Mékesquecé
de FireHana

Certaines choses ne changent pas, que voulez-vous.

Bon ! Je vous souhaite à tous une bonne année - et par-là que vous réussissiez ce que vous entreprenez, ou que tout au moins vous vous épanouirez d'une façon ou d'une autre.

Qui dit nouvelle année dit résolutions ! Je vais pas trop parler de trucs à deux balles que j'espère *un jour* tenir (genre... avoir ma paperasse à jour... ou avoir une chambre rangée plus de deux semaines...), mais plus de trucs qui concernent Pokébip directement : ça vous intéressera sûrement plus et ça me semble bien plus cohérent.

Lecture

Pas nécessairement dans l'ordre, mais j'ai à lire :

* Aux pieds des géants de Kibouille (marque page : chap 6)
* Les Capsules Mimes de Cryoleaf (lu et commenté)
* Eclat de Glace de Princesse Leaf (marque page : chap 16)
* Ashenere
* Pokémon : l'étoile d'Arkephyr d'Arkephyr
* Le crime vertueux de Shaam
* Au-delà du soleil et de la lune… de MichikoAoneko
* Sang Royal- Tome 1 : Trahison de groudonvert
* Jusqu'à ce que les dunes cessent de chanter, suivi de Jusqu'à ce que les dunes cessent de nous bercer de Ramius

Pour les fics longues (ou les chapitres très denses) je ferai surement des arrêts en fonction de pour commenter entre deux.

Écriture

Alors là ça va être plus compliqué, car à chaque fois que je parle d'un truc, un projet ou un autre, je suis souvent déçue de moi-même de constater que je ne tiens pas souvent mes promesses ou même mes inspirations du moment.

Donc on va rester concis.

Comme j'en avais parlé ici, je compte toujours travailler sur Dreamless en n'oubliant pas Pokémon Légendes : Arceus, ce qui ne facilite pas la vie car j'avais plus en tête de faire une continuité avec Le Baron Rouge, mais tant pis. Ça aura plus de sens avec PLA. Mais je ne garantie pas que l'histoire sorte pour Halloween :c

Mais parlons de notre faux noble en armure rouge, j'ai commencé à m'y remettre ! (Les personnes qui ont été voir entretemps on pu constater que l'image est, normalement, en meilleure qualité et recadrée comme il faut depuis ce soir-même et avec un disclaimer en plus. Juste au cas où). Donc, quand je trouverai le courage nécessaire, la suite arrivera.
(Et si par hasard vous connaissez des artistes qui sont à l'aise avec les Pokémon, les humains et potentiellement un style réaliste/pseudo-réaliste, je suis preneuse pour avoir leurs références <3)

The meaning of his tears est 100% scénarisé (youpi !) donc ça devrait suivre son bonhomme de chemin. Le chapitre 4 est en bonne voie. Et comme vous réclamez à corps et à cri ce brave Daniel, vous aurez sûrement un fanart dans la foulée avec Opal pour patienter le temps qu'il refasse son retour dans la fic.

Voilà pour le moment ce qui me semble plus probable.

Le blog

À la base, ce blog devait servir un peu d'aide/référencement pour tout ce qui concerne l'écriture, qu'elle soit de fanfiction ou pas, avoir des débats ; bref. Je suis moins sûre si j'ai vraiment envie d'animer des débats, cependant je suis toujours partante pour tout ce qui concerne les tutos (ou, au moins, des partages d'expériences).

Si le temps me le permet et les augures favorables, j'aimerai au moins faire deux ou trois billets, dont un avec des références de Pokébip et d'ailleurs. Mais ça reste à voir.

Voilà ! Portez-vous bien !

Ce billet contient des spoilers

Nadia et le secret de l'eau bleue est un anime que je voulais voir depuis super longtemps mais auquel je n'avais jusqu'alors pas eu le temps de m'y consacrer. Ce billet regroupera mes impressions de l'épisode 1 à 15.

Synopsis

L'histoire se passe à la fin du XXème siècle. Jean est un inventeur prodigue et prodige qui est venu jusqu'à Paris avec son oncle pour montrer ses compétences d'aviateur (et d'ingénierie de façon plus globale). Il rencontre en chemin Nadia, une mystérieuse jeune fille dont il tombe amoureux, poursuivit par un trio de brigands désireux de s'emparer de son collier — la fameuse Eau Bleue. Péripéties s'en suivent, les deux adolescents se rapprochent et partent remonter les origines de Nadia avant de se faire embarquer par le Nautilus (oui oui, celui avec le Capitaine Némo et tout) dans une guerre contre les Néo-Atlantes (pas besoin de vous faire un dessin sur quel genre d'idéologie ils prônent).

Toute ignorante que j'étais, je me suis retrouvée comme ça en voyant les références à Jules Verne :


Ditto avec le trio de brigands mais vous remplacez par "JESSIE, JAMES ET MIAOUSS ?"
Y a beaucoup de choses que j'aime en terme de fond : la période, les découvertes, les thématiques abordées... L'anime brille vraiment lorsqu'il prend un ton sérieux et ne perd pas son temps avec un humour plus alourdissant qu'amusant.

Chara-design

J'aime vraiment beaucoup le design de Jean, il est très chou.

Celui de Nadia me laisse vraiment perplexe. Il faudrait que je regarde l'année où c'est sorti, mais elle un air d'Anthy. Sans rire, on dirait sa cousine. Même couleur de peau, de cheveux, d'yeux et même de vêtements ! 'Fin voilà, je sais que je suis du genre à voir des similitudes là où personne n'en voit mais quand même ! Là c'est flagrant. J'espère que Nadia en est pas inspirée parce que je vais me fâcher tout rouge (pas à cause de "bouh c'est du plagia bla-bla" mais parce qu'Utena ne se permettait JAMAIS de faire du fanservice sur un personnage mineur pour le gag, et surtout pas sur Anthy)

Grandis détonne beaucoup par rapport aux restes des perso avec sa chevelure rousse flamboyante, et c'est bien à l'image de son personnage.

Dans l'ensemble, je les trouve bons.

Personnages

Je dois avouer que je suis partagée. D'un côté, nos protagonistes sont des enfants (des ados plus exactement) et par leur innocence ils sont parfois un peu insupportables. Il y a aussi un côté humoristique qui a très mal vieilli, puisque ça se repose beaucoup sur "Ah làlà, ces femmes, quelles créatures mystérieuses et incompréhensibles !" et des gags de voyeurismes involontaires ou non ; ouais, bof hein. OK Jean, tes hormones te travaillent et t'as sûrement pas beaucoup fréquenté de filles, mais te comporte pas comme un animal en rut. Zut ! Heureusement il se rattrape car il a un grand cœur, il est malin et débrouillard, et il a une évolution intéressante.

