Extrait d'une nouvelle fiction
Une fiction que je pensais commencer ... Puisque j'en ai fini une autre.
Elle serait normalement plutôt courte (15-20 chapitres) et si elle marche, peut-être que j'en ferai des suites.
Je me lance dans le genre policier bien que je ne sais guère réellement comment faire. Peut-être que je me planterai en ne prenant comme héros qu'un simple policier sans rentrer dans le genre ... mais bon ... Voilà le début, j'espère que ça plaira ... Ainsi que la petite touche d'humour. (les noms sont réels)
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Chapitre 1 : Avec un ou deux sucres
*Bibibibip ! Bibibibip !* Hum … Il est quelle heure encore ? Ah … Six heures. C’est vrai. Mettant une main devant ma bouche, je me dirige hors de mon lit, éteignant ce foutu réveil qui continue de sonner à la même heure. Assez … Ce n’est pas de ça dont j’ai besoin mais d’une bonne douche. Me dirigeant vers ma modeste salle de bains qui fait aussi toilette, signe que je ne vis pas dans le grand luxe, je laisse l’eau froide s’écouler sur mon corps pendant une dizaine de minutes.
« Ah … Ca fait du bien ! » m’écris-je avant de passer maintenant à l’eau chaude. Les yeux verts grand ouverts maintenant que je suis parfaitement réveillé, je fini de me laver puis de raser les quelques poils apparus pendant la nuit sur mon visage. Ensuite, un peu de déodorant, de parfum, je m’habille correctement et me voilà prêt pour une nouvelle journée. Du moins, après pris un petit-déjeuner. Un verre d’eau et c’est parti. Je ne suis pas du genre à manger le matin de toute façon.
N’ayant pas de voiture bien que j’ai le permis, je me rendis à pied en direction du commissariat. Ca ne me dérange pas. Pourquoi ? Tout simplement car ça me permet d’avoir de très bonnes jambes. Un aspect de mon physique plutôt utile dans le métier que j’accomplis tous les jours, hahaha. D’ailleurs, je viens d’arriver à l’endroit où j’officie. La petite marche, le réveil, toutes ces choses font qu’il est maintenant sept heures du matin. Je pénètre à l’intérieur de l’imposant bâtiment, une voix féminine me disant :
« Bonjour Ric. Toujours aussi matinal visiblement. Tu veux un croissant ? Ils sont chauds. Je sais bien que tu n’aimes pas manger le matin à part ces viennoiseries. »
« Ah … Merci Jenny. J’en veux bien un. Ils ne sont pas encore présents ? Dommage. » dit-je en ironisant un peu bien que je souriais. Jennifer, plus communément appelée Jenny dans le service, est celle qui ouvrait le bâtiment chaque matin. Elle a une quarantaine d’années, était secrétaire et surtout très agréable avec quiconque. Au moins, ça donnait toujours une bonne impression lorsque l’on pénétrait dans le bâtiment.
« Oh … T’en fais pas, ils ne vont pas tarder. Tu veux déjà les attendre à côté de la machine à café ? » me demanda-t-elle en souriant de ses dents un peu jaunies.
« Jenny … S’il vous plaît … Pas vous quand même ? »
« Hahahaha. Ne t’inquiète pas, je m’amuse à tes dépends mais c’est toujours de façon très gentille. Mais quand même … Reconnais qu’avec un tel nom de famille … »
« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce n’est pas le nom de famille le problème mais le prénom. Je crois que mon père ne devait pas être très … « net » le jour où il m’a attribué celui-ci. » annonce-je en souriant à cette femme si gentille. Rapidement, elle fit un peu gênée, passant un doigt pour nouer ses cheveux bruns plutôt courts autour de celui-ci.
