
SafebooruIl y a des œuvres comme ça qui traversent le temps. Tout le monde les a lu/regardé/à l'époque et ce fut une véritable déferlante... Au fil des années la popularité de ces œuvres reste et même si presque personne ne les touche aujourd'hui, il reste une sorte d'empreinte, de pan culturel qui reste ancré dans l'imaginaire collectif.
C'est le cas par exemple de « Titanic » que tout le monde imagine comme larmoyant et niais à cause de la fin alors qu'en fait... «non ». Ou Star wars, que tout le monde connait à travers les pubs abusives ou le célèbre « je suis ton père » mais que personne n'a vu (en tout cas la trilogie originale.
FFVII joue dans cette catégorie, premier RPG de beaucoup d'européen il est sans cesse encensé par les gens qui l'ont découvert à l'époque et la presse qui ne saurait donner tort au public... et cassé, taxé d'overhype par ceux qui s'y connaissent un minimum.
Le mercantilisme étouffant de Square Enix n'aide pas... et 15ans après l'image que tout le monde (même google) a d'FFVII c'est ça :

Une image illustrant la définition de emo/angst dans le dico... avec une subtile référence aux boys band
Et on oublie trop souvent que c'est ça en fait :

Et ça fait une grosse différence... On va le voir. FFVII est-il vraiment le meilleur RPG de tous les temps ou une sombre bouse overhypée ?
L'intro donne le tonSur une planète proche de la notre à une époque qui l'est tout autant... La Multinationale Shinra, qui dirige le monde, extrait petit à petit l'énergie de la planète à l'aide ses réacteurs Mako pour la transformer en énergie. L'histoire commence donc dans la cité industrielle de Midgard, où Clad (Cloud en VO) un ex-soldat de la Shinra s'est allié à un mystérieux groupe écologique AVALANCHE afin d'exploser les dit réacteurs Mako et soulager la planète de ses blessures. Il le fait d'ailleurs juste pour l'argent et se "fout" de la planète... Les circonstances vont en décider autrement.
Les premières heures de jeu conduiront Clad (punk blond taciturne amnésique) Barret (Mister T, fondateur du groupe Avalanche) et Tifa (sex-appeal, amie d'enfance de Clad) à parcourir l'industrielle Midgard. La capitale de la terre, où les riches vivent à la surface, et les pauvres sous le sol, dans des ghettos.
Ils feront la connaissance d'Aeris (une marchande de fleurs porteuse d'un lourd secret), défieront la Shinra avant d'apprendre leur véritable but et le destin du monde à la clef bien sûr ;)
Sephiroth dans tout ça ? Bah... Vous verrez :3


La pizza étant la plaqueLes cinq premières heures (très scriptées) mettent de suite dans l'ambiance du jeu. Fini l'héroïc-fantasy, le manichéisme et les cristaux. Place à un univers moderne teinté de cyberpunk, des thèmes sombres comme l'éco-terrorisme, la manipulation génétique et la torture mentale. Ce revirement a rebuté beaucoup des puristes, également pour le scénario... Plutôt conf... complexe, centré sur les divagations mentales du héros, la véritable nature de l'antagoniste et dont la plupart des évènements ont eu lieu avant le jeu.
Au niveau des personnages Tetsuya Nomura (Kingdom Heart et les nouveaux FF) remplace Amano et se charge de créer les icones de la série. Il a avoué lui-même avoir du travaillé sous la contrainte à cause des limitations techniques et n'a pas pu « exprimer » son art.
Je vais me faire frapper mais MERCI !
Bien qu'il est ait j-popisé/boysbandisé par la suite, il offre la des persos très sobres (à part Clad et son pic) dans leur apparence tout en étant typé manga. Et il faut dire qu'ils respirent la classe, autant dans leur psychologie que dans leur apparence.
Chacun est soigneusement développé et aucun n'est laissé à côté. Clad qu'on pourrait targuer d'émo en ayant vu ses skins sur les autres jeux, l'est beaucoup moins qu'on pourrait s'y attendre.
Il instaure juste un nouveau type de personnage « torturé » dans les jeux vidéos dont on sera gavé par la suite car poussant trop loin. Le personnage évolue donc bien et ne prend que rarement la tête avec ses états d'âmes.
Je l'ai trouvé (et tous en particulier) très attachants, mais je ne m'avancerai pas dessus, tant cela dépend de chacun.
On pourra noter deux persos optionnes et secrets qui nous rappellent la belle époque car nous les aurions eut en DLC aujourd'hui.
La 3D ça viellitFinal Fantasy VII était le premier épisode en 3D... ou presque. Les décors du jeu sont en 2D pré-calculée (plutôt jolie, fine c'est autre chose)... Le seuls choses en 3D s'avèrent être les personnages, les écrans de combats et la world map.
A la première partie, les yeux souffrent, et la bouche s'élargit. Les personnages sont des assemblages tricolores taillés à la cuillère. C'est là qu'on se rend compte que la 3D ça vieillit contrairement à la 2D. Les premières heures sont source de bonnes tranches de rires où désillusion face à ces proportions improbables. Après une heure de ce régime, on en vient à trouver parfois magnifique les cinématiques offertes dans le jeu (et elles le sont... émotionnellement parlant je veux dire).