Nadia a un passé vague et assez traumatisant qui la rend craintive des autres, ce qui fait qu'elle ne parle pas beaucoup et surtout pas bien. Ça la rend intolérante à certains moments et ça lui donne des réactions complètement idiotes, où elle est presque au point de sacrifier tout le monde pour ne pas avoir à verser de sang. Sauf que bon, les méchants très méchants en face lui ont bien montré très rapidement dans l'histoire que ça les faits pas transpirer de canarder et de zigouiller tout le monde, ils ne s'arrêteront pas sur son cadavre ou ceux de ses compagnons. Être un martyr ne résoudra pas le problème, et pour l'instant, il n'y a pas de solution à la Avatar le dernier maître de l'air pour ne pas avoir à ôter la vie aux autres.
De la même façon que Jean, elle a aussi de bon côté : elle sait se montrer attentionnée et elle ne souhaite au fond qu'un monde en paix. Dans l'absolu, elle a raison : tuer une autre personne est un meurtre. C'est injuste, c'est cruel, c'est inutile, ça ne devrait pas avoir à arriver. Elle est une idéaliste malmenée par la dure réalité, là où Jean est parfois un peu trop emporté par l'aspect technologique et "les explosions c'est cool" sans trop penser aux conséquences par derrière.
J'ai été agréablement étonnée d'avoir un questionnement apporter sur le régime omnivore vs végétarien (Nadia respecte toute forme de vie et se refuse à manger de la chaire animale), même si, malheureusement, par son intolérance, le spectateur pourrait penser qu'elle fait la sainte Nitouche ("Je ne suis pas comme la plèbe ! Moi, je ne mange pas de cadavre de bébés animaux ! Tous ceux qui le font sont des monstres !"). Si elle a effectivement une certaine empathie avec les animaux, ça peut parfaitement justifier son comportement. Probablement qu'elle s'identifie aussi aux petites créatures qui servent se souper à ses compagnons ; ils n'empêchent que ces relents d'arguments de vegans extrémistes risquent d'avoir du mal à passer auprès de certains.

Elle est accompagnée par un lionceau (blanc ? albinos ? ce n'est pas très clair (ahah)) nommé King (Attila en VF) et... arf, c'est la mascotte obligatoire pas très drôle et pas très utile. On se demande vraiment ce qu'il fait là, si ce n'est pour que Nadia ait au moins un ami avant Jean (et éventuellement nous indiquer qu'elle a une certaine aptitude avec les animaux. Je ne sais pas encore si ça sera vraiment utile plus tard). Dans l'épisode 14, Jean a eu la bonne idée de les emmener avec eux SOUS L'EAU, et non seulement il sert à rien mais en plus il manque de faire capoter la mission. Non quoi ; que quelqu'un nous en débarrasse ou qu'il serve ENFIN à quelque chose !!

Marie est une petite fille à l'âge assez vague (assez pour lire mais pas assez pour comprendre la mort). Si un personnage avec une telle candeur fait du bien dans une série pour enfant qui peut se montrer très sérieuse et mature, je trouve qu'on s'attarde un petit peu trop sur elle quand elle ne fait pas des trucs intéressants (elle a carrément une chanson où elle court dans les prés. C'est mignon, hein, mais j'ai pas demandé à voir La petite maison dans la prairie !). Je dois reconnaitre que l'interprétation de la comédienne de doublage en VO a aussi tendance à m'insupporter (une voix bien criarde et bien niaise, aoutch), ce qui ne m'aide pas à l'apprécier.

On a ensuite la Team Rocket - euh, la Team Grandis.

Imaginez la Team Rocket, mais Miaouss est un humain, Jessie est la gosse de riche, James le gamin des rues, et qu'ils sont un peu plus efficaces dans leur rôle. Hanson (Titus en VF) et Samson (Caïus) sont au service de Mademoiselle Grandis (Gladys), une noble qui a tout perdu et s'est reconverti dans le vol de bijoux (d'où son intérêt pour le collier de Nadia, bien qu'il y ait eu aussi une autre raison). Non seulement ils sont plus efficaces que la Team Rocket (dans le sens où, même si on sait qu'ils vont échouer, on se demande comme les héros vont s'en sortir) ils ont également un peu plus de sens de l'honneur que les méchants très méchants. Entre autre, ils reconnaissent être impressionnés par ces enfants qui leur résistent tant, tentent de leur porter secours lorsqu'ils semblent en danger et semblent sincèrement tristes lorsqu'ils pensent que Jean et Nadia sont morts.

Ce qui est intéressant, c'est comment leur relation évolue.

Les deux trios vont être amenés à coopérer afin d'échapper aux Néo-Atlantes et le passage de leur fuite est juste jouissive. J'étais ravie de les voir s'enfuir et travailler ensemble, la scène en elle-même est très agréable à regarder. S'ils ont besoin d'une force extérieure pour s'en tirer réellement, ce n'est pas parce qu'ils étaient incompétents mais parce qu'ils n'auraient jamais pu prévoir les ressources de leurs adversaires.

Si au départ il y a des tensions, très rapidement les deux groupes sympathisent et se lient d'amitié avec leur préférence. Hanson et Jean se rapprochent car ils vouent le même culte à la Science et au bricolage ; Samson se laisse attendrir par Marie en qui il voit une petite sœur ; Grandis devient une sorte de tutrice pour Nadia qui n'a jamais connu de femme dans son entourage. Et, je pense, que c'est l'un des points forts de la série. On s'attache davantage à ce que chaque personnage représente aux yeux des uns des autres plus qu'au personnage tout seul. On a envie de voir la résolution du triangle amoureux Samson/Grandis/Nemo, on a envie que nos personnages puissent se poser loin de la guerre pour vivre heureux tous ensemble, on a envie que les méchants perdent.

Les autres personnages adultes montrent une complexité dont je parlerai un peu plus dans les thématiques.

Thématiques

Il fallait que j'en parle un peu. L'anime arrive très bien à parler de la mort et à quel point elle peut être cruelle en temps de guerre. Que ce soit la mort des parents de Marie (qui ne se passe même pas dans l'immédiat ! On a juste le droit à un flashback raconté par Marie) ou les membres d'équipages qui meurent intoxiqués par des radiations dans leur propre navire, on nous montre bien les horreurs et les sacrifices qu'on doit faire en temps de guerre.

