Dominoroman 1
Je vous avais parlé de mes petits extras en dehors de Pokébip - Eh bien voici en exclusivité pour fêter mon premier jour de vacances l'intégralité de ce que j'ai commencé pour un éventuel roman : "Lifting sur la face du monde"
Attention : Fiction ! Enjoy !
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L’évènement fit grand bruit ; Bientôt on n’entendit plus parler que de ça. La nouvelle avait fait un effet monstre. Les journaux ne titraient plus que sur ça. Dans le monde, la presse savait que pour vendre, il faudrait parler de ça à tout prix. Et l’afficher en couverture. Tout le monde avait été surpris, émerveillé, dérangé, interloqué, quoi qu’il en soit personne n’était indifférent.
Tout avait commencé lorsque les personnalités les plus célèbres du monde entier décidèrent d’abuser de leur pouvoir. Elles adoptèrent des enfants comme on achète du lait à l’épicerie, elles décidèrent d’investir des lieux, des immeubles entiers, des hôtels, des maisons, en expulsant les propriétaires, prétextant juste que l’endroit leur plaisait. Ensuite, certaines célébrités décidèrent de s’associer pour avoir plus de pouvoir, et même d’avoir des pressions sur les politiques. Beaucoup s’en offusquèrent, mais comme les messes basses n’excommunient personne, rien ne fut fait. De plus, les médias étaient depuis longtemps contrôlés par les instances célèbres.
Jusqu'à ce jour, rien de tout ça n’avait été grandement ébruité. Jusqu'à ce jour fatidique.
Une star s’autoproclama « Reine du monde ».
Rien que ça.
En titre de chaque bon quotidien bien informé on pouvait lire : « LA CHANTEUSE, COMEDIENNE, PARTICIPANTE A UNE EMISSION DE TELE-REALITE ET PEINTRE ROSEANNE MERISSA CRUZ, REINE DU MONDE : LA REVOLUTION ? »
On était à peine en 2008…
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Ce matin là, Amanda Jane, journaliste au « Ok, Go, Yes ! », le nouveau quotidien en vogue chez les jeunes, s’était levée à 10 heures environ. Trop déchirée pour lire l’heure, elle se leva nonchalamment et pesta contre le chat et sa bêtise d’exister dans un moment pareil. « Stupide chat ! Va t’en ! Va te faire foutre ! Sale chat ! »
Elle regarda le lit. Putain. Elle regarda ses seins. Putain. Elle regarda le sol couvert de détritus genre pop corn, patchwork d’emballages, miettes diverses, pomme, canettes…
Pourquoi deux hommes (Assez mal bâtis et à la figure laide) squattaient-ils son grand lit ?
Et merde… La soirée d’hier ! La boîte ! L’alcool ! La boisson, putain ! Les Bloody Mary qu’elle s’est envoyée ! Les danses sur des chansons complètement connes qu’elle s’est envoyée ! Les deux mecs qu’elle s’est envoyée !
Amanda Jane est une grande blonde sculpturale. Son visage est pure fantaisie de porcelaine. Un nez aquilin, des yeux fins, des pommettes saillantes, des lèvres pulpeuses mais pas trop. Un petit front hautain. Un menton clair et inidentifiable. Deux seins ornaient son torse blafard, supplantés par sa chevelure flamboyante blonde, le jaune doré la ravissait au regard de certains et la transcendaient à ceux d’autres. Et ces seins, oui, car il faut les nommer, ces seins qui l’obsédaient, jamais comme il faut, même après sept opérations en bonne et due forme pour rester au top niveau. Journaliste, tu te transformeras pour que tes mots, au-delà de toute véracité, deviennent bibliques. Du reste de son anatomie, Amanda s’avouait fière même si elle aurait bien aimé perdre des cuisses et avoir les pieds moins larges.
Là, en soutien gorge et en petite culotte blanche, elle avoua se poser des questions. Sur qui, sur quoi, nul ne sait, toujours est-il que l’habit, dans ce cas là, faisait d’elle un moine.
