Mékesquecé
de FireHana

Ce billet contient des spoils et est la suite de ce billet.

La dernière fois, nous nous sommes arrêtés quand Nadia, Jean et Marie ont été éjectés du vaisseau de Nemo afin de leur sauver la vie. On a appris que Nemo est bel et bien le père de Nadia, et qu'en plus elle avait un grand frère. Il est sous-entendu pour le public avisé et observateur que Gargoyle est la dernière personne apparaissant sur la photo holographique, et donc que les deux hommes ont un jour été très proches. Notre groupe dérive donc sous la mer, dans l'espoir de retrouver la terre ferme...

L'arc des îles : les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus

Je suppose que ce sont les fameux épisodes fillers dont on m'a parlé... Et oh làlà, c'était pas une exagération. Entre les gags qui n'ont aucun sens (le style est en général sérieux et vraisemblable et d'un seul coup, on se met avoir des gags cartoon ? Mais enfin !) et les épisodes qui trainent en longueurs, j'admets que j'ai accéléré certains épisodes dans l'espoir de voir des choses intéressantes se passer. La première partie avec le Nautilus m'a beaucoup manqué.

Il y a eu des avancées néanmoins, mêmes si elles n'ont ensuite pas eu de grands impacts sur l'histoire. Entre autre : les premiers bisous entre Jean et Nadia.

Hélas, si le deuxième est doux et ravira le cœur des shipper, il faut que le premier baiser soit fait alors que Jean est dans un état de conscience altéré (résumons ça en : il était défoncé aux champignons magiques), ce qui rend le consentement discutable de cet échange. En plus, Nadia sera remontée contre lui lorsqu'il admettra ne pas s'en souvenir, faisant revenir la situation au statu quo. Désolée Nadia, j'ai beau comprendre que tes traumas te rendent pas rationnelle, là, c'est COMPLETEMENT de ta faute et tu peux t'en prendre qu'à toi-même. Non pas que Jean soit exempté de défauts (voire le premier billet, ainsi que son incompréhension et sa propre intolérance à accepter que Nadia refuse de manger de la chaire animale. Leurs débats à ce sujet tendent à tourner en rond, et bien que son inquiétude est compréhensible, mettre du poisson dans sa nourriture à son insu est hyper discutable).

D'ailleurs, elle change complètement de comportement avec Jean à partir du moment où ils sont en "couple" : elle devient toute douce et mignonne, et je me suis retrouvée à me dire "Oh, c'est tellement agréable de les voir dans une relation apaisée !" et de l'autre "Mais ?? C'est pas du tout Nadia ?!". La dernière partie était en soit plutôt voulue, mais ça ne m'en a pas moins questionné sur ce que voulait renvoyer la série en terme de message.

Cet aspect très hétéronormé est très, très ancrée dans la série. Les personnages adultes (le fameux trio qu'on est censé voir comme des adultes responsables) reviennent plusieurs fois à la charge sur la dichotomie et rôles homme/femme. En général, c'est plutôt mis en scène sous forme de gag (Hanson et Samson qui se disputent sur ce qui attire vraiment les femmes : le cerveau ou les muscles) et certains personnages vont même à contre courant : si on encourage Marie dans ses talents de couturière et Nadia à se mettre à la cuisine, tout le monde est bien content que Jean sache cuisiner, même si on le taquine aussi au passage. De la même façon, le spectateur est invité à se moquer de Samson et ses deux mains gauches quand il s'agit de réparer le ballon en râlant que c'est une tâche "pour fille", ou être du côté de Grandis lorsqu'elle croisera son ex-mari accompagné de ses deux copines qui la critiqueront sur son manque de "féminité".

Dans cette même suite logique, on se trouve avec un étrange entre-deux sur l'épilogue : si Grandis est toujours célibataire et semble en profiter pleinement, elle est toujours à la recherche de quelqu'un avec qui fonder un foyer. Hanson qui a pourtant dit maintes fois qu'il préférait les machines aux femmes [insérer une blague sur la mécanophilie ici], se dit aussi vouloir une compagne à ses côtés. Quant aux autres personnages, ils sont tous plus ou moins casés (même cet insupportable King) — j'y reviendrai. Bref, le couple hétéro, c'est le bonheur ultime, même si les deux partis ne se comprennent pas toujours : c'est un peu la conclusion de la série sur ce point.

