Le blog d'une blagueuse ou les blagues d'une blogueuse
de MissDibule
"Les blogs permettent aux membres de faire partager leurs vies et leurs centres d'intérêts aux autres membres."
Voici ce qui est dit à l'accueil des blogs, alors, me voilà... Je suis comme tout le monde ici, une fan de Pokémon qui souhaite échanger sur ses passions dans la bonne humeur. J'espère que vous passerez un agréable moment sur ce blog !
J'écris des fanfictions, donc si vous cherchez quelque chose à lire, n'hésitez pas ! Les styles sont variés, alors tout le monde devrait y trouver son compte. L'écriture me tient vraiment à cœur, tout comme la lecture. J'admire les auteurs de Pokébip et leur imagination si fertile ! Par ailleurs, j'exècre les fautes d'orthographe, mais j'aime aider, alors je peux aider à corriger un texte sans problème !
Autre chose : j'adore le dessin. Que ce soit numérique ou manuel, ça me passionne ! J'aime aussi dessiner pour les autres, bien sûr, pas que pour moi.
J'aime bien les mangas, j'en ai lu quelques-uns, alors pas de problème pour discuter là-dessus, mais ce que j'apprécie surtout, ce sont les jeux vidéos. Parmi les licences que j'aime tout particulièrement, on peut compter :
- Pokémon (je ne sais pas si c'était vraiment utile de la préciser, celle-là...)
- Fire Emblem (un coup de foudre depuis mon premier jeu, Fire Emblem Awakening !)
- Ace Attorney (une splendide série de jeux d'avocat, très prenante, avec une histoire et des personnages à couper le souffle ! Je pense d'ailleurs que c'est réellement ma série de jeux préférée.)
- Pr Layton (j'ai fait absolument tous les jeux, et d'ailleurs le cross-over entre les univers de Pr Layton et Phœnix Wright était l'un des jeux les plus extraordinaires auxquels j'ai jamais joué !)
- Super Smash Bros. (j'admets que celle-ci détonne un peu au milieu des autres, mais ce jeu est juste un excellent jeu de baston !)
- Just Dance (c'est sans aucun doute la plus étonnante, mais ce jeu me prend réellement des heures de ma vie !)
J'en oublie peut-être, mais peu importe ! Je suis bien sûr ouverte à d'autres sujets, alors il se peut (et c'est même certain) que je poste des choses n'ayant rien à voir avec ce que je viens de citer. Bon, je crois que j'ai tout dit !
Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :
Switcheroo (texte)
Bonsoir !
Mon lycée organise un concours de nouvelles, alors je me suis dit que ça pourrait être chouette de vous présenter la mienne ici, si jamais ça vous intéresse !
Le thème était "Dans la peau d'un autre". Je sais que ce texte mériterait d'être mieux travaillé, mais comprenez bien que je n'avais que trois pages maximum... Et trois pages, c'est peu, surtout pour écrire une nouvelle, alors j'ai dû grandement synthétiser mes idées, et aller vite.
Enfin bon j'espère que ça vous plaira quand même, enjoy! :3
SwitcherooC’est un jeudi comme les autres.
Je suis une lycéenne tout ce qu’il y a de plus ordinaire. J’ai dix-sept ans et je suis en Terminale Scientifique. Mon nom est Dahlia. Je vis avec ma mère et ma sœur jumelle, Iris. Ma mère nous a appelées comme ça parce qu’elle est fleuriste, alors forcément, les noms de fleur… Enfin passons, car il y a plus important. En effet, il m’est arrivé un truc dingue. Surnaturel, vraiment.
Ce jeudi-là, après être rentrée du lycée, je me suis installée à la table de la cuisine et, comme tous les jours, j’ai directement sorti mon ordinateur portable de mon sac pour m’atteler au codage de divers programmes informatiques. J’aime beaucoup le codage et la programmation. Mon rêve, c’est de devenir développeuse de jeux vidéo. Eh oui, je suis une « geek » – je n’aime pas ce mot – et d’après mon entourage aux idées stéréotypées, j’en ai apparemment le profil. Mes courts cheveux blond-roux sont recouverts par un bonnet que j’enlève rarement, mes yeux verts sont cachés derrière des lunettes à monture noire épaisse et mon style vestimentaire tire sur le punk.