L’appartement d’Amanda comportait quatre pièces distinctes : Chambre, cuisine, salon, salle de bains. Quelconque objet ne pouvant être introduit en ces lieux était « Ringard ». L’endroit n’était pas très propre, il y avait des moutons de poussière sous le tapis et des moutons qui se comptaient encore dans la tête d’Amanda qui voulait dormir. Mais maintenant elle était debout. Et il fallait virer ces deux inconnus ingrats et visiblement aussi saouls qu’elle hier.
A 24 ans, toutes ces machinations étaient nécessaires pour conserver une vie sociale décente.
-Eeeeh… murmura t-elle avec conviction pour virer les larrons.
Réveil. Les deux paumés s’éveillent. L’un est un dragueur invétéré, barbe de trois jours, 21 ans. L’autre est un quarantenaire sur le retour, mal rasé lui aussi, moche.
« Putain de reine des gaudrioles, qu’est-ce qui m’a pris de me taper ces thons ?! »
Elle les vira promptement avec pertes, fracas et pantalons.
Puis elle poussa un gros soupir.
-Fais chier… J’ai mal au crâne.
Amanda prit une bonne douche. La douche, c’était trop important. Il s’agissait d’avoir une odeur correcte et d’être propre. Elle se vêtit ensuite d’un pantalon taille basse pour pouvoir montrer ses atouts professionnels aux collègues et d’un débardeur négligeable rose. S’ensuivit une séance interminable de maquillage durant laquelle elle s’efforça de dissimuler les cent soixante treize défauts de son visage pourtant si parfait. Mais comme la perfection est imparfaite, mieux valait la réapprécier chaque matin avec du blush, du mascara et toutes sortes de poudres dont elle était incapable de comprendre la composition même en se forçant à lire la boîte. Rien que la marque du produit, quatre syllabes dont une consonne doublée, c’était un effort intense.
Vint alors le petit déjeuner. Elle ouvrit un placard, en sortit un sachet, vida un peu du contenu sur la table, s’empara d’une carte de bristol rigide, « Ah, tiens, mes cartes de visite étaient donc là… », Puis elle s’empressa de constituer cinq lignes droites et filiformes de poudre blanche qu’elle s’empressa vite d’aspirer goulûment avec le nez (Et l’aide salvatrice d’une paille.) pour bien commencer la journée.
« Rien de tel qu’un bon coup dans le nez pour commencer ma journée… »
Elle s’empara d’un sac forcément Versace, Gucci ou Marché de la rue d’en face puis elle débraya la porte et dévala les escaliers avec la grandiloquence décadente d’un poulet boiteux. Son jean lui serrait les jambes à un point inimaginable, ses pieds étaient douloureux, compressés par des chaussures ridiculement maigres.
Sa vie était un enfer, se dit-elle soudain.
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-L’est midi et te voilà… Pchhh…
-Désolée patron…
La dèche… Amanda Jane devait rendre des comptes à Perry Daniel, le rédacteur en chef de « Ok, Go, Yes ! ».
-Tu perds pas de temps et tu pars en reportage tout de suite. Britney Levy-Schmithz est investie à la mairie de Paris aujourd’hui. Tu te grouilles et tu vas me faire un reportage du tonnerre.
-No problème, Boss ! dit-elle entre un reniflement nerveux et un gargouillis affreux de ses entrailles grasses.
-Avec toi, t’emmènes…
-Val ? Valérie, hein ?
-Nan.
-Nan ?! Perry bordel !!
Perry est un blondinet à la mode, bien coiffé, bien fringué. Le poste paye bien, la place est agréable et le fond de l’air est frais. Il déteste les gens trop sérieux ou qui travaillent ostensiblement trop. C’est trop nul ces gens là. Amanda soupirait comme une vache en barrissant « Qui alors !! »
-Le nouveau. Il est arrivé ce matin. Ménard Harijan. Informe toi, merde ! C’est ton boulot !
-Désolée quoi… J’ai bossé tard, hier !
-Mon cul ouais. Il est à son bureau, c’est marqué sur la porte. Tu files et tu dégages pour me ramener ce putain de reportage et merde !
