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Domino, Lovely Bitch Writer
de Domino

                   



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La lèpre (L'interview de Lady G.)
(C'est pour vous faire patienter en attendant le Double Giga Chapitre Extrêmement long)



Quand le journaliste Max Jarnac fit enfin la rencontre de la chanteuse Lady Gaga, il ne s’attendait certainement pas à voir une femme rachitique aux cheveux bleu électrique tombant sur ses épaules et ses seins, fraichement vêtue d’une robe fabriquée en lombrics vivants cousus entre eux, assise sur un bloc de béton armé dans sa loge, et mangeant dans un saladier des clous rouillés par poignées. Il hésita à s’asseoir. Elle était entourée de gardes du corps qui portaient un seau rose avec des étoiles sur leurs têtes respectives, contrastant nettement avec le marbre dont leur visage se parait perpétuellement.

And then, there’s nothing else I can say.

Max Jarnac s’assied devant l’impératrice de l’Extrême qui gobait les clous comme du pop-corn. Incapable de comprendre comment l’hydre avalait son infâme repas, Max Jarnac se contenta d’un haut le cœur et commença son interview. Les questions partirent comme des coups de révolver et elle répondit du tac au tac avec son flegme habituel de mauvaise actrice droguée. Mais Max gardait son flegme de journaliste coincé du cul et naïf comme une vierge.

I’m your biggest fan, I’ll follow you until you love me.

Gaga était un gag, grande gigoteuse elle jouait parfois à Galaga, glapissait des gargarismes et gagatisait en répétant ce qu’elle disait à n’importe quel autre journaliste tout en modifiant des détails ce qui entraînait la confusion, le buzz et l’horreur psychique qu’elle entretenait à son sujet : Son prochain concert comporterait une exécution capitale, elle chantera « Poker Face II : The Revenge » en rotant, toutes ses danseuses auront le SIDA et tous ses danseurs auront la lèpre, et à la fin de la chanson, elle balancera les morceaux à la foule pour qu’ils les mangent et vomissent.

He ate my heart. That boy is a monster.

Gaga parlait en agitant les mains comme une italienne en manque de sexe. Sexe qu’elle ne pratiquait plus afin de préserver son jeu de jambes. L’amour, elle ne le faisait plus qu’en Cds et en MP3s dans lesquels elle expliquait qu’elle était une bête de sexe que personne n’avait jamais vu baiser. Elle témoignait rubis sur l’ongle que la communauté gay aurait bientôt son programme spatial, qu’elle voterait encore pour Obama, quitte à ce que cela lui fasse rater un show. Elle continuait à se gagaver de clous rouillés qui crissaient sur ses dents en platine, tout en se plaignant qu’on l’aimait pour de mauvaises raisons mais qu’on la détestait pour de bonnes raisons.

I want your love and I want your revenge.

Max Jarnac était subjugué par la Gaga, idole de pâte à sel qui riait d’un rien, qui n’était pas humaine, qui était autre, qui était un homme, une femme, un chacal fourbe et fameusement famélique. Lady Gaga avait caramélisé les murs de sa loge qui étaient très collants. Elle avait d’ailleurs collé des poussins vivants un peu partout dans le caramel pour que ça fasse plus seyant. Riche et horriblement puissante, Gaga avait recours à toutes les excentricités pour asseoir son immense pouvoir. Elle expliqua au journaliste que son besoin d’extrême était né de son trop-plein de banalité. Elle avoua vomir trois fois par jour et réfléchir très sérieusement à s’échapper un jour de sa carrière par le biais d’un suicide spectaculaire lors d’un de ses concerts, n’importe lequel, cela se déciderait sur le moment.

Russian Roulette is not the same without a gun.

Max posa la question qui brûlait les lèvres de tout le monde : « Parlez-nous de votre prochain album ! » Elle expliqua qu’il serait écoutable à l’endroit et à l’envers et comporterait trente chansons réversibles, trente tubes qui provoqueraient une nouvelle vague d’adhésion à son pouvoir et à sa personne hypnotique. Elle raconta par là même sa rencontre avec un médium qui croyait vraiment qu’elle contrôlait l’humanité par le biais d’une manipulation mentale complexe et élaborée, mais livra également sa tristesse concernant les trois personnes mortes lors d’une émeute suite à son apparition dans un restaurant Subway. Silencieuse, elle regarda en l’air dans le vide plafonnier au travers de ses lunettes de soleil à la monture en forme de crabe violoniste.

Oh boy you’ve left me speechless.