Malgré nos visages parfaitement identiques, ma sœur Iris et moi sommes très différentes, pour ne pas dire carrément opposées. Ce jour-là, alors que j’étais absorbée par mes lignes de code, elle est apparue comme une fleur – et c’est le cas de le dire – dans la cuisine, revenant à son tour du lycée. Elle est en L, et elle a autant d’intérêt pour les arts et la littérature que moi pour l’informatique et les sciences. Contrairement à moi, elle adore porter des jupes et des robes, et elle ne couperait ses cheveux longs pour rien au monde. Bref, on n’a carrément pas les mêmes centres d’intérêt. Mais on ne s’entend pas mal pour autant, même si on se taquine souvent. Comme ce fameux soir.
À son arrivée dans la cuisine, elle m’a lancé :
– Coucou ! Eh ben, déjà le nez plongé dans tes incompréhensibles lignes de chiffres et de lettres ? Je crois que je ne comprendrai jamais ce qui te plaît tant là-dedans…
– Tout comme je ne comprendrai jamais ce qui te plaît tant dans tes gribouillages, ai-je répliqué du tac au tac.
Ce à quoi elle a répondu par un sourire amusé. Nous sommes toujours ainsi. Ni amies, ni ennemies, juste dans une entente cordiale.
Puis, comme chaque soir, nous avons passé un agréable dîner avec notre mère, et comme chaque soir, nous sommes chacune allées nous coucher dans nos chambres respectives.
C’est en me réveillant au son anormalement fort de mon réveil que tout a changé. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre. En me réveillant, j’ai ouvert les yeux… Et j’ai vu clair. Très clair. Trop clair. Je n’avais pas mes lunettes… Et j’y voyais parfaitement bien. Je me suis aussitôt redressée, et c’est là que je l’ai sentie : la cascade de cheveux dans mon dos. Mon sang s’est glacé. J’ai regardé autour de moi. J’étais dans la chambre d’Iris. Refusant d’y croire, je me suis levée d’un bond et j’ai foncé vers le grand miroir de la chambre : mon visage était toujours le même, bien sûr… Sauf que c’était celui d’Iris. La nuisette d’Iris. Le corps d’Iris.
Ni une, ni deux, j’ai couru ventre à terre jusqu’à ma propre chambre pour y découvrir une scène surréaliste : moi-même, m’examinant catastrophée dans l’unique et minuscule miroir de ma chambre. Mais je savais déjà que c’était Iris, et non moi. Elle s’est tournée vers moi et a hurlé mon nom – ce qui, du point de vue de n’importe qui d’autre, serait revenu à l’entendre crier son propre nom – avant de s’effondrer dans mes bras, en larmes.
J’ignore par quel coup du sort un tel miracle s’est produit, mais… Iris et moi avons, en cette étrange nuit, échangé nos corps.
*
Certains pensent peut-être que, échanger de corps avec son jumeau n’est finalement pas si terrible que ça. Après tout, beaucoup nous réduisent à notre seule apparence, en se disant, que, de toute façon, nous sommes identiques. Seulement, pas du tout. C’est même pire, si vous voulez mon avis. On se sent très mal à l’aise, dans ce corps similaire au nôtre, car on a l’impression qu’il nous appartient, alors qu’on sait pertinemment que ce n’est pas le cas.
Toujours est-il qu’il nous a fallu réagir vite. Le plus simple aurait tout simplement été d’échanger nos places, bien sûr, pour continuer nos vies. Seulement, nos cheveux ont posé problème. Iris m’a suppliée de ne pas les lui couper, ce que je pouvais comprendre. Cependant, nos amis respectifs n’auraient jamais cru à des histoires d’extensions de cheveux pour ma part ou de soudaine envie de tout couper pour la sienne, ils nous connaissent trop bien pour ça. Surtout que cela nous aurait remises dans de sales draps si jamais un retour à la normale s’opérait soudain. On a donc décidé qu’on achèterait perruque et extensions le plus tôt possible, si le problème venait à se prolonger.
