Neurones miroirs
de weivern

Je ne commencerai pas ce blog par une analyse mais par une petite pensée :

Je tiens à préciser que la petite explication qui va suivre se base sur des infos trouvées sur internet (notamment les travaux du Pr. Bonnet-Brilhault.) Donc aucune des idées évoquées ci-dessous ne m’appartient et je ne certifie pas l’exactitude de l’explication.

Comment arrivez-vous à donner du sens aux actions des autres ? Ou à donner du sens aux actions des personnages d’un dessin animé, aux personnages d’un manga, ou tout simplement de deux triangles (oui, même les triangles peuvent faire naître des émotions en vous et pas que de la peur.)

Si on y réfléchit cinq secondes, c’est assez étrange. Vous n’êtes pas dans la tête de l’autre, vous ne savez pas ce qu’il pense, mais si vous voyez quelqu’un faire au revoir d’un signe de main, même s’il ne prononce pas le mot, vous allez immédiatement comprendre le sens de son geste.

C’est la force de la représentation de l’action. Plus précisément, c’est ce qui fait que si on voit, si on pense, si on exécute une action, les mêmes neurones vont s’activer (vous en avez un bon exemple avec la contagiosité du bâillement).

Les neurones miroirs sont un système de résonnance motrice entre deux personnes qui permettent en quelque sorte de « se mettre à la place de l’autre ». Vous allez internaliser le mouvement de l’autre, le reproduire dans votre cerveau et ainsi vous serez à même de lui donner du sens.
Les neurones miroirs donne du sens à l’action de l’autre à travers vous !

Pour les curieux qui se posent la question : Comment se fait-il que nous n’exécutions pas l’action dès que nous voyons quelqu’un d’autre la faire ? (Vous imaginez, quelqu’un prend son portable dans sa main et tous ceux qui le voient faire reproduisent la même action… Bon, ce n’est peut-être pas le meilleur exemple ^^’)

Pour simplifier les choses : nous possédons deux cortex moteur : un cortex moteur primaire qui commande directement l’exécution du mouvement (il va envoyer les informations aux muscles) et un cortex moteur secondaire qui aura un rôle de pré-lancer le programme moteur (en quelque sorte « imaginer » le mouvement).

Et c’est dans ce cortex moteur secondaire que résident nos petits neurones miroirs. Comme le cortex secondaire s’active avant le primaire (oui, je sais, le cortex secondaire s’active en premier et le cortex primaire s’active en second… ce n’est pas moi qui choisis les nomenclatures - -‘), il peut donc imaginer l’action et surtout inhiber le cortex primaire pour l’empêcher d’envoyer l’information aux muscles.

C’est bon ? Vous avez survécu à cet horrible pavé ? x)
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai infligé cela. Eh bien, parce que chez moi, c’est ce qui a fait pencher la balance du côté j’aime cette saison/ ce fan-manga ou au contraire je n’aime pas cette saison.

Si l’anime à travers ses personnages, ses actions, n’a pas su résonner en moi alors je le considèrerais forcément mauvais malgré tous les arguments logiques, raisonnables et objectifs que vous pourriez me donner. Parce qu’un argument logique ne fait qu’une petite boucle dans votre cortex occipital alors que l’argument qui touche à vos émotions et votre « sensibilité » va activer des boucles et un processus cognitif beaucoup plus important.

Souvenez-vous: comprendre une simple émotion sur un visage humain requiert des processus neuronaux largement plus complexes que d’apprendre un dictionnaire par cœur (même si le deuxième vous parait largement plus difficile).