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Domino, Lovely Bitch Writer
de Domino

                   



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Petit à petit, Domino publie

Eh oui ça arrive de temps en temps, même si mes chapitres se font aussi rares que Mylène Farmer à la télé (Private Joke de fan de Mylène) j'ai publié ce matin un chapitre d'Extrême Parodie de Fic Pokémon à Unys. Un chapitre... long... pas forcément très drôle mais j'ai réussi à faire ce que je voulais (A savoir caser du porn... euh, une chanson de Céline Dion !)

On remarquera aussi que j'ai intégré en bleu une fic d'un autre auteur, SuperGruikui240, pour le fun, comme ça. Je sais pas trop ce que j'ai voulu faire alors ne me demandez pas... Pour le reste, j'avoue m'être beaucoup dispersé pour ne me reprendre qu'à la fin... Bref un chapitre bordelique... *arrête de parler de ton travail, tu vas finir par dire que c'est de la merde et tout le monde va finir par te croire*

Il va falloir que je me remette à Dream Team, que j'essaie d'avancer dans ce foutu roman... J'ai eu une idée débile que j'ai ajouté à une autre vieille idée, etc etc.

Y'a une vieille idée aussi sur laquelle je pensais rester concentré mais en fait non donc bon :

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Les chaussures à talons cognaient dans les couloirs mal éclairés. Les murs étaient dégueulasses, comme toujours. Pour les toucher, il faudrait des gants ou une combinaison antiradiation. Les gens autour sont malheureux, sombres, pas à l’aise, ils vont vite, ne regardent rien ou tout à la fois, c’est le bordel de la foule. Et il y a deux filles qui courent pour avoir leur métro.
- Mais dépêche, putain, on va le rater !
- Y’en a un toutes les cinq minutes, fais pas chier !
Evidemment comme toutes les filles de leur âge, elles étaient chiantes. Et on ne dira pas leur âge, ça n’est pas poli. Et on ne décrira pas leur physique parce que c’est méchant. Et puis merde, elles ont leur métro.
Elles étaient en fait juste assez belles pour qu’on leur reproche jusqu’au fait d’exister. La ligne 1 du métro était qui plus est juste assez belle pour qu’on lui reproche d’exister aussi.
Néanmoins, Christina et Kelly avaient eu leur métro. Elles s’en réjouirent, souriant au milieu des indifférents. Leur révolution à elles c’étaient leurs sourires. Et des sacs estampillés pétasse.
Assises face à face dans les sièges triplettes de la rame, elles rigolent d’un rien. A côté d’elles, y’a des gens qui s’en foutent. Dont une vieille dame très bonne et très innocente qui va visiter son petit fils handicapé, une femme qui rentre du travail, exténuée et qui a hâte de retrouver ses enfants et son mari… en espérant qu’il n’ait pas trop bu. Il y a aussi un gros bonhomme à lunettes qui semble avoir un taux de cholestérol hallucinant. Et enfin il y a Igor.
Igor est assis juste à côté de Kelly. Ses yeux lorgnent vers les cuisses de la jeune femme. Non pas que ça l’intéresse. Igor est un kamikaze, il a posé une bombe sous le siège.
La rame va exploser.
Tout le monde va mourir.
C’est pas une bombe de canadien qu’il a placé sous le siège. C’est au moins du C4. Lui et ses compères les serbes veulent montrer au monde qu’ils sont au moins aussi dangereux que les musulmans intégristes. Alors lui et son groupe, « Zdravo » ont décidé de faire sauter la ligne 1. Igor s’était étonné que la sécurité du métro français fût aussi merdique. Comme il était blanc et imberbe, il n’avait pas du tout été inquiété par la police. Il avait même croisé l’armée, et pendant un moment il avait eu froid aux valseuses à l’idée qu’ils le coincent. Mais non, rien. Trop cons. En même temps, comment auraient-ils pu savoir ? Mais même : aucun détecteur de métaux lourds, aucune fouille, rien. Quel pays d’empaffés. Ils vivent là, insouciants, sans penser, comme des bovins.
Bah Igor il va leur exploser la gueule, tiens. Bien fait.

