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Domino, Lovely Bitch Writer
de Domino

                   



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La tentation du Cliffhanger
Avant les vacances, j'étais terrorisé à l'idée de vous laisser sur le combat Etienne/Adam inachevé. J'ai travaillé comme jamais pour vous fournir à temps le chapitre en question.

Là, dans mon relâchement tout naturel (Je suis en plein dans le premier des trois derniers combats de la manche), je suis en train de me demander : Est-ce que je vous laisse sur un cliffhanger de merde ou est-ce que je déballe tout sans rémission ?

Parce que d'un côté je me dis :

- Domino, sois réaliste, tu ne pourras pas faire "ce que tu veux faire" sur toute la fin du chapitre correctement. Laisse-toi une partie du chapitre suivant pour le faire. Rien ne presse. Tu es Dieu, non ?

Mais d'un autre...

- Domino, si tu fais ce cliffhanger, les lecteurs vont enrager.

Mais d'un autre encore...

- Nihihi ! Si je fais ce cliffhanger, les lecteurs vont enrager !!!!!!!

Cependant :

- Ah, mais non, parce qu'au début du chapitre j'ai ménagé un certain suspense qui fait que...

Bon. Vous devez vous demander pourquoi je me prends la tête comme ça.

Extrait Bitchinique !!

- Tu n’as rien fait de mal…

Rachid relâcha ses sanglots.

- Je n’ai rien fait de bien non plus, Noa !

Le jeune homme aux cheveux bleus se mordilla les lèvres. Il passa l’appel à Goyah.

- Va te reposer. Je prends la suite.
- Je suis trop investi dans cette affaire pour me reposer.

Rachid essuya son visage d’un revers de la manche. « Beurk ! » songea Noa.

- Je suis Rachid, du trio d’Ogoesse, je n’ai pas le droit de flancher. Vous comptez sur moi, si l’un de nous trois flanche, c’est notre union qui flanche. C’est la dernière chose qui me reste !


En même temps ce seul extrait est une vraie saloperie. Rassurez-vous, j'ai parfaitement conscience d'être une grosse saloperie.

Dans le même temps je me suis attelé à "complètement autre chose", ce qui dans les faits ne me fera pas de mal.

Il faut aussi que je finisse le dernier Nothomb (Qui à vue des 65 premières pages n'a pas l'air folichon, tu te relâches, mémère) et Pluto (dont j'ai acheté les derniers volumes maisjenemerappelleplustropoùenestl'histoire).

Animé BW : Miaouss qui rejoint le Pokégroupe c'est... bizarre. Sacha & co vont comprendre ce que leurs Pokémon disent, c'est quelque peu... étrange. On va dire que ça va apporter de nouvelles pistes d'intrigues. On va avoir droit à Une heure de Métro de combat dans la série qui ne semble absolument pas pressée de nous dévoiler Inezia.

... bah c'est tout, rendez-vous plus tard pour plus d'informations chocolatées.

Ah si j'ai écrit un petit texte sympa pour Facebook, je vous le transmets ici.

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PINACLE

Le vrai héros escaladait la montagne de corps. Ceux qui étaient morts avant lui faisaient de magnifiques marches, il est vrai. Le vrai héros avait laissé se succéder un nombre incroyable d'affrontements plus affreux les uns que les autres face à des créatures toujours plus complexes, viles et méchantes. Le vrai héros attendait son prochain adversaire. L'épée dans la main, tremblant de toutes ses articulations... Quelle force du mal lui restait-il à vaincre ? Tout avait déjà été défriché de son chef le plus terrible. La mort elle-même avait été broyée entre les mains de cent mille hommes hardis et téméraires qui l'avaient dépossédée de tous ses biens, os et pèlerine. Pour autant les gens continuaient à mourir, ce qui amena à de grandes interrogations.

Le vrai héros regarda le ciel aux nuages cuivrés d'où il s'écoulait des rayons de lumière. Le soleil, peut-être. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas ainsi bombardé la planète Terre, comme s'il l'avait esquivée pendant cette guerre infâme.

A qui parler ? Quoi dire ? La puissance suprême, le dernier combat...

- ... Ô, toi, Pinacle des ténèbres, force au sommet de toutes les forces, force du mal par excellence, fais donc face à mon humble épée, que je te pourfende comme j'ai pourfendu avant toi les autres émissaires de l'ombre et du chaos !

Pas de réponse. Mais alors, la paix ? Impossible. Paix était un mot qui n'existait plus. Une force du mal y avait veillé avec force efforts. Ceux-là même contre lesquels le vrai héros et tous ses hommes avaient lutté.

