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Domino, Lovely Bitch Writer
de Domino

                   



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La review du final de la saison 6 de House

[CETTE REVIEW DEVOILE LE FINAL DE LA SAISON 6 DE HOUSE !]

L'espoir. Quoi de moins révolutionnaire, quoi de plus barbant que l'espoir, quoi de plus idiot, quoi de plus malsain que cette pensée intime qu'au fond, juste une fois dans votre vie il puisse vous arriver quelque chose de bien, juste ce sentiment qu'un jour c'est à vous que la cigogne apportera un baluchon bienheureux ?

Cet épisode m'a secoué. Je ne sais pas si c'est la fatigue nerveuse dont je fais l'objet, mais ça m'a vraiment remué les tripes tout ça. Et pas forcément le genre de scène qui me remue les tripes.



Tu m'aimes, moi non plus

L'épisode commence somme toute de façon classique : Mise en situation/cas/introduction formelle. House fait un cadeau charmant à Cuddy avec un petit mot tout mignon dedans. Alors bien sûr elle est surprise. C'est House quand même. Elle est au courant que le monsieur flirte sévère avec elle, qu'il a un rapport particulier avec cette femme et ce depuis fort, fort longtemps. La saison 3 était remplie d'allusions, la saison 5 avait placé un bébé entre eux et la saison 6 avait carrément placé Lucas entre eux. C'est donc une foule de haies que notre House avait à franchir pour conquérir la belle.

Mais attention, car entretemps si Cuddy a enregistré des changements importants, bébé et Lucas, House a fait du chemin : Il a abandonné son addiction de toujours (ce qui en a fait un être plus conscient de son environnement, de ses amis, on l'a vu confirmé dans Baggage) et a appris à gérer sa douleur, à être plus fort face au mal. Ce faisant, House a également dû renoncer à son autre addiction : Ce voeu tremblotant, cette lueur de bougie dans son ciel obscur : Lisa Cuddy. Il l'a laissée à Lucas, là où Rachel l'avait un peu écarté du jeu, Lucas l'a carrément repoussé à des années lumières. Et cette saison 6, commencée en fanfare avec Broken, s'est transformée en descente aux enfers pour House. Les deux parois du canyon ? Cuddy et Wilson qui, libérés de la Vicodin à leur tour, prennent enfin le chemin de la positivité et du bonheur. House glisse sur leur guimauve jusqu'au fond du trou, une vraie fange pestilentielle.

Cuddy accepte le cadeau en hésitant un peu. Il n'en faut pas plus pour travailler House du chapeau. Le voilà qui se met à transformer cela en énigme. Et c'est là qu'on est heureux (désolé les Jim-Girls) mais on est heureux que Wilson ne fasse qu'une scène. Non pas qu'il m'énerve bien au contraire mais ses interprétations auraient allégé sensiblement le pouvoir émotionnel de l'épisode.

Car étrangement, toute la dramaturgie de l'épisode est juste transcendée par la réduction à House et Cuddy dans une situation tendue comme un bikini. Et on souffre bien comme il faut.



On finira au fond du trou...

La première scène qui m'a fait mal dans cet épisode c'est le patient que House signale mourant. C'est con, mais c'est House à son Jerk maximum. Il annonce ça comme on annonce la baisse du prix des carottes. Cuddy exécute, sachant la froideur et l'exactitude de son collègue. Mais on a un aperçu d'un fait indéniable chez House : Patient = Pion. Même si cela a eu tendance à s'infirmer dans de rares cas, House s'en fout. Les gens sont des Rubik's Cube, pas des choses importantes. Et Cuddy sait ça, et elle sait qu'au fond c'est la carapace de monsieur.

La violence, quelle violence, quelle âpreté dans cette catastrophe apocalyptique. On gère au plus viable, au plus rapide, au plus probable, ça n'attend pas. L'urgence est monstrueuse dans ce qu'elle traite les gens comme des cases à remplir.

House veut évidemment partir, ça le gave tout ça, mais Cuddy le somme de rester. House vagabonde et entend un imperceptible mais régulier bruit. Alors il appelle le monde. Et rien. House ne pourra pas impressionner sa belle. Le désespoir, et surtout l'impossibilité de lire en Cuddy comme il le fait d'habitude le poussent alors à ramper dans le trou, avec force difficultés, mais il se démène, le titi. Et il arrive à celle qui sera le fil conducteur de l'épisode : Hanna. Et au vu des premières scènes avec elle, on sent que c'est là que va se situer le point nevralgique de la douleur de l'épisode.



Le chemin de croix d'Hanna

Vraiment cette partie avec la patiente, ainsi que les divers échanges Cuddy-House, est juste excellente. Je pense pouvoir dire que Hanna, au même titre qu'Amber, Mark (Le mari de Stacy) ou Foreman, restera comme un des grands patients de la série. La saison 6 nous a offert quatre grands patients : Hanna donc, la jeune femme de Broken, le type de The Down Low ainsi que le pauvre mari de The Choice. Mais là ça dépasse tout.

