.;:/~Kitsunes~\:;.
de Tarsaladdict

Chapitre 1 de CS terminé.


Je vous laisse voir de vous-même, me prévenir si il y a des fautes, me faire part d'une incohérence ou de tout autre remarque, conseil, critique. De mon côté... au dodo.
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Chapitre 1: Après le chaos.


Après les événements qui ont conduit l'équipe légendaire Chrono Storm à affronter The Lagoon, Fey Rune et Clark Wonderbot ramenèrent tout leurs amis à leurs époques respectives. Le Temps reprit son cours et, dans le présent, le passé et le futur, chacun vécut sa vie sans jamais oublier sa passion du football ou son amitié puissante pour ses coéquipiers. Dans le futur, le présent de Fey, vingt ans ont passé. El Dorado a reconstruit son quartier général et veille à ce que le monde évolue vers le bonheur et la paix. Protocol Omega est maintenant le nom d'un pensionnat où les orphelins côtoient les ex-SSC et les enfants normaux et où tous sont logés ainsi qu'instruits. Protocol Omega est doté de clubs, dont un de football, évidemment.

En franchissant le portail de cet institut, on tombait nez à nez avec le bâtiment administratif, au bout d'une allée bordée de buissons fleuris. Il n'y avait pas d'étage et un élève n'y passait qu'à son inscription ou pour une sortie scolaire, voire retourner chez lui, si il en avait un cependant. Une fois franchi, on arrivait dans l'immense cour de Protocol Omega. Au centre, une magnifique fontaine de marbre blanc, autour de laquelle s'axait la cour pavée. Les murs marquant la limite du pensionnat étaient précédés de parterres de fleurs. Au fond, les bâtiments à vocation scolaire, les dortoirs et les installations des différents clubs. Tous les bâtiments étaient faits de bonne vieille pierre et de ciment, mais les fondations étaient d'un métal particulièrement solide. Une couche de peinture beige égayait la vision des bâtisses.

Il était à peine cinq heures du matin, et le jour qui ne s'était pas levé depuis bien longtemps portait le nom de Dimanche. Mais pourtant, il y avait déjà de l'activité du côté des installations sportives. Sur le terrain de football, deux élèves s'échauffaient, visiblement bien éveillés. Ils portaient déjà le maillot de l'équipe de Protocole Oméga, appelée tout simplement « Oméga ». Ce maillot, qui se composait d'un tee-shirt bleu dont les manches étaient séparées du reste du haut par une ligne jaune partant de chacune des aisselles et allant vers le haut, faisant le tour de la jonction entre les membres et le tronc, ainsi que d'un short jaune, avec des chaussettes blanches et des crampons noirs marqués d'un éclair jaune, arborait le sigle de l'équipe, un éclair jaune formant la moitié gauche de la lettre R, complétée en noir. Ce symbole était un hommage à l'équipe du collège Raimon, détruit depuis, qui avait sauvé plusieurs fois le monde. L'un d'eux portait le maillot avec des couleurs différentes, soit du jaune pour le tee-shirt et du violet pour les lignes et le short, ainsi que des gants expliquant cette différence vestimentaire en le nommant gardien.

Le premier des deux jeunes, portant le maillot bleu et jaune, avait également un brassard vert, indiquant qu'il était le capitaine. Il était svelte, de taille moyenne, ni musclé, ni grassouillet, avec des cheveux blonds mi-longs, ainsi que des yeux vert foncé et brillants de détermination. Il terminait quelques flexions avant de jongler un peu avec le ballon qu'il avait apporté. Son ami, le gardien, faisait une tête et demie de plus que lui. Ses cheveux étaient verts et longs, coiffés en une queue de cheval à l'arrière de son crâne. Il avait des yeux dorés et une expression un peu féroce, mais était très amical en réalité. Il terminait lui aussi des flexions quand, sans crier gare, son équipier tira au but.

-Attrape, Zek !

Avec une certaine aisance, le gardien plongea sur sa droite, déviant la balle d'un coup de poing et se rétablissant à quatre patte au lieu de tomber sur son flanc.

-T'as pas mieux, Capitaine ? sourit le jeune homme en se redressant et en allant récupérer le ballon.