- Si tu es du poison, foudroie-moi, que je t'anéantisse de mes anticorps ! Si tu es un rayon de lumière, baigne-moi de ta splendeur que je la renvoie avec mon bouclier ! Il n'est rien que je craigne ! Vas-y !

« Quelque chose » apparut alors.

C'était un ridicule petit homme, un nain, mais pas un nain guerrier, pas un nain ridicule, pas un lilliputien, pas un monstre, pas un gobelin, lutin, farfadet... Un nain, un petit homme sans plus de procès. Portant une toge blanche à la romaine, c'est tout. C'était bien le seul détail qu'on pouvait lui reprocher.

- ... C'est toi ? C'est toi le pinacle de toute cette folie, de toute cette horreur ?
- Non, moi, je ne suis pas. Celui que tu cherches m'a envoyé te parler.
- Ah oui ? Qui est-ce ?
- Oh, peu de choses en fait. C'est Dieu.

Le vrai héros s'interrogea. Dieu ? Vraiment ? A l'origine de tout cela ?

- Il sait ce que tu penses. Et oui, Dieu est à l'origine de tout cela. Evidemment. Qui d'autre.

Le vrai héros s'étonna franchement. Il croyait en Dieu.

Dieu était même son guide. Il se souvint avec émotion de l'époque où il était encore que Kjolnir le fils d'un berger, Muthlayhem. Sur les conseils de Dieu qui l'avait contacté en écrivant des messages sur les moutons à deux têtes qui naissaient parfois, il avait trouvé son épée, la fidèle Baltazha, en tuant à main nues l'agneau premier-né d'une brebis mystique nommée Taa, et en fouillant les entrailles de la génisse angélique, il avait trouvé l'arme, à sa propre surprise. Accomplissant la Prophétie du Vanchrechen Gorbalique envoyée par Dieu par l'intermédiaire d'un corbeau blanc, il avait alors mené à lui tout seul, convainquant la planète entière dans un discours universel, une guerre sans merci contre les affres du mal : La guerre de Nournignon. Cent ans plus tard, les voilà ici, sur les montagnes Wadawalada, et lui seul sur les cadavres de ses frères...

... devant affronter Dieu, qui l'avait envoyé faire tout ça.

- C'est à n'y rien comprendre... marmonna le vrai héros, intrigué.
- Et pourtant, expliqua le Porte-parole de Dieu, c'est bien vrai, et heureusement que ça l'est, sinon, ça n'aurait aucun sens. Dieu t'a créé, toi le bien, et il a créé le mal. Et c'est parce que c'est ainsi que ta vie à toi, Kjolnir, a eu un sens.

Le vrai héros sembla déboussolé.

- Oui mais... si j'élimine Dieu...
- C'est impossible, tu ne peux pas. Dieu est conçu de telle façon qu'il ne peut être tué.
- ... Alors... ?
- Alors tu as peu de choix qui se présentent à toi.
- ... Choix ?
- Tu peux choisir de vivre dans la crainte de Dieu et de sa toute malfaisance. Et de sa toute bienfaisance, car il est tout à la fois, il est un et unique.
- ...
- Cependant tu peux aussi choisir de mourir et de le rejoindre.

Le vrai héros plissa les yeux.

- Mourir ?
- Il suffirait que tu mettes fin à tes jours, ce serait très simple. Dieu ne peut pas te tuer d’un coup d’un seul, c’est à toi d’en décider ou de te laisser mourir.
- ... Impossible. Je suis croyant. Un croyant ne se suicide pas. Et se laisse encore moins mourir, c’est équivalent.
- Il apparaît évident, je ne te l'ai pas dit, mais il apparaît évident que si tu choisis de vivre dans l'expectative que Dieu ne soit en permanence au-dessus de toi - comme il est et a toujours été tu seras à présent comme tout le reste de l'humanité, immortel.
- Vraiment ?
- Vraiment. Dieu ne supporte plus de vous voir mourir ainsi tous, il souhaite à présent que vous ayez la paix éternelle.

Le vrai héros réfléchit.

- Vivre éternellement ou mourir...
- Voilà.
- ... Je pense que la réponse est toute trouvée.
- Hm ?
- Si je meurs, j'abandonne, je suis un lâche et surtout j'irais en Enfer.

Le porte-parole pencha la tête.

- Néanmoins, si je vis, l'humanité renaîtra comme d'une fleur. Elle connaîtra un soleil nouveau et une renaissance souveraine. Je ne peux l'en priver ainsi, égoïstement. Je choisis donc, cher porte-parole, de VIVRE !

Le porte-parole prit acte d'un hochement de tête magistral.

- Bien. J'accepte ta décision.

Le vrai héros s'étonna.