La mort des parents de Marie est injuste car elle laisse une enfant orpheline. Elle est cruelle car ce n'étaient que des personnes lambdas qui essayaient de s'échapper à une tyrannie et à l'esclavage. Ils ont été abattus de sang froid alors qu'ils n'étaient même pas armés. La mère de Marie meurt en protégeant sa fille. Et non contents de ça, les Néo-Atlantes laissent pourrir leurs cadavres sur la route.
Celle de Fate est terrible, car même s'il assure qu'il comprend pourquoi son propre capitaine le laisse mourrir pour ne pas avoir à sacrifier tout le monde, il a aussi peur de mourrir, et Jean entend ses instants derniers à agoniser en suppliant qu'on vienne le sauver. C'est cette mort qui lui fera prendre conscience que la guerre, ce n'est pas que des bateaux trop cool et des jolies explosions, mais bel et bien des gens qui meurent, qui ont une vie et qui n'ont souvent rien demandé. On a un message anti-guerre très important et bien mis en avant, et que la science n'est pas magique et qu'elle comporte ses limites. Parce qu'elle n'est ni bonne ni mauvaise, il faut faire attention à qui on la confie.

Ça rend à la fois les Néo-Atlantes très intimidants et ça mets l'équipage du Nautilus dans une moralité grise. Certains sont tellement rongés par la vengeance qu'ils auraient été prêts à sacrifier les enfants pour le bien de leur mission. Ce ne sera heureusement pas le cas, mais l'acte est décrié même par Grandis, pourtant toute mielleuse devant Nemo pour espérer une romance avec lui.
La marine américaine est également critiquée : pensant abattre les responsables de la disparition de leurs marins, ils sont indirectement responsables de la mort de Fate. L'ironie veut qu'ils souhaitent également venger Nadia et Jean... qui se trouvent à bord du Nautilus à ce moment-là.

Le seul bémol, c'est Gargoyle, le chef des méchants très méchants, qui semble surtout aimer la destruction sur tout autre chose, ce qui ne le rend pas très intéressant à mes yeux. Pour le moment : il reste après tout encore 24 épisodes. J'espère aussi qu'on aura une explication sur la fameuse Eau Bleue que Nemo semble avoir donnée à Nadia quand elle était petite, et pourquoi elle a la fonction "alarme" quand quelque chose de terrible est sur le point de se produire.

En somme : à quoi sert cette Eau Bleue et pourquoi tout le monde la veut ?

Ce billet contient des spoils et est la suite de ce billet.

La dernière fois, nous nous sommes arrêtés quand Nadia, Jean et Marie ont été éjectés du vaisseau de Nemo afin de leur sauver la vie. On a appris que Nemo est bel et bien le père de Nadia, et qu'en plus elle avait un grand frère. Il est sous-entendu pour le public avisé et observateur que Gargoyle est la dernière personne apparaissant sur la photo holographique, et donc que les deux hommes ont un jour été très proches. Notre groupe dérive donc sous la mer, dans l'espoir de retrouver la terre ferme...

L'arc des îles : les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus

Je suppose que ce sont les fameux épisodes fillers dont on m'a parlé... Et oh làlà, c'était pas une exagération. Entre les gags qui n'ont aucun sens (le style est en général sérieux et vraisemblable et d'un seul coup, on se met avoir des gags cartoon ? Mais enfin !) et les épisodes qui trainent en longueurs, j'admets que j'ai accéléré certains épisodes dans l'espoir de voir des choses intéressantes se passer. La première partie avec le Nautilus m'a beaucoup manqué.

Il y a eu des avancées néanmoins, mêmes si elles n'ont ensuite pas eu de grands impacts sur l'histoire. Entre autre : les premiers bisous entre Jean et Nadia.

Hélas, si le deuxième est doux et ravira le cœur des shipper, il faut que le premier baiser soit fait alors que Jean est dans un état de conscience altéré (résumons ça en : il était défoncé aux champignons magiques), ce qui rend le consentement discutable de cet échange. En plus, Nadia sera remontée contre lui lorsqu'il admettra ne pas s'en souvenir, faisant revenir la situation au statu quo. Désolée Nadia, j'ai beau comprendre que tes traumas te rendent pas rationnelle, là, c'est COMPLETEMENT de ta faute et tu peux t'en prendre qu'à toi-même. Non pas que Jean soit exempté de défauts (voire le premier billet, ainsi que son incompréhension et sa propre intolérance à accepter que Nadia refuse de manger de la chaire animale. Leurs débats à ce sujet tendent à tourner en rond, et bien que son inquiétude est compréhensible, mettre du poisson dans sa nourriture à son insu est hyper discutable).

D'ailleurs, elle change complètement de comportement avec Jean à partir du moment où ils sont en "couple" : elle devient toute douce et mignonne, et je me suis retrouvée à me dire "Oh, c'est tellement agréable de les voir dans une relation apaisée !" et de l'autre "Mais ?? C'est pas du tout Nadia ?!". La dernière partie était en soit plutôt voulue, mais ça ne m'en a pas moins questionné sur ce que voulait renvoyer la série en terme de message.

Cet aspect très hétéronormé est très, très ancrée dans la série. Les personnages adultes (le fameux trio qu'on est censé voir comme des adultes responsables) reviennent plusieurs fois à la charge sur la dichotomie et rôles homme/femme. En général, c'est plutôt mis en scène sous forme de gag (Hanson et Samson qui se disputent sur ce qui attire vraiment les femmes : le cerveau ou les muscles) et certains personnages vont même à contre courant : si on encourage Marie dans ses talents de couturière et Nadia à se mettre à la cuisine, tout le monde est bien content que Jean sache cuisiner, même si on le taquine aussi au passage. De la même façon, le spectateur est invité à se moquer de Samson et ses deux mains gauches quand il s'agit de réparer le ballon en râlant que c'est une tâche "pour fille", ou être du côté de Grandis lorsqu'elle croisera son ex-mari accompagné de ses deux copines qui la critiqueront sur son manque de "féminité".

Dans cette même suite logique, on se trouve avec un étrange entre-deux sur l'épilogue : si Grandis est toujours célibataire et semble en profiter pleinement, elle est toujours à la recherche de quelqu'un avec qui fonder un foyer. Hanson qui a pourtant dit maintes fois qu'il préférait les machines aux femmes [insérer une blague sur la mécanophilie ici], se dit aussi vouloir une compagne à ses côtés. Quant aux autres personnages, ils sont tous plus ou moins casés (même cet insupportable King) — j'y reviendrai. Bref, le couple hétéro, c'est le bonheur ultime, même si les deux partis ne se comprennent pas toujours : c'est un peu la conclusion de la série sur ce point.