Mais en attendant, un seul choix s’offrait à nous : passer une journée dans la peau de l’autre. Une perspective qui nous effrayait autant l’une que l’autre : chacune allait se retrouver en terre inconnue, comme un poisson hors de l’eau. La mort dans l’âme, nous nous sommes donc rendues au lycée. Avant de nous séparer, chacune a donné son emploi du temps à l’autre, et nous avons convenu de nous retrouver à la pause de midi. J’espérais réussir à faire illusion et parvenir à prendre des notes décentes pour ma sœur, tout comme j’espérais qu’elle s’en sortirait de son côté. La matinée est passée plutôt vite, car c’était plus intéressant que je ne l’aurais cru, finalement.
Puis je me suis excusée auprès des amies d’Iris en leur expliquant que je mangeais avec ma sœur, et j’ai retrouvé celle-ci – sous mes traits – à la cafétéria. Elle m’a dit qu’elle était passée au CDI pour enquêter sur les affaires paranormales comme la nôtre :
– Dans un vieux livre sur les médiums, j’ai lu que ce genre de changement s’opère lorsqu’il y un trouble psychique entre deux âmes, m’a-t-elle expliqué.
– Tu crois vraiment à ce genre de charabia ? ai-je demandé, sceptique.
– Que j’y croie ou pas, ça n’empêche qu’on est dans une situation surnaturelle, alors je ne sais plus que croire.
Elle a marqué un point, là. J’ai enchaîné :
– Et comment on revient à la normale ?
Elle a maladroitement redressé mes lunettes, puis m’a répondu en lisant ses notes :
– Apparemment, il faut « faire la paix, avec soi-même et avec l’autre. »
Génial. Rien compris. De toute façon, on n’avait pas le temps d’en discuter plus, les cours ont alors repris, et le moment que je redoutais le plus est arrivé : l’option arts plastiques d’Iris. Elle est une artiste, moi pas. Cela dit, je suis une programmeuse, elle non, alors ce sera pareil pour elle… En effet, le vendredi est réservé aux options, elle sera donc en informatique pendant que je serai en arts plastiques. Je croise les doigts, pour elle comme pour moi.
Me voilà donc devant la salle, au milieu des autres élèves de sa classe, repassant en revue la folle aventure qui a débuté hier soir. C’est complètement fou. Et pourtant… Je dois bien admettre que ce n’est pas désagréable, d’être dans la peau d’Iris. Enfin, pour l’instant. J’entre le cœur battant dans la salle d’art, accompagnée de Léa, la meilleure amie de ma sœur. L’appel est fait, puis le prof donne ses indications : un dessin à faire à l’aquarelle, sur un thème libre. Bon, ça va, je pense que je peux m’en sortir avec le peu que je sais faire. Mais, à peine quelques minutes après le début du cours, le prof appelle mon nom. Enfin, celui de ma sœur.
Tremblante comme une feuille et mal à l’aise dans la jupe plissée d’Iris, je me rends à son bureau. Rapidement, avec un grand sourire, il m’explique qu’il a été très impressionné par « mon » travail pour le concours sur le thème « Vos héros ». Ah oui, je me souviens qu’Iris nous avait bassinées, maman et moi, avec ça. Je n’avais pas trop écouté, à vrai dire. Le prof me chuchote que j’ai été sélectionnée, que je pourrai donc participer au concours national et qu’il fera bientôt une annonce à la classe. Je n’en reviens pas. Iris a donc tant de talent ? Elle va être vraiment heureuse. Je souris à mon tour, contente pour elle, et il me tend l’œuvre gagnante.
Je me demande ce que ma sœur a bien pu dessiner sur ce thème. Je sais qu’elle a quelques idoles, alors peut-être l’une d’elles ? Je contemple le dessin, et je me fige avec stupeur : de tous ceux qu’elle aurait pu choisir de représenter, c’est moi qu’elle a choisie. Elle m’a représentée seule, dans le noir – pour ne pas réveiller la maison – penchée sur mes sempiternelles lignes de code, avec la légende : « Ma sœur travaille plus que quiconque pour réaliser son rêve, et je l’admire pour cela. C’est elle, mon héroïne. ».