« Désolée … Je n’aurai pas dû lancer un tel sujet de con … »
« Ah mais ça ne fait rien. Je ne regretterai jamais mon nom de famille comme mon prénom. Et puis, dans le fond, c’est plutôt drôle n’est-ce pas ? Enfin, il vaut mieux le prendre avec humour que s’énerver inutilement. Je vais déjà dans la salle d’attente. »
Je ne veux pas l’embarrasser encore plus. Ces personnes autour de moi, elles étaient toutes sympathiques, bien trop sympathiques. Il faut dire que j’étais « son » fils. Et qu’en tant que tel, lorsque j’avais décidé de les rejoindre, ils avaient été émus, très émus même. Enfin bon … Ce n’était pas si important que ça. Et puis, de toute façon, j’aime cette façon qu’ils ont de m’appeler de la sorte. D’ailleurs, même quand ils n’étaient pas là, je pouvais entendre …
« Hey ! Ric Auré ! Tu me fais un café ? Deux sucres s’te plaît ! »
Je me retourne pour voir un homme aussi âgé que moi. Les cheveux noirs en bataille, signe d’une négligence capillaire au réveil du matin, il me regarde de ses yeux bruns rieurs tout en s’approchant de moi. Je lui répondis en soupirant, amusé :
« D’accord, d’accord. N’en profite pas trop. Visiblement, tu n’as pas eu le temps de te coiffer aujourd’hui. Encore une fois hein ? »
« Papa était déjà parti vers une petite tournée avant tout le monde et moi … Le réveil n’a pas sonné. Ah merci ! » s’écrit-il alors que je lui tend la tasse de café. Il commence à la boire devant moi, poussant un soupir de soulagement avant de se mettre à chantonner : « Mon soleil vient de se lever grâce à mon ami Ric Auré. »
« Alphonse … Arrête de te moquer de Ric. » annonça une nouvelle voix que je reconnu plus que facilement puisqu’il s’agissait de Loïc … Loïc Stein, père d’Alphonse mais aussi … le meilleur ami du mien. La cinquantaine à peine entamée, il avait quelques cheveux gris qui commençaient à paraître sur les côtés de son crâne, le centre étant dégarni de toute chevelure. Il avait une fine moustache dont on pouvait voir qu’il la travaillait chaque matin.
« Bonjour, monsieur Stein. Vous voulez aussi un café ? » demande-je en le regardant.
« Bien entendu. Un sucre pour moi. Laisse-moi deviner, tu étais le premier arrivé après Jenny, n’est-ce pas ? Je me disais bien. » répond l’homme d’âge mûr après que j’ai hoché la tête pour acquiescer à sa question.
« Papa, tu n’as toujours pas de travail pour nous ? Allez ! »
« Hum … Non … Pas aujourd’hui, Alphonse. Tu vas devoir encore faire une patrouille avec Ric. Je suis désolé pour toi. Je te promets qu’un jour, s’il y a une affaire, tu seras le premier au courant. Qu’est-ce que tu en penses ? »
« Mouais … Je suis pas vraiment convaincu, Papa. Bon ! Ric ! Dès que tu as fini de servir tout le monde, on part tout de suite ! Les voyous et les bandits n’attendent pas le milieu de la journée pour agir ! » s’écrit Alphonse.
« Tout le monde … Tu ne crois quand même pas que je vais attendre qu’ils arrivent ? La cafetière est prête, les gobelets aussi. Ils savent se débrouiller que je sache. » réponds-je alors qu’Alphonse haussait les épaules. « Monsieur Stein, nous y allons. »
« Faites donc attention à vous … et prévenez-nous s’il y a un problème. »
« D’accord, papa ! Bon, tu te dépêches ou quoi ? »
Je ne réponds pas à Alphonse, ne faisant que l’accompagner alors que nous sortions du commissariat. Ah oui, peut-être que j’en avais pas parlé mais je ne fais pas un métier ordinaire, loin de là. Me plaçant du côté conducteur, je fis tourner la clé pour démarrer la voiture aux couleurs bleue et blanche. Rapidement, le véhicule sortit du parking où de nombreuses autres voitures se trouvaient.
« Ah … Vraiment, Alphonse, des fois, je me demande ce que mon père a en tête. On est quand même là depuis cinq ans ! Cinq ! Enfin, dans ton cas ! Moi, ça ne fait que quatre ans. »
« Tu ne voudrais pas non plus que nous assistions à une attaque terroriste ? »
« Tu ne trouverais pas ça excitant ? Ça serait toujours mieux que de tourner en rond dans la ville en attendant qu’un Miaouss chapardeur qui aurait volé le sac d’une grand-mère. »
« Je ne sais pas trop … De toute façon, je crois que … »
Je suis forcé de m’arrêter avant qu’une petite lumière rouge ne sorte de l’une de mes poches. Un petit aboiement sonore se fait entendre alors que sur les sièges arrière, un chien à la fourrure couleur crème, brune et bleue s’y trouve, sa queue frétillant avec joie. Rérox, l’autre « meilleur ami » de mon père. Son plus fidèle pokémon, le seul encore en vie d’ailleurs. Il suffit que je relève un peu sa fourrure bleue au niveau des hanches pour y voir plusieurs cicatrices, signe du nombre de balles que s’était pris Rérox sans pourtant mourir. Autant dire qu’en tant que dernière chose qui incarnait mon père, mon Ponchien a toute mon attention. La vie d’un jeune policier est souvent, au contraire de l’imagination fertile des citoyens, de tout repos. Du moins, la grande majorité du temps.