Il sembla vouloir dormir. Amanda s’en alla fissa du bureau en bordel pour rejoindre le couloir en bordel. Elle se trouva soudain prisonnière entre les murs exigus et se retrouva complètement oppressée. Foutue héro, ça la rendait folle. Mais comment vous passer d’une poudre qui vous appelle la nuit ?
Elle lut à l’arrache des noms sur des portes. « Mich… Rez »
Amanda s’assit un moment dans le couloir, près d’une poubelle pleine.
Amanda soupira encore.
Elle sentit soudain une absence d’appui pour son dos, qu’est-ce que…
Une porte. Derrière elle. Fichu immeuble, en plus les portes s’ouvrent toutes…
-Entrez…
C’est ainsi que Ménard Harijan, brillamment sorti du lycée français de Pondichéry ou lui et sa famille étaient nés, fit la connaissance d’Amanda Jane, brillamment entrée dans son bureau, les jambes en l’air, les bras étendus, la mine hagarde. Le jeune étudiant se leva comme pour honorer la présence d’un chef d’état… Mais ce n’était que sa collègue.
-Mademoiselle, puis-je…
-N… N…
Il la releva et soupira. Puis il l’installa sur la chaise face à son bureau. Il ferma la porte.
-Désolée j’ai… Pas beaucoup dormi.
-Vous avez le sommeil facile… Je n’arriverais jamais à dormir assis contre une porte en ce qui me concerne, mais si c’est une gymnastique à laquelle vous vous prêtez régulièrement je serais un rustre de vous en empêcher.
Elle le regarda, complètement ivre de crédulité.
-Vous parlez quelle putain de langue ?!
-Le français… Ma foi.
-Ouais eh ben vous avez intérêt à bien maîtriser parce qu’on part en reportage. Le maire de Paris est investi aujourd’hui.
-Miss Levy-Schmithz, Hm ? Magnifique femme.
Amanda considéra l’homme. Un indien plutôt agréable à l’œil, il avait une chemise ample blanche à carreaux noirs, une ceinture de cuir noir bien bouclée et un jean noir. Son visage portait les typicités de son pays tout en ne ressemblant à aucun autre, et en plus il sentait bon d’un parfum qu’elle ne pouvait humer.
-Vous êtes cinglés ? Elle est bien trop grosse. Au moins 68 kilos.
-Pour un mètre quatre-vingt huit, c’est un bon parti…
-Un bon boudin ouais.
-Je suppose que j’emmène un appareil photo, un bloc notes…
-Hein ? Oh faites.
-Vous ne préparez donc rien ?
-Bah, je retiens, je vois et en revenant je pondrais un superbe article sur mon beau portable.
-J’ai vu. Belle bête. Un peu dépassée. Et vous n’avez pas changé vos logiciels de bureautique…
-Plus de place, avec mes MP3 et mes jeux, j’ai à peine de quoi pondre un article par jour.
-Quoi ? Mais… Enfin, même avec 10 gigas de chaque, vous devriez avoir vingt gigas de mémoire pour stocker vos articles !
-Pour quoi faire ? J’écris, j’imprime, le boss lit, il trouve ça bien ou nul et puis merde.
Ménard considéra la jeune femme. Hormis ce vocabulaire fleuri, elle était son type.
-Ménard, c’est quoi comme nom ? Vous êtes quoi, pakistanais ?
-Indien, très chère. De Pondichéry.
-Je pensais cette ville en Suisse moi…
-J’ai entendu plus drôle, par exemple que c’était l’autre nom de la Pologne.
-C’est vrai, Pondichéry, Pologne, ça se ressemble.
Ménard cessa de ranger ses dossiers pour hausser un sourcil indécis : Devait-il risquer de déclasser ses documents pour asséner à la jeune fille un coup retentissant ?
-Enfin bref. Ménard c’est juste mon nom français, et Harijan ça veut dire enfant de dieu.
-Ah ouais… Moi c’est Amanda Jane… Amanda comme Amanda Lear et Jane comme… Jane Birkin !
-Les noms sont des cartes d’identités, ils révèlent qui nous sommes, raisonna cyniquement Ménard.
