By the time the sun sets in the west...

The lost king is nowhere to be seen
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Des millénaires de poussière continuaient de s’agglutiner sur les paupières du dormeur. Entre chaque tic d’un longue main, la plus courte rebroussait chemin façon marathon, pour s’arrêter au même endroit une poignée d’années plus tôt. Une nappe de temps, de plus en plus épaisse, de plus en plus lourde, tissée par l’ambition de l’un et portée par la robustesse de l’autre. Ils passaient ces éternités à se regarder, cherchant dans les yeux de l’adversaire la faille tant convoitée. Une seconde de plus abandonnée à l’infini, innocente, paisible, dessinée d’un pas par un inconnu bien loin, inconscient de ce que font les sauvages de son présent.
L’un d’eux n’à que faire de tout cela, il n’a besoin de marcher pour faire se lever les astres, seulement de parler pour les rendre à l’horizon. Il brillait si magnifique, en ce temps-là, à l’époque d’avant Rêves Étranges et des Prudents Cauchemars, quand Corbeaux et Renards ne faisaient qu’un. On y dansait sans crainte des êtres tapis dans l’obscurité, on y chantait sans rendre victime les choses du vrai, sans les tordre, sans les dévorer.
Et de tous les aujourd’huis que le nostalgique s’inventait, de tous ceux qu’il fantasmait, aucun, pourtant, n’avait les couleurs de ceux piégés à jamais dans sa mémoire. Des couleurs en palettes tantôt azurs ou grenats, tantôt ors ou améthystes, toujours aux odeurs chaudes du ciel d’été et des arbres rougis par l’automne. On y entendait les mélodies envoûtantes des vies et du reste, le doux fourmillement d’une ombre contre la pierre, le sifflement des nuages en vol, chaque vibration sans doute s’en allait peindre le concert de l’existence. Qu’il était beau, ce temps-là, rêvait l’homme au pas du monstre.
***P'tit extrait de pas grand chose que j'ai écris ce midi entre deux parties de smash. Je sais pas vraiment où je veux aller avec ça, mais ça fait longtemps que je devais écrire quelque chose là-dessus. On verra bien où ça nous mène. C'est important, de se laisser surprendre aussi.
Des bisous.
Article ajouté le Mercredi 19 Janvier 2022 à 23h17 |
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