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Le blog de la Braségali fofolle... ou la grange à Niwa mais ça on s'en fiche!
de Brasévivi

                   



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Bienvenue dans ma tête
Récemment, j'ai eu les mauvaises nouvelles qui s'enchaînaient les unes après les autres, un début d'année désastreux. Et comme j'ai fait partager ma peine sur un site, et qu'une chère vieille connaissance en a profité pour détourner mes mots, comme elle en a l'habitude, je vais mettre ces mots ici. Ca va causer une shitstorm, oui. Ca va à nouveau péter. M'en fiche. Je me sens atrocement mal et j'ai besoin de crier ce que j'ai sur le coeur. Même si certaines vont râler et recommencer à m'insulter.
J’en ai juste assez d’être là. Je suis putain de fatiguée. J’en ai marre, je veux juste rentrer chez moi et me foutre sous mes couvertures, ne plus jamais en sortir. Je n’en peux déjà plus de cette année. Oui, décidément, le lycée est un pur enfer.

Je ne supporte pas cet endroit. C’est bruyant, c’est fatiguant, il fait trop chaud et trop froid, j’en ai assez, je suis complètement crevée. Laissez-moi juste me cacher, me casser la tête contre les murs, faites quelque chose pour m’aider, ouvrez-moi la tête, arrêtez ça ! J’en ai marre d’être là à moisir en sachant parfaitement que je n’ai aucun avenir.

Notre proviseur et professeur de philo n’a de cesse de nous ressasser que nous sommes « la génération sacrifiée ». Bah allez-y putain, sacrifiez-nous, foutez-moi la paix, je ne veux plus bosser. A quoi bon vu que je ne trouverai pas de boulot ? A quoi bon se démener quand on sait déjà que c’est terminé ? A quoi bon continuer, je ferais mieux de me jeter sous mes couettes et d’attendre là. Attendre quoi, j’en sais rien. Je ne veux pas revenir au lycée, je veux plus jamais y retourner.

Je ne veux pas me faire arracher lentement les ongles un par un. Personne ne voudrait ça. Pourtant c’est ce qu’il m’arrive au lycée, tous les jours. Lentement mais sûrement, ça fait mal, ça bouillonne, ça use, ça brise. J’en ai marre, je ne supporte plus d’être ici. Je prends sur moi. J’essaie. Pour faire plaisir aux parents. Je m’en contrefous du bac, je m’en tamponne le coquillard des études ! Ca ne sert à rien, de toute façon ! J’ai jamais été douée pour ça, je sers à rien, ça suffit ! Foutez-moi juste la paix et laissez-moi dériver comme une épave ! Je déteste travailler, je supporte pas ça, c’est chiant, on n’apprend rien ! On me dit que je suis paresseuse, que j’ai une queue de vache dans la main, mais je m’en tape, vous n’avez qu’à rendre ça plus intéressant, bordel ! Même un pigeon écrasé au bord de l’autoroute a plus d’intérêt que ce putain de lycée de merde !

Si je ne bosse pas, mes parents m’enlèveront mon PC en suivant candidement les bons conseils de monsieur le porc-viseur. On m’enlèvera la seule chose qui me permet de parler à des gens, la seule chose qui me permet d’écrire. Ouais, on me torture quotidiennement et en plus on menace de m’enlever mon lien avec ma santé mentale. Si ça c’est pas merveilleux.

A quoi je sers, de toute façon ? On nous fait miroiter un joli travail, une vie où on peut faire plein de choses, alors qu’au final on contribue juste à nos propres malheurs. Et on essaie encore de me foutre des coups pour me faire « remonter la pente », pour que j’ai un avenir. Beau foutage de gueule. JE VEUX JUSTE QU’ON ME LAISSE COULER ! C’EST COMPREHENSIBLE, CA ? J’ai rien demandé, moi, j’en veux pas de vos merdes, de ces putains d’études, je m’en FOUS ! De toute façon, à quoi ça va me servir ?! Marquer l’histoire, des foutaises comme ça ? Je ne VEUX PAS qu’on me remonte, merde ! Laissez-moi juste tomber, arrêtez de persévérer ! C’est une foutue cause perdue ! Arrêtez de gaspiller vos forces sur moi, putain !

J’ai toujours cru être une littéraire dans l’âme. Aujourd’hui, en Terminale L, je n’ai plus qu’une chose à dire : « Mais qu’est-ce que je fous ici ? » Flaubert ? Soporifique. Balzac ? Chiant à mourir. Zola ? Une invitation au suicide. Les surréalistes ? Trip aux acides ! Je ne comprends rien à ce que je fais là et ça ne changera pas. Je sers à rien, donc laissez tomber, y a rien à voir ici.

