Dans le Laboratoire d'un Rac-auteur en herbe.
de FireDaan

Comme j'en avais évoqué la possibilité un peu plus tôt cette semaine, je vais présenter ici mon Top 3 des jeux Pokémon. Je vais faire un article par jeu pour expliquer, un par un, mes choix. Quelques précisions avant de commencer : d'abord, je ne compte uniquement que les jeux principaux. Les spin-offs ne seront pas considérés ici simplement parce que le dernier auquel j'ai joué était le jeu de cartes sur GameBoy (et je ne parle pas ici de la réédition sur console virtuelle, mais bien de la version cartouche au moment de sa sortie). Ensuite, il faut savoir que ce top en trois articles ne comportera pas la version Platine, parce que je n'y ai pas joué. Et je pense que je passe sûrement à côté d'un possible concurrent pour le top comme ça, mais bon.

Mais en attendant, voici le numéro 3 :

Pokémon Version Émeraude.

Alors, comme je l'ai déjà dit dans mon article précédent sur ORAS, Hoenn est ma région favorite. Pourtant je ne la connais principalement qu'au travers de ma bonne vieille version Rubis. Mais récemment, j'ai joué à Émeraude pour le première fois et je me dis que ce bon compagnon n'était que le début. Autant dire que cette partie d'Émeraude n'a fait que renforcer la haute opinion que j'avais déjà de la région de Hoenn.

Émeraude étant une « troisième version » elle ressemble énormément à ses prédécesseurs car elle en reprend sa structure de base. Et donc ce qui rend cette version géniale est quand même en partie ce qui m'a fait adorer Rubis. L'ambiance dans ce jeu et la même que dans RS, les graphismes, l'univers, la musique est la même. Et dieu qu'Hoenn est géniale ! Même avec les capacités de la GBA, on a là un monde appelant à l'exploration, qui donne envie de toujours revenir dans les villes déjà visitées pour voir comment les autres personnages avancent dans leur vie.
Le Tunnel Méarzon nous fait revenir sur nos pas, de même que le combat contre notre père, et on a parfaitement le choix de décider où on veut aller pour s'y rendre. Par le désert, par la Grotte Météore, peu importe. De même pour repartir une fois battu. On peut repartir en Surf par la courte route 103, ou par Myokara pour faire un peu de combats, par le Tunnel Mérazon. Et en passant on s'aperçoit que M. Marco n'est plus dans sa cabane, mais qu'il travaille avec le Capitaine Poupe qui, pendant votre voyage, termine deux projets de navires. Et, plus important, Timmy évolue aussi (ce qui sera très bien développé dans ORAS soit dit en passant). Les environnements de ce jeu sont variés, colorés, on passe d'un volcan à un désert à une route sauvage où le tonnerre gronde parfois, on explore les fonds marins.
Ce jeu, ainsi que Rubis et Saphir, a un charme particulier je l'ai déjà dit, qui est transmis par les musiques, qui sont géniales (le thème de la route 113 mon dieu ! Celui du combat contre Pierre!), mais aussi par les environnements, etc... Le jeu a encore e charme des premières versions de Pokémon, une sorte de bizarrerie tout à fait japonaise qui se retrouve dans tous les jeux de la franchise, mais qui ici participent au charme : les grands-mères dans les sources chaudes, les bains de sable qu'on peut faire, par exemple.
Oh, et on peut faire des concours, qui est pour moi le meilleur mini-jeu de la franchise (ceux de Hoenn seulement hein, parce que ceux de Sinnoh sont nuls).