Des références bibliques ! Des références bibliques partout !

La fin de l'arc des îles se termine sur une grande révélation : l'île sur laquelle nos protagonistes s'étaient réfugiés était ni plus ni moins qu'un ancien vaisseau spatial : la Noah Rouge, construite par les Altantes il y a des siècles de cela. En somme : les Atlantes - soit le peuple dont fait partie Nadia - sont des descendants d'extraterrestres et auraient impacté, voire créé, toute la mythologie chrétienne au vue des nombreuses références qui parsèment la série. Les satellites qui permettent d'orienter la "Lumière de Dieu" ont des noms d'anges (Michael, Lucifer...), la Tour de Babel est à la fois une arme et un moyen de communication avec leur peuple d'origine, l'arche de Noé (cf la Noah Rouge et la Bleue), et j'en oublie surement. En plus de cela, les Altantes auraient façonné les hommes à leur image à partir d'ADN de singe afin d'en faire leurs serviteurs.

J'ai trouvé cette révélation, aussi incongrue puisse-t-elle paraître résumée de cette façon, très bien gérée. Ça repose beaucoup sur l'atmosphère et l'étrangeté de l'île, ainsi que tous les mystères sur l'avancée technologique dont dispose à la fois Gargoyle et Nemo.

L'IA de la Noah Rouge explique également à quoi sert enfin l'Eau Bleue. Il s'agit en réalité d'une quantité d'énergie capable de la hisser en tant que déesse, ayant le pouvoir de vie et de mort sur n'importe qui : si elle le souhaitait, elle pourrait mettre la Terre à feu et à sang.
(Ça n'explique pas vraiment la fonction "alarme", mais comme les humains ont été créés par et pour les Atlantes, je suppose que l'Eau Bleue est capable de détecter les intentions néfastes des humains ?)

Nadia a une très mauvaise estime d'elle-même. On peut même théoriser qu'elle souffre de dépression. Apprendre qu'elle est détentrice d'un tel pouvoir est un poids insupportable pour elle, elle qui se refuse à tuer qui que ce soit au dépend de sa propre vie. Si revenir à ses origines la pousse à continuer de chercher ses racines et de vivre, elle est terrifiée d'elle-même, de son héritage et se déteste profondément. Son vécu est traité très sérieusement, bien que j'aurai aimé qu'elle soit abordée plus tôt dans la série, car de ce fait, c'est aussi traité très (trop) rapidement.

Le groupe arrive enfin en Afrique, accompagné par Ayerton dont je n'ai à ce jour toujours pas compris l'ajout. Je suppose qu'il devait introduire une nouvelle notion "comique", mais encore une fois, la série ne brille pas par son humour. Et je dis ça alors que je suis bon public.

J'aurai souhaité qu'on ait davantage d'explications sur la chute des Altantes et le coup d'état monté par Gargoyle, sur comment il a réussi à enrôlé le prince, plutôt que des blagues à base de King qui fugue ou Ayerton le mythomane en puissance. Heureusement que Grandis ne finit pas avec lui car sinon j'aurai pété un câble.

Le final

Les derniers épisodes s'enchaînent très, très vites tant il se passe de choses. C'est tellement dommage que la série se soit structurée de cette manière : l'arc des îles durent des PLOMBES alors que le final est ultra condensé, entre révélations et actions, ce qui le rend presque indigeste.

En résumé : à Tartessos, ancienne cité Atlante et lieu où Nadia est née, la troupe de Nemo mais aussi de Gargoyle retrouvent les protagonistes. Nadia est obligée de se rendre, rencontre son frère endoctriné à première vue par Gargoyle et voit tout un tas d'horreurs par ce dernier pour lui prouver que les Atlantes sont supérieurs aux humains. Nadia ne change évidemment pas d'avis sur la question : les humains n'ont pas à être à la solde de qui que ce soit. Certes, certains humains sont cruels, mais ce n'est pas une raison pour tous les condamner. Surtout qu'il a été révélé que les Atlantes se sont entretués en quelques jours avec leurs super armes, et que Gargoyle reproche la même chose aux humains. Quand Nadia le lui fera remarquer, sa réponse sera "lalala, j'entends pas, c'est pas pareil, nianiania".

Du côté des autres, Nemo se fait voler sa pierre à coup de passe passe, mais heureusement, ils ont également retrouvé un super vaisseau. Electra, sa fille adoptive, semble s'être grandement apaisée depuis la dernière fois (en même temps, ça ne pouvait pas être pire), et l'ensemble du groupe va bien. Lorsque la bataille finale approche, on laisse les personnages qui ne seront pas utiles dans les coulisses : choix sage et logique. Le dernier combat commence.

Il y a toujours quelques blagues — le trio qui a réussi à percer la coque du vaisseau ennemi se perd dans ses entrailles et c'est traité avec légèreté, jusqu'à ce que ça ne le soit plus. On retrouve l'ambiance de l'arc dans le Nautilus : une atmosphère lourde, oppressante, et de l'action avec des lasers !

Enfin, Electra, Nemo et Jean se retrouvent à confronter Gargoyle.


Oups, ma main a glissé.
Avec horreur, le trio voit les deux enfants de Nemo contrôlés par une espèce de machine couronne, et tirent sur leur père sous l'ordre de Gargoyle. Mais grâce à la puissance de l'amour familiale, Benusis, le frère de Nadia, parvient à retrouver sa conscience et malgré son corps mécanique, sauve sa sœur dans un ultime effort avant de mourir de façon pour le moins violente.

Gargoyle ne perd pas la face et fait pression sur Nadia pour obtenir sa coopération en menaçant de tuer Electra et Jean (on pense alors que Nemo est mort). Elle refuse, et c'est au tour de Jean de mourrir brutalement : la passerelle sur laquelle il était pivote, il glisse et se rompt le cou. Plutôt vénère comme mort et absolument pas mis en scène de façon dramatique : pas de musique, on voit toute sa chute, il a à peine le temps de crier qu'il est déjà par terre complètement inerte, et c'est à Nadia de pleurer toutes les larmes de son corps. L'équipe du Nautilus intervient enfin et met Gargoyle hors d'état de nuire.

C'est là qu'on comprend également pourquoi l'Eau Bleue a aussi le nom de pierre philosophale : elle peut ressusciter une personne au prix de perdre à jamais le pouvoir de la pierre. Si on peut le dire, c'est deux pierres d'un coup pour Nadia qui n'aspirait pas du tout à devenir souveraine de la Terre, même s'il est sous-entendu que Nemo ne pourra pas être sauvé. Car oui, le bougre est vivant (encore un personnage cafard qui ne meure jamais, même si son corps ressemble à du gruyère). Il se sacrifiera pour permettre aux héros de s'échapper et de détruire le vaisseau derrière eux.