J’ai été présente pendant six ans aux côtés de quelqu’un dont je suis tombée amoureuse. Six ans que j’ai ri, aimé, adoré, supporté, consolé une personne qui me l’a bien rendu en me prenant mes amis, en m’insultant dans mon dos, en crachant sur mon cadavre. Et aujourd’hui, quand je regarde les sites que nous fréquentions ensemble, je vois pléthore de cadeaux à son attention. Je vois les gens chanter ses louanges. Je vois le monde entier qui semble l’adorer, je vois la vie qui lui donne, inlassablement, des trophées, de la joie, des amis.

Et moi, je n’ai rien.

Oh, j’exagère. J’ai des amis que j’aime. Mais mes anciens amis avec qui je rigolais tous les jours, elle me les a pris. Mes rêves, elle les a piétinés. Mes amis, elle me les a volés. Ma vie, elle me l’a arrachée. Parce que j’ai eu le malheur de m’approcher d’un énorme monstre déguisé en fleur.

Une jolie fleur dans une peau d’vache…
Une jolie vache déguisée en fleur…

Prenez une fille qui rigole avec son amie, puis ensuite mettez un gros visage pas content sur la gueule de l’amie en question. Elle rigole et une minute plus tard elle pourrit votre bonne humeur.

Comment les gens peuvent-ils continuer à l’aimer ?! Comment peut-on lui offrir des cadeaux, la complimenter, sur un roman de merde aux personnages clichés et sans saveur qu’elle a construit en battant à mort sa prétendue meilleure amie ?!

J’ai juste le sentiment que mon cœur est un vieux bout de ficelle plein de boue. Je n’en peux plus. A quoi ça sert de continuer si c’est pour se rappeler à chaque instant notre vie de merde ? A quoi bon, de toute façon. Tout le monde s’en fout. Elle est là, sur la première marche du podium, les mains pleines de sang, sous les projecteurs, un bouquet de fleurs offert par ses admirateurs à la main. Un bouquet plein de fleurs jaunes. Et moi je suis dehors, dans la flaque de boue, laissée pour morte et piétinée par les passants qui s’en foutent joyeusement.

Je te souhaite tout le malheur du monde. Je veux que tu te chopes le choléra, la rage, la lèpre, n’importe quoi pourvu que ça t’empêche d’écrire pour toujours. Pourvu que tu subisses tout ce que tu as pu me faire subir en mille fois pire.

J’espère que tu es fière de toi.
Je n’ai jamais autant haï quelqu’un.

On dira que je suis une connasse qui mérite de crever. Oui, je le mérite. On le mérite tous puisqu’on crève tous à un moment.
Mais je ne veux plus me battre. La seule chose que je veux, c’est savoir comment elle va finir.

Allez-y, arrachez-moi les yeux ! Venez pisser sur ma tombe ! Je m’en fous, de toute façon, tant qu’elle paie ! Tant qu’elle souffre, longtemps, très longtemps ! Alors, pourquoi vous ne me crachez pas dessus ?! Allez, approchez, venez me donner des coups de pied, venez me frapper ! Mais laissez-moi voir le spectacle ! Laissez-moi la voir tomber en cendres, laissez-moi la voir souffrir autant qu’elle m’a fait souffert. Laissez-moi admirer ses larmes, à cette sangsue ! Laissez-moi la voir s’arracher la peau alors qu’elle veut la mort ! Laissez-moi me délecter de sa douleur, car elle ne mérite que ça !

Bonne année ? Bonne santé ? On s’en fout, ce ne sont que des mensonges ! L’année d’après sera toujours pire.
Mais ma bonne année, vous pouvez me la souhaiter en me regardant brûler. Car malgré ce que je crache, je sais que je ne pourrais pas être heureuse en la voyant mourir.
Je suis trop gentille pour ça.
Le malheur des autres ne m’amuse pas.
Pas comme certains. Et pas comme certaines.
Je hurle et j’en ai assez. Je veux voir le monde brûler, je veux m’arracher la peau, je veux juste que ça cesse.

Le 2 février, c’est le jour de la pizza.

On me répète, on me martèle le crâne, on m’enfonce dans la tête que je suis intelligente, que si je travaille, j’aurais un avenir et un métier super blablabla. Arrêtez de gaspiller votre salive. Je n’y crois plus. J’y ai cru quand j’étais au primaire. J’adorais l’Egypte antique. Je comptais devenir biologiste marine, vulcanologue, archéologue, écrivaine.

Les trois premiers, j’ai su que je ne pourrais pas car j’étais nulle en maths.

Le dernier, ma jolie fleur l’a tellement aplati que je crois bien l’avoir perdu entre les pierres de la pyramide de Gizeh. Celle-là même où il était impossible de glisser un couteau entre deux pierres, tant son revêtement était parfait.

« Tu ne seras jamais la moitié de l’écrivaine que je suis »

Je n’invente pas. Elle l’a vraiment dit. Elle a osé le dire. Publiquement. Sur un site extrêmement fréquenté, en mentionnant mon pseudonyme. La petite miette de pain est jetée et les corbeaux sont venus la picorer jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien qu’une vague traînée de sang.
Article ajouté le Jeudi 08 Janvier 2015 à 22h11 | |

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