Je suis bouleversée. Pourquoi ne m’en a-t-elle pas parlé ? Parce que je ne l’aurais pas crue, sans doute. Ou alors elle voulait me faire la surprise. Je réalise soudain combien j’ai été injuste avec elle. « Ni amies, ni ennemies, juste dans une entente cordiale. » ? Alors qu’elle m’adorait en secret ? Je me sens coupable. Tout est de ma faute… Ce « trouble psychique entre deux âmes »… Il est de mon fait. Il faut que je fasse la paix avec moi-même, et avec Iris. Aveuglée par nos différences, persuadée qu’on ne s’entendrait jamais, j’ai créé des barrières entre nous.
Alors qu’en fait, je ne réalisais pas tout ce qu’elle représentait pour moi. Et tout ce que nous avions en commun. Nous ne partageons pas juste le même visage. Nous rêvons et aspirons toutes les deux à de grandes choses. Et il n’est pas trop tard. Je peux encore changer les choses. J’ai enfin compris ce qui nous unit. Et je viens d’avoir une brillante idée.
*
Je retrouve ma jumelle à l’arrêt de bus, juste après les cours. J’ai un large sourire sur le visage. Elle me fixe avec étonnement. Sans lui laisser le temps de réagir, je saute dans ses bras. L’arrêt étant désert, je me permets d’hurler :
– Iris ! Créons un jeu vidéo ! Ensemble ! Toi au design, et moi au codage ! Je sais qu’on peut accomplir de grandes choses ! J’ai vu ton dessin. J’ai été très touchée. Il est magnifique. Tu as été sélectionnée ! Tu as vraiment du talent. Toi aussi, tu es mon héroïne !
Je crois que mes mots la bouleversent encore plus son dessin m’a bouleversée. Elle fond en larmes de bonheur. Moi aussi. Je n’ai jamais été aussi heureuse.
Durant notre embrassade, chacune récupère son propre corps. Mais je crois que cela n’importe ni à l’une, ni à l’autre. Nous sommes simplement heureuses, à profiter de l’instant, comme les deux sœurs que nous sommes.
Peu de temps après, nous commençons à plancher sur notre nouveau projet de jeu vidéo, tout en nous promettant de bien travailler pour pouvoir concrétiser nos rêves. Iris et moi travaillons d’arrache-pied, et dès que nous sommes en désaccord… Nous échangeons – sans le vouloir – nos corps, ce qui nous permet de mieux comprendre le point de vue de l’autre, et d’en ressortir grandies.
C’est ainsi qu’est né Switcheroo, notre tout premier jeu vidéo, dans lequel une petite fille et son dragon protecteur cherchent à enrayer la malédiction qui pèse sur eux et leur fait parfois échanger leurs corps, indépendamment de leur volonté. Jusqu’à ce qu’ils comprennent – à la fin du jeu – qu’en réalité, cette malédiction est due à leur manque de confiance mutuel.
Mais bien sûr, toute ressemblance avec des personnes ou des groupes de personnes ayant réellement existé serait purement fortuite.
Article ajouté le Jeudi 12 Avril 2018 à 23h51 |
15 commentaires
Merci les amis !
Je ressors d'un petit karaoké sympathique avec Luny, JuJu, Dresseur de Johto et Coulurnen, qui en a eu l'idée.
Merci à vous tous, ça m'a bien détendue de chanter ainsi ! J'aurais bien aimé rester un peu plus, mais bon c'est la vie :')
Article ajouté le Lundi 02 Avril 2018 à 21h28 |
13 commentaires
Mon poisson d'avril...
C'est que j'ai décidé de ne pas faire de poisson d'avril. :)
Article ajouté le Dimanche 01 Avril 2018 à 22h30 |
5 commentaires
Défi : écrire un texte de minimum 1000 mots en maximum 3000 caractères ! (Spoil : c'est impossible.)
Et c'est pourtant ce que me demande de faire l'une des formations que j'ai demandées sur Parcoursup.