Des références bibliques ! Des références bibliques partout !

La fin de l'arc des îles se termine sur une grande révélation : l'île sur laquelle nos protagonistes s'étaient réfugiés était ni plus ni moins qu'un ancien vaisseau spatial : la Noah Rouge, construite par les Altantes il y a des siècles de cela. En somme : les Atlantes - soit le peuple dont fait partie Nadia - sont des descendants d'extraterrestres et auraient impacté, voire créé, toute la mythologie chrétienne au vue des nombreuses références qui parsèment la série. Les satellites qui permettent d'orienter la "Lumière de Dieu" ont des noms d'anges (Michael, Lucifer...), la Tour de Babel est à la fois une arme et un moyen de communication avec leur peuple d'origine, l'arche de Noé (cf la Noah Rouge et la Bleue), et j'en oublie surement. En plus de cela, les Altantes auraient façonné les hommes à leur image à partir d'ADN de singe afin d'en faire leurs serviteurs.

J'ai trouvé cette révélation, aussi incongrue puisse-t-elle paraître résumée de cette façon, très bien gérée. Ça repose beaucoup sur l'atmosphère et l'étrangeté de l'île, ainsi que tous les mystères sur l'avancée technologique dont dispose à la fois Gargoyle et Nemo.

L'IA de la Noah Rouge explique également à quoi sert enfin l'Eau Bleue. Il s'agit en réalité d'une quantité d'énergie capable de la hisser en tant que déesse, ayant le pouvoir de vie et de mort sur n'importe qui : si elle le souhaitait, elle pourrait mettre la Terre à feu et à sang.
(Ça n'explique pas vraiment la fonction "alarme", mais comme les humains ont été créés par et pour les Atlantes, je suppose que l'Eau Bleue est capable de détecter les intentions néfastes des humains ?)

Nadia a une très mauvaise estime d'elle-même. On peut même théoriser qu'elle souffre de dépression. Apprendre qu'elle est détentrice d'un tel pouvoir est un poids insupportable pour elle, elle qui se refuse à tuer qui que ce soit au dépend de sa propre vie. Si revenir à ses origines la pousse à continuer de chercher ses racines et de vivre, elle est terrifiée d'elle-même, de son héritage et se déteste profondément. Son vécu est traité très sérieusement, bien que j'aurai aimé qu'elle soit abordée plus tôt dans la série, car de ce fait, c'est aussi traité très (trop) rapidement.

Le groupe arrive enfin en Afrique, accompagné par Ayerton dont je n'ai à ce jour toujours pas compris l'ajout. Je suppose qu'il devait introduire une nouvelle notion "comique", mais encore une fois, la série ne brille pas par son humour. Et je dis ça alors que je suis bon public.

J'aurai souhaité qu'on ait davantage d'explications sur la chute des Altantes et le coup d'état monté par Gargoyle, sur comment il a réussi à enrôlé le prince, plutôt que des blagues à base de King qui fugue ou Ayerton le mythomane en puissance. Heureusement que Grandis ne finit pas avec lui car sinon j'aurai pété un câble.

Le final

Les derniers épisodes s'enchaînent très, très vites tant il se passe de choses. C'est tellement dommage que la série se soit structurée de cette manière : l'arc des îles durent des PLOMBES alors que le final est ultra condensé, entre révélations et actions, ce qui le rend presque indigeste.

En résumé : à Tartessos, ancienne cité Atlante et lieu où Nadia est née, la troupe de Nemo mais aussi de Gargoyle retrouvent les protagonistes. Nadia est obligée de se rendre, rencontre son frère endoctriné à première vue par Gargoyle et voit tout un tas d'horreurs par ce dernier pour lui prouver que les Atlantes sont supérieurs aux humains. Nadia ne change évidemment pas d'avis sur la question : les humains n'ont pas à être à la solde de qui que ce soit. Certes, certains humains sont cruels, mais ce n'est pas une raison pour tous les condamner. Surtout qu'il a été révélé que les Atlantes se sont entretués en quelques jours avec leurs super armes, et que Gargoyle reproche la même chose aux humains. Quand Nadia le lui fera remarquer, sa réponse sera "lalala, j'entends pas, c'est pas pareil, nianiania".

