Okay...
Je viens d'écrire le passage le plus DARK que j'ai jamais écrit en 600 chapitres de Smirnoff. Un truc mais tellement noir et dégueulasse qu'en le relisant, je me suis dit que j'étais barge.
Un indice : Dans le chapitre à paraître (bientôt, dans la semaine si tout va bien) ce sera un discours de Wallace. J'ai fini d'écrire ça, je me suis relu et je me suis dit que c'était pas possible que j'aie ça en moi. Une telle noirceur.
La déprime est un bon fuel pour l'écriture, c'est cool, mais ça m’entraîne aussi sur des chemins tortueux.
Au moins ça ne m'engloutit pas, comme pour la guerre de la saison 12.
A propos de cette guerre...
Ecrire "Furie Dimension" m'a fait prendre conscience d'à quel point cette guerre était Anti-Smirnoff, hors de l'esprit de la fic. Déjà, les morts. Comment j'ai pu tuer ainsi des personnages ? Il aurait été mille fois plus intéressant de baser cette guerre sur des accrochages stratégiques. Beaucoup plus gratifiant aussi. Il aurait pu en ressortir du bon, du développement de personnages. Une guerre saine, où les personnages s'affronteraient à la régulière, et où la victoire et la défaite seules auraient eu valeur de conflit. J'ai vraiment merdé en voulant faire un truc "edgy" avec des morts, des crimes de guerre, des bombes H... Merde, à quoi je pensais.
J'étais pas dans un bon état à l'époque, j'avais fait du mal à des gens que j'aimais, j'étais triste, je me sentais con, j'étais en rage contre moi-même, je me détestais... Cette guerre aurait été meilleure au choix si elle avait été moins sale ou...
... si tout simplement je ne l'avais pas racontée. Si la dernière scène de la saison et donc de la série avait été les personnages partant en camion pour les champs de bataille, ça aurait eu beaucoup plus d'impact que 'hahaha, tristesse, mort, malheur, boum boum'.
J'ai enfin trouvé le courage de la relire (pour Furie Dimension, donc) (et donc avec la déprime de la mort de ma chatte qui m'affecte encore) et putain je me suis trouvé mais ridicule. Je me suis limite pas reconnu. C'est vraiment la partie que j'ai le plus mal écrit de tout Smirnoff.
Si un jour je refais cette saison, je la construirais différemment. Je pense que j'aurais allongé la saison précédente sur celle-là, Marigold et Roland auraient rompu genre au 15e chapitre de la saison 12 et pas à la fin de la 11. Roland serait mort dans les mêmes conditions, et le début de la guerre aurait été au chapitre 30.
Et je vous aurais laissés en plan avec cette guerre que je n'aurais pas raconté, et la morale ça aurait été que, peu importe à quel point je continue cette fic, peu importe comment les choses avancent, ce sera toujours de mal en pis.
Peut-être qu'un jour j'écrirais cette saison fantôme de Smirnoff R., la dernière saison parfaite, cette fin encore plus déprimante, ce désespoir total. Je vois bien Malcolm et Claire se tenir la main, Charlie et Léopold s'étreindre, incertains sur le futur de tout, David et Lily dans les bras de leurs parents, Rachel debout dans le camion, à regarder là où ils se rendaient, le tout sous un ciel rouge macabre...
Cette guerre est un déshonneur que je ne pourrais jamais réparer. Je finirais ma vie en repensant à ces chapitres de la honte. Oui, j'ai honte de ça.
Chaque fois que je fais entrer la mort et le sang dans une de mes fics, de toute façon, c'est la merde. J'ai vu ça avec Skitty saison 5 aussi. Tellement honte que je n'y faisais absolument plus référence dans la suite de la fic. Pfff.
C'est une leçon, même pour le futur en tant que romancier.
Un écrivain, ce n'est pas un boucher. L'écrivain, justement, doit trouver l'intelligence, soit de donner une valeur à sa boucherie, de lui donner une poésie suffisante pour la rendre utile et impactante, soit de trouver un moyen plus intelligent de résoudre ses conflits.
J'ai échoué avec cette guerre comme j'ai échoué avec mon chat.
Je ne m'en remettrai jamais.
Article ajouté le Dimanche 11 Mars 2018 à 03h11 |
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