Je dois donc écrire trois commentaires d'articles de 1000 mots minimum en maximum 3000 caractères. Ce sont des véritables génies, vraiment.
En plus, il est précisé que "par souci d'équité, aucune précision complémentaire [...] [ne sera donnée] par téléphone."
Ah ouais ! Comme ça, ils sont sûrs que personne ne viendra leur reprocher leur monstrueuse connerie.
Du grand art. Décidément, cette journée n'en finit pas de me surprendre.
J'espère que vous passé quant à vous une belle journée, à la revoyure !
Article ajouté le Jeudi 22 Mars 2018 à 16h33 |
26 commentaires
Blocus devant le lycée, super....
Louper des cours l'année du bac, moins super.
Devoir aller en maths quand même à la fin du blocus, à 10h, après s'être réveillée et être venue une fois pour rien.... encore moins super.
Je crois que j'aurais préféré qu'il n'y ait pas de blocus du tout.
Article ajouté le Jeudi 22 Mars 2018 à 08h51 |
14 commentaires
Speedfic - Thème : "Cactus"
« Quand tu vois un Pokémon Vol, danse. Sinon tu seras dévoré. Nous sommes de Type Plante, c’est-à-dire des proies faciles pour eux. Mais notre danse les effraie. C’est la seule arme dont nous disposons contre eux. Ah, et, prends garde aussi aux humains. Ils enferment les Pokémon dans des sphères étranges. Ne t’approche jamais d’eux. Et si jamais il arrivait que ce soit l’un d’entre qui s’approche de toi… Ne bouge surtout pas. Ils nous appellent « les Pokémon Cactus » non sans raison… Immobiles, nous leur ressemblons en tout point. Face aux perfides humains, reste stoïque, mon fils. Pense comme un cactus, reste droit comme un cactus… Deviens un cactus. Tu as compris, Cacti ? »
Comme à chaque fois, j’ai à moitié écouté ce que dit ma mère. Ce n’est pas de ma faute si c’est toujours la même chose ! « Les Pokémon Vol ceci, et les humains cela… »… Du blabla, tout ça. Ma mère me répète – et me fait répéter – ce mantra dès que je sors de notre petite grotte. C’est bien simple, je le connais pas cœur, depuis le temps. Ma mère est terrifiée dès que je m’éloigne d’elle. C’est vrai qu’en tant que Doyenne du village, ça la ficherait mal que son propre fils n’écoute pas les consignes de sécurité dispensés jour et nuit. Mouais, en attendant, je n’ai jamais croisé ni Pokémon Vol, ni humain aux alentours. J’en ai presque envie, en fait. C’est vrai, ça changerait un peu, il ne se passe rien dans ce désert ennuyeux !
Les autres Maracachi de la tribu passent leur temps à se trémousser. Ils organisent même des concours de danse. À croire que c’est la seule activité à faire dans le coin ! Ridicule. Bah oui, moi, je n’aime pas danser, alors que c’est, selon ma mère, « la raison d’être des Maracachi ». Euh ouais, alors, maman ou pas, doyenne ou pas, ce n’est pas ça qui va me convaincre. Je traverse notre petit village sur mon unique pied. De ce côté-là, je dois bien reconnaître que nous ne sommes pas gâtés : devoir se déplacer en sautillant, c’est pas génial, surtout quand, comme moi, on aime bien explorer. Ah, comme je rêve de contrées inconnues, pleines de paysages magnifiques… Mais bien évidemment, ici, il n’y a que du sable. Du sable, du sable, et un peu de sable pour parachever le tout.
Enfin… Il n’y a presque que du sable. Un jour, j’ai fait une grande découverte : une oasis, à quelques lieues du village. Quel endroit merveilleux ! La surface claire de l’eau, les palmiers du même vert réconfortant que moi… Je m’y sens comme chez moi. Même peut-être plus que dans ma vraie maison. C’est d’ailleurs là que je me rends en ce moment. Je vais enfin pouvoir être moi-même, là-bas, et rêver d’aventure en contemplant mon piètre reflet dans l’eau. Parce que oui, on ne va pas se mentir, les Maracachi ne sont pas les Pokémon les plus charismatiques du monde. Enfin, peu importe, comme dirait ma mère – et, je pense, sans trop m’avancer, toutes les mères du monde – « ce qui compte, c’est la beauté intérieure ».