-C'était juste pour t'échauffer, maintenant, c'est du sérieux ! assura son interlocuteur en contrôlant la passe que lui fit son coéquipier.

-Je t'attends, Tommy !

Le gardien fit craquer ses doigts tandis que son capitaine et attaquant reculait. Tommy était âgé de treize ans, Zek quinze. Le blond prit un air sérieux.

-Voici ma technique..!

Il glissa son pied sous la balle, la faisant s'élever dans les airs jusqu'au niveau de son bassin et l'envoya en l'air, devant lui. Il courut rattraper la sphère et donna un coup de pied horizontal, l'effleurant du bout du crampon alors qu'elle était à un demi-mètre du sol. Aussitôt, le ballon s'imprégna d'un mouvement de rotation rapide et absorba des particules d'une énergie brune-jaune qui naissaient tout autour de lui.

-Frappe-Disque ! s'écria le capitaine en tirant dans la balle imprégnée de la couleur et l'essence de l'énergie.

Aussitôt, la technique de tir partit à toute vitesse sur le gardien qui, lui, se concentrait. Zek tendit le bras droit vers le tir et le replia, paume ouverte vers son propre visage. Il baissa un à un les doigts de sa main en commençant par le plus petit jusqu'à se retrouver le poing fermé. Il ramena son bras en arrière, comme pour donner un coup de poing, le vent caressant brièvement sa chevelure verte.

-Force... commença-t-il.

Il envoya son poing sur le ballon, ouvrant la main. Aussitôt, une tornade partie de son poignet, sinon un mini-cyclone, recouvrit son bras et poussa sa main pour l'aider à arrêter le tir de Tommy.

-Cinq ! compléta le gardien alors que l'énergie et la rotation de la balle ainsi que le vent cessaient.

-Faut encore que je m'améliores...

-Tu croyais quoi ? Je suis pas le gardien pour rien.

Les deux équipiers se sourirent et tournèrent la tête dans la direction d'un autre garçon qui les hélait. Il était très petit malgré qu'il aie quatorze ans, et était quasiment chauve. Il n'avait qu'une longe queue de cheval brune tressée et lui arrivant au niveau des fesses. Ses yeux, bleus électriques, révélaient un être calme et sage. Il portait lui aussi le maillot de l'équipe de football, portant en bandoulière un sac de sport contenant sa tenue qu'il revêtait pour pratiquer le kung-fu. Il arrivait du dojo et s'était sans doutes levé avant tout le monde pour pratiquer les arts-martiaux. Sauf qu'il avait aussi prévu, apparemment, de s'entraîner avec les deux compères déjà bien matinaux.

-Tiens, c'est Théo, dit Tommy.

-Capitaine, Zek, bonjour ! les salua le nouvel arrivant.

-Allez, ramène tes fesses qu'on s'entraîne, fit Zek.

Ils passèrent ainsi une heure jusqu'à ce qu'une jeune femme vienne à leur rencontre. Elle avait de longs cheveux bleu ciel qui lui arrivaient au niveau des omoplates, un air doux, des yeux d'un violet rosé magnifique, elle avait tout d'une ange. Elle portait un tee-shirt à manches longues vert turquoise et une jupe violet foncé lui arrivant jusqu'aux genoux, ainsi qu'une paire de ballerine. Elle avait vingt-huit ans. Cette vision enchanteresse, cependant, ne semblait pas déconcentrer le trio d'adolescents. A vrai dire, ils ne l'avaient pas remarquée.

-Tommy, Théo, Zek..? appela-t-elle tendrement.

-Ah euh, Mademoiselle, bonjour ! sursauta Tommy.

-Vous étiez déjà ici à l'aube, est-ce que je me trompe ? continua-t-elle, toujours douce.

-O-On n'a commencé qu'à cinq heures, c'est pas si tôt cinq heures... bafouilla Zek.

-Moi je me suis réveillé à quatre heures... en rajouta Théo.

-Théo ! le rabroua le gardien.

-Vous allez me faire le plaisir de passer au réfectoire comme les autres, les mômes ! ordonna la jeune femme avec une expression sauvage alors que ses yeux s'étaient foncés. Plus vite, plus vite ! Ou vous voulez que je vous aide avec quelques tirs dans vos jolies fesses ?