- Et à mon avis, c’est comme ça que ça s’est passé.
L’homme harnaché au lit termina son histoire alors que le très beau jeune homme en costume noir bien taillé à ses côtés, censé prendre des notes, l’observait, éberlué. Il jeta un coup d’œil à l’écran plasma fixé au mur de la chambre qui ressemblait plus ou moins à une chambre d’hôpital. A la télévision, on parlait effectivement d’un attentat à la bombe… de peinture, métro ligne 1 à Paris. Les témoignages se succédaient, deux filles de quinze ans, Christina et Kelly, avaient vu leurs habits salis par l’attentat et se plaignaient, en larmes devant un cameraman passionné.
- … Vous avez beaucoup d’imagination, monsieur Harris…
- Pourquoi on m’a attaché ?
- Je ne suis pas habilité à vous le dire.
- C’est-à-dire ?
- … Je n’ai pas le droit ni la possibilité de vous le dire. Je suis votre médecin, ma fonction m’empêche de vous dire quoi que ce soit et mes supérieurs m’ont interdit de vous informer à propos de la situation. Je suis coincé.
- Avec moi, répondit l’homme.
- Avec vous, répondit l’autre homme étrangement beau.
L’attaché n’avait même pas le choix des armes, il regardait la télévision. On était passés à une autre nouvelle. Un homme politique avait dit une phrase particulièrement polémique. Choux gras aux infos.
- Changez de chaîne. Cette tendance au dépouillement m’exaspère.
- Il n’y a pas d’autre chaîne sympa, les infos au moins ça informe… résuma le gars en costard.
- Vous me cachez quelque chose, à présent j’en suis sûr.
- Sarcasme, c’est un progrès…
- Où est Martha ?
- Elle dort probablement. Il est seulement neuf heures.
- Où est Boris ?
- Je crois l’avoir vu jouer aux échecs avec Hégés… euh, Cleydermann, dans la grande salle.
- Il va perdre…
- Qui ?
- Cleydermann. Il est nul. Où est Frank.
- Je ne sais pas.
- C’est ballot. Où est Florence ?
- Je crois qu’elle est interrogée par le docteur Marmont.
- Y’a quelqu’un pour surveiller l’interrogatoire ?
- Pour la dernière fois, monsieur Marmont n’est pas un pervers. Il a été accusé à tort.
- On n’en sait rien. Pourquoi je suis attaché ?
- Simple mesure de sécurité.
- Où est Bobby ?
- Il est probablement encore au trou suite à… « l’incident ».
- Mettre le feu à une poubelle ça n’est pas un incident.
- De notre point de vue, si.
- Non. C’est un appel au secours.
- Nous savons.
- Nan, justement, vous savez pas. Si vous saviez, vous l’auriez pas envoyé au trou.
- Nous faisons ce que nous estimons le plus juste et le plus sûr pour la sécurité de tous.
- Il a brûlé une poubelle, pas les cheveux de Barbara. Elle est où, au fait ?
- Elle danse dans la grande salle.
- Elle va déranger Boris et surtout Cleydermann. Vous êtes au courant que Boris et Barbara fricotent…
- Oui nous le savons, les dispositions vont être prises.
- Cool. Vous êtes cools. Où est Frank ?
- Je l’ignore.
- Où est Lucien ?
- Il mange une compote je crois, dans la grande salle.
- Barbara va le déranger.
- Sûrement.
- Et vous, avec votre femme, ça va ?
- Je n’ai pas à vous en parler, monsieur Harris.
- Vous savez que vous pouvez m’appeler Samuel.
- La… situation de ce matin est un peu particulière, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
- Hm… J’ai été réveillé à sept heures quarante-trois, précisément, j’étais déjà attaché à mon lit, un de vos objets sexuels ambulants…
- Une infirmière.
- Voilà, est venu m’injecter cent milligrammes de sédatif…
- Deux-cent…
Le jeune homme en smoking se reprit, confus. Samuel arbora un grand sourire en regardant le psychiatre.
- Bon. Deux-cent milligrammes de sédatif, ensuite vous êtes venu vous asseoir, nous regardions les infos, et comme vous ne disiez rien, en vous contenant de lire ce stupide bouquin de Nietzche que vous n’arrivez pas à finir, j’ai imaginé une histoire stupide à propos de cette information débile de ce matin : Un attentat à la bombe de peinture dans le métro, ligne 1.
- C’est bien résumé.