Pourtant le joueur qui sait qu'un bon jeu n'a que faire de graphismes (ya un minimum quand même ok) ira plus loin. Il commencera à trouver les fonds beaux voir magnifique par endroits. Et puis nos bouillies de polygones SD commencent à être attachante, et n'est pas puissant de voir qu'à travers des gestes qui paraîtraient ridicule avec de bonnes proportions (un lever de bras pour la colère, haussement d'épaules pour l'incompréhension) arrivent à dégager de l'émotion. Mais d'accord, ne défendons pas l'indéfendable, ça a vieillit.
Mais, personnellement si remake il y a, je voudrais que l'on garde cette construction 2D/SD. En lissant le tout bien sûr


Le contraste personnages/décors dont je parlaisPour une fois j'explique le Gameplay car ça vaut le coupSi l'aspect graphique a vieilli (en bien ou en mal selon les gens) le système de jeu lui est toujours d'aplomb et parvient même à dépasser ce qu'on nous donne aujourd'hui.
Les bases ne sont pas compliquées. Comme tous les FF de l'époque le but du jeu consiste à avancer en dialoguant jusqu'à ce que l'écran fasse un fondu et qu'on entre dans un combat.
On peut se demander pourquoi être revenus aux combats aléatoires alors que Chrono trigger et Paper Mario permettait de voir les ennemis. J'évoque la lourdeur graphique sans doute. Heureusement Square a drastiquement diminué la fréquence d'agression et le système de fuite est plus actif. Fini les combats tous els trois pas (sauf dans le dernier donjon)
Bref.
Le jeu entre donc en mode combat. Trois des neufs personnages feront donc face à un groupe de monstre, avec différents choix : Attaque/défense/objet/Magie/Invocation etc...
Le jeu n'est pas au tour par tour puisqu'une jauge à côté des personnages se remplis jusqu'à ce qu'ils peuvent attaquer. Cela rend donc les combats bien plus dynamiques (impression renforcée par la musique épique et les jeux de caméra durant). Une deuxième barre, la jauge de furrie se remplie également au fur et à mesure des attaques permettant d'envoyer une attaque spéciale propre à chaque personnage.

Classique en somme, pourtant une idée toute bête : Les matérias.
Généralement dans ce genre de jeux, les personnages viennent avec des capacités innées... Ya toujours celui qui tape fort et qui ne fait pas de magie, celui qui soigne, celui qui fait de la magie mais ne soigne pas etc...
Ici rien de tels grâce aux matérias. De l'énergie cristallisée sous forme de sphère qu'on ajoute aux pièces d'équipement. Cela permet tout bêtement d'apprendre des sorts de magie, tels que « Feu » « soin » ou des compétences comme « voler » « riposter » et voire des invocations.
Au fur et à mesure de leur utilisation les matérias deviennent plus puissantes.
Dit comme cela on imagine très bien monter tous ses personnages comme des tanks. Chacun pouvant se soigner balancer trois invocations etc...
Mais, les développeurs ne sont pas idiots les matérias influencent les caractéristiques de vos personnages et donc trop de magie pourraient grandement affecter sa force.
De plus, même si ce n'est pas nécessaire pour finir le jeu (si on est un gros bourrin) on se rend compte que les bonnes matérias sont rares voire unique et que le système prend tout son sens dans leur association.

