Facepalm Combo x2
de Mudoon

I. L'humain


Le Zombie s’approcha d’elle. Elle sourit, rechargea son fusil et tira dans le crâne.

-AAAAAAAH ! Holly ! Y’a un zombie qui essaye de me mordre !

La fille soupira.

-Je te rappelle que tu es mort, ca risque d’être dur pour toi d’être un zombie.
-Ah oui, j’ai oublié.

Le problème avec les fantômes, c’est qu’ils sont jamais habitués au faites qu’ils soient mort.

Elle tira dans le zombie.

-C’était le dernier, je crois. Dit-elle.
-Super !

Elle prit son Iphone.
-Dali, on a finit notre boulot.
La femme, Dali, lui répondit :
-Parfait !
Elle raccrocha.

-Tain, j’ai la dalle moi en fait.
-Bah, va chasser, répondit le gars.
-Ouais. A toute.

Le fantôme rentra dans la ville. Elle se tourna vers la forêt et y rentra.

Elle courut, évitant les branches, courut jusqu’à en perdre haleine. Légère, elle monta sur une branche et attendit.

***

Je m’appelle Holly Summers. En 1980, je suis morte. Puis, j’ai ressuscité, comme tous les membres de mon village et je suis une zombie. Tout ça à cause d’un salaud de nécromancien. On est invisibles, on n’est pas censé exister, mais moi, j’existe toujours, forcée à buter des zombies dans le cimetière, on voudrait éviter une Apo Zonzon, comme le dirait Dali.

Je n’aime pas la chaire humaine, infecte, donc je chasse.

***

L’animal s’accroupit, sans se rendre compte qu’il est guetté. La forêt est jonchée de branches, de bouts de cadavres, mais ils sont invisibles. Ce ne sont que des Apparitions. Je sors mon petit couteau, me coupe légèrement le bras. Mon sang, noir, jaillit de la blessure, avant de devenir solide et de se transformer en arc. L’avantage d’être zombie, c’est que je peux créer n’importe quoi avec mon sang, et me démembrer à volonté. C’est amusant.

Ma flèche touche l’animal, un daim, sur le flanc, il tombe et tout de suite, mon poison commence à l’attaquer. Mon sang est empoisonné. Son poil tombe au sol, il meurt. L’avantage, c’est que comme ça, je peux le manger directement, sans avoir à le dépecer. Mon poison est une sorte d’acide, il fait fondre les os, tue ce que je n’aime pas et fait tomber les poils.

Je m’accroupis et commence à manger, c’est bon. Evidemment. J’adore la viande crue.

Puis j’entends un hurlement.

-Quoi ? Je marmonne, je n’aime pas être interrompue pendant mes repas.

C’est un enfant, sûrement de quinze ans. Il a les yeux écarquillés en me regardant, des yeux d’un bleu vif, du genre ceux qu’on voit dans les films en HD, pas chez des fantômes, leurs yeux sont plutôt blanc, quant aux miens… Il est plutôt grand et mince. Il porte un jeans gris déchiré, de vieilles baskets et un tee-shirt « How to kill a zombie » et a des cheveux bruns long.

Je l’avoue, sur le coup, j’ai pas vraiment compris pourquoi il avait la trouille. Alors je me suis levée, époussetée, et lui ai jeté un regard accusateur.

-Quoi !? T’as jamais vu quelqu’un manger ou quoi ?

Il ne m’a pas répondu.

-Joli tee-shirt en passant.

Puis là j’ai compris le rapport du tee-shirt et moi, j’ai mis ma main sur mon visage.

Je ne suis pas en train de me décomposer, loin de là, mais mon apparence est assez.. Rebutante. Pour l’image, si on m’envoyait dans une ville, j’avais de fortes chances de provoquer des mouvements de foule et de me retrouver dans un de ces instituts bizarres où ils étudient les gens bizarres, comme dans les romans.

J’ai une peau totalement blanche et mes veines sont noires et donc extrêmement voyantes. J’ai de très longs cheveux blancs (je n’ai toujours pas compris comment ils faisaient pour repousser aussi vite), des yeux dont la pupille est d’un orange vif et mes veines noires ressortent.

La seule chose de normal chez moi était mes habits, je portais un jeans tâché de sang, des baskets grisâtres et pleines de sang, et un tee-shirt noir.

Je lève les yeux au ciel.

-Bon, je vais pas te manger, à part si tu m’énerves, donc, pourquoi t’es ici ?
-… Je voulais voir si y’avait vraiment des fantômes…. Dit-il d’une voix hésitante.

Ah. C’était donc ça. Moi, je voyais le village comme il était avant le Cataclysme. Heu, sûrement comme un truc en ruines avec des phénomènes paranormaux. Excellent. Vive le Purgatoire.

-Et bien, tu en as la preuve. Tu as devant toi une zombie, et j’habite avec des fantômes et je tue souvent d’autres zombies.
-Sérieux !?
-Ouais.
-Je peux vous prendre en photo ?
-Si tu veux.
Il prit son Iphone.
-Souriez, c’est pour facebook.

Je lui fit mon plus beau sourire, il sourit à son tour et prit la photo.

-Allez, à plus gamin.

Je disparus dans la forêt.