En effet, avec le temps, le caractère particulier de Beta s'était accentué, comme une sorte de double-personnalité, si cette bipolarité n'en était pas déjà une. Elle était cependant très populaire auprès des élèves, surtout pour ses « bons moments ». Elle travaillait en tant qu'assistante du coach de l'équipe de football et surveillante. A l'heure actuelle, elle accomplissait son second devoir, s'assurant que trois élèves un peu trop zélés prennent un petit-déjeuner et ne coupent pas à leurs ablutions matinales obligatoires. Parfois, elle exerçait ses deux responsabilités simultanément, comme un peu plus tard, redevenue paisible, alors qu'elle veillait à ce que les trois énergumènes petit-déjeunent correctement.

-Alors, c'est bien mieux de faire le plein d'énergie avant de s'entraîner les enfants, hum ?

-Oui m'dame... marmonna Zek, se beurrant une tartine.

Le réfectoire de Protocole Oméga était au rez-de-chaussée des dortoirs, dont le premier étage était réservé aux garçons, le second aux filles et le troisième constitué de chambres, non-mixtes, si il manquait de place. Ce troisième étage avait toujours des chambres de libres pour des anciens élèves revenus séjourner dans leur pensionnat adoré alors qu'ils passaient en ville entre deux voyages d'affaires, ou pour ceux qui avaient besoin de faire une pause et savoir où ils en étaient. Le bâtiment des dortoirs, celui des cours des élèves de primaire, celui des collégiens et celui des élèves lycéens (qui eux n'avaient qu'un étage) étaient disposés de façon à former les segments d'un carré dont l'intérieur pavé était infesté de bancs, d'arbrisseaux, de tables en bois couvertes d'ombrelles et, le week-end notamment, d'élèves pleins de temps libre. Les dortoirs étaient au nord et les installations sportives juste après. A l'ouest, le bâtiment de primaire, à l'opposé celui des lycéens et au sud celui des collégiens.

Même les élèves les plus studieux n'étaient pas encore présents au réfectoire, pas à six heures du matin un Dimanche. Le calme qui régnait était assez confortable, troublé légèrement par les bruits lointains des cuisines. La salle, vaste, était entièrement tapissée de petits carreaux blancs tachetés de minuscules points noirs. Son mobilier était uniquement composé de tables de dix et de chaises bon marché, ni inconfortable ni luxueuses. Des doubles-portes délivraient l'accès au sanctuaire des repas, une large ouverture aménagée dans le mur opposée permettant de communiquer avec les cuisines et recevoir ses portions quotidiennes de nourriture.

Ailleurs, dans le bâtiment administratif, un jeune homme entra dans le bureau du proviseur. Son bureau. Il déposa une sacoche dans un coin de la pièce, referma la porte derrière lui et posa délicatement une fillette de six ans et demi au sol. Ses cheveux, noués en deux tresse lui tombant sur les épaules, partageaient la même couleur blanche que ceux de son père, qui avait pourtant vingt-sept ans. Si lui avait des yeux violet foncés, elle avait des yeux bleu marine. Même si il avait troqué sa paire de lunettes noires et son uniforme contre un costume noir et une cravate orange, Saryuu Evan n'avait pas changé de coiffure. Il gérait maintenant le pensionnat et avait une enfant très intelligente pour son âge, Penny. Fort heureusement, elle n'avait rien hérité d'autre des SSC, ni leurs pouvoirs, ni leur espérance de vie relativement courte. De toute façon, elle aurait été vaccinée. L'enfant portait une robe orange, sans manches, ornée d'un motif de pissenlit au niveau de sa poitrine et qui lui arrivait jusqu'aux mollets, et elle était chaussée de sandales.

Saryuu lui caressa affectueusement le sommet du crâne puis s'assit à son bureau, appuyant sur un bouton du meuble qui activa un écran holographique qui affichait le contenu habituel d'un ordinateur. Il n'eut cependant pas le loisir de poser ses doigts sur les touches du clavier ou le tapis de souris tactile, holographiques eux aussi, qu'on toqua à la porte de son bureau.

-Entrez, invita le proviseur sur un ton serein.

-Saryuu, on a un problème, déclara sans détour l'homme qui entra. Ils ont avancé la date de la Route.