Deux heures passent sans que qu’un quelconque évènement ne vienne entraver la patrouille du matin. On n’a même eut le temps d’aller à la boulangerie, saluant la boulangère qu’Alphonse drague ouvertement. Un véritable tombeur ! Mais bon, j’ai déjà mangé alors ça ne me concerne pas. Je reste dans la voiture, caressant Rérox alors que j’attends qu’Alphonse revienne quelques minutes plus tard. Lorsque ce fut le cas, je redémarre la voiture alors qu’il me tendt un pain au chocolat.
« Désolé mais je n’ai pas vraiment faim. J’ai déjà eu mon quota avant que vous arriviez. »
« Oh oui, j’oubliais. Tu es dans les petits papiers de Jenny. » murmure-t-il avant d’engloutir à moitié l’un des pains au chocolat.
« MIAOUSSSSS ! » s’écrit une voix derrière nous alors que le sachet se retrouve lesté d’un autre pain au chocolat. Cela n’avait été qu’une petite lumière rouge, un bref instant, mais un chat au pelage couleur crème et à la pièce dorée ovale plantée dans son front était apparu sur le siège arrière. Entre ses pattes se trouvait un pain au chocolat qu’il dévore goulument. Néanmoins, il en donne une partie à Rérox qui le remercie d’un petit aboiement.
« HEY ! Minouss ! Je t’ai déjà dit quelque chose à ce sujet ! Arrête de me piquer ma nourriture ! C’est bien compris ! »
« MIAOUSSS ! » répond le chat sur un ton effronté, se léchant les pattes devant son maître. Celui-ci pousse un petit cri de rage et tente de passer sur le siège arrière.
« HEY ! Calme-toi Alphonse ! Ne fait pas ça pendant que je conduis ! On t’en rachètera un ! Et puis, mon chien est aussi fautif sur ton chat dans l’affaire. Enfin … A moitié, il a juste accepté ce que Minouss avait volé. Minouss, t’as des manières à perdre !
« MIAOUSSSS ! » marmonne le chat tout en passant une patte sur son crâne d’un air mutin. Cette petite situation l’amuse alors que le chien aboie gaiement. Il aime quand il y a de la vie. Il faut dire qu’avec Alphonse et son pokémon, c’est toujours mouvementé ! Et bien loin d’être déplaisant en même temps.
« Tssss ! Il ne perd rien pour attendre ! Il verra à la maison ! Pour la peine, regarde-moi pendant que je mange un autre pain au chocolat ! »
« Alphonse, tu as quel âge ? Vingt-trois ans comme moi ? Ou alors dix et demi ? » demande-je alors que déjà, mon coéquipier ne se préoccupe plus de ce que je dis.
« Dix ans lorsqu’il s’agit de donner une petite leçon à mon Miaouss ! Regarde-moi … Regarde-moi bien le manger devant toi ! »
Heureusement que je suis aux commandes. Des fois, j’ai l’impression d’être le père d’Alphonse. Bien qu’il ne soit pas toujours très sérieux au travail, c’est un compagnon plus qu’appréciable et surtout un ami que j’apprécie. Un nouveau cri et ma tête se détourne encore une fois de la route. Je vois Alphonse qui se fait chiper le reste du pain au chocolat dont il avait nargué son Miaouss quelques secondes auparavant.
« Bien fait, Alphonse. Minouss est intelligent, tu devrais le savoir à force. »
Mais même ainsi, mon collègue de travail ne s’arrête pas. Ah … Avec ce genre d’olibrius, même la journée la plus banale devient en quelque sorte exceptionnelle. Tant mieux car sinon ma vie serait bien morose. Me voilà parti pour une nouvelle journée de travail !
Article ajouté le Dimanche 20 Février 2011 à 20h13 |
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