Du côté des autres, Nemo se fait voler sa pierre à coup de passe passe, mais heureusement, ils ont également retrouvé un super vaisseau. Electra, sa fille adoptive, semble s'être grandement apaisée depuis la dernière fois (en même temps, ça ne pouvait pas être pire), et l'ensemble du groupe va bien. Lorsque la bataille finale approche, on laisse les personnages qui ne seront pas utiles dans les coulisses : choix sage et logique. Le dernier combat commence.

Il y a toujours quelques blagues — le trio qui a réussi à percer la coque du vaisseau ennemi se perd dans ses entrailles et c'est traité avec légèreté, jusqu'à ce que ça ne le soit plus. On retrouve l'ambiance de l'arc dans le Nautilus : une atmosphère lourde, oppressante, et de l'action avec des lasers !

Enfin, Electra, Nemo et Jean se retrouvent à confronter Gargoyle.


Oups, ma main a glissé.
Avec horreur, le trio voit les deux enfants de Nemo contrôlés par une espèce de machine couronne, et tirent sur leur père sous l'ordre de Gargoyle. Mais grâce à la puissance de l'amour familiale, Benusis, le frère de Nadia, parvient à retrouver sa conscience et malgré son corps mécanique, sauve sa sœur dans un ultime effort avant de mourir de façon pour le moins violente.

Gargoyle ne perd pas la face et fait pression sur Nadia pour obtenir sa coopération en menaçant de tuer Electra et Jean (on pense alors que Nemo est mort). Elle refuse, et c'est au tour de Jean de mourrir brutalement : la passerelle sur laquelle il était pivote, il glisse et se rompt le cou. Plutôt vénère comme mort et absolument pas mis en scène de façon dramatique : pas de musique, on voit toute sa chute, il a à peine le temps de crier qu'il est déjà par terre complètement inerte, et c'est à Nadia de pleurer toutes les larmes de son corps. L'équipe du Nautilus intervient enfin et met Gargoyle hors d'état de nuire.

C'est là qu'on comprend également pourquoi l'Eau Bleue a aussi le nom de pierre philosophale : elle peut ressusciter une personne au prix de perdre à jamais le pouvoir de la pierre. Si on peut le dire, c'est deux pierres d'un coup pour Nadia qui n'aspirait pas du tout à devenir souveraine de la Terre, même s'il est sous-entendu que Nemo ne pourra pas être sauvé. Car oui, le bougre est vivant (encore un personnage cafard qui ne meure jamais, même si son corps ressemble à du gruyère). Il se sacrifiera pour permettre aux héros de s'échapper et de détruire le vaisseau derrière eux.

Alors que Nadia utilise la pierre pour redonner la vie à Jean, qui c'est qui sort des décombres ?

Le méchant !

Et il est pas content que Nadia utilise la pierre pour des raisons assez évidentes. Nemo tente de l'arrêter, le mettant en garde que seuls les Atlantes peuvent entrer dans la lumière de l’Eau Bleue...

...Et là, Gargoyle se transforme en statue de sel, mettant fin à toutes ses ambitions et idéaux.

Le méchant ! Il porte un masque, son organisation s'appelle Néo-Atlantis, est-ce que vous avez compris ?

Il me fallait parler un peu plus de lui maintenant que j'ai une vue d'ensemble et que je suis à froid. Gargoyle est un bon antagoniste et un bon personnage, mais pour être parfaitement franche, il est un dans un style un peu trop bâtard pour que je l'apprécie pleinement. Le méchant dans Le château dans le ciel, qui a puisé ses inspirations dans le projet initial mené par Miyazaki pour Nadia, m'a paru plus efficace dans son rôle et mieux défini. J'aurai préféré qu'il soit dans le côté plus manipulateur (car au final, il utilise beaucoup la force) et qu'il parvienne à faire vraiment douter Nadia. Entre autre : que son contrôle mental soit plus lié à ses beaux discours qu'à une machine. Je comprends que ce soit pour garder l'aspect "la technologie et l'homme", mais d'un point de vue purement narratif, je trouve que ça aurait bien plus tordu et impactant.

De la même façon, j'aurai voulu qu'il garde un peu plus d'humanité, soit de la sympathie sans ambiguïté pour Nemo et sa famille, et pas alterner entre "Rejoins-moi !" et "Tu vas mourrir Nemo ! Mwahahaha !". S'il y avait eu un peu moins de rires machiavéliques et un peu plus de psychologie, j'aurai vraiment été conquise par son personnage, car là, il aurait eu la grande classe. Mais je reconnais que ce sont des critères purement subjectifs.