Le dictaphone du journaliste captait tout de cette merveilleuse conversation. Elle réaffirma qu’elle travaillait sur un livre : « Gagarama, Gaga’s contribution to the human world », qui renfermerait ce qu’elle ne peut dire en chanson. Elle annonça publiquement qu’elle allait tourner dans un film pornographique décalé où elle ne ferait absolument pas l’amour - l’expression sur son visage buriné, botoxé et bronzé semblait traduire une certaine frustration à cette idée - mais porterait un plateau de fromage qui serait mangé par les protagonistes. Quand Max l’interrogea sur le pourquoi d’une telle variété de projets, elle répondit avec toute la sobriété dont elle était capable - donc bien peu - qu’elle aimait tromper l’ennui car cocufier un état émotionnel était une occupation en soi.

Sorry I cannot hear you, I’m kinda busy.

Lady Gaga avait les idées larges et prévoyait pour ses prochains décors de concert des monuments historiques. Elle songeait à un concert où les vitres de la pyramide du Louvre exploseraient à la fin du show, ce qui enthousiasma Max qui lui demanda des détails. Elle expliqua qu’elle aimait les lieux chargés de tension et d’amour à la fois, faisant référence aux polémiques soulevées par la construction précise de cette pyramide. Elle s’y estima similaire, difficile à édifier, adulée une fois achevée. Lady Gaga s’estima de plus « Parachevée, finie, terminée, mais heureuse d’avoir lourdé Madonna. ». Elle complimenta Max parce qu’il lui posait des questions qui la dépaysaient un peu. Max rougit, flatté par cette idole enfarinée qui bouffait des clous comme si c’étaient des bonbons.

You know that I love you boy, Hot like Mexico rejoice.

Pour terminer l’interview, Max demanda à Gaga quelle était la chanson préférée de sa carrière, et dans un gaguesque gargarisme (Un rire laconique) elle répondit « Celle qui parle de sexe » Et Max rit avec elle sans constater ou même relever qu’elle n’avait aucun esprit critique, aucun regard sur son œuvre, qu’elle vomissait juste de la créativité sans pouvoir s’arrêter, gavée comme une oie, traite comme une vache, torturée à mort, utilisée, sacrifiée. Mais fuck que c’est bon le fric et l’impression d’être terriblement unique. Avant qu’il ne parte, elle lui offrit un clou rouillé. Il goûta : chocolat blanc. Souriant, il prit congé. Elle lui fit la bise, elle sentait le pipi.

Run, run, her kiss is a Vampire grin…
The moon lights her way while she’s howling at him.

Le chemin du retour à sa rédaction, il était tout souriant d’avoir fait un bibi à la gaga qui sentait le pipi. Il ferait un bon papier pour elle afin d’assurer la prolifération de son œuvre. Gaga était une machine, Max était un engrenage qu’on ne pouvait dévoyer. C’était son rôle d’aider à la construction de l’empire et de la fascination épileptique Gaga. Il chanta même ses chansons dans la voiture, avec la radio toute soumise à la seule personne qui lui dégueulait une merde assez correcte en quasi-permanence.

All we hear is Radio Gaga…

Une fois attelé à son bureau, il commença à écrire l’article. Il écouta son dictaphone pour se remémorer l’entretien plus facilement. Mais en allumant l’objet, celui-ci se mit à débiter d’incompréhensibles palabres. Max mit un petit moment à réaliser que l’engin tournait à l’envers. S’interrogeant sur l’origine et le pourquoi d’un tel évènement, il lui sembla être animé par une envie folle. Une envie immuable, à laquelle se soustraire serait une torture. Il n’était résolument plus maître de lui-même. Il était sous l’emprise de son dictaphone. Il écrivit un article si élogieux qu’il sentait la guimauve fraiche, l’herbe à peine coupée et la braguette baissée, même à travers l’écran de l’ordinateur.Et le gros titre serait le début d’une conquête que Gaga avait planifié depuis le début. Le gros titre à lui seul déchainerait les passions. Elle deviendrait suite à cet article et aux autres qui seraient du même acabit l’artiste la plus manichéenne qui soit : On serait fan d’elle ou on ne serait pas tout court. C'était le début d'une nouvelle époque, celle où une seule chanteuse dominerait le monde entier, dominerait la stylistique musicale, dominerait les goûts et les couleurs.

Et ce gros titre était :

« DO YOU WANT LOVE OR YOU WANT FAME ? ARE YOU IN THE GAME ? »

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EDIT : En revisitant Secret of Evermore, un de mes jeux fétiches, voilà ce que je vois et qui me fait étrangement penser à un Pokémon de la 5G...

Article ajouté le Samedi 25 Décembre 2010 à 18h32 | |

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