- Les couloirs sont bien silencieux.
- En effet.
- Tout le monde a été confiné…
- Certains dans la grande salle, d’autres dans leurs chambres.
- Où est Frank ?
- Je ne sais pas.
- Où est Frank ?
- Vous aurez beau répéter la question, je ne saurais pas.
- Vous savez où sont les autres mais pas Frank.
- … J’ignore aussi où est Nassima, ça ne veut rien dire !
- Nassima est dans sa chambre, elle est agoraphobe, docteur Schmitt.
- En effet, pardon.
- Pas Frank.
- Non, pas Frank.
- Frank est sympa.
- Je sais. Nous savons tous.
- Je veux savoir où il est.
- Je ne peux rien dire, Samuel, désolé.
- Pourquoi vous me répondez alors ?
- Je ne veux pas que vous vous sentiez exclu ou mis à l’écart. Je garde un contact verbal avec vous pour éviter que vous ne gambergiez trop.
- Et si je veux gamberger…
- C’est préférable que non.
Samuel gambergea. Il regarda le plafond. Il apprécia les bruits au dehors. On jouait du piano.
- Cleydermann a perdu… marmonna Samuel.
- Il semble, oui.
Samuel sourit. C’était beau ce que Cleydermann jouait. Cleydermann s’appelait en réalité Hégéssipe mais tout le monde l’appelait Cleydermann parce qu’il ne savait jouer que du Richard Cleydermann. Mais Samuel trouvait cela immensément beau. Surtout depuis quelques temps. Cleydermann avait vraiment rendu sa vie plus belle.
- Qu’est-ce que ce gars fout ici, sérieusement ? soupira Samuel.
- Il est comme vous tous, c’est un inadapté social.
- C’est intéressant ce que vous dites.
- Plait-il ?
- Vous nous traitez d’inadaptés sociaux mais vous nous regroupez tous ici, nous sommes les inadaptés, les pièces de puzzle qui ne peuvent pas s’emboîter aux autres pièces qui circulent dans la société, et vous nous regroupez dans une structure semblable à une mini-société, dans laquelle nous sommes tous les atomes incapables d’interagir correctement ensemble.
Le docteur Schmitt haussa les épaules.
- Non, la preuve, vous êtes capables de tomber amoureux, d’être amis…
- De nous battre, de nous faire du mal, d’être méchants ou cons les uns envers les autres…
- Comme dans une vraie société ! admit le docteur.
- … de disparaître…
Le docteur, stoïque, hocha la tête. Samuel soupira.
- Frank est mort…
Le docteur garda un silence de marbre.
- Il s’est suicidé, c’est ça ?
Même silence de marbre. A en voir la matière avec laquelle était fait ce silence, à en voir les veines qui creusaient ce marbre, à en juger par les précautions prises, Samuel vit qu’il avait vu juste.
Le premier sentiment qui l’envahit se borna à une profonde résignation. Il s’en doutait un peu au fond. Si on l’avait attaché, c’est parce qu’on craignait qu’il n’ait une réaction violente. Effectivement, sous les sangles du lit, il donnait de furieux coups de poing au reste du monde. Au monde qui avait détruit Frank, au monde qui les avait détruits tous les deux, qui les avait broyés et placés ici, qui les avait, en quelque sorte, maudits depuis la naissance. Dès le plus jeune âge, on le leur avait fait comprendre. A l’école, on le leur avait fait comprendre. De par leur anormalité, chaque étape de la vie en société avait été un sacerdoce, un chemin de croix sans détour possible, sans avantage, bardé d’inconvénients, de discours lénifiants d’impasses. Aujourd’hui pour Frank c’était la fin, il avait tout perdu, et maintenant il n’était même plus. Il était une vulgaire carcasse sans âme. Il n’y avait plus le Frank que Samuel avait connu.
- Je suis profondément désolé, monsieur Harris.
Le fou regarda le docteur. C’était inhabituel, cet investissement émotionnel.
- Non, vous ne l’êtes pas.
- A votre guise de penser que je ne le suis pas, mais moi je sais que je le suis. Frank était un homme bien.
- Nous le sommes tous. Même Kubrick du bloc D, celui qui a poignardé une réceptionniste. Même lui, c’était un homme bien.
- Hm… Je… ne me prononcerais pas.
- Vous êtes un lâche.