- Comment ça ?
- Eh bien, tu vivras éternellement.
- ... Attends, tu acceptes ma décision ?
- Oui.
- ... mais tu es...
- ... ici !
- ... C'est toi, Dieu ?
- Qui d'autre ?

Le vrai héros ouvrit la bouche, stupéfait.

- Oooooh ! C'était un test ! Un test que j'ai réussi !
- Non, Dieu est humilité. Dieu se présente à la troisième personne. Dieu est à la fois matériel et immatériel, quoi de mieux que l'illusion d'un être pour le qualifier. « Moi » n'existe pas quand on est Dieu, on parle d' « Il », même quand on est soi-même Dieu, ce qui n'existe pas bien sûr, aucun être ne peut représenter la chose qu'est Dieu.

Le vrai héros avait le cerveau qui fumait.

- Enfin bref. Tu vivras éternellement, c'est décidé ainsi.
- Chouet... attendez, moi seulement ?
- Toute l'humanité, soit... Toi !

Le vrai héros blêmit.

- Moi ?
- Toi !
- ... moi seulement ?!
- Tu es seul ici, vois-tu quelqu'un d'autre qui soit vivant ? L'humanité entière a été réduite à l'état de cadavres. Tu as été témoin de chacune de leurs morts, Héros. Ils en deviennent même des montagnes qui pourrissent. La topographie toute entière en est recouverte !
- ... mais alors je suis seul !
- Oui, voilà.
- Eternellement seul ! Condamné à errer et à vivre seul ici ?!
- Voilà !
- ... Mais c'est horrible ! C'est la fin de l'humanité !
- Non, tu es l'humanité !
- M... mais je ne peux pas me reproduire !
- Tu as la mémoire bien courte, je t'ai dit qu'à présent tu étais immortel.

Le vrai héros haussa les sourcils et ni une, ni deux, il se transperça avec son épée. Sans dommage aucun. L'épée resta fichée en lui, sans qu'il ne souffre ou ne saigne.

- Par l'enfer...
- Enfer ? Il n'existe pas voyons.

Le vrai héros écarquilla les yeux. Dieu haussa les épaules.

- Voyons. Dieu est parfait, tu te souviens. Et Dieu a donc créé le mal. Quel besoin est-il donc d'un enfer ?

Le vrai héros, désespéré, regarda sur les côtés, apeuré, seul, éternellement seul, et désormais en proie aux questions qui font suite à la découverte du sens de la vie.

- Voilà. Donc Dieu résume : Tu vivras seul éternellement sur cette planète car tu n'as pas voulu mourir pour rejoindre tous les autres sous prétexte que tu croyais tellement en Dieu même après tout ça que tu as craint un Enfer qui ne t'a pas été promis. J'appelle ça une affaire rondement menée.
- ... Et le paradis ?!

Dieu sourit, narquois.

- Dieu est parfait. Dieu est équilibre. Si une chose n'existe pas, son contraire non plus.

Déconfiture du vrai héros.

- De toute façon, Enfer, Paradis, Bible... Tout cela, ce ne sont que des mots que les hommes ont inventé il y a longtemps. Une création humaine ne peut pas être une vérité universelle, tu comprends. J'ai à faire, il faut que Dieu se contente d'exister, je ne suis qu'un avatar qu'il a choisi pour te parler d'homme à homme, je prends donc congé...
- NON ! NON ATTENDS !
- ... et je te dis à dans une éternité...
- NON JE T'EN SUPPLIE NON !
- Bravo pour toute la guerre, tout ça, magnifique, tu es un héros très brave...
- NE ME LAISSE PAS SEUL !
- ... mais je doute sincèrement que cette gloire te serve à quelque chose à présent. Bonne vie éternelle à toi.

Dieu disparut. Le vrai héros regarda autour de lui. Tout n'était que morts, mouches, sang et puanteur. Tout n'était que corps en décomposition, tout n'était que solitude.

Seul, là.

Il était passé en quelques minutes d'une euphorie guerrière parfaite, de la satisfaction plénière, de l'accomplissement le plus parfait...

... à celui d'un benêt qui avait cru que l'éternité d'une vie valait plus que la sérénité dans la mort.

Enfin, il en faut bien pour garder les moutons...

- Seul... infiniment... seul...

Et pour enterrer les cadavres.

- Toute l'éternité...

Après tout, il avait du temps pour ça...

- Seuuuuuuuuul...

Le vrai héros serra les dents et, comme un réflexe de défense, devint complètement fou. Il ricana à gorge déployée et courut à travers les méandres de cadavres, complètement fou. Et seul. Mais fou. Mais seul. Mais fou. Mais...

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Sur ce...
Article ajouté le Vendredi 19 Août 2011 à 16h04 | |

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