« Nous agissons dans l'ombre pour servir la lumière » (Speed'fic)
Hola, je poste ici ma Speed'fic. Je ne l'ai pas relue, mais il me semble que je n'étais pas bien fier de moi donc elle vaut ce qu'elle vaut. Le thème était "Je suis une légende" et j'ai eu le bonheur d'avoir un malus qui consistait en l'interdiction d'utiliser un Pokémon fabuleux / légendaire. Si vous trouvez des fautes - et je suis sûr qu'il y en a car je ne me suis pas relu :p - faites-vous plaisir et balancez-les moi à la figure. Bonne nuit <3
* * *
Ils pensent tous que nous ne sommes que des bêtes. « Les Pokémon sont nos amis et nous nous battons à leurs côtés pour nous amuser », disent les jeunes dresseurs partant à l'aventure avec leurs compagnons de route. Pourtant, à leurs yeux, nous ne sommes et ne seront jamais sur un pied d'égalité.
Beaucoup d'entre-eux se plaisent à imaginer ce qu'ils pourraient faire si les pouvoirs des Pokémon étaient les leurs ; ils pourraient bâtir un monde encore plus puissant que ceux qu'ils possèdent aujourd'hui. Seulement, puisqu'ils n'ont pas la possibilité de faire sienne notre force, ils se contentent de nous asservir pour abuser de notre force. N'a-t-on jamais vu un Pokémon dicter à son dresseur des ordres pour que lui se batte face à un autre dresseur ? Non, c'est inconcevable pour les humains, qui ne laisseraient pas faire une telle chose.
Alors quoi. Ce serait dans la nature des Pokémon de se frapper les uns les autres pendant toute la journée ; leur intelligence nettement inférieure ne leur permettant pas de saisir la futilité de leurs actes ? Il semble certain que c'est ce que pensent aujourd'hui tous les dresseurs. Il est à leur sens normal que mes pairs combattent pour que leurs basses œuvres soient…
« Ecto, que fais-tu donc ? Cesse de ruminer comme cela, nous nous devons d'agir, dit l'ami Alakazam à mon côté. Tes pensées n'ont pas de secret pour moi et tes vaines ruminations sont fondées ou ne le sont pas, toutefois il nous faut pénétrer dans l'enceinte de ce bâtiment pour tuer leur cheffe, et tu le sais.
- Pourquoi devons-nous risquer nos vies alors que ces ingrats nous asservissent ?
- Déjà, toi, tu n'es pas asservi, comme tu dis. Alors n'en fais pas tout un plat ; nous ne devons surtout pas rater le moment opportun. Oh, et garde en mémoire que tu es déjà mort, mon bel ami. », sourit-il.
Sa capacité à lire dans mon esprit était vraiment agaçante mais il avait raison : nous avions déjà discuté de ça auparavant alors il fallait juste agir. Les humains ne nous méritaient décidément pas.
Zam' et moi nous tenions juste devant l'entrée d'un immeuble désafécté au-devant duquel de nombreux agents faisaient des rondes en scrutant la nuit de leurs torches. En bon spectre qui se respecte, j'étais pour ma part invisible, et Zam' utilisait ses pouvoirs psychiques pour manipuler les rayons lumineux de manière à disparaître lui-aussi. Dans la nuit noire, personne ne se doutait que nous allions agir.
En même temps, ces crétins d'humains nous méprisaient tellement qu'ils ne soupçonneraient jamais que nous puissions…
« Ecto ! Je t'ai déjà dit de ne pas ressasser de telles pensées ! », rugit Zam'
… Ai-je déjà mentionné à quel point il pouvait être lourd dingue ? Non ? C'est maintenant chose faite. Je dois toutefois reconnaître que sa capacité à lire dans l'esprit des gens allait nous être bien utile. Regardez-moi ça.
Un halo bleuté entoura toute la silhouette de mon compère à mesure qu'il lisait dans l'esprit des sbires qui nous faisaient face. Le plan était le suivant : il lisait le plan de défense des sbires directement dans leur esprit, les mettait hors d'état de nuire et avec les données qu'il avait drainées, nous agissions de manière à nous rapprocher le plus de notre cible : celle qui dirigeait toute la Team.
Je portais mon attention sur les sbires, qui s'étaient arrêtés, à leur tour illuminés de bleu par la force de Zam'. Je pouvais distinguer un mélange de surprise et de peur et d'incompréhension dans leurs regards, mais il était pour eux trop tard pour agir : Zam' les avait immobilisés. Maintenant que mes proies étaient figées, j'allais pouvoir passer à l'attaque.