Ouais ouais ouais. Sauf que même ça, ce n’est pas gagné. Parce que je n’ai pas vraiment l’impression d’être quelqu’un de bien. Après tout, je fais que me plaindre de tout : mon village, les recommandations de ma mère, les danses… Alors que je sais qu’au fond on ne veut que mon bien. C’est en partie pour ça que je viens ici. Pour ne pas ennuyer le reste du monde. Je soupire. C’est ça le problème. Ma vie est morne. Aucune excitation. Juste… un cycle incessant de journées qui se répète inlassablement. Tiens, dans ce mot, il y a « sable »… Je pense que ça dit tout.
Plus sérieusement, je rêve qu’il se passe enfin quelque chose. N’importe quoi. Même le pire. Je sais à quel point c’est odieux de ne penser qu’à soi au point de souhaiter le pire, mais… comment dire… J’ai l’impression d’être déjà mort. Alors, mon dieu Arceus, si vous existez… Ayez pitié de moi, je vous en prie, faites qu’il m’arrive quelque chose !
Bon, je suis vraiment désespéré, là… Mais on sait jamais, ça peut marcher. J’attends. Rien ne se passe. Bien sûr. J’aurais dû m’en… Hein ?
Assis au bord de l’eau, je vois une ombre planer au-dessus de la mare. Je relève la tête : un Pokémon Vol. Ha. Quelle ironie. Bon bah, je suis vraiment mort tout compte fait.
Enfin, probablement. Là, je vois l’oiseau se fracasser sur le sol. Aïe, atterrissage manqué. Mais au fond de moi je suis heureux : il s’est passé un truc nouveau, et je suis encore là pour le voir ! Je me précipite vers le blessé. Il est tout gris et rutilant. Son aile est sérieusement amochée, le rouge du sang se mélange à la couleur de l’aile. Il me voit, lève la tête et dit faiblement :
- Je vais… mourir… De… l’aide…
Je réfléchis. Est-ce qu’il ne va pas me manger si je l’aide ? Bah, avec ce que j’ai à perdre. Ma mère me regrettera peut-être un temps, mais elle ira bien vite mieux. Je décide donc de l’aider.
Je considère la blessure. Je peux soigner ça avec de l’onguent. Grâce à nos pétales de fleurs, nous, les Maracachi, nous pouvons créer un baume apaisant. Heureusement, j’ai très bien retenu mes leçons et je m’attèle aussitôt à la tâche en me servant d’une feuille de palmier comme plan de travail. Ce faisant, je murmure des mots rassurants à l’oiseau. Airmure, il m’a dit qu’il s’appelait. Je m’étonne moi-même. Un vrai aide-soignant ! Airmure me remercie de tout son cœur. Peut-être qu’il ne va pas me manger, tout compte fait… En tout cas, je suis content. Non seulement j’ai réussi à tromper mon ennui, mais en plus, je vais sans doute sauver la vie de quelqu’un…
Quelle belle journée pour être vivant.
Je ne suis plus immobile, mimant le cactus passif. Je vais de l’avant. J’ai envie de progresser. De découvrir des choses. D’aller vers l’inconnu, comme Airmure. Et peu importe ce qui m’arrivera en chemin. Toute découverte sera la bienvenue. J’accueillerai l’adversité comme une vieille amie. Je veux juste… vivre. Comme Airmure.
J’ai fini d’appliquer l’onguent. Airmure n’a plus l’air de souffrir. Il réussit même à se redresser. Il balbutie quelques mots :
- Merci du fond du cœur, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi… Mais au fait, quel est ton nom ?
Ah, mon nom. Je ne l’aime pas. Il ressemble trop à « cactus ». Quand bien même c’est fait exprès, ça ne me plaît pas. Je dis donc simplement :
- Maracachi. De rien, je suis très content d’avoir pu t’aider. Tu sais, tu m’as sorti d’une longue torpeur… Qui durait depuis bien trop longtemps.