Alors que Nadia utilise la pierre pour redonner la vie à Jean, qui c'est qui sort des décombres ?

Le méchant !

Et il est pas content que Nadia utilise la pierre pour des raisons assez évidentes. Nemo tente de l'arrêter, le mettant en garde que seuls les Atlantes peuvent entrer dans la lumière de l’Eau Bleue...

...Et là, Gargoyle se transforme en statue de sel, mettant fin à toutes ses ambitions et idéaux.

Le méchant ! Il porte un masque, son organisation s'appelle Néo-Atlantis, est-ce que vous avez compris ?

Il me fallait parler un peu plus de lui maintenant que j'ai une vue d'ensemble et que je suis à froid. Gargoyle est un bon antagoniste et un bon personnage, mais pour être parfaitement franche, il est un dans un style un peu trop bâtard pour que je l'apprécie pleinement. Le méchant dans Le château dans le ciel, qui a puisé ses inspirations dans le projet initial mené par Miyazaki pour Nadia, m'a paru plus efficace dans son rôle et mieux défini. J'aurai préféré qu'il soit dans le côté plus manipulateur (car au final, il utilise beaucoup la force) et qu'il parvienne à faire vraiment douter Nadia. Entre autre : que son contrôle mental soit plus lié à ses beaux discours qu'à une machine. Je comprends que ce soit pour garder l'aspect "la technologie et l'homme", mais d'un point de vue purement narratif, je trouve que ça aurait bien plus tordu et impactant.

De la même façon, j'aurai voulu qu'il garde un peu plus d'humanité, soit de la sympathie sans ambiguïté pour Nemo et sa famille, et pas alterner entre "Rejoins-moi !" et "Tu vas mourrir Nemo ! Mwahahaha !". S'il y avait eu un peu moins de rires machiavéliques et un peu plus de psychologie, j'aurai vraiment été conquise par son personnage, car là, il aurait eu la grande classe. Mais je reconnais que ce sont des critères purement subjectifs.

Sa fin en revanche est parfaite. Quel karma ! On ne pouvait pas rêver de mieux. Il est à la fois détruit par ses ambitions et tout en étant démunis dans ses derniers instants lorsqu'il se rend compte qu'il a fait tout ça en vain. Ses thèmes musicaux sont aussi mémorables, avec une préférence pour celui-ci :

Un OST qui représente parfaitement le personnage : sinistre et grandiose à la fois. Si jamais le lien ne marche plus, le nom de l'OST est "Neo Atlantis"

L'épilogue, que sont-ils devenus, etc.

On apprend que toute l'histoire nous a été raconté par Marie adulte. C'est la seule a avoir un chouette redesign, tous les autres perso sont soit aux abonnés absents, soit n'ont pas changé. L'enfant de Nadia et Jean est juste un mini Jean à la peau mate, j'admets être assez déçue.

Par contre, je me dois parler des couples assez douteux de fin.

J'ai déjà parlé du fait que tout le monde se retrouve casé. Je vous ai dit qu'il y avait un début de triangle amoureux entre Samson/Grandis/Nemo, mais j'ai oublié de vous parler d'Electra dans cette histoire.

Car oui, on apprend que bien qu'officiellement, Electra est la fille adoptive de Nemo... Mais elle en est aussi amoureuse. On peut pardonner à Electra, alors adolescente, d'être tombée sous le charme d'un homme plus âgé qui a la classe. On peut lui pardonner car Nemo a vraisemblablement un problème pour tout ce qui est rapport humain, et a entretenu (peut-être) une relation ambiguë sans le vouloir (peut-être) au cours des années qui ont suivi. Elle ne s'appelle pas "Electra" pour rien après tout, surtout qu'il s'agit d'un nom d'emprunt.

Par contre, c'est moins pardonnable que la série lui donne raison. Car oui, Electra/Nemo est un ship canon. Vwip comme dirait l'un de mes youtubeurs préférés.

Donc, hors champs, Electra a un enfant de Nemo, et Nadia a donc un demi-frère qui est techniquement aussi son neveu. C'est même pas certain que Nadia soit au courant de l'existence de ce lien entre Electra et leur père (mais elle sait en revanche qu'elle est sa sœur).

Youpi.

Chouette.

B e u r k.

Mais c'est pas fini ! Car vous rappelez-vous de ce que j'ai dit sur la relation adorable entre Samson et Marie ? Un brigand au grand cœur de 27 ans qui prend sous son aile une petite fille de 4 ans ? C'est mimi, hein ?

C'est le dernier personnage dont Marie parle. Elle laisse planer le suspense, on voit une photo en arrière plan avec eux deux... Et moi, naïvement, je m'écrie :

"Oh c'est adorable ! Il l'a adoptée !"

Et Marie de dire :

"Il m'a épousée !"

D:

"Et je vais être maman !"

D:

"Au fait, je vous ai dit que j'ai 17 ans ?"


C'est à peu près ce qui s'est passé dans ma tête à ce moment-là.
Certaines mauvaises langues diront que c'est toujours mieux que si elle épousait King, je le conçois... Mais zut quoi ! Vous aviez GRANDIS, une femme trop cool, adulte et mature avec qui ça aurait eu du SENS, pourquoi vous voulez mettre la GAMINE avec un mec qui pourrait être son PÈRE (et aurait dû l'être) ?! On était censé voir leurs interactions comme du ship tease ? Mais ça va pas la tête ?! Rappelons aussi que c'est une série pour la jeunesse, je ne suis certaine que ce soit un bon message pour les petites filles... Oulàlà les flashbacks d'Akio, osecour !!!

Bref, autant vous dire que j'ai versé la moitié du sel français : il sera disponible pour l'année prochaine dans votre magasin préféré.

Conclusion

* Nemo est un personnage cool, mais mérite l'Award du pire père de l'année 1889.

* King aurait dû avoir un rôle à la Chuchu plutôt que d'avoir des parts d'épisodes aussi grandes. Ou être laissé dans le village africain.
(J'y ai cru !! J'y ai tellement cru qu'on allait apprendre que c'était la réincarnation d'un dieu et qu'il allait rester au village des irréductibles Africains ! Nooooooon !)

