.;:/~Kitsunes~\:;.
de Tarsaladdict

Chapitre 1: Pff, le football c'est...



Un homme aux longs cheveux verts sortit du bureau du proviseur de l'école primaire-collège-lycée avec le sourire. Il ressemblait vraiment à une fille. Il se dirigea vers un coin isolé de l'établissement, avec une grosse parcelle de terre vierge et un local délabré. Il s'étira puis se mit au travail. Quand la cloche sonna, les élèves descendirent dans la cour. Une jeune fille rousse de seize ans, ayant les yeux bleus et un air espiègle, avait finit ses cours de son côté. Elle sortit de l'enceinte de l'école et un grand chien au poil bleu l'accueillit avec joie. Il l'escorta chez elle tandis que l'homme aux longs cheveux s'épongeait le front. Il avait vidé le local d'une quantité phénoménale de cochonneries et d'objets loufoques. Il avait fait une pile à part avec ceux qui lui semblaient utiles et qui l'étaient plus ou moins pour vous ou nous. Cela allait de la chaise à la lampe rose criard ou le fauteuil en forme de canard de bain.

-M'sieur Tars' ! M'sieur Tars' ! Le principal, il a dit oui ? s'écria un jeune garçon de onze ans en accourant.

Il était brun et avait les yeux verts. Il était accompagné de Frost, une jeune fille taciturne aux yeux d'un bleu d'acier et aux cheveux gris, de Pablo, un adolescent aux cheveux noirs et aux yeux oranges, tout deux de son âge, ainsi que de Mai, dix ans, blonde comme sa mère mais avec les yeux rouges de son père, très intelligente et assez timide.

-Juin, Frost, Pablo, oh, Mai, ma chérie ! fit l'adulte en avisant les nouveaux arrivants.

Mai, sa fille, lui adressa un petit sourire.

-Alors M'sieu Tars' ? réitéra Juin.

-Alors quoi ? demanda l'homme, perdu.

-Bah M'sieu le proviseur, il est d'accord dites ? répéta le brun.

-Oui ! lui sourit Tars'.

Les deux garçon sautèrent de joie, Frost hocha la tête et Mai regardait le bazar accumulé par son père.

-Tu as besoin d'aide Papa ?

-Si vous voulez, répondit son père. J'ai fait deux tas, celui-là on remettra tout ce qu'il contient à l'intérieur quand j'aurais nettoyé.

Les enfants l'aidèrent à faire le ménage dans le local miteux et l'homme réparé quelques trous dans le toit. Il allait redescendre quand il se mit à hurler.

-J'ai le vertige ! geignit-il en s'accrochant à la toiture.

-Je vais chercher un adulte, déclara Pablo.

Quelques minutes plus tard, Tars' était de nouveau sur la terre ferme. Ils reprirent le nettoyage qui fut vite achevé et l'homme accrocha une enseigne sur la porte: « Club de Football ». Il hocha la tête, satisfait, et la petite bande aménagea les trois pièces à l'intérieur. Il y avait le mobilier normal -un tableau à feutre, des sièges dont un vieux canapé encore potable, un paravent pour la seconde pièce qui était un vestiaire mixte, entre autre- et d'autres choses plus singulières, comme la lampe rose, le fauteuil-canard, une statue de clown dans un coin de la pièce principale et une peinture représentant le ciel. Les pièces étaient une pièce principal qui servait de salle de repos et de salle de réunion en même temps, un vestiaire mixte comportant donc un paravent et un placard pour ranger le matériel.

-Parfait ! commenta Tars' en contemplant le résultat de leur travail.

Il alla vers le tableau blanc et prit un feutre bleu qui écrivait heureusement encore. C'était un miracle car le local n'avait plus été utilisé depuis des années.

-Bon, qui veut être dans l'équipe ?

-Moi ! s'écrièrent les deux garçons.

-Moi, répondit Frost sans vraiment laisser transparaître d'émotions.

-Moi... murmura presque Mai.

Elle rougit un peu. Son père inscrivit les noms sur le tableau, avec l'ordre d'inscription. Pour Juin et Pablo, il plouffa purement et simplement. Juin eut le numéro un et Pablo, donc, le numéro deux. L'adulte nota « Tars' Addict » dans le coin inférieur droit du tableau.

-Je serais l'entraîneur, confirma-t-il enfin. Bon, vous en parlez à vos camarades, d'accord ? Allez-y et... Punaise, on a raté la sonnerie !

Il gribouilla à chacun un mot d'excuse de l'entraîneur dans son carnet et ils filèrent en cours, Mai stressée de la réaction du professeur, Frost indifférente et les garçons plus ou moins fiers d'avoir économisé du temps de cours grâce au football. C'était l'après-midi, aussi fut-ce la dernière heure de la journée. Mai retrouva Travius, son chien bleu, Tars', son père et désormais coach, ainsi que ses grande et petite soeurs. Il en manquait une qui avait fini plus tôt. Travius était tout content de les voir et remuait la queue. Ils rentrèrent à la maison. Elle alla à table prendre son goûter. Tars' se dirigeait vers la cuisine quand il vit un rayon de soleil en sortir. Ah, non, c'était sa femme, Furie. Il s'accordait à dire que c'était la plus merveilleuse des femmes. Devant les femmes à barbe. De loin.

Furie, elle, aimait son mari et n'avait pas à faire de comparaisons, car Tars' était unique, aussi bien romantiquement disant que sérieusement parlant. Elle avait de longs cheveux blonds plus ou moins bien coiffés, mais moins longs que ceux de son mari, ce qui était assez déconcertant pour certains. Elle était très douce mais sa profession avant de devenir femme au foyer était bûcheron, aussi gardait-elle une tronçonneuse à portée de main dans le placard verrouillé sous l'escalier. Elle se consacrait à sa famille.
Et en parlant de sa famille, il y avait, par ordre décroissant, April, cette rouquine aux yeux émeraudes qu'ils avaient adopté. Elle travaillait bien en classe pour faire plaisir à ses parents et adorait titiller ses petites soeurs, surtout Eiss. Cette dernière était, biologiquement, l'aînée. Elle avait treize ans, de courts cheveux verts coiffés comme ceux des garçons, des yeux bleu clair comme ceux de sa mère, portait l'uniforme scolaire seulement car on la laissait utiliser celui des garçons et n'hésitait pas à donner des coups de poings. Surtout à April quand celle-ci l'embêtait trop. Ensuite, il y avait Mai, la petite blonde aux yeux rouges timide, calme et sage, très intelligente. Et pour finir, il y avait Starline. Starline avait des couettes blondes, un oeil rouge et un bleu ainsi qu'une mèche verte qui lui retombait sur le front et, tel un épis rebelle, refusait de se laisser coiffer. Quand on regardait cette petite, on avait l'impression qu'elle n'avait pas su se décider entre ressembler à son père ou sa mère. C'était une pile électrique enjouée et infatigable, goinfre comme son père et elle avait neuf ans à peine. Le dernier membre de la tribu, c'était Travius, toujours là pour raccompagner les enfants de l'école et trouver le chemin de la maison.

Et aujourd'hui, Tars' avait trouvé un nouveau travail, celui d'entraîneur pour l'équipe de football de l'établissement scolaire de ses filles.