Sa fin en revanche est parfaite. Quel karma ! On ne pouvait pas rêver de mieux. Il est à la fois détruit par ses ambitions et tout en étant démunis dans ses derniers instants lorsqu'il se rend compte qu'il a fait tout ça en vain. Ses thèmes musicaux sont aussi mémorables, avec une préférence pour celui-ci :

Un OST qui représente parfaitement le personnage : sinistre et grandiose à la fois. Si jamais le lien ne marche plus, le nom de l'OST est "Neo Atlantis"

L'épilogue, que sont-ils devenus, etc.

On apprend que toute l'histoire nous a été raconté par Marie adulte. C'est la seule a avoir un chouette redesign, tous les autres perso sont soit aux abonnés absents, soit n'ont pas changé. L'enfant de Nadia et Jean est juste un mini Jean à la peau mate, j'admets être assez déçue.

Par contre, je me dois parler des couples assez douteux de fin.

J'ai déjà parlé du fait que tout le monde se retrouve casé. Je vous ai dit qu'il y avait un début de triangle amoureux entre Samson/Grandis/Nemo, mais j'ai oublié de vous parler d'Electra dans cette histoire.

Car oui, on apprend que bien qu'officiellement, Electra est la fille adoptive de Nemo... Mais elle en est aussi amoureuse. On peut pardonner à Electra, alors adolescente, d'être tombée sous le charme d'un homme plus âgé qui a la classe. On peut lui pardonner car Nemo a vraisemblablement un problème pour tout ce qui est rapport humain, et a entretenu (peut-être) une relation ambiguë sans le vouloir (peut-être) au cours des années qui ont suivi. Elle ne s'appelle pas "Electra" pour rien après tout, surtout qu'il s'agit d'un nom d'emprunt.

Par contre, c'est moins pardonnable que la série lui donne raison. Car oui, Electra/Nemo est un ship canon. Vwip comme dirait l'un de mes youtubeurs préférés.

Donc, hors champs, Electra a un enfant de Nemo, et Nadia a donc un demi-frère qui est techniquement aussi son neveu. C'est même pas certain que Nadia soit au courant de l'existence de ce lien entre Electra et leur père (mais elle sait en revanche qu'elle est sa sœur).

Youpi.

Chouette.

B e u r k.

Mais c'est pas fini ! Car vous rappelez-vous de ce que j'ai dit sur la relation adorable entre Samson et Marie ? Un brigand au grand cœur de 27 ans qui prend sous son aile une petite fille de 4 ans ? C'est mimi, hein ?

C'est le dernier personnage dont Marie parle. Elle laisse planer le suspense, on voit une photo en arrière plan avec eux deux... Et moi, naïvement, je m'écrie :

"Oh c'est adorable ! Il l'a adoptée !"

Et Marie de dire :

"Il m'a épousée !"

D:

"Et je vais être maman !"

D:

"Au fait, je vous ai dit que j'ai 17 ans ?"


C'est à peu près ce qui s'est passé dans ma tête à ce moment-là.
Certaines mauvaises langues diront que c'est toujours mieux que si elle épousait King, je le conçois... Mais zut quoi ! Vous aviez GRANDIS, une femme trop cool, adulte et mature avec qui ça aurait eu du SENS, pourquoi vous voulez mettre la GAMINE avec un mec qui pourrait être son PÈRE (et aurait dû l'être) ?! On était censé voir leurs interactions comme du ship tease ? Mais ça va pas la tête ?! Rappelons aussi que c'est une série pour la jeunesse, je ne suis certaine que ce soit un bon message pour les petites filles... Oulàlà les flashbacks d'Akio, osecour !!!

Bref, autant vous dire que j'ai versé la moitié du sel français : il sera disponible pour l'année prochaine dans votre magasin préféré.

Conclusion

* Nemo est un personnage cool, mais mérite l'Award du pire père de l'année 1889.

* King aurait dû avoir un rôle à la Chuchu plutôt que d'avoir des parts d'épisodes aussi grandes. Ou être laissé dans le village africain.
(J'y ai cru !! J'y ai tellement cru qu'on allait apprendre que c'était la réincarnation d'un dieu et qu'il allait rester au village des irréductibles Africains ! Nooooooon !)