Ce jeu corrige un certain nombre de problèmes qu'avait Rubis et Saphir (qui ne m'ont pas empêché d'y jouer et d'adorer ça), principalement en terme de post-game. Dans les originaux, après la ligue il n'y avait malheureusement pas grand chose à faire, et la Tour de Combat n'est pas l'expérience la plus amusante des jeux Pokémon, en particulier dans une région comme celle-ci où l'exploration est une composante clé de l'expérience. Or, Émeraude introduit la Zone de Combat, cette sorte de Tour de Combat en mieux. Je jeu nous donne la possibilité de capturer Groudon ET Kyogre, de combattre à nouveau les Champions, de nous frotter à un Conseil des 4 avec des équipes repensées, mais aussi d'affronter deux des Maîtres de la Ligue de Hoenn. Autant dire qu'on ne peut pas s'ennuyer en termes de combats. Une autre différence par rapport à RS est la difficulté. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais il me semble que cette version est plus difficile que ses prédécesseurs, notamment à cause des équipes des Champions qui incorporent de nouveaux Pokémon, et en rajoutent même un, ce qui rend l'obtention d'un badge une expérience plus mémorable et plus intéressante, en particulier si vous faites comme moi et que vous n'utilisez que le même nombre de Pokémon que le Champion et que vous ne changez pas de combattants après chaque KO. Adrienne et Lévy et Tatia (et Marc) sont particulièrement coriaces, en tout cas pour moi qui avait choisi Poussifeu.
Une autre différence de taille qui fait d'Émeraude un jeu génial est l'histoire principale qui, au lieu d'être focalisée sur une Team, fait le choix de nous confronter aux deux, ce qui est plus logique si on considère que dans Rubis, la Team Magma élève des Wailmers à Nénucrique et on leur planque dans une caverne dans la mer. (d'ailleurs, je pense que dans ORAS, les méchants canons sont la Team Aqua, parce que l'entrée de la Grotte Origine porte les marques que Kyogre a sur les nageoires, en plus de la planque de Nénucrique). Et dans Émeraude, on doit arrêter la combat entre Groudon et Kyogre en allant tout seul comme un grand au sommet d'une tour pour réveiller une autre créature mythique pour qu'elle descende sur Terre les calmer. C'est quand même autrement plus classe que dans Rubis ou Saphir.

Et au final ce jeu reste parfaitement jouable, à la différence de Rouge et Bleu ou Or et Ragent par exemple., où on sent quand même qu'ils ont pas super bien vieilli, en particulier les premiers (qui vont avoir 20 ans l'année prochaine, oh mon dieu que je suis vieux!). Là, on se rend bien compte de la différence qui existe avec des titres Pokémon plus récents, mais elle n'empêche pas de jouer. C'est d'ailleurs bien illustré, même si je doute que c'est la vraie raison, par le fait que les remakes ne sont pas, en terme de canon, un remplacement de ces jeux, et qu'ils ont donc encore un rôle à part entière dans la continuité. Il est vrai que la nomenclature spécial/physique bizarre des premiers jeux est encore en place ici, mais ce n'est pas vraiment grave dans le sens où Émeraude est le dernier jeu à l'utiliser et, comme il s'articule énormément autour des combats je le vois comme une sorte d'apothéose avant la mort de cette mécanique.

Pour résumer, je vais dresser une liste des points positifs et négatifs du jeu, ainsi qu'un résumé de ce que j'en pense en une phrase et une note, comme une sorte de tl;dr au cas où mon amour pour ce jeu est un peu trop dur à supporter, ce que je ferai à la fin de chacun des trois articles (et peut-être pour tout les jeux, tiens !)

Positif :
- L'ambiance
- La musique
- Les environnements
- Le sens d'exploration qui donne l'impression d'avoir un jeu infini
- La difficulté (les équipes des Champions, plus mémorables
- La redistribution des rôles de la Team Magma et Aqua
- L'histoire avec Rayquaza
- Les concours !
- La Zone de combat !
- Les Pokémon de la 3è Génération et le Pokédex qui respecte parfaitement la thématique de la région.


Négatif :
- L'overworld sprite de Juan qui semble être l'oeuvre d'un spriteur fainéant.
- La nomenclature Physique/Spécial qui demande un temps d'adaptation et rend des Pokémon moins performants (comme Absol qui n'a pas de bon Stab pour user de son Attaque)
- Sous-utilisation du rival.
- Je ne trouve pas qu'il y ait un problème avec les parties en mer à Hoenn, mais je le mets quand même dans les négatifs.

Pour moi, Émeraude était à l'époque de sa sortie le top de ce que Pokémon pouvait offrir, et ça se voit encore maintenant, malgré quelques problèmes qui sont en partie à l'évolution générale de la franchise.

Note : 18/20