-Vous êtes sympa. Ca fait plaisir un collègue qui crie pas, surtout un nouveau.
-Je ne crie que si c’est nécessaire. Et puis, nouveau, nouveau… Ca fait quatre heures que je suis ici.
-Vous êtes venu tôt…
-A l’heure oui, pourquoi ?
-Non, comme ça…
-Vous vous sentez mieux ?
-Pas trop… J’ai pas envie de bouger.
-Il faudra bien.
-C’est facile pour vous les bouddhistes vous bougez tout le temps.
-Euh… On reparlera de ça plus tard.
-De quoi ?
-De rien, de détails urgents à régler mais qui se règleront d’eux-mêmes.
-Exprimez-vous quoi… Z’êtes journaliste oui ou…
-Hindouistes. Les indiens sont Hindouistes, pas bouddhistes. Et je ne suis pas foncièrement religieux, voyez vous.
-Ils disent tous ça.
-Vous croyez en Dieu ?
-Nan…
-Ben alors !
Il s’empara d’une sacoche et y plongea son matériel. Amanda cuvait sa poudre en le regardant. Bientôt, hypnotisée par le ballet des mains hardies et travailleuses du nouveau journaliste, elle arriva à lui poser une question.
-Vous avez quel âge ?
-Vingt ans.
-Jeune…
-Oh je n’ai jamais que six ans de moins que Miss Cruz…
-Elle ? Oh pfffff !!! Reine du monde et puis quoi encore !!
-C’était à prévoir. Vous vous rappelez comment ça a commencé ?
-Ouais… Schwarzenegger est devenu gouverneur de Californie, Madonna a adopté un enfant en une semaine… Ensuite Paris Hilton a acheté la Tour Effeil.
-Ca encore ce ne sont que des choses mineures… Ca a vraiment commencé lorsque le soutien des artistes envers les politiques est devenu si fort que ce sont les artistes qui se sont présentés aux élections. A ce moment là, les masses intellectuelles qui faisaient le contrepoids dans l’opinion publique ont décidé de ne pas critiquer cet état de fait pour marquer leur indifférence. Et là ce fut la folie : On s’est retrouvé avec des lobbys de plus en plus puissants de célébrités diverses. La jet-set est devenu un parti politique, les acteurs américains ont investi la maison blanche, bref on assista à un recul terrifiant des institutions qui faisaient notre monde. Et le problème, c’est que lorsque les intellectuels indifférents ont décidé de réagir, ils n’avaient plus de tribune. Presse, Télé, Radio, Internet, tout était contrôlé par des personnalités qui n’y connaissaient pourtant rien.
-Excusez moi de vous interrompre mais… En tant que journaliste, vous vous devez de rester assez impartial…
Elle s’étonna elle-même d’avoir compris ce qu’il disait et d’avoir trouvé ça intéressant. Habituellement, une conversation de ce genre la mettait au tapis, le coup de trop qui la menait à l’ennui. Mais lui, il savait y mettre le ton, il n’avait pas le monotone préchi-précha des émissions politiques, et en plus comme il était à la fois beau et intéressant, ça lui donnait un aplomb extraordinaire. Elle avait tenu à lui répondre, non pas pour paraître intéressée mais parce qu’elle l’était vraiment.
« Lui, il a du talent »
-Et puis qu’est-ce que vous faites là ? Enfin je veux dire… C’est un quotidien très orienté vers les jeunes, on est plutôt « pro ça » je veux dire, vous allez écrire des articles sur ces gens là que vous avez l’air de mépriser…
-Je vous arrête tout de suite : Je ne me suis pas trompé de porte et je ne suis pas contre cela. Le monde ne s’est jamais porté aussi bien au niveau géopolitique depuis que George Clooney est président des Etats-Unis.
-Il était si bien dans Urgences !
-Il a aussi fait de très bons films en tant que réalisateur. Ne le limitez pas à un second rôle dans une série télé…
-Oui mais dans Urgences, il m’avait fait une bonne impression. Je me disais que si un jour je devais passer sur le billard, je penserais à lui et toutes mes vilaines craintes s’envoleront.