Vous allez vous casser le tête dessusJe m'explique, en associant une magie de foudre avec une matéria qui permet d'attaquer une fois de plus, on fera deux coups en un. De même que des combinaisons (très complexes) permettent de toucher tous les ennemis avec de la foudre, d'amplifier l'attaque avant de rendre des point de vie et de magie aux personnages.
Bref, ce système ingénieux rend toute notion de level-up inutile dans le jeu (du moins pour le finir) puisqu'une bonne dizaine de minutes ainsi qu'un bonne stratégie et réactivité permettent de mettre à bout n'importe quel boss.
On peut dire que le jeu est trop facile (au début certes) mais PUTAIN UN RPG SANS LEVEL-UP CA FAIT DU BIEN !!
Au niveau des musiques (aaaahh :bave: ) Uematsu est encore à la barre. Son style a bien changé depuis FFVI et l'OST très fournie (80 morceaux) et il a troqué ses morceaux mélodiques contre des musiques d'ambiances pour coller au caractère sombre du jeu... et Heureusement finalement car la puce sonore est... médiocre, pour un jeu PS1 sur support CD.
Ca s'écoute bien sûr, mais quand on voit
Ce que Square a fait après on ne peut que regretter.
Le résultat n'est toutefois pas horrible, les musiques sont bonnes et les sont « industriels » de la boîte sonore collent bien avec le jeu. D'ailleurs les quelques « grandes pistes » du jeu ne souffrent finalement pas de la qualité sonore grâce à une gestion harmonieuse des instruments proposés.
On notera surtout le thème de carte du monde... 6 minutes complète à la structure orchestrale (crescendo, lyrisme, moment de tension etc...) Ce dernier se laisse toutefois apprécier après de longues écoutes en jeu (du classique quoi)
En général, si peu de thèmes peuvent s'écouter en dehors du jeu (pour quelqu'un ne l'ayant jamais fait) le tout sied bien au support et c'est du Uematsu donc de la qualité :oui :
Allez la musique des boss avec le combat qui va avec, pour apprécier :3Au final FFVII se termine en 30-40 selon votre vitesse... les nombreuses quêtes annexes commes les boss optionnels, rassembler toutes les attaques des persos, l'élevage des chocobo peut la faire grossir jusqu'à 100. Toutefois on se demandera l'utilité de faire s'accoupler XXX chocobo pour aller sur une île récupérer l'invocation ultime quand il ne reste plus rien à faire (à si... le boss cheaté à 1 000 000 HP okay...)
On s'ennuie peu durant le jeu, le scénario tient en haleine, on est souvent dépaysé et de nombreux « à côtés » viennent briser la routine. Par exemple plusieurs « mini-jeux » vont seront proposés pour avancer : des courses de chocobo, du snow-board, moto, un mini tactical et quelque chose d'inutile mais qui résume bien le tout : Un crêpage de chignon.
C'est anecdotique et on ne le fait parfois qu'une fois, mais ça a le mérite de diversifier le jeu et relancer l'intérêt.
Un système de relation est également intégré avec les différentes filles du groupe, avec un rendez-vous à la clef histoire d'avoir du replay
On pourrait donc dire au vu des paragraphes précédents que FFVII est un jeu parfait (en dehors de sa réalisation qui a trop vieillie) eh bien... laissez-moi tenir tout ce tableau :3
Le scénario n'est pas réellement complexe, il est très riche certes c'est juste sa mise en forme qui laisse à désirer. Le jeu commence quasiment à la fin d'une histoire qui a commencé il y a 2000ans. Ainsi, le gros du sujet se trouve sous forme de flash back (qui constitue le gros des twists) ou... de documents secrets/vidéos qui sont cachés... oui...
Il est ainsi possible de finir le jeu en ayant loupé des informations pourtant capitales comme la vraie nature de l'antagoniste. La traduction hasardeuse en VF n'aide pas non plus.
D'une part on peut dire que ce scénario en « puzzle » se veut réaliste, oui... mais il est surtout dur d'en voir toutes les subtilités s'en jeter un coup d'œil sur internet après avoir fini.
De l'autre si le CD1 est excellent et que la fic de ce dernier et le début du CD2 est riche en émotion, la suite perd du rythme et tout s'embrouille un peu. Ca revient sur la fin pour un combat épique heureusement.
Ensuite passé Midgard, l'univers est un peu... un pot-pourri. On reste dans la même époque mais le jeu mélange Ninja, un peu d'héroïc-fantasy, science-fiction.
On pensera ce que l'on voudra, il est vrai que Midgard avait une véritable ambiance mais chaque lieu a son caractère... et puis ça se passe sur la terre... C'est comme si on demandait à tous les pays de ressembler à New York :P
Au Final le plus gros défaut de ce Final Fantasy ( :P) est d'être sujet à une croisade mercantile par Square Enix qui viole un peu plus l'univers ainsi que tout le tapage que les gens font au dessus. Il n'en reste pas moins un excellent jeu, au scénario riche, aux scènes fortes et qui a permis au genre de progresser (c'est plus trop ça maintenant).
Bref, pas le meilleur RPG, mais qu'il convient de faire... et au moins on pourra cracher dessus sans remords ;)Technique :

Gameplay :

Durée de vie :

Bande son :

Scénario :

Les + :
Excellent système de jeu
Aventure longue et fournie
Mise en scène cinématographique
Musiques sublimes
Scénario sombre et riche...
Les - :
Mais confus...
La technique graphique et sonore a vieilli.
Les quêtes annexes prennent du temps et tu te demandes si ça sert à la fin


Où se le procurer ? :
La meilleure option reste le PSN si vous avez une PS3. 40 heures + de jeux pour 10euros c'est rentable. Le PSN a d'ailleurs une traduction (légèrement) meilleur que l'originale française.
Sinon l'émulation reste le meilleur moyen que ce soit sur PC ou PSP. Ou sinon vous pouvez racheter le jeu tout frais payer avec la boîte mais là... C'est les collectionneurs hardcore :troll: