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Tutoriel Divers
L'eau-forte


Attention ce tutoriel nécessite du matériel et des infrastructures adaptées !

Bon aujourd'hui je vais parler de l'eau-forte. C'est un procédé génial qui m'a vraiment motivée à partir dans un cursus de gravure.
Il y a plusieurs dérivés de l'eau forte, avec des noms particuliers.

L’eau-forte est un procédé de gravure en taille-douce sur une plaque métallique à l’aide d’un mordant chimique (un acide).
L’artiste utilisant l’eau-forte est appelé aquafortiste. À l’origine, l’eau-forte était le nom donné à l’acide nitrique.


Le mot bizarre "taille-douce" est une technique de gravure sur métal en creux : l'encre se mettra donc dans les creux que l'on va créer en gravant.


Difficulté Avancé
Dernière mise à jour 22/07/2017

Matériel nécessaire


Pour réaliser ce tutoriel il vous faudra :

- D'une plaque de zinc
- De vernis dur
- Une pointe sèche
- Du papier carbone
- De l'acide nitrique
- Du whitespirit
- De l'encre
- De la tarlatane

Réalisation


Prenez votre plaque, le papier bleu sur la plaque, c'est un film de protection.
Vu que