Il me regarde, interloqué. Je me doutais bien qu’il ne comprendrait pas. Je lui souris et déclare :
- Disons juste que… Tu m’as rendu service, toi aussi. Alors je suppose qu’on est quittes.
- Oh non, tu as fait tellement pour moi, j’aimerais tant pouvoir te remer…
Il est coupé dans sa phrase par une autre voix :
- Airmure ! Enfin ! Je t’ai cherché partout ! J’ai eu si peur… Ne refais plus jamais ça.
Je me tourne. Mon sang se glace. Un humain. Cela ne peut qu’être cela. On me les a tant décrits. Soudain, je repense au cactus. « Deviens un cactus », résonne en moi la voix de ma mère.
Non. Je ne veux plus l’écouter. Je veux vivre. Quoi qu’il en coûte.
L’humain accoure vers nous. Il est essoufflé. Il ne me voit même pas et se précipite au chevet d’Airmure :
- Ça va, Airmure ? Oh non tu es blessé ! Mais qu’est-ce qui t’a pris de vouloir te battre tout seul contre eux pour me protéger ?
Il semble cependant plus soulagé qu’en colère.
Il considère l’aile de son compagnon, recouverte du visqueux baume rose. Airmure désigne successivement son aile, puis moi. L’humain me remarque enfin :
- Oh ! C’est ce Pokémon qui t’a soigné ? Comme c’est gentil de sa part…
Puis, sans prévenir, il tend la main vers moi. Bien malgré moi, je recule, effrayé.
- Ha ha, ne t’en fais pas, mon petit, je ne vais rien te faire. Je te suis au contraire très reconnaissant de ce que tu as fait pour mon Airmure. Enfin, je sais même pas si tu comprends ce que je raconte ! rit-il.
Si, je comprends. Et j’entrevois alors une nouvelle possibilité d’avenir. Un futur possible pour moi. Devenir le Pokémon de cet humain, et vivre des aventures avec Airmure et lui. Vivre tout court, même.
Airmure semble avoir deviné mes pensées. Il lance alors un regard lourd de sous-entendus à son ami, qui comprend aussitôt :
- Tu veux nous rejoindre, mon petit Maracachi ? Sans problème ! m’annonce-t-il gaiement.
Il fouille alors son sac, rajustant de temps à autre la visière qui lui tombe sur les yeux. Il a une impressionnante touffe de poils sur la tête, comme certains Pokémon que j’ai pu voir. Il finit par en sortir une balle rouge et blanche. Ah, les fameuses sphères… Mais je n’en ai plus peur à présent. Advienne que pourra. Et je suis sûr que cet humain est gentil. Il a l’air, en tout cas. Il pointe sa sphère devant moi. Je suis curieux de savoir comment c’est, à l’intérieur. Juste avant d’être aspiré à l’intérieur, j’entends mon nouveau maître dire :
- Je vais t’appeler… Cactus !
Je ris intérieurement. Il n’aurait pas pu choisir pire…
Mais après tout, n’ai-je pas souhaité le pire un peu plus tôt ?
Je devrais plutôt être reconnaissant.
Merci Arceus, j’ai eu ce que voulais.
Aujourd’hui…
« Cactus » commence à vivre.
Article ajouté le Vendredi 09 Mars 2018 à 23h15 |
3 commentaires
Admirez la beauté suprême. ❤️ (Dédicace au pote qui m'a fait ce merveilleux cadeau)

Il n'y a rien de plus à ajouter. Sauf peut-être : je suis actuellement calme mais croyez-moi j'ai pété les plombs en la voyant ! QwQ
Article ajouté le Mercredi 07 Mars 2018 à 12h14 |
18 commentaires
Dix-huit piges, balais, printemps... Dix-huit ans, quoi.
Bonsoir !
Il n'y a pas grand-chose à ajouter. Aujourd'hui, en ce 4 mars, j'ai atteint l'âge de dix-huit ans, l'âge de la majorité... Et pour ceux qui se demanderaient, non ça ne change strictement rien ! :')
Merci d'avance à ceux qui me souhaiteront mon anniversaire ou me l'ont déjà souhaité, vous êtes des perles rares ! <3
Article ajouté le Dimanche 04 Mars 2018 à 00h06 |
265 commentaires
Suppression de Partners in crime et quelques réflexions personnelles sur l'écriture.
