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Comme un monde en solitaire...
de illapa

                   



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Une histoire d'un matin blanc.
J'ai ouverts les yeux un matin. Il était plus tôt que d'habitude. Cependant je ne vis rien. Rien qui put m'avoir tiré de mon sommeil. Mais je sentais que quelque chose avait changé.
Comme un picotement dans le fond de l'air. Une chose stagnait partout dehors, je la sentais. C'était elle qui m'avait réveillée.
Tout contre lui, je sentais la chaleur de mon ami endormi. Je tentai de m'y réfugier, il était tôt, j'avais envie de dormir, encore, mais cette étrange sensation me tourmentait.
Qu'est ce que c'était?
Curieux, je quittai les bras chaleureux de mon ami, où j'étais pelotonné. Je me dirigeai vars la sortie du temple antique où nous vivions.

Je ne reconnus pas le paysage que j'avais sous les yeux. Où étions nous? Que s'était il passé? Où était-elle, où était la luxuriante forêt où nous vivions?
Elle était là, je reconnaissais ses formes, les troncs des arbres qui apparaissaient ici et là... mais les odeurs étaient parties.
La lumière avait tout envahi.
Elle recouvrait tout! Comment, pourquoi, quand avait-elle tout recouvert?
Je reniflais profondément. Ça sentait l'humidité.

Alors, la lumière sentait l'humidité? Je n'avais jamais remarqué avant...
Mais maintenant, elle était là. Je la sentait jusque dans mes poils, elle picotait, elle était... vivifiante!
C'était inexplicable... Mais... Elle me remplissait de joie. Elle scintillait de partout, blanche, pure, attirante, elle recouvrait tout, sublime...
Hypnotisé, j'avançai lentement vers elle. J'allais enfin la découvrir! Quelle excitation!

Hé mais?
Doucement, ma patte s'avança et toucha la lumière scintillante.
C'était froid!
Ainsi la lumière était froide? Comment parvenait-elle à nous réchauffer, alors? Mais quelle sensation délicieuse! Je posai franchement ma patte la chose blanche. Et à ma grande surprise, elle s'y enfonça. Ainsi c'était quelque chose de mou...
En retirant ma patte, je vis la forme de mon empreinte. Voilà qui était intéressant!
Soudain je fut pris d'une envie irrésistible, et je sautais dedans. Ce fut comme un tourbillon!
Je sautais, courais, trébuchais, roulais, jouais comme un fou dans cette étrange lumière.
Que c'était amusant!

Petit à petit, et sans m'en rendre compte, je m'éloignais du lieu où Ami et moi vivions.
Et à un moment, je vis quelque chose d' encore plus brillant. Cela serpentait au milieu de l'étendue blanche et des troncs qui en emmargeaient. C'était encore plus scintillant que ce que j'avais vu jusqu'à présent. Mais la couleur était différente. Cette lumière là avait des reflets colorés bleutés. Ou un peu verts. Et elle était toute dure! Ainsi il en existait plusieurs sortes? En tout cas, elle avait la même odeur humide... Prudemment, je m'avançais sur la surface solide... et glissais.
Je me retrouvais, surpris, étalé les quatre pattes en croix. J'eus du mal à me remettre debout. Après de nombreux efforts, je réussi néanmoins à trouver le truc pour tenir là-dessus; mes griffes me furent d'une grande aide.

Lentement, je voulus repartir, mais je me retrouvai de nouveau à plat ventre. Comment faire? Peut-être que si j'étais rapide... Une fois remis sur mes quatre pattes, je m'élançais. Je bondis, courus sur cette matière solide...et ne pus plus m'arrêter. Plusieurs fois je fus déséquilibré, mais pas question de retomber ! C'était trop dur, cela faisait mal ! Malgré moi, je laissais échapper un cri en voyant approcher à toute vitesse une masse de lumière molle.
Je fermais les yeux, puis la percutais...
Et après avoir roulé cul par dessus tête, je me rendis compte que cette douce matière blanche avait amorti mon arrivée. Mon cœur battais très fort dans ma poitrine; je m'étais vraiment fait peur!
Une fois que les coups se furent apaisés au fond de moi, je réalisais. Ce que j'avais ressenti était... enivrant. Oui, c'était cela. Je pris alors une décision, ainsi que mon courage.
Téméraire, je m'élançais encore une fois sur la surface glissante... et atterri comme la première fois.
Cette sensation de vitesse là-dessus...c'était excellent!
Pris de frénésie, je me mis à courir, sauter, bondir, m'élancer, glisser, tout en longeant la route de lumière dure.

