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Sartori in Bourg-Trésor
de Kibouille

                   



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De la Lune pour le Bip
Ce que j'ai pu décaler la rédaction de ce billet d'humeur maussade... J'ai sincèrement pensé à le faire avec beaucoup d'alcool, ou 25 minutes après mes anxiolytiques. Pardon de jouer le m'as-tu-vu ; il était davantage question de prendre les deux en même temps ces derniers mois (j'ai peut être fait une syllepse, je ne sais pas. Le jeu avec les mots était tentant).

Je me force donc pour réécrire ici. Pas par réelle envie ni par réel dépit. Je marche à côté de mes émotions depuis trop de mois pour bien comprendre. Reste que c'est un effort. Je le sais pesant, mais je me dis que je peux en tirer quelque chose en mettant de côté la conviction que parler à des gens que je ne rencontrerai sans doute jamais et pour qui je suis un fantôme d'octets est inutile et blessant.

Je soigne une grosse dépression depuis un mois environ (j'ignore si l'on parle aussi ouvertement de sa dépression comme ça ni si elle est crédible. J'ai beau poursuivre l'élégance, je rappelle que j'ai perdu la notice des humains à force de vivre en terrier). Me savoir "malade" aux yeux des gens qui défilent devant moi pourrait être rassurant si je ne percevais pas (et ne taquinais pas malgré moi) en permanence la limite de leur compassion. L'égo revient toujours, tous les Christs finissent sur la croix. Ma conviction que seule la volonté de puissance existe en ce monde m'est sans cesse confirmée, de même que ma propre impuissance face à mes propres dogmes.

La dépression vous ôte les envies d'être choyé ou bousculé, et une fine corde tendue entre ces deux abîmes est votre seul chemin vers la guérison.
"Guérison" c'est du moins ce qu'on me promet. Je ne me souviens pas d'un quelconque état "normal" ou "stable", moi qui ai très vite envoyé Parménide se faire voir chez les grecs. C'est même quelque chose dont mon intempérante intransigeance m'a toujours défendu.

Pour en revenir à ce pourquoi j'ai déjà dépassé les deux milles caractères, c'est peut être par goût de vous voir vivre que je suis revenu ici (je ne veux toutefois rien présager, ce n'est qu'une piste que je suis à découvert). Sans doute l'essence de mes mots ne vous parviendra jamais, sans doute nous resterons sympathiques étrangers, à l'avant dernier rang de nos cercles relationnels ; il me restera au moins ma vie de fantôme, à lire vos histoires en m'imaginant comment doit être une vie au présent.
Je suis incapable de vous faire entendre l'attachement que j'ai envers vous, bipiens, et sans doute il n'est pas réciproque.

Un peu de musique avant de partir (les écouteurs me préservent du vacarme de mes radars)

Éternel arrogant rattrapé par les Érinyes,
Kibouille, loin des Hommes.
Article ajouté le Samedi 16 Avril 2022 à 14h53 | |

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