite fille était entourée d'insectes volants qui semblaient la nettoyer consciencieusement. Un vieil homme détacha son bras de son corps. Le membre se déplaça tout seul et revint avec un ticket de métro tout à fait valide. Rupert n'en croyait pas ses yeux. Depuis si longtemps il était anormal. Maintenant c'est comme s'il avait recouvré la vue. Lui aussi, il était l'un d'entre eux. Sur le quai, un homme semblait ailleurs.

-... Ca va, vous ?
-...
-Monsieur ?

L'homme se frappa la tête avec une petite massue sous les yeux stupéfaits de Rupert.

-Quoi ? répondit-il comme désagréablement dérangé.
-... Je... Je peux me rendre intangible ! Vous c'est quoi, votre... don ?

Conversation étrange pour Rupert. C'est pas un habitué on va dire.

-Moi si j'me frappe la tête assez fort, j'peux avoir la musique que je désire dans ma tête.
-Ah... Cool !
-Nan pas cool. Pour faire Stop je dois me frapper plus fort que pour faire Lecture. Pour monter le son je me gratte la tête, pour le baisser je me caresse le crâne. Quand je me cogne et que je pense des trucs grossiers, j'ai du hard-rock en tête. Quand je me frappe le front après qu'un truc m'ait étonné ou sidéré, j'ai une petite chanson pop tranquille. Et quand quelqu'un me... "tape à l'oeil" si je puis dire, j'ai une guimauve de chanson d'amour.
-... Donc c'est pas la chanson que vous désirez...
-C'est celle que je désire inconsciemment, pas forcément celle que j'aime. Faut que je me frappe moi-même volontairement pour avoir ce que je veux. Pratique, ça fait des économies de disques, de gadgets, d'écouteurs...
-... Sur le chemin j'ai vu quelqu'un chier des billets !
-Hawkes. Il est connu, lui. C'est un sacré lascar ce mec.
-... Vous vous connaissez tous ?
-Ouais pour la plupart. Vous aussi, le groom, les livrets...
-Oui voilà...
-Je m'appelle Dave.
-Rupert... Moi je peux me rendre intangible si je ne fais pas attention et... je suis solide si je me concentre !
-Ouais le truc qui sert à rien.
-Voilà... marmonna Rupert.
-Bah c'est cool.
-... C'est bizarre, je vois le monde différemment !
-Ouais c'est une espèce de nouveauté. Comme si Dieu avait changé les règles.
-... Ouais...

Le métro arriva.

-Je prends un wagon différent du votre.
-Pourquoi ?! s'étonna Rupert qui avait envie de papoter pour le coup.
-Vous m'avez interrompu en plein Queen. Je déteste être interrompu en écoutant du Queen.

Rupert s'étonna. Ils prirent des wagons différents, comme prévu. Mais quand même, Rupert aurait aimé en savoir plus.

Dans le métro c'était le festival. Il y avait une fille noire très lookée qui changeait à volonté la couleur de ses cheveux, de ses habits et même - du moins Rupert crut le remarquer - ses mensurations. Elle semblait bien s'amuser et mâchait un chewing gum tout en écoutant de la musique sur un véritable iPod cette fois.

Une vieille avait des chenilles qui lui sortaient des oreilles et du nez. Elle semblait ne rien pouvoir y faire ni même pouvoir en faire quoi que ce soit.

Certains pouvoirs avaient l'air complètement inutiles, sans portée, sans utilité même, d'autres quelque peu utiles dans une certaine mesure. D'autres encore étaient plus amusants à voir qu'à avoir probablement.

Ainsi, un type se faisait pousser les ongles à volonté. Cependant impossible de les faire rétrécir. Il avait donc une paire de ciseaux sur lui pour les couper en cas de besoin.

Rupert avait besoin de s'asseoir. Il passa au travers de sacs et de manteaux qu'il n'avait pas conscience de toucher.

Il s'assied à côté d'un vieil homme aux cheveux gris, l'air complètement désemparé, qui portait une bouteille d'alcool bien pleine. Rupert sourit.

