Journal personnel
de Oyen12345

Hello,

Je sais même pas par où commencer. Je n’aurai d’abord cru devoir écrire aussi tôt.

J’en ai eu la discussion avec pas mal de proches, je n’ai jamais été confronté à la mort. Je pensais, naïvement, pour l’avoir connu, que cela suivait le même schéma qu’une rupture amoureuse. C’est quand même différent finalement.

Quand j’avais écrit les dernières lignes, elle était déjà à l’hôpital, mais pour un AVC. Oui, j’ai passé Noël à l’hôpital, certes, mais c’était censé s’arranger, jusqu’à temps qu’on lui diagnostique le cancer. À partir de l’AVC et jusqu’à son décès, lundi, 26, il s’est passé même pas 3 mois. Elle est partie tellement vite…

Au final, j’ai pu la voir l’été dernier, à Noël, il y a 2 semaines, et le week-end avant qu’elle parte. J’estime avoir été présent et je n’ai absolument aucun regret sur quoi que ce soit - sur le fait que j’aurai pu plus la voir…

Il y avait deux axes où c’était dur, sur le moment. Le premier, le fait de perdre un proche. Je ne peux plus dire qu’on va chez x et y, mais uniquement chez y. Je pense que ça ne changera pas ma façon de le dire, quelque part, elle sera toujours la.
Le deuxième, de voir mes proches pleurer. J’entends encore mon père, insaisissable, dire à sa belle mère « j’ai perdu ma maman ». Dans ces moments, c’est tellement simple de se mettre à sa place …

J’espère qu’elle aura été heureuse, d’en haut, de voir l’hommage qu’on lui a rendu. J’en ai des frissons, en repensant aux interminables minutes où l’entière église a applaudi pour tout ce que ma grand mère a accompli dans sa vie. Pour le coup, elle le mérite, c’est littéralement un modèle de bienveillance, de générosité, envers tout le monde, que ce soit sa famille, amis, inconnus. Je la revois encore rire, m’aimer, et pleurer, chaque fois durant les 23 ans que j’existe quand je quittais la région familiale.
Et la je pense qu’elle m’en veut d’avoir quelques larmes qui coulent quand j’écris ces lignes, le monsieur de l’enterrement la bien dit, qu’il ne faut pas la chercher, notamment au cimetière, en pleurant, parce qu’elle ne s’y trouvera pas. Je lui en veux d’avoir dit ça avec comme fond sonore mon film préféré, c’est à dire la bande son de intouchables. Tu ne te rends pas compte que j’écoutais cette musique avec espoir. Au final, ça ne changera pas, maintenant, elle pourra m’aider depuis une dimension dont je ne connais pas l’existence.

Tu vois, même en partant, tu m’as refait plaisir. Il y en a pas tellement qui m’ont adressé leurs condoléances, mais elle en faisait partie. Merci bap, mais t’étais pas obligée de partir pour me donner ma chance…

Repose en paix, je sais que tu es la 🫶🏻

(svp ne pas répondre)