* Une série qui est au final très inégale, tant sur son fond que sur son rythme. Y a des épisodes incroyables, des messages géniaux notamment sur la fin avec la partie "Nous sommes tous Terriens et on a tous le droit de vivre heureux et en paix sur Terre, peu importe nos origines"... et à côté on a des trucs vraiment pas terribles et des propos qui ont très mal vieillis (les hommes peuvent pas comprendre les femmes, les femmes doivent faire ceci et les hommes cela, rompichâmes à la fin). L'humour est pas poilant non plus ; l'idée de rajouter des parties cartoonesques est un choix vraiment étrange et s'incorporent pas très bien avec les thèmes et l'ambiance de l'anime. C'est tellement bizarre qu'il y a eu par la suite des produits dérivés qui se concentraient plus sur la partie humour... Et encore une fois, je me considère bon public !

* Gargoyle se rattrape sur la fin qui est vraiment excellente. Bon méchant/20 même si je ne pense pas qu'il fera parti de mes préférés.

* Les scénaristes n'ont aucune idée de comment faire de la romance (et on des goûts dignes des bas fond d'AO3), et c'est hyper dommage.

* En vrai, Nadia et le Secret de l'Eau Bleue mérite clairement un remake sérieux et plus moderne. Des thèmes comme ceux qu'il aborde sont encore d'actualité, malheureusement...

* Je vous offre ma version de l'épilogue :

King est resté au village et écoule des jours heureux en Afrique, vénéré en tant que dieu... qu'il n'est peut-être pas.
Nadia et Jean se sont mis officiellement en couple sans champignon magique à l'arc des îles, et par conséquent, il n'y a jamais eu de chansons gênantes. Ils ont eu des hauts et des bas dus au tempérament de Nadia et aux maladresses de Jean, mais ils en sont sortis grandis et ont appris à se respecter et s'aimer l'un et l'autre.
Grandis a eu un enfant avec Nemo. S'étant mise dans une relation queerplatonic avec Samson et Hanson, ils l'ont élevé avec la petite Marie qu'ils ont adoptée. De cette façon, chacun a pu obtenir ce qu'ils souhaitaient et entreprendre ses rêves.
De plus, Nadia et Electra sont devenues proches après avoir réussi à surmonter leurs traumas respectifs, permettant à chacune d'avoir une famille digne de ce nom. Elles évoquent ensemble Nemo, leur père, et l'héritage qu'il leur a laissé pour que l'avenir ne reproduise plus les erreurs du passé. Electra veut s'essayer à la politique dans ce but.
Quant à Ayerton, il disparut des radars aussi brutalement qu'il était apparu. Était-il vraiment un lord anglais ou était-ce un nouveau mensonge ? À moins qu'il ne soit reparti sur les routes ? Nul ne le sait et ne le saura jamais.

FIN.

Finissons ce billet sur une anecdote !

Je discutais qu'Utena semblait avoir influencée Nadia (impossible vu les dates, ou l'inverse à la limite). Eh bien il se trouve qu'il a surtout inspiré le rat aux grandes oreilles. Un film méconnu et pourtant génial malgré quelques faiblesses d'écriture et un ton trop sombre à celui qu'on accordait à Disney : Atlantide l'Empire perdu.

Des cristaux magiques ? Des références à Jules Verne ? L'ethnie ambiguë de la princesse atlante ? Un binoclard en guise de protagoniste hyper passionné par ce qu'il fait ? Il n'en fallait pas plus pour que le film, sorti 9 ans après la série, soit critiqué pour ses ressemblances.

Le studio en charge de Nadia a bondi en voyant les ressemblances avec leur série (surtout que Disney n'en est pas à son coup d'essai d'aller piquer chez les Japonais pour leurs propres histoire) et a voulu engager des poursuites. Sauf qu'au final, les hauts placés ont eu la flemme de payer les avocats et ont laissé couler. Chez Gainax, les témoignages sont divergents : certains affirment n'avoir entendu parlé de Nadia qu'après la production du film, tandis que d'autres reconnaissent qu'il y a tout de mêmes bien trop de similitudes pour que l'argument "Mais ce sont justes deux œuvres inspirées de Jules Verne !" tienne la route.

De toute manière, Atlantide n'aura pas le succès escompté et sera un bide monumental en salle.

Karma ? Qui sait...