-Vous, vous avez un truc genre Bibine infinie, nan ? Cool comme pouvoir.
-...
-Ou alors vous modifiez votre âge ! Ce serait génial, ça ! Je trouve, en tout cas !
-... C'est un enfer. C'est l'enfer, ce n'est pas une vie, croyez-moi...
-Pardon ?
-La souffrance. Elle ne disparait pas. Elle reste. Ca n'arrange rien. Rien du tout. Rien. Ca arrange certains problèmes et ça en crée d'autres. Et le groom ne vous dit même pas, il ne vous dit même pas...

Rupert crut mal comprendre.

-Monsieur ? Qu'est-ce que vous racontez ?

Il regarda sa montre et ferma lourdement les yeux.

-Le bus 143 de huit heures trente deux direction La Courneuve...
-Quoi ?!

L'homme disparut, littéralement. Rupert se leva brusquement, passant au travers du siège sur lequel il était assis.

"La vache... Oh la vache !! La vache !!"

Rupert regarda à côté de lui. Un chinois bridait et débridait ses yeux à volonté. Il vit que Rupert l'observait, sourit et agrandit ses yeux jusqu'à ce qu'ils couvrent la moitié de son crâne, pour la plus grande horreur de Rupert qui se plaqua contre la porte. Il s'efforça de garder la conviction d'une porte se trouvât derrière lui. Jusque là il se moquait de la place des choses, de leur existence, mais son pouvoir allait lui apprendre à être plus conscient du monde. Du moins c'est ce qu'il se dit. Le chinois brida ses yeux à leur taille initiale et éclata de rire.

-Le champ de vision infini ! C'est génial !
-... Ouais, ouais... Sûrement... ouais...

Sortie du métro. Rupert était secoué. Il marchait à côté d'une femme tenant un chien en laisse.

-Rude journée, hein ?

Rupert regarda la femme, épuisé alors qu'il était à peine neuf heures.

-A qui le dites-vous...
-WWWWOUF ! WOUF ! GRRR !

Rupert écarquilla les yeux. La femme venait d'aboyer. Le chien approcha de Rupert.

-Ne parlez pas à mon chien, voyons !
-... M... M... M... Mais c'est VOUS, le chien !
-Vous me traitez de chien ? Viens, Choupette, on s'en va !

Le chien traina la dame. Ou l'inverse. Non, Rupert avait compris. Le chien avait toujours sa volonté, le contrôle de ses pattes. Cependant il s'exprimait à travers la femme, et inversement. La femme promenait son chien comme si de rien n'était mais sa voix sortait de la bouche de son chien. L'avait t-elle remarqué ou non... Possible qu'elle n'en ait plus conscience à force...
Vraiment étrange.

Rupert était fourbu en arrivant à son bureau. Il se frictionna le visage. On lui apporta un café. Il regarda sa collègue Eva. Une jolie rousse à lunettes avec un beau chignon, en tailleur jaune orangé. Rupert l'avait toujours trouvée jolie.

"Superbe décolleté..."
-Merci...
-Vous avez l'air bien fatigué. Mal réveillé ? sourit-elle, belle comme le jour.
-Hm... C'est quoi, vous ?
-... Quoi moi ?
-Votre pouvoir, votre don, votre... truc spécial ?
-... Euh... Je suis la secrétaire du patron, monsieur Kelvin...
-... Vous n'avez pas reçu la visite d'un groom récemment ?
-Pourquoi aurais-je reçu la visite d'un groom ?!

Il haussa les épaules. Elle partit, tout aussi surprise. Il regarda ses jambes.

"En tout cas s'il venait vous voir, il aurait du mal à résister à de telles jambes."
-J'AI ENTENDU !

Rupert se retourna vers un collègue, de l'autre côté de la palissade, dans un bureau adjacent.