* Une série qui est au final très inégale, tant sur son fond que sur son rythme. Y a des épisodes incroyables, des messages géniaux notamment sur la fin avec la partie "Nous sommes tous Terriens et on a tous le droit de vivre heureux et en paix sur Terre, peu importe nos origines"... et à côté on a des trucs vraiment pas terribles et des propos qui ont très mal vieillis (les hommes peuvent pas comprendre les femmes, les femmes doivent faire ceci et les hommes cela, rompichâmes à la fin). L'humour est pas poilant non plus ; l'idée de rajouter des parties cartoonesques est un choix vraiment étrange et s'incorporent pas très bien avec les thèmes et l'ambiance de l'anime. C'est tellement bizarre qu'il y a eu par la suite des produits dérivés qui se concentraient plus sur la partie humour... Et encore une fois, je me considère bon public !

* Gargoyle se rattrape sur la fin qui est vraiment excellente. Bon méchant/20 même si je ne pense pas qu'il fera parti de mes préférés.

* Les scénaristes n'ont aucune idée de comment faire de la romance (et on des goûts dignes des bas fond d'AO3), et c'est hyper dommage.

* En vrai, Nadia et le Secret de l'Eau Bleue mérite clairement un remake sérieux et plus moderne. Des thèmes comme ceux qu'il aborde sont encore d'actualité, malheureusement...

* Je vous offre ma version de l'épilogue :

King est resté au village et écoule des jours heureux en Afrique, vénéré en tant que dieu... qu'il n'est peut-être pas.
Nadia et Jean se sont mis officiellement en couple sans champignon magique à l'arc des îles, et par conséquent, il n'y a jamais eu de chansons gênantes. Ils ont eu des hauts et des bas dus au tempérament de Nadia et aux maladresses de Jean, mais ils en sont sortis grandis et ont appris à se respecter et s'aimer l'un et l'autre.
Grandis a eu un enfant avec Nemo. S'étant mise dans une relation queerplatonic avec Samson et Hanson, ils l'ont élevé avec la petite Marie qu'ils ont adoptée. De cette façon, chacun a pu obtenir ce qu'ils souhaitaient et entreprendre ses rêves.
De plus, Nadia et Electra sont devenues proches après avoir réussi à surmonter leurs traumas respectifs, permettant à chacune d'avoir une famille digne de ce nom. Elles évoquent ensemble Nemo, leur père, et l'héritage qu'il leur a laissé pour que l'avenir ne reproduise plus les erreurs du passé. Electra veut s'essayer à la politique dans ce but.
Quant à Ayerton, il disparut des radars aussi brutalement qu'il était apparu. Était-il vraiment un lord anglais ou était-ce un nouveau mensonge ? À moins qu'il ne soit reparti sur les routes ? Nul ne le sait et ne le saura jamais.

FIN.

Finissons ce billet sur une anecdote !

Je discutais qu'Utena semblait avoir influencée Nadia (impossible vu les dates, ou l'inverse à la limite). Eh bien il se trouve qu'il a surtout inspiré le rat aux grandes oreilles. Un film méconnu et pourtant génial malgré quelques faiblesses d'écriture et un ton trop sombre à celui qu'on accordait à Disney : Atlantide l'Empire perdu.

Des cristaux magiques ? Des références à Jules Verne ? L'ethnie ambiguë de la princesse atlante ? Un binoclard en guise de protagoniste hyper passionné par ce qu'il fait ? Il n'en fallait pas plus pour que le film, sorti 9 ans après la série, soit critiqué pour ses ressemblances.

Le studio en charge de Nadia a bondi en voyant les ressemblances avec leur série (surtout que Disney n'en est pas à son coup d'essai d'aller piquer chez les Japonais pour leurs propres histoire) et a voulu engager des poursuites. Sauf qu'au final, les hauts placés ont eu la flemme de payer les avocats et ont laissé couler. Chez Gainax, les témoignages sont divergents : certains affirment n'avoir entendu parlé de Nadia qu'après la production du film, tandis que d'autres reconnaissent qu'il y a tout de mêmes bien trop de similitudes pour que l'argument "Mais ce sont justes deux œuvres inspirées de Jules Verne !" tienne la route.

De toute manière, Atlantide n'aura pas le succès escompté et sera un bide monumental en salle.

Karma ? Qui sait...

Ce billet contient du spoil concernant la fanfiction suivante : Baliyru ou les fantômes de la bibliothèque

Je n’ai pas écrit cette fic tout à fait par hasard. Il s’agit en réalité d’une commande pour un membre (Sawcha pour le nommer) d’un Discord d’écriture dans lequel je suis assez active. Vers Avril, j’avais demandé si quelqu’un était motivé pour m’écrire une fanfic sur Percupio, Chammal et Lucia/Aurore dont l’idée était la suivante : Percupio, toujours assoiffé de connaissances sur Arceus, espionne le duo de voyageurs temporels. Sauf qu’ils ne parlent que de trucs inintéressants à ses yeux comme le fonctionnement de technologie de notre quotidien, de Pokémon et, évidemment, des T R A I N S.

(Vous pouvez la lire ici si vous le souhaitez : ta-da)

Sawcha m’a proposé deux idées sur lesquelles écrire en échange : une fiction sur Travis et Sally, ou une sur Alistair.

Sur le coup, j’ai été un peu embêtée pour une raison très simple : je n’ai pas joué à Pokémon Bouclier/Épée. J’ai failli prendre Bouclier juste pour la petite bouille d’Alistair avant de me rétracter, refroidie par les Pokémon exclusifs à la version et les retours qu’on m’a faits du jeu.

(Ai-je besoin de commenter les DLCs, mdr, j’en reviens toujours pas de cette arnaque)

Tout ça pour dire que je n’étais pas hyper familière avec ces personnages, mais je me suis laissée tenter d’essayer sur Alistair qui a une histoire et une aura vraiment unique dans la licence du jeu Pokémon. Un enfant bizarre mais gentil ? Qui a fait une expérience de mort imminente ? Et qui montre une sensibilité pour le surnaturel ? Il m’en faut pas plus pour être intéressée.

Le résumé de l’histoire devait être le suivant : des enfants se rendent dans un endroit fréquenté par Alistair qui leur fait (accidentellement ou non) peur. À première vue, on peut tout de suite penser aux cimetières et aux vieilles ruines qu’il fréquente, mais j’ai décidé de mélanger cette commande avec un autre thème du serveur : celui de la bibliothèque hantée. Avec ce thème, on avait la possibilité d’explorer le huis-clos, et même si ce n’est pas forcément le lieu le plus terrifiant, la bibliothèque restait à mes yeux un peu plus original que les endroits nommés ci-dessus.

Le contexte posé, venons en à l’histoire.

