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Bonjour les hirondelles, bonjour les demoiselles !
de Reshini

                   



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Un petit texte, je n'avais pas écrit depuis très longtemps.
C'est assez court, c'est un texte introductif pour Soren en quelque sorte. Tous les retours sont acceptés, j'aimerais avoir des avis, même pour un extrait aussi court.


L'appartement n'est pas sale, mais désordonné. Il y a un certain charme à cela. Voyez, dans la pénombre, les premiers rayons lumineux s'infiltrent à travers les stores. Des bandes noires et oranges s'entremêlent en tous sens dans la chambre, sur les objets, sur les murs ocres. Les quelques poussières en suspension dans la pièce se transforment en éclats de diamants irisés au contact de cette lumière d'aube. L'appartement n'est pas sale, mais des disques et des vêtements sont dispersés sur le sol, une table basse ne semble pas posée à l'endroit, et des livres s'empilent au pied d'une bibliothèque.

~

Huit heures. Par un mécanisme singulier, un tourne-disque actionne son bras, le saphir gratte le vinyle. Un son de basse pénètre dans la pièce. Il se promène lentement et délicatement le long de la chambre. Il est rejoint par une partition de saxophone. Les deux se croisent, se superposent. Ils entrent dans une danse suave. Le standard de blues, les rayons du Soleil, réchauffent l'atmosphère. Il y a un certain charme à cela.

~

Mes yeux s'ouvrent en direction du plafond. Je laisse la musique défiler naturellement, je la laisse baigner ma tête dans un coussin de velours. Les amants dansent au-dessus de mon lit. Puis ils ralentissent, jusqu'à s'arrêter. Ils se regardent, se dirigent lentement, embrassés, vers la porte, s'engouffrent dans le couloir et s'effacent. Le disque est immobile.

~

Je m'habille d'un jean bleu marine posé sur ma lampe de chevet et de ma chemise allongée sur le sol. Cheveux rebelles, je traîne des pieds jusque dans la salle de bain afin de les arranger. Sous mes cernes, se cache un visage fin et des yeux profonds. En me fixant dans le miroir, je comprends que les gens puissent se perdre dans mon regard. J'y ai le vertige moi-même. D'un geste mou, je passe un peigne dans ma tignasse avec ma main gauche, tandis que la droite est affairée à me brosser les dents. Je n'ai pas faim, je n'ai pas soif. Je me dirige tranquillement vers ma chambre. L'ambiance n'est plus la même, le jour commence à battre son plein. J'enroule les stores. La vie urbaine se réveille, les voitures circulent, dans un concert de moteurs. Les buildings et les gratte-ciels découpent l'horizon. C'est une jungle de béton, bien vivante. Je me retourne, j'agrippe le manche de ma basse, je m'assois. J'inspire, puis je joue. La ville et moi faisons un bœuf.
Article ajouté le Samedi 08 Avril 2017 à 17h22 | |

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