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Le blog d'une blagueuse ou les blagues d'une blogueuse
de MissDibule

                   



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Speedfic - Thème : "La disparition"
Bonjour !

Aujourd'hui, sur ce blog actif tous les 36 du mois mais uniquement les années bissextiles où l'on fête la Saint-Glinglin, j'ai décidé de vous proposer un texte que j'ai écrit il y a plus de deux ans pour une animation Speedfic. Lors d'une speedfic, chaque participant écrit un texte sur un thème précis dans un laps de temps très court (une heure et quelques). Ensuite le jury délibère et donne son podium. Cette fois-ci, le thème était "la disparition", thème que j'ai choisi de traiter de façon un peu originale, vous vous en apercevrez assez vite à la lecture.

Bref, bonne lecture pour ceux que ça intéresse, et bonne soirée, portez-vous bien ^-^ !

Speedfic - La disparition
« Vous avez trouvé un vieux journal ! Souhaitez-vous le lire ? »
OUI
->NON
Sauvegarde – « Voulez-vous sauvegarder la partie ? »
->OUI
NON
« Sauvegarde en cours… N’éteignez pas la console. La partie a été sauvegardée ! »
« Vous avez trouvé un vieux journal ! Souhaitez-vous le lire ? »
->OUI
NON
« Vous commencez à lire le vieux journal rapiécé que vous venez de trouver… »
“Je suis… Non, ce serait un peu compliqué – en fait, beaucoup trop compliqué – de vous expliquer QUI je suis. Pourquoi ? Parce que je ne sais même pas exactement CE que je suis. Avant, oui, c’était simple. Je m’appelais Lilie. Peut-être que c’est toujours le cas, en fait. Je n’en sais trop rien. De toute façon, un nom n’a plus aucune valeur maintenant. Notre monde n’en a plus que faire. Enfin, notre monde ou ce qu’il en reste.

Laissez-moi vous expliquer comment j’en suis arrivée là… Je suis née à Alola, un archipel composé de quatre îles naturelles et une île artificielle, appelée le Paradis Aether. C’est sur cette dernière que j’ai passé la plus grande partie de mon enfance, avec ma mère, Elsa-Mina, mon père, Mohn, et mon grand frère, Gladio, ainsi que tous les autres membres de la Fondation Aether. Qu’est-ce qu’ils me manquent, tous…

Mais passons. Mes parents étaient de grands chercheurs qui étudiaient les Ultra-Chimères, des créatures étranges vivant dans un monde différent bien du nôtre : l’Ultra-Dimension. Il est possible de passer d’un univers à l’autre via un portail appelé Ultra-Brèche. Quand j’étais petite, tout allait bien…Mes parents faisaient leurs recherches ensemble, aussi amoureux qu’au premier jour. Gladio et moi étions heureux également.

Jusqu’à ce que mon père soit aspiré par une Ultra-Brèche. Rien n’a plus été pareil depuis ce jour.

Mère ne l’a pas supporté. Elle est devenue comme possédée. Elle était de plus en plus obnubilée par ses satanées brèches et les créatures qui se trouvaient derrière. J’ignore encore si la disparition de Père l’avait rendue folle au point de tenter l’impossible pour le récupérer, ou si elle était simplement déraisonnablement fascinée par les Ultra-Chimères.

Les recherches de Mère ont alors pris une tournure sinistre. Elle n’avait plus la moindre compassion. Elle a cryogénisé des Pokémon pour son bon plaisir. Elle a pratiqué d’horribles expériences sur certains et en a fait souffrir d’innombrables autres. Je n’ose continuer cette liste… Elle était devenue un véritable monstre.

Gladio et moi avions décidé d’agir. Nous ne pouvions laisser Mère maltraiter ces innocents Pokémon plus longtemps. Bien étrangement, nous ne nous étions pas concertés, mais nous avions eu la même idée : emmener les sujets de laboratoire loin de ce « Paradis » morbide. Mon grand frère a donc tout d’abord fui avec Type:0, un Pokémon créé dans l’unique but de pouvoir combattre les Ultra-Chimères. D’après Gladio, Mère se serait inspirée des légendes anciennes qui décrivent notre Dieu Arceus pour le concevoir.

S’inspirer du Dieu créateur… La mégalomanie de ma pauvre mère n’avait plus de limites. Inutile de se demander pourquoi l’humanité s’en est retrouvée châtiée ainsi.

Toujours est-il que, peu après, ce fut mon tour de déserter la maison. Bien sûr, comme prévu, je ne suis pas partie seule. J’ai emmené avec moi Doudou, ou plutôt Cosmog, un frêle petit Pokémon ayant jadis appartenu à la famille royale. C’est sans doute lui qui a le plus souffert des actes de Mère. Tout ça parce qu’il serait capable d’ouvrir des Ultra-Brèches…

On n’a jamais su si c’était vrai, que Cosmog avait un tel pouvoir. Si cette fragile petite boule de fumée était capable de bien plus qu’au prime abord… Non, on ne l’a jamais su, car, à partir ce moment, tout a empiré.