Elle m’est venue assez vite, mais le premier chapitre a été l’un des plus dur à écrire avec le chapitre 4. Il a fallu attendre Septembre pour que je puisse enfin poster. Camper le décor, les personnages qui, pour une fois, ne me sont pas venus en premier… J'ai vraiment appris à connaître le trio en commençant par des esquisses de personnalité et en les jetant directement dans la situation de l'histoire. Je n’étais même pas sûre si j’allais vraiment insérer un fantôme ou non dedans lors des premières lignes, et ça a été décidé finalement assez tard. Techniquement, on avait déjà trois fantômes sans compter Baliyru.

Oui. Trois. Alistair qui est pris pour un fantôme, Nox qui est un Pokémon Spectre et...


J’avais juste déjà en tête que Baliyru ne serait pas plus qu'une légende urbaine… et que je voulais une petite histoire d’amitié entre Alistair et l’un des enfants.

Diana, Sam et Georges. L’amitié fille-garçon a toujours été quelque chose qui me tenait à cœur d’écrire (avec ou sans évolution vers une romance potentielle), donc le choix fut assez évident. À l’origine, les trois enfants avaient le même âge, mais après avoir fait lire un petit bout de mon chapitre 1 à Trousselin (une amie de longue date) qui avait interprété une différence d’âge, je me suis dit que ça pouvait être intéressant à ajouter.

Diana était un peu plus qu’une petite tsundere dans le premier jet : elle était carrément violente puisqu’elle devait mettre un coup de poing à Alistair sous la panique. Ce n’était pas elle qui se figeait mais Sam ; Georges devait être celui qui fuyait en l’entraînant avec lui afin de le protéger, oubliant Diana dans la panique. Il y aurait eu dans cette version toute une intrigue avec le masque d’Alistair, et les deux enfants étaient dans une sorte de jeu Orphée/Eurydice. Sauf que bon, ça ne menait pas à grand chose, et cette version a rapidement été écartée.

Par contre, ce qui aurait pu vraiment arriver, c’est une version où Diana, en sortant des toilettes, était tellement en colère contre Alistair pour leur avoir fait peur qu’elle menaçait de le frapper. L’échange aurait grosso-modo dû se passer comme ça :


Même si je trouvais ce passage hyper drôle, je me suis dit qu’Alistair aurait trop peur d’elle après coup, Nox aurait été encore plus agité et tout le monde aurait passé une très mauvaise nuit. Il aurait fallu plus de temps pour qu’ils deviennent amis ; or j’étais limitée. Je ne voulais pas d'une histoire qui soit trop longue. Tout devait se passer en une nuit.

À l’origine, cette fic était pensée comme un OS, mais je trouvais ce qui deviendra le premier chapitre bien trop long. En plus, je commençais un peu à en avoir marre de cet écrit qui me prenait des plombes. En l'adaptant en récit court, ça m'a permis de réaliser un travail sur les chutes de fin de chapitres, une chose que je fais d’habitude assez peu dans mes écrits. Ça plaisait à la personne qui recevait l’histoire, alors j’ai continué jusqu’au bout… jusqu’à ce que cette histoire ressemble à un pilote pour une histoire bien plus grande. Peut-être sera-t-elle un jour écrite. Mais d’abord, j’aimerai me concentrée… sur ce qu’il y a avant.

J’avais déjà l’idée de la révélation « finale » par rapport à Diana depuis le début et je tenais à ce que ça fasse un bon plot-twist (soit évident après coup mais pas sur le moment). À vous de me dire si ça a marché !

Je ne sais pas exactement pourquoi le chapitre 4 a été long également, mais il m’a pris plusieurs semaines. À l’inverse, le chapitre 5 et l’épilogue se sont enchaînés très naturellement. Ce qui est dire : l’épilogue est presque aussi long que le chapitre 1, et je l'ai écrit en entier le lendemain même !

Il y a plusieurs petits passages que j'ai rajouté pour la version Pokébip (la petite dispute entre Alistair et Nox entre autre, et un peu de descriptions approfondies à droite et à gauche). J'étais motivée à poster celle-ci plutôt qu'une autre car cette histoire est terminée, courte et mimi. J'ai le sentiment que Pokébip a beaucoup de fanfictions "très sérieuses et très mâtures", des véritables Odyssée, ce qui est probablement liée à la tranche d'âge des membres. Mais c'est bien aussi d'avoir des fictions qui sont juste mignonnes et reposantes. Même si je reconnais qu'avec la dimension surnaturelle, Baliyru n'est clairement pas la plus fluffy du genre...

Et maintenant, c’est l’heure où je dois mettre mon nez de clown !

🤡 Baliyru est en fait un acronyme de Library (aka bibliothèque en anglais)… sauf que comme vous pouvez le constater, je me suis un peu (beaucoup) plantée. Pour une raison qui m’échappe encore, le deuxième ‘r’ s’est transformé en ‘u’. Est-ce la dyslexique en moi qui a copié puis défiguré le 'y' ou la gamine de 13 ans en moi qui m’a possédée en prétextant que « ‘u’ prononcé ‘ou’ à la fin des mots, c’est trop stylé on dirait du japonais ùwú » nous ne le saurons sans doute jamais.

(Balirry ? Braliry ? Brrylai ??)

🤡 Toujours dans les prénoms, après réflexion, Georges aurait dû s’écrire sans ’s’ puisqu’à l’anglo-saxonne ils ne s’embêtent pas d’un tel superflu… On aura qu’à dire que ses parents trouvaient ça chic, ahah. Pareil pour Ambre qui devrait être Amber.

🤡 Diana et Nox… Autant Nox c’était volontaire dans l’étymologie, autant Diana est une heureuse coïncidence. Je me sens un peu bête de ne pas y avoir pensé, surtout qu’il est vrai que son prénom tranche avec les deux autres. Foreshadowing involontaire, oups. Entre nous, j’ai juste cherché des prénoms anglais populaires ; Diana sonnait pas mal. Après coup, j’ai eu peur qu’on fasse le rapprochement avec une célébrité anglaise (ce qui aurait été de fort mauvais goût de ma part si ça avait été volontaire) mais visiblement ça passe.

🤡 Je sens que j'ai encore du mal pour tout ce qui est concordance de temps et tout... Dans ma tête c'est censé être imparfait = présent ; passé simple = passé composé ; plus-que-parfait = imparfait. Bref, il va falloir que je relise tout ça plus attentivement pour faire en sorte que mon texte soit nickel avant de l'envoyer en éval.

Et pour finir, un mini fanart d'Alistair que j'ai fait pour me remettre à dessiner. C'est à peu près comme ça que je me l'imaginais dans l'épilogue.


Bref, voilà, c'était l'histoire de Baliyru ou les fantômes de la bibliothèque !