-Kelvin ! Je savais que t'étais pas sur le groupe "Si on peut lire dans mes pensées je suis dans la merde" sur Facebook pour RIEN !
-... Daniels ? T'as entendu...
-Tout ! Y compris le passage sur le décolleté quand elle est arrivée ! Si jamais tu me voles une vente, je balance TOUT !

Hiram Daniels, un collègue dans cette agence immobilière de standing moyen. Un connard pur jus. Et apparemment télépathe.

-Et je ne suis pas un connard !! Connard toi-même ! Je te surveille, Kelvin !
-... Ok d'accord... soupira Rupert.

Il sirota son café. "Cette journée est bizarre... Très, très bizarre."

Il aperçut un cafard sur le mur de son bureau.

-Oh non, ça c'est trop fort, merde !

Il posa sa tasse et se saisit d'un magazine pour écraser la créature qui lui échappa et crapahuta jusqu'au sol. Une dizaine d'autres cafards le rejoignirent, s'agglutinèrent et formèrent peu à peu...

-... Figgins ?

Un être humain, un collègue de Rupert plus exactement. Il regarda Rupert, l'index sur la bouche en signe de silence demandé.

-Le patron fait la tournée des bureaux, si je ne suis pas là mon bureau ne sera pas fouillé.
-... et alors ?
-Bah tu sais, mes sites pornos !

Daniels se releva.

-Dégueulasse !
-La ferme, Daniels !! grogna Rupert.

Daniels montra Rupert du doigt.

-Toi ! T'es mort !
-Pffff...

Rupert soupira et regarda Figgins.

-Je sais pas quoi faire, là... J'ai reçu la visite du groom !
-Quel groom ?

Rupert regarda Figgins, étonné. Lequel s'étonna.

-T'es con ! Moi aussi, y'a quelques mois.
-Ah... C'est...
-Je peux me décomposer en insectes ! C'est génial.
-En insectes ?
-Ouais, regarde. En mouches...

Ce qu'il fit, au grand dégout de Rupert.

-Eeeerh...

Il se reforma en humain.

-Mais également en puces !

Il recommença la manoeuvre. Rupert regarda vers le sol. Figgins se reforma en humain.

-Ou même en libellules !

Il se décomposa en insectes volants, complexes, luisants, au vol statique si particulier, pour finalement reprendre forme humaine.

-Y'a des désavantages, évidemment. Je ne peux me décomposer qu'en 20 individus. Pas en larves ni en non-insectes. L'araignée par exemple ça m'est impossible !
-... Dommage... ironisa Rupert.
-De même je n'ai pas les caractéristiques de l'insecte en question, et tout le monde doit être réuni pour que je me recompose.

Rupert fit une grimace dégoûtée.

-C'est... crade !
-Ouais au début je trouvais ça aussi crade. Mais finalement c'est sympa. Mes sens ne sont pas modifiés. J'ai la même vue, le même odorat, le même toucher, la même ouïe, le même goût des aliments ! Tu sais ce que c'est que de manger un gâteau en tant que mouche ?
-... C'est répugnant !
-C'est plutôt cool même si ça prend du temps. A plus, le patron va arriver à mon bureau !

Rupert regarda face à lui, puis il s'effondra, la tête entre les bras, dépassé par la situation. C'était une histoire de fous. Une vraie histoire de fous.
Article ajouté le Dimanche 07 Mars 2010 à 14h49 |
7 commentaires
Je suis en vie, ça n'a pas de prix, ça n'est pas à vendre
DOMINO

tient à annoncer à ses fans chéris

que son statut actuel est "VIVANT"

Il est donc sorti vivant de cette expérience terrible que fut le concert de Johnny.

Domino tient à remercier ses fans qui l'ont soutenu pendant cette expérience tragique

Entre autres horreurs qu'il a vécu :

- L'hôtel : 100 euros la chambre pour deux. La télé qui marche pas et les serviettes de toilette pleines de longs poils noirs. Uuuuuuuuh

- Le stade : La bière est vendue 6 euros 50. Sans le verre. Avec le verre c'est 2 euros de plus. QUOI ? DE LA BIERE VENDUE DANS UN STADE ??? Mais mes aïeux, c'est un concert de Johnny ! Guest Star : Les gens qui fument ! Heureusement qu'on est genre dans un lieu avec du public (hein, la pelouse, y'a un peu du public !)