J’ai fait la connaissance du très gentil Professeur Euphorbe et de sa femme, le Professeur Pimprenelle. Ils ont accepté de m’héberger, et de garder le secret sur Cosmog, ou, comme j’aimais l’appeler, Doudou. Le Professeur m’a ainsi permis de rester à ses côtés, en tant que son assistante. J’étais à l’abri des sbires de Mère qui rôdaient un peu partout, prétendant vouloir faire le bien. La Fondation Aether avait en effet réussi à créer des liens privilégiés – et top secrets – avec la Team Skull, supposée être son ennemie jurée.

Malheureusement, pendant tout le temps que j’ai passé à l’ombre, je n’ai rien pu faire pour Doudou. J’étais encore plus fragile que lui, quand j’y repense. Un jour, il s’est fait attaquer par des Piafabec. Je n’ai rien pu faire. Il a voulu utiliser son pouvoir pour se défendre, et le pont sur lequel il était s’est brisé… Si Tokorico, le gardien de l’île, n’était pas intervenu, je n’ose songer à ce qui aurait pu se passer…

Seule le Professeur Pimprenelle, qui travaillait au Centre de Recherche Interdimensionnelle, aurait pu me venir en aide. Mais je ne voulais pas l’impliquer là-dedans… Ni qu’elle fasse des expériences sur Doudou. Si j’avais su que cette erreur allait me coûter aussi cher, j’aurais osé… Au fond, tout est de ma faute. On pourrait argumenter que c’est celle de Mère, mais après tout, je n’ai rien fait pour empêcher ses machinations, contrairement à mon frère qui est allé jusqu’à infiltrer la Team Skull pour découvrir leurs objectifs.

J’ai laissé Mère faire. J’ai passivement contribué à la mise en place de son plan diabolique. Ce qui explique la punition divine qui s’est abattue sur moi. Lilie, la bonne à rien. Je ne sais pas ce que j’attendais. Peut-être qu’un héros ou une héroïne sortie de nulle part arrive et résolve la situation à ma place ? Quelle naïveté, ma pauvre… Ce genre de choses n’arrive que dans les histoires pour enfants. Mais après tout, une enfant, c’était ce que j’étais… Non pas que cela excuse ma lâcheté.

Comment tout cela s’est-il terminé ? De la pire façon qui soit, je dirais. Mère est parvenue à me retrouver. Elle m’a arraché Doudou. Puis elle a mis son plan à exécution. Elle a usé et abusé du pouvoir de la pauvre créature pour ouvrir toujours plus d’Ultra-Brèches. Avec à ses côtés le très puissant Guzma, chef de la Team Skull, personne n’a réussi à l’arrêter. Elle a ouvert des centaines de portails juste sous mes yeux, jusqu’à…

Jusqu’à ce Doudou meure d’épuisement. La tristesse que j’ai ressentie est impossible à décrire avec des mots. Je ne pouvais croire ce qui était en train de se passer. Mais il était bien là, le corps sans vie de ce petit Pokémon que je n’avais même pas réussi à protéger.
Tout était de ma faute. J’ai versé toutes les larmes de mon corps. En vain, bien sûr.

Puis, Mère a souri. Son sourire n’avait plus rien d’humain. Déjà possédée par l’esprit, elle l’était à présent par le corps : une entité appelée Zéroïd venait de la parasiter, et ce pour toujours.

De la même façon, les milliers de congénères de Zéroïd se sont échappés des brèches et sont allés parasiter la planète entière.

Les humains n’étaient pas de taille à lutter contre une telle invasion. La très grande majorité d’entre eux s’est fait parasiter. La Terre compte désormais une moitié de Chimères-Hommes, une autre moitié de Pokémon, et aussi…

Une infime poignée d’humains encore sains, qui constituent une famélique rébellion. Une famélique rébellion menée par une jeune femme d’une vingtaine d’années sans doute encore moins humaine que les créatures qu’elle combat.

Elle s’appelle Lilie, d’ailleurs c’est elle qui écrit ces mots à cet instant. Pourquoi ? Pour garder une trace de cette lutte sans espoir. Mais surtout pour vous prévenir. Vous prévenir de la disparition.

La disparition de quoi ? De l’humanité. Des émotions. Du monde. De tout, mais surtout la disparition de Lilie.“

« Le texte s’arrête là… Une tache de sang souille la dernière page du journal. »
Article ajouté le Dimanche 07 Juin 2020 à 23h15 | |

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