Ménard sourit. Ils étaient assis lui à son bureau et elle face à lui, et ils discutaient.
-Je vous accorde que c’était un bon rôle mais tout de même, il a tout fait pour changer l’opinion américaine tout en restant apprécié des américains. Il a été élu avec 76 % des suffrages, ce qui dans un pays aussi divisé est un exploit. De plus il a instauré de vrais hommes politiques dans les états et lutte activement contre les abus de pouvoirs des stars américaines. Vous vous souvenez l’emprisonnement de Mariah Carey après l’affaire du détournement des caisses de Long Island ?
-Quel scandale… J’ai du écrire des centaines d’articles sur ça… J’en ai encore des migraines quand j’y repense.
-Ce devait être intéressant.
-Bof. C’est une période ou j’ai bu beaucoup de café.
Ils rirent. Finalement Ménard tenta une sortie. Il fallait bien aller faire ce reportage. En tout cas leur première entrevue s’était bien passée, il était assez content de ce premier contact. Pour lui c’était une chose capitale dans le travail. Le rapport humain était pour lui comme une espèce de pilier dans sa vie personnelle. Avoir une collègue comme elle c’était pour lui une très bonne chose. L’écoute, l’épaule dont il avait besoin, elle était là.
Ils sortirent et se dirigèrent vers la mairie qui se trouvait assez loin du centre de presse. En voiture ça ne mettrait certainement pas longtemps.
-Ne montez pas ! Lui ordonna presque Ménard.
Elle s’étonna qu’il ose lui parler ainsi, elle, sa « supérieure ».
-Nous prendrons un détour. Mais allons-y à pied.
-Si vous croyez que je vais ruiner mes talons aiguilles pour votre face de playboy…
-Vous les ruinerez. Peut-être pas pour ma « Face » mais vous les ruinerez.
-Hmph !
Ils marchèrent innocemment.
-C’est gênant ! Mes Dolce & Gabanna toutes neuves !!!
-Mais vous comprendrez quand on y sera.
Sur le chemin, ils parlèrent peu, au grand dam d’Amanda. Elle perçut la timidité de l’homme, sa trop grande sensibilité peut-être, ses réserves et ses inhibitions, tout en admirant sa classe perpétuelle.
-Voyez.
Ils arrivèrent devant la mairie. Une foule de journalistes étaient présents. Amanda soupira.
-Et je n’ai pas mon déodorant !
-Votre… Déodorant ?
-Oui, pour les asperger ! Ca m’aurait fait le passage.
-Je vais vous donner un bon truc économique et fonctionnel pour passer. Prenez ma main.
-Quoi ?
-Prenez ma main. N’hésitez pas à vous serrer contre moi.
-Ca va pas non ?! J’ai une réputation !
Ménard s’avança vers la foule. Il passa une main entre deux corps et il prononça un mot, un seul, un mot inusité mais tellement simple, tellement évident…
-Pardon…
Surpris ou peut-être comprenant, les gens s’écartèrent.
-Ouah… Comment vous faites ça ?!
-C’est un vieux truc indien, ça s’appelle la politesse.
-Ouah… et ça marche !
-N’est-ce pas. On va au milieu, je serais plus à l’aise pour les photos.
-D’accord. Mais il fera chaud.
-C’est le risque.
Les deux journalistes s’installent. Le parvis de la mairie était tout blanc avec des bouquets de fleurs rose bonbon.
-Cette conne adore le rose.
-Pourquoi vous la traitez de conne ? Demanda Ménard.
-Je connais Britney Levy-Schmithz… On était à la fac ensemble. Elle adore le rose, les chuhuahuas et les sacs en croco.
-Ah une intellectuelle….
-Oui, elle avait toujours d’excellentes notes !
-Je vous sens nostalgique.
-Non, c’est une époque que je déteste… Mais que voulez-vous…
Britney Levy-Schmithz arriva, accueillie dans un déluge de pétales de cerisier japonais.
Article ajouté le Lundi 21 Avril 2008 à 10h12 |
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