@Mashynn: Si quieres tengo la dirección de un buen dentista, ¡mandame un MP si te interesa !

C’est le mois d’octobre, le mois de la Toussaint et des revenants. Bref, le moment idéal pour refaire surface sur Pokébip !

Mes études terminées, j’ai à la fois plus de temps et moins de temps. C’est une nouvelle organisation, des ambiances différentes, mais je me sens confiante. Et ça faisait bien longtemps que je ne l’ai pas été.

Ça va faire maintenant 2 ans que j’ai des onglets de fanfic ouvertes que j’avais commencé à lire et que je n’ai jamais réussi à finir. Il serait temps. En feuilletant les nouvelles fics, ça me désole un peu de constater que le nombres de commentaires a encore chuté. Je comprends l’appréhension que ça peut faire de donner son avis, le temps que ça consomme… mais sans eux, ça donne une impression… de vide.

Je m’égare ; je voulais juste dire que je laisserai des commentaires derrière moi.

Pour ce qui est fics que j’avais prévu… elles sont toujours dans un coin de ma tête.

* Terre à terre a deux chapitres, mais j’ai sous estimé le travail d’avoir un si grand nombre de personnages et ça a tendance à me démotiver. Je vais voir comment j’organise ça.

* Plus ou moins le même problème pour Sans peur et sans reproche, mais il n’y a qu’un chapitre. Y a un des personnages qui a un passé important pour l’histoire et j’arrive pas à m’organiser pour faire un truc cohérent. Du coup, ça n’avance pas. Et pareil pour Synchropeine, je suis toujours au stade où j’ai des idées mais pas de fin. Probablement parce que j’ai pas de squelette à proprement parler (genre, c’est quoi vraiment le but des perso ? C’est quoi le message s’y en a un ? Comment je fais pour relier ça au futur Unys ? Bref.) mais davantage des bouts de chair qui tiennent vainement entre eux pour créer un semblant d'histoire.

* L’arrivée de Pokémon Légendes Arceus a un peu bousculé la chronologie que j’avais en tête pour plusieurs fics, dont TàT et Dreamless dont je pense devoir changer l’un des personnages. Pas nécessairement un gros changement en soit au reste, mais ça me demande de revoir ce que j’avais commencé à écrire à l’époque.

* Par rapport au Baron Rouge… OMG mais j’ai honte quand je repense au dernier com que j’ai fait. Dans deux semaines le prochain chapitre ? Ohohohohoh - ça va faire 2 ans que j’ai rien posté, alors qu’en soit j’ai encore plusieurs chapitres sous le coude ! Il serait temps de le faire.
Ceci étant dit, je me retrouve dans une position qui m’est délicate avec la situation géopolitique actuelle. D’un côté je me pose la question si c’est la bonne chose à faire, et de l’autre mon message est clairement anti-guerre… Donc je ne sais pas quoi en faire pour le moment.

* Sinon. Je vais pas m’étaler dessus car sinon j’ai l’impression que ça me porte la poisse. Mais j’ai plusieurs fics en tête pour Halloween (dont une qui est terminée et que j’ai commencé à poster). J’en ai une plus longue en tête, mais à mon avis, vu mon rythme d’écriture, ça sera pas fini d’ici le 31. Surtout que je vais augmenter mon nombre d’heures au boulot.

J’ai commencé à réécrire avec Légendes Arceus, mais j’ai l’horrible sentiment d’avoir beaucoup perdu en terme de style, de fluidité... et surtout de tout ce qui touche la grammaire de façon générale. J'écrivais beaucoup au présent, et maintenant je n'arrive pas à me le réapproprier. Ça sonne faux ? J’ai l’impression de devoir revoir toutes mes bases, c’est assez terrible. J’espère pouvoir récup’ ça rapidement.

Voilà ! J’espère que vous, vous vous portez bien !

Bon, j'ai dit que je parlerai de mes (trop nombreuses) idées d'écriture, alors on va commencer par ça.

Ordre allant de "y a de forte chance que cette fic soit bientôt publiée" à "y a de forte chance que cette fic soit publiée avant la fin du monde"

Le Baron Rouge: Autodafé

C'est une fanfic que j'écris... Depuis deux ans déjà ? Oh là là...
Elle est déjà publiée sur ff. Elle devrait arriver prochainement sur le Bip - une fois que j'aurai fini mon chapitre 11. Promis. Ça arrive...
Edit : Publiée ! 6/12 de postés. Fiche associée à venir.

Genre: Guerre, Famille, Action, Angst
! Peut ne pas convenir à un jeune public !

Dreamless

Fanfic pas publiée mais entièrement scénarisée (ce mot existe-t-il ?) et je sais exactement combien il y aura de chapitre (21). Le premier chapitre est fait, le deuxième est en cours...
Ce sera une exclusivité Pokébip parce que j'ai envie de faire joujou avec les balises. Alors que j'ai du mal à les utiliser.
*soupir* ça viendra. J'espère.

! Peut ne pas convenir à un jeune public !
Genre: Angst, Amitié, Tragédie

True Self or Trust Yourself

Plus vieille que BR:A et pourtant avec moins de chapitres. Le problème principal avec cette fic c'est qu'elle ne convient pas au format de Pokébip et qu'il faut que je fasse un refonte (et une correction !) des chapitres.
C'est une fic sans prise de tête, censée être plus "feel good" qu'autre chose.

Genre: Fluff, Amitié, Tranche de Vie

Sans Peur et Sans reproche

L'idée est partie de "et si le mythe de Sinnoh quant à la relation égalitaire Pokémon-Humain était vrai, à quoi aurait bien pu ressembler cette société ?". On retrouve des inspirations de Pokémon Donjons Mystère, mais c'est pas vraiment de cette trempe. Bon par contre l'intrigue est un peu floue donc j'y réfléchis.

Genre: Aventure, Action, Famille, Humour

Terre à Terre - Ash's planet

C'était censé être la fic anniversaire pour Pokémon Platine, mais elle sortira en retard. Tant pis. Un peu pareillement à SPSR, l'idée était "est-ce que j'arriverai à faire une fic avec un triangle amoureux qui ne soit pas relou comportant un OC ?".
Fic entièrement scénarisée, un chapitre d'écrit. Deuxième à 50% (à peu près).

Genre: Angst, Humour, Romance, Amitié

Ascension/Synchropeine

Une fic que j'ai en tête depuis un moment mais auquel j'ai du mal à accorder du temps dessus (snif). Elle est encore en cours de scénarisation.

Genre: Amitié, Humour, Aventure (?)

Voilà pour le moment (à jour le 3 avr 2020)