- Là, vous commencez à dire n’importe quoi. Je ne suis pas un lâche parce que je refuse de me prononcer sur la bonté ou le mauvais fond d’un psychopathe.
- C’était pas un psychopathe, c’était Kubrick.
- Monsieur Duchamp n’était pas « Kubrick » ou n’importe quel autre surnom idiot, c’était un psychopathe. Et cette réceptionniste va bien, merci pour elle.
- Ouais, ouais, elle peut. Mais Kubrick, lui, il n’ira jamais bien.
Le docteur soupira et stoppa cette conversation inique. Samuel regarda le plafond.
- Si vous avez besoin de parler de ce que vous ressentez à propos de la mort de Frank, c’est à moi que vous devrez vous adresser.
- Vous ? Pfff !
Le docteur Schmitt regarda Samuel, intrigué.
- Quoi, moi ?
- Rien, vous êtes con.
- Si ça vous fait plaisir de le penser… Je suis aussi compétent que n’importe quel autre docteur de cet établissement !
- C’est bien là le problème. Vous devriez l’être plus.
Le docteur Schmitt plissa les yeux.
- Je pense l’être plus que certains, en tous cas.
- Lesquels ?
- Quoi, lesquels ?
- Vous êtes plus compétent que quels docteurs ?
- … Le docteur Marmont !
- AH ! Donc vous pensez bien que c’est un obsédé.
- Non ! Il a une approche qui ne correspond pas à la mienne, c’est tout…
- Avouez que vous êtes jaloux. Lui il entre quelque part, toutes les filles lui sourient et lui font la bise. Vous, vous entrez quelque part, on vous demande votre carte d’identité et vos diplômes parce que vous avez l’air d’avoir dix-huit ans. Et aussi, les filles vous confient leurs secrets parce qu’elles vous croient homo et qu’elles se disent « A lui je peux lui parler sans risque, il n’essaiera pas de profiter de moi ! »
Le docteur Schmitt entendit que Samuel s’était arrêté, il baissa donc la tête et regarda son patient, complètement blasé.
- Dans ces moments-là, je me rappelle que vous êtes fou, ça efface tout ce que vous venez de dire. Vous êtes fou, je n’ai pas à vous écouter !
- Et surtout ça vous arrange bien ! ricana Samuel.
Le docteur Schmitt ne répondit rien. Samuel garda le silence.
- … comment Frank est mort ?
- Vous ne devriez même pas être au courant, cette fois ne comptez pas sur moi pour vous dire quoi que ce soit.
- Pendu ? Ce serait le genre de Frank.
Le docteur Schmitt s’en retourna à son passionnant livre.
- Il a toujours aimé être suspendu. La pendaison, c’est quand même l’acte de suspension ultime. La lévitation absolue. Je parie qu’avant de le faire il a fait « Je vole ! », ou un truc dans le genre.
Schmitt tournait les pages. Samuel regarda l’ouverture de la porte qui donnait sur le couloir. Il entendait des conversations lointaines, des infirmiers qui s’occupaient des patients, des infirmiers qui ne faisaient rien, quelques patients gravement atteints qui déambulaient…
- Ou alors il s’est entaillé les veines. Je le vois bien casser sa fenêtre ou un vase pour qu’il s’ouvre. Dans le sens de la largeur, comme dans les films. Profondément. Tchac, tchac. Et il aurait ri en voyant le sang. Genre « Ahaha y’a mon sang qui coule, trop drôle ! »
Nouveau silence, Schmitt ne voulait pas rentrer dans le jeu du patient, il avait déjà trop parlementé, il n’était même pas censé être au courant avant au moins une bonne semaine, le temps que les dispositions auraient été prises. On aurait alors expliqué calmement à Samuel que Frank était décédé…
Evidemment dans le cas-ci présent, on allait pouvoir gagner du temps.

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Si vous me cherchez, j'essaie d'écrire Dream Team... Dream Team sur lequel je me pose des questions quant à un personnage. Oui, encore. En fait j'ai remarqué que physiquement, les quatre personnages féminins se ressemblaient trop... Enfin surtout trois d'entre eux... Autant pour les hommes, les ressemblances physiques peuvent passer, autant sur les femmes, ça ne pardonne pas...

Article ajouté le Vendredi 25 Novembre 2011 à 15h21 | |

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