- Les petites connasses avec un fort accent du nord qui vous demandent de vous décaler au motif que vous êtes GRAND. Oui, pupute de 1m20, mais j'y peux rien ! Tu veux une machette pour me couper les jambes ? Tu veux qu'on organise une greffe de jambes en pleine pelouse ? EST-CE QU'IL Y A UN CHIRURGIEN AU CONCERT DE JOHNNY ??? EST-CE QUE QUELQU'UN A UN CERVEAU EN ETAT DE MARCHE ??
Pendant le concert elle vient se loger devant moi, Je vis le choc de culture :

- Ca voh, on vous déroge poh ?
- Oh bah non j'vous ai même pas vues !

La belle aventure !

- Johnny chante pas trop mal, il a de la voix, ok, mais son duo avec Eddy Mitchell... Putain Eddy, apprends à chanter dans un micro !

- Domino doit avouer avoir été ému pendant la partie symphonique, notamment les chansons "Diego" et "Quelque chose de Tenessee". Evidemment, "Marie" est une chanson très, très émouvante également. Et puis bon, presque finir avec "L'envie", ça le fait !

- Point Shiroiryu pour la chanson "Oh ma jolie Sarah" : Des femmes à poil plein les écrans. Répugnant. Domino a risqué sa vie et ses yeux pour le bien de sa maman.

Article ajouté le Dimanche 17 Juin 2012 à 12h33 |
11 commentaires
299, chapitre érotique...

Non ceci n'est pas un doujinshi

Après le fameux volume 21 qui est une invitation à la fanfic yaoi concernant Gon et Kirua, voici *L'incroyable chapitre 299 de HXH avec cette semaine, le roi qui mange ses gardes !*

Un chapitre bien WTFesque, même s'il laisse place à des hypothèses logiques. Le chapitre 300 pourra difficilement faire plus déjanté parce que là c'était vraiment... Vraiment !

Je ne m'en remets pas XD
Article ajouté le Samedi 06 Mars 2010 à 17h31 |
2 commentaires
L'épitaphe aura l'audace...
La famille Domino

Tient à regret à vous annoncer le décès tragique de

DOMINO

demain à 19h30

En effet, il va voir Johnny Hallyday au Stade de France avec sa mère

Il est fort probable qu'il y meure

Nous préférons donc être prévoyants et annoncer par avance le décès de ce brave auteur de fanfics

Toutes nos pensées vont à ses fans

Article ajouté le Vendredi 15 Juin 2012 à 14h31 |
17 commentaires
Quid si l'auteur devient fou ? La fic devient folle ?

Lalalla Schtroumpf lala !

Hirin, sale petite trainée, tu as intérêt à pointer le bout de ton nez dans le chapitre 300, je veux savoir ce qui va t'arriver moi ! (En espérant fortement que Pépé Toga ne fasse pas de pause)

Bref... En ce moment je suis d'humeur étrange, à savoir que je suis d'humeur très lunatique. Par exemple entre le mot "Lunatique" et "Par exemple, j'ai perdu environ 50 minutes (Bon c'était pour remplir un disque dur !)

Ca se ressent sur Smirnoff puisqu'en relisant mon précédent chapitre je me suis aperçu que j'étais complètement PARTI EN VRILLE (Cas de le dire) sur Charlie, à la fin. Mais What the fuck quoi !

Enfin pas si What the Fuck que ça. Impossible de faire plus What the fuck et Yaoi-ique que le 299 de HXH. Je veux connaître le dealer de Togashi, ça doit être un bon.

Naruto bah c'est la déception après le prometteur chapitre précédent, j'ai envie de dire "Retour à la fin de la partie 1 !"
Et surtout cette conversation surréaliste entre Sasuke et Naruto... Bon pour Yondaime y'avait une logique (Le sceau) mais là ça sort de nulle part, c'est du remplissage de pages, ça ne sert à rien. Tout ça pour au final un banal Chidori vs Ransengan... Mouais. Mais Sasuke a un peu passé sa journée à affronter des bolosses, ça saoule un peu là. Une intervention de Zetsu serait la bienvenue. Comme ça pour le fun. Ou mieux, du Raikage. Et j'adore la réaction de Sakura et de Kakashi à la mort de Danzou. Plutôt que d'explorer les conséquences, les deux se contentent d'un "Quewaaa Danzou est... Oh non mince on l'aimait tellement ! ouiiiiiin !" Merde quoi, il vient de tuer le gusse qui dirigeait votre village ! Il est un peu cuit votre Sasuke là ! Décidément ce manga est profond comme un pediluve !

Je chipotte peut-être, mais pas tant que ça. Enfin merde, il a été élu, devant le seigneur féodal du pays en plus, fin c'était pas un truc de chochotte, je me doute que si ça avait été Tsunade on aurait été beaucoup plus sensibles et choqués, et les conséquences auraient été pleinement explorées, mais là, malgré l'attachement qu'on peut avoir ou pas pour Danzô, merde c'était le Hokage ! Sasuke est blacklisté à vie là !

Evidemment cette semaine encore, One Piece a déchiré sa maman, son calbute et même sa trousse de secours.

Un chapitre bien long, bien révélateur (Lafitte MERCI pour les Portes de la Justice, j'avais BESOIN de cette explication !) avec un Barbe Blanche héroïque et cette phrase qui relance complètement le manga, balancée par Barbe Blanche comme quoi que "Le One Piece ******" mais WAOUH !!!
De même Barbe Noire devient au même titre qu'Aka Inu un être de plus en plus détestable. Sengoku a l'air de se faire prendre sa température pendant tout le chapitre. Eh ouais c'est ça d'être un gros kéké ! L'absence totale de Chapeau de paille n'est même pas embêtante. Et les compagnons de Barbe Noire sont juste excellents quoi. J'ai un faible pour Catarina évidemment, mais j'aime beaucoup aussi San Juan Wolf, il est bien marrant. Par contre je déteste toujours autant les Vice-Amiraux, ces espèces de sous-merdes qui te font des commentaires de bourgeoises "Ils ne devraient même pas respirer le même air que nous !" - bande de tapettes vous venez de vous faire poutrer par Barbe Blanche et vous parlez encore comme des pisseuses parisiennes mais allez !

Faut que j'écrive. Ouais. Y'a du Ted et du Lily à l'horizon. Un peu de Roland aussi, avec du Colin. Et j'vais essayer de rajouter du Richard par dessus. Ouais. Plus que trois chapitres mine de rien, pourvu que j'arrive à faire ma fin correctement. C'est important. La saison 5 sera brutale et corrosive et vous n'allez peut-être pas l'aimer. Je prends le risque ! :)
Article ajouté le Vendredi 05 Mars 2010 à 22h02 |
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Il est tard, allez hop, YAOI !







Article ajouté le Dimanche 10 Juin 2012 à 01h39 |
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Naruto, le manga qui monte et qui descend

"Oulala j'ai le soleil dans les yeux !"
"Ne t'inquiète pas Sasuke je te ramène tes Ray-ban !"

Ouais je sais je suis une putain de girouette mal léchée, une fangirl bitchissime mais voilà je le dis, je l'assume :

JE SUIS DE NOUVEAU FAN DU MANGA NARUTO !

J'ai même renouvelé mon statut de fan sur Facebook ! Hurray ! Non mais voilà, à un moment on se dit que Kishimoto doit en revenir aux fondamentaux et quand il le fait ça redémarre. Et quand on voit la couverture plutôt bandante du Volume 50, on se dit que le manga est en opération séduction en ce moment... Ou pas.

Donc après un sommet des Hokage relativement prometteur, après un combat potable contre le Raikage (mais néanmoins retenu par trop de contraintes scénaristiques, Sasuke ne pouvait pas commettre un VRAI meurtre, il ne pouvait pas basculer définitivement du coté obscur de la force), après une confrontation intéressante contre la Mizukage et le Tsuchikage, après une intervention ridicule du Smashé de la Pumpkin (Madara alias le méchant le plus ridicule de l'histoire du manga qui tient un magasin de Sharingan et veut faire de la lune une manette de PS3 pour jouer aux Sims 4 : Worldwide... Bref) après un combat très valable entre Killer Bee et Kisame, après une fin en queue de poisson avec l'intervention de Raikage (Kisame n'aura servi à rien dans ce manga finalement en gros quelle déception), après le ridicule combat entre Danzô et Sasuke (Sasuke met une branlée à un type qui était le rival du 3ème Hokage en clignant des yeux, Ouah !) voilà que l'auteur se décide à mettre en place le combat Sasuke-Naruto - de façon cependant maladroite, ça n'a rien d'épique ou de solennel... - mais apparemment Sasuke va fuir vu l'état de sa vue. Et remettre la confrontation à plus tard, mais avec ce que Sakura a appris (Aka que monsieur veut un peu bousiller Konoha) ils vont pas le laisser partir si facilement.

Bref cette expectative rend le manga de nouveau palpitant puisqu'on se concentre sur ce qui nous intéresse aka tout sauf Madada. Et le jour ou ce type quitte le manga je danse la macaréna pendant deux heures.

Bref déjà que je commence à réapprécier 13 dans House, vla que je réapprécie Naruto. C'est la saison des rédemptions.

... reste que mon coeur souffre toujours à cause d'Ace et que HXH a apparemment tué Netero-chan, alors qu'il était tellement bon dans le précédent chapitre...

Pas d'ordi ce week-end mais chapitre de Smi-Smi très bien engagé. Un indice : La presse intervient...

En ce moment je lis "L'attrape-coeur" de Salinger.

Pour finir l'image de l'année :


Fuaaaaaah...

Bavez, messieurs dames...
Article ajouté le Samedi 27 Février 2010 à 01h53 |
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Pahaint Mangaha
ONE PIECE

C'était super !



Jusqu'à la dernière case qui cumulait genre tous les défauts possibles et inimaginables : Prévisible, stupide, inconvenant, timing de merde, bref, le truc qu'on ne voulait pas que ça arrive maintenant. LUFFY FE SON GRO KEKE E I BA LE MESSAN... eh bah nan. On veut prendre le temps de connaître l'homme et ses agissements avant un bon duel de quéquettes comme il se doit. Oda, ce mouvement n'était pas subtil du tout du tout ! Et le Slime alors ? C'est une difficulté, oui ou merde ? Non ? OSEFG ?! Putain, prenez votre temps, mec !



NARUTO

*soupir classique Naruto*



Itachi qui annule Edo Tensei = Cool. Vraie avancée dans le scénar, ok.

Sasuke qui décide de ne pas évoluer, de rester sur ses positions envers et contre tout, de stagner comme une merde, de ne pas suivre la voie de son frangin, de déshonorer tout son clan en faisant genre il l'honore, et de rester un abruti de rageux gogol qui se fait manipuler par la première bande de terroristes venus sous prétexte que leurs objectifs sont TROP TOP COOL BADASS DE LA MORT =





... Bref, Sasuke va rester un personnage détestable avec une psychologie à deux francs pour des objectifs minables qui ne sont même pas les siens mais ceux qu'un mec avec un masque orange lui a dictés.

BONJOUR LE PERSONNAGE DE SHONEN QUOI !
Article ajouté le Mercredi 06 Juin 2012 à 18h29 |
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:'(


C'est dur... Même longtemps après c'est dur... Oh que oui...

Juste pour commémorer le 200ème article, un petit hommage, encore. Et s'il faut des funérailles ce sera pire... =_=
Article ajouté le Lundi 22 Février 2010 à 00h04 |
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