D'abord parce que House va se retrouver contre son gré à devoir sociabiliser avec elle. D'abord des gens vont le forcer puis c'est Hanna qui va le demander. Je crois qu'à part la gamine violée, aucun patient n'a jamais demandé expressément la compagnie de House. Si on comprend le caractère exceptionnel de la situation (Y'a quoi, genre une grue qui s'est effondrée sur un immeuble, bon...), c'est suffisamment nouveau pour tenir en haleine. Et jusqu'à la conversation fatidique, c'est un vrai lien qui va se créer entre eux. Elle va même tenir à ce qu'il reste son ami ensuite. House accepte à demi-mot la promesse. C'est très, très mignon. Des fleurs poussent au milieu du béton. Le rapport entre House et la patiente est d'abord classique mais du fait de la situation, va gagner en profondeur, profond est également le trou où elle est placée, et cet endroit devient le lieu de toutes les attentions et de tous les supplices pour ce pauvre House qui souffre moralement aussi fort que la patiente souffre physiquement.

Cette pauvre Hanna va vivre un calvaire extrêmement bien rendu par une actrice d'une crédibilité juste bluffante, j'étais à FOND DEDANS, bravo à China Jesusita Shavers qui fait un boulot REMARQUABLE, à en faire pâlir de jalousie certaines guest stars de la saison (Sauf Lin-Manuel Miranda, faut pas abuser non plus, Alvie il botte tout le monde en touche, c'est un winner).

Et je sais que je suis trop attentif au jeu des acteurs mais franchement, pareil quoi, quitte à l'assommer avec, DONNEZ UN EMMY A LISA EDELSTEIN ! Cette femme est le point central de toute la mélancolie de l'épisode, et c'est grâce à elle que j'ai pleuré comme un tétard !



Action, réaction, juxtaposition

Cuddy, what a BITCH ! Mais comment j'avais envie de la tarter la meuf ! C'est assez marrant en fait parce qu'on ne pleure pas vraiment à cause de ce qu'elle dit mais à cause des réactions de House. Hugh Laurie qui se surpasse dans cet épisode, incalculables scènes avec des expressions nouvelles chez lui, comble de l'émotion parfois, grosses larmes aux yeux. Dur.

Un crescendo intéressant est à observer, mais surtout une sincérité toute exceptionnelle entre les deux personnages. House se défend, il n'hésite pas, il n'est pas dans le bureau, ce n'est plus sa patronne mais une égale, et donc il joute mieux qu'il ne l'aurait fait avant. Il est par ailleurs COMPREHENSIF, ce qui est là encore très étonnant, et surtout très intéressant, le relief apporté est inégalable dans la série et c'est un vrai plaisir que de suivre les anicroches de deux personnages qu'on connait aussi bien.

Et puis on a cette magnifique juxtaposition avec le passé de House. Tout le débat sur l'amputation était intéressant : Si House s'est soigné de la Vicodin, il n'a pour autant pas guéri de son caractère obsessionnel, et revenir là dessus à ce moment précis, charnière, où il oscille entre malheur et malheur complet, c'est finement joué.

L'autre scène très forte, la plus forte de l'épisode selon moi (excepté... on verra à la fin) est celle où House passe son portable à la patiente. Et on a House qui tire une tête juste géniale, mais j'en pleurais avec lui quoi.



Et après la justification avec la tension, mais LOL quoi. Fais croire ça à qui tu veux mais pas à moi, gros timide de mes deux ! Enfin c'est un peu ambigu, on sent qu'il est un peu touché quand même, mais peut-être qu'il regarde simplement la tension. Bénéfice du doute, affaire suivante...

Ensuite on revisite le thème des superstitions. Suis-je le seul à avoir pensé à Kutner ?

L'effondrement suite à la tentative de sauvetage va changer la donne. Accélerer les choses. House ne va plus pouvoir la jouer comme Beckham. Et Cuddy de devoir le raisonner sur le bien-fondé de l'amputation. Inversion des rôles : Madame joue les connasses, monsieur se targue du bien-être de la patiente. Who's the boss now ?

House prend ça personnellement - logique. Et Cuddy lui renvoie la balle, en lui disant "Bah ouais mon coco mais ton boulet, là, ça te rend pas un peu merdeux ?" Vlan ! (Enfin pas en substance mais grosso modo c'est ça)

House qui balance à Cuddy son narcissisme = YES ! BRAVO GREG ! Ca c'est bon ! C'est la meilleure conversation de l'épisode entre les deux, la plus dure, la plus émouvante, la plus sincère... Cuddy se lâche : Elle avance, Wilson aussi, pas House. C'est bête. Et House...



