Parfois, tu aimerais faire semblant d’être courageux
Heureusement pour tes valeurs morales, c’est l’appel du vide, la pensée « what if » de quelques instants sur laquelle tu ne veux pas agir.
Mais c’est vrai, à chacun(e) de nous cela peut arriver. Tu sais bien, faire semblant d’être d’accord avec les détracteurs, les mâche-tuyaux, tous ceux, enfin, qui un jour ou l’autre te jette à bas l’édifice.
Tu t’épuises à lutter vainement contre le fleuve grossissant né d’une pluie d’incertitudes.
Mousson fangeuse et cruelle.
Tu voudrais dire oui à tout, juste pour que ça s’arrête.
Tu dis oui mais c’est pour taisez-vous, par pitié.
Plus ça te fais mal, et plus tu y deviens insensible.
Tu penses que même un joli mensonge, si tu pouvais le faire vivre, te conviendrait mieux que cette attente cruelle d’un cyclone.
Que ça ira mieux, que tu as l’habitude, tout cela tu le remâches trop souvent pour penser à recracher.
Tu aimerais polir et aiguiser ton rire pour les joies de joie; voilà si longtemps que tu le laisses en sa gaine, n’est-il pas corrodé ?
Tu n’es ni assez joli ni assez utile pour qu’on te libère.
Tes paupières se débattent, lourdes d’une vieille fatigue, mais tu as bien trop peur de ce qui t’attends derrière le barrage de tes cils.
Alors, tu veilles.
Article ajouté le Jeudi 13 Janvier 2022 à 00h15 |
|