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Le repaire aux mille et un manuscrits
de Suroh

                   



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Et si Peeta s'était vautré juste avant le début des jeux ? (#Hunger Games / texte)
Avec un copain on s'imaginait les morts nulles possibles dans The Hunger Games et on a ri en pensant à celle-ci - il écrit une fanfic dans cet univers. Du coup j'étais inspiré et j'ai écrit ça d'une traite. C'était marrant.

La pression atteint son paroxysme. Je ne pensais pas possible d'être à ce point parcouru de tremblements. Ma survie ne tenait jusque là qu'à un fil, mais cette fois je suis précipité vers la faucheuse sans rien pouvoir faire pour m'extirper de ce couloir de la mort.

Autour de moi, des parois vitrées qui me laissent entrevoir l'entrelacement des câbles tout autour de cette cage, cet ascenseur, qui m'emmène à la fois sur terre et dans l'enfer. Une odeur de produits synthétiques et antiseptiques rend l'air en suspension irrespirable. Je ne parviens pas à tenir en place ; j'étais comme résigné il y a quelques jours, en ce moment je suis parcouru de frissons d'adrénaline. Je ne veux pas mourir, pourtant je sais que je ne peux pas échapper à cette destinée.

On m'a raconté que dans ces moments, les minutes paraissent être des heures, que le temps s'allonge indéfiniment et que cette traversée est d'une longueur effroyable. C'est faux, je sens déjà que j'arrive au bout de la course. Mes derniers instants en paix, sans avoir à craindre pour ma vie sont sur le point de s'achever. L'immunité des condamnés à mort qui force les plus braves à pencher la tête avec gravité lorsque vous passez devant eux va prendre fin pour révéler ma véritable condition : celle d'un homme qui a peur pour sa vie.

Mes plus bas instincts remontent progressivement, déjà mes jambes tressaillent, mes mains sont parcourues de décharges. Ma vision s'affine alors que mes réflexes s'affutent. Il va falloir me battre.

Puis soudain, la pénombre de ma morne cabine se dissipe pour laisser place à des rayons de soleil qui m'aveuglent. J'ai besoin de quelques instants pour être capable de distinguer correctement le décor autour de moi.

Je suis dans une plaine, et la Corne d'Abondance me fait face. Tous les autres tribus sont présents, eux aussi fraichement sortis de leurs cabines pour être sur des espèces de piédestal.

Surtout ne pas tomber. Mon coach me l'a répété bien des fois : « Tu attends que le compte à rebours soit achevé pour courir ». Je pense très fort à cette idée, si intensément d'ailleurs qu'elle envahit tout mon esprit, de mon corps.

Ne pas tomber.

C'est une litanie qui m'obsède tout à coup, tant et si bien que je sursaute lorsqu'une bourrasque me frappe de plein fouet et me déséquilibre. Mes jambes, comme dominées par un autre que moi, semblent croire que c'est là le moment de foncer. Là où elles auraient dû m'empêcher de tomber, elles précipitent ma chute. Le compte à rebours n'a même pas commencé.

Alors que mon destin est scellé, que l'effroi s'empare de moi, mes jambes reviennent à mon contrôle. Une seconde plus tôt, j'aurais pu rectifier ma position. C'est désormais trop tard.

Je suis mort.
Article ajouté le Mercredi 09 Août 2017 à 18h05 | |

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