House sombre. Et il va aller dire à la patiente "Faut amputer." Et là encore c'est jouasse, on s'amuse...



(Dure à écrire aussi la review)

House explique à la patiente qu'il lui reste ce qu'il n'a plus : L'espoir. Il s'en charge dans une scène juste affreuse. Et le cri d'Hanna, c'est peut-être aussi celui d'un House qui se libère, d'un House qui prend conscience que même en se soignant, sa vie ne va pas mieux. Sa douleur à elle, sa frustration à lui. House est face au cas de sa vie, un cas qui va lui faire réaliser tout l'enfer de ce monde, et que sa souffrance est finalement banale, et que s'il doit l'atténuer, qu'il l'atténue. Rien à foutre des autres. Au fond du trou vous êtes seul avec un docteur inconnu. Vos amis sont loin.


(Serpillère totale, là)

Qu'on est heureux quand elle en sort. On a les larmes aux yeux, c'est trop de bonheur après toute cette intensité. House s'est livré, il a convaincu une femme de faire le choix qu'il n'a pas pu faire, le tout devant Cuddy, l'amie, la désirée, celle qui a été si brutale tout à l'heure. Mais House est dans son tort, alors il a déballé son sac, exposé ses blessures. Et jamais il n'a paru si fragile. Il part même avec la patiente pour ne pas rester avec Cuddy d'une part, mais également parce qu'il y tient.

Et là c'est le putain de drame. Le PUTAIN de drame de merde mais genre que tu cries "nan, nan ! nan mais nan, nan nananannananaaaaan !!!"

et ce loooooooooooooooooooong regard qu'elle lui lance en mourant. Mais quelle horreur. Mais moi j'aurais pleuré comme une pisseuse ! (J'étais bien atteint derrière mon écran, j'étais juste scié qu'ils aient osé ça quoi)

Et du coup tu piges complètement que l'autre en revienne à ses vieilles réserves. La boucle est bouclée. Souffrance totale, déchéance, amour perdu, blessé, mort... Vas-y Greg, emplâtre-toi...

Paradis artificiel... bien réel !

La fin commence dans une noirceur terrible. J'en ai pas parlé mais Thirteen est un peu étrange au long de l'épisode, et pose une lettre de congés dans une atmosphère typique de feignasse qui a la flemme d'allumer la lumière. Mais dur quand même. Bonne scène aussi entre Foreman et House, avec un Foreman qui lui aussi a changé, et prend en compte les sentiments de son boss. Et voir House refuser son aide c'était pas facile.

Aussi un truc mignon : Taub dit à 13 qu'ils sont amis. Cela ne vous rappelle rien ? Allez, si ! Foreman et Cameron ! Foreman avait réagi froidement, mais 13 est consciente que c'est vrai. Et j'ai trouvé ça super choupinet, mais vraiment quoi. Ils sont bien tous les deux. On les garde pour la maison, maman ?

Attends mon chéri...



Scène TRES TRES FORTE, hésitation déchirante, douloureuse, avec le petit fond musical bien atroce. House semble très conscient de la connerie et là...



Bon je reviens pas dessus vous avez tous vu. Mon avis :

Mon avis c'est d'abord que j'avoue qu'au départ ça m'a paru quelque peu capillotracté. En revoyant la scène, en fait c'est plutôt bien amené, ses motifs sont légitimes, et si elle est tombée à fond sur House au moment où il convainc la patiente, ça prend sens.

Maintenant j'ai juste un peu peur que ça fasse comme dans toutes ces séries où le "couple tant attendu se forme" (Exemple Fran Fine et Maxwell Sheffield dans Une Nounou d'Enfer) à savoir que du coup ça donne lieu à des situations convenues et prévisibles. Mais cela va être intéressant de suivre ça, de voir COMMENT des mecs qui ont passé six ans à écrire des scénarios déprimants vont intégrer une histoire d'amour entre deux grands personnages de leur série. Et si cette histoire s'achève, House va t-il reprendre la Vicodin ? C'est compliqué. De même qui s'installe avec qui...

Bref autant je n'adhère pas trop à cette "réalisation", autant la situation en elle-même me plait, le coup du Happy Ending fait très original dans House (Après une ex mariée, une tentative de meurtre, un triple licenciement, Amber et les hallucinations, ça fait juste PLAISIR de voir une fin heureuse) et j'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner.

Pari réussi donc, mais attention à ne pas tomber dans un schéma trop convenu... et à conserver le mordant de la série.

Vont-ils oser le diner entre couples Wilson-House ? Ce serait boooon ça !!!

Voilà très content, moi !

[FIN DES SPOILERS]
Article ajouté le Mercredi 26 Mai 2010 à 11h35 | |

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