Je m'arrêtais soudainement, en voyant quelque chose tomber du ciel. Une petit chose blanche, qui virevoltait comme un papillon, minuscule. Elle fut rapidement suivie par une multitude d'autres, qui tombaient en tournoyant. Qu'était ce donc?
On aurait dit des pétales... Je remarquais que le ciel s'était couvert de nuages, d'où ces choses semblaient provenir. L'une d'elle se posa sur ma truffe. Très vite, elle disparu. J'attendis ainsi un moment, sans bouger, à contempler cet étrange nuée. Une autre de ces choses atterri sur mon petit bout de museau. Je louchais dessus. Elle fondit. Elle devint une goutte d'eau.

Alors je compris. Ces choses... étaient de la lumière molle en poudre! Elles étaient moins lumineuses mais... A ce propos, tout autour de moi était moins brillant. Tout était d'un blanc pur, mais cela scintillait avec moins d'éclat. Et soudain, une rafale de vent s'abattit sur moi. Il était glacé. Tout était froid, et je ne le craignais pas, mais ce souffle soudain me gela. Et comme en réponse à ce signal, les pétales blanches se mirent à tomber avec plus d'ardeur, plus vite, plus nombreuses...
Et très vite, l'atmosphère s'assombrit. Je ne voyais pratiquement plus le bout de ma truffe!

Je ne repris la notion du temps et de l'espace que lorsque la faim m'imposa violemment de revenir à la réalité.
Mais où étais je?
Perdu au milieu de ce déchaînement, sans savoir d'où je venais... Qu'allais je devenir?
Paniqué, je me mis à crier. Mais mon cri se perdit au milieu de tout ça. Qu'avais je fais? Dans quoi m'étais fourré? Je tentai de faire demi tour, de revenir sur mes pas, mais je ne reconnaissais rien, je ne voyais rien. L'idée me vint de suivre mes empreintes, mais effacées par la poudre blanche qui se mêlait à celle agglutinée au sol, je ne retrouvai rien.
J'étais perdu et ne parvenais qu'à me perdre d'avantage.

Qu'allais-je devenir? Rentrer chez moi, je voulais rentrer chez moi! J'avais froid, j'avais faim, mes pattes me faisaient mal... Je fatiguai... Où était ma maison?
J'étais perdu... Ami, où étais tu Ami? Pourquoi une telle chose m'arrivait-elle?
Les larmes me montèrent aux yeux. Je me mis à trembler. Pris de désespoir, je me mis à hurler. Mais ce fut aussi vain que la première fois.
Je trouvais refuge au creux d'un tronc d'arbre. Combien de temps restai-je là, grelotant, pleurant?

Je me souviens m'être réveillé. Ami était là, il me sortit de mon trou, il me prit dans ses bras. Tout était toujours déchainé autour de moi. Mais il était là. Il me serra contre lui, il était tout chaud, et moi, j'avais l'impression d'être si froid...
Et en un rien de temps, il nous téléporta chez nous. Mais je ne voulais pas quitter son étreinte protectrice. J'avais eu si peur! Oh, Ami...

Doucement, il me berça, me donna des morceaux de baie. Il m'apaisa également avec des paroles rassurantes. Puis il fixa son regard violet dans le mien. Il ne me gronda pas. Il avait eu peur pour moi.
J'appris alors le nom de cette chose blanche étonnante.
Puis il m'expliqua. Comme tous les absols, j'étais fais pour vivre dans la neige. C'était normal qu'elle m'attire. Mais j'étais trop petit pour aller y jouer seul. Je risquais de me perdre comme aujourd'hui, et il était difficile de me retrouver avec ma fourrure aussi blanche pure que ce manteau d'hiver de Dame Nature.

Sans hésiter, je lui promis de ne plus recommencer, puis il me serra contre lui jusqu'à ce que je me rendorme.
Ce fut mon premier contact avec la neige.
Article ajouté le Dimanche 18 Octobre 2009 à 20h07 | |

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