D'un coup de talon sur le sol, je me propulsai devant le sbire le plus proche de moi et ouvrai grand la bouche pour avaler son âme. Qu'elle est mauvaise ! Il n'y a pas à dire, les humains ont vraiment un goût infect. La voix de Zam' retentit à nouveau dans mon esprit et, avant qu'il ne me dise quoi que ce soit – des remontrances, encore, sûrement – je tuais tous les autres sbires de la même façon.
Mon camarade me rejoignit.
« Bien, le plus dur a été correctement effectué, ils n'ont ni assimilé leur posture ni compris de quoi retournait notre force. Ils n'ont par ailleurs nullement de plan, ainsi il va de soi et c'est même une évidence qu'il nous est possible de passer au plan B : nous devrons break their lines.
- Tu sais, quand tu en fais trop, on comprend rien de ce que tu dis, répliquai-je. ». Le regard noir qu'il me jeta me donna des frissons, mais je souris tout de même. Nous allions bientôt pouvoir nous attaquer au véritable nœud du problème, et bientôt notre traque allait prendre fin.
La Team Rocket était une organisation d’escrocs sans vergogne. Il était de notoriété publique qu'ils aimaient voler les Pokémon aux personnes ; et de ce que certains Pokémon que nous avions pu libérer nous avait rapporté, le traitement que les Rocket leur infligeaient étaient monstrueux.
Zam' et moi nous sommes donc promis d'abattre la personne qui dirigeait l'organisation, certains que cela mettrait un terme à ces ignominies. La volonté de Zam' était grande, mais il faut dire qu'il avait du mal à tuer une mère, car il paraissait que notre cible avait un enfant du nom de Giovanni. Mais peu m'importait, et je voulais tuer cette personne inhumaine et sans morale. J'ai convaincu mon ami, et la traque était lancée. Il nous a fallu deux ans pour finalement réunir assez d'informations pour la trouver à son domicile avec peu de gardes.
Nous étions donc là, à quelques mètres d'elle, prêts à pénétrer dans sa planque.
Zam' défonce la porte, tandis que je traverse le mur. Je dois dire que je suis sceptique, arriver si près du but… c'est un moment vraiment exceptionnel. J'ai l'impression que je vais entrer dans l'histoire, que je deviens une légende. Je sors du mur et découvre l'intérieur de la planque.
L'habit ne fait pas le moine, disent les humains, et ils ont bien raison. Qui aurait cru que cette bâtisse tenant à peine sur ses fondations contenait en son sein une si belle demeure ? Les murs étaient peints d'un rouge vif, rappelant la flamme qui brûlait dans la cheminée de la pièce où je venais de pénétrer.
Le plus intéressant toutefois, c'était la silhouette assise devant le feu. Je n'en distinguais que les contours et les yeux. Des yeux de fous, ou plutôt folles. La rage commence à m'envahir, je laisse s'échapper toute ma propre puissance psychique ; les murs ainsi que les meubles tremblent comme une fourmilière dan laquelle on eut donné un grand coup de pied. Si je le voulais, je détruirais tout en un instant, avant d'arracher la vie à la future macchabée qui me fait face.
Une grande explosion. Zam' jaillit de derrière moi pour se placer à mon côté. Il a abandonné sa verve habituelle, et je comprends qu'il peine à ne pas laisser la rage l'envahir, lui aussi.
Ce qui s'est passé par la suite peut se résumer en une phrase : des années de haine envers cette personne explosèrent. Nos puissances combinées ont tout rasé. Seul son gamin a réchappé à notre colère, je sais que nous y avons mis un point d'honneur. Mais à part ce détail, je n'ai pas souvenir de nos actes en détails : nous n'avions plus vraiment conscience de nos actes.
* * *
Aujourd'hui, c'était-à-dire des années plus tard, j'ai réfléchi à ce que nous avons fait ce jour-là. À l'instant où nous avons tué cette femme perfide, nous nous sommes posés en bourreaux ; je reste pourtant certain que nous avons ce jour-à agi en pour le bien du monde. Grâce à nous, bien des Pokémon allaient échapper à un triste destin ; c'est du moins ce que nous pensions. Peut-être aurions-nous dû tuer le fils aussi…
Certains pensent que les Pokémon légendaires ou fabuleux sont des légendes, je ne suis pas d'accord. Eux ne consacrent pas leurs vies à aider leur prochain. Zam' et moi méritons bien plus qu'eux d'être reconnus, adulés.
Nous méritons d'entrer dans la légende.
Article ajouté le Dimanche 03 Septembre 2017 à 00h41 |
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