Bonjour,
Je rage actuellement, car c'est la deuxième fois que j'écris cet article, à cause d'un étrange bug de mon ordinateur qui a décidé de fermer tout seul la fenêtre.
Passons. Non, vous n'avez pas la berlue, et oui, vous avez bien lu : je vais supprimer ma fanfiction appelée Partners in crime et il est même possible qu'elle soit déjà supprimée à l'heure où vous lirez ces lignes. Déjà, je présente mes sincères excuses à tous ceux qui la lisaient et l'appréciaient malgré sa parution chaotique. Si j'écris cet article, c'est pour pouvoir vous expliquer les raisons de mon acte.
J'ai écrit cette fiction sur un coup de tête. J'ai entendu la chanson du même nom pour la première fois cet été, etcela m'a donné une idée d'histoire à écrire ici. Sauf que voilà, j'ai voulu aller trop vite, avec ma passion et mon entêtement sans bornes. Résultat, je n'ai même pas pris le temps de penser l'histoire dans son ensemble, je n'ai pensé qu'au début, que j'ai écrit et publié ici. Puis ensuite ? Plus rien, nada, que dalle. Elle a passé plus de temps "suspendue" que "en cours". J'ai écrit trois chapitres en six mois, ce qui est inacceptable.
Mais au point où j'en suis, pourquoi ne pas la laisser suspendue et revenir dessus plus tard, lorsque j'aurai de nouvelles idées ?
Parce que je ne veux pas. Je ne veux plus faire ça. D'aucuns l'auront déjà remarqué, mais ça fait un bout de temps que je n'ai rien écrit - sauf des vers pour le prochain poème de mon recueil, mais c'est particulier. C'est parce que j'ai longuement réfléchi à ce que signifiait vraiment "écrire une fanfiction", et même "écrire" tout court. Je n'ai plus envie d'écrire sur un coup de tête, de bâcler... Je ne veux plus écrire quelque chose à moitié réfléchi. Je veux écrire de belles choses, qui seront le fruit d'un travail et d'une mûre réflexion. Je veux écrire des écrits qui vous plairont autant qu'à moi. J'ai conscience que c'est idéaliste, que je vais me frustrer sans doute plus d'une fois. Mais qu'importe. Je pense qu'il n'y a que de cette façon qu'on peut parvenir à progresser. Alors oui, c'est sans doute évident, et je pense que je ne vous apprends rien... Mais c'est plus difficile à dire qu'à faire. C'est même difficile de s'en rendre compte, en fait. Je n'avais même pas conscience que je n'allais pas au fond des choses, que je ne me donnais pas à fond... Et je veux corriger ça.
Pour en revenir à PiC, si j'ai décidé de la supprimer et non simplement de l'abandonner, c'est parce que je n'exclus pas de la reprendre un jour. Et ce jour-là, je la remanierai entièrement, je penserai intégralement le scénario, et là seulement, je pourrai écrire une fanfiction convenable et qui tient la route.
Voilà, c'est à peu près tout... Je ne vous demande pas de me comprendre, mais seulement d'accepter le fait que PiC va être supprimée, et qu'elle ne reviendra pas avant un long moment. Mais, après tout ça ne change pas trop, hein ?
Bonne journée à tous !
Article ajouté le Vendredi 23 Février 2018 à 13h25 |
11 commentaires
Blizzi shiny en 21 rencontres au Pokéradar sur Perle !
Bonsoir !
Dans la lignée des coups de bol insolents, voici ma dernière trouvaille : Blizzi shiny, renommé Wizu Wizu, en référence à son merveilleux cri adulé par beaucoup de bg ici.
Quelques images du petit bonhomme de neige brillant :


Voilà c'est tout, bonne nuit tout le monde ! xD
Article ajouté le Mercredi 21 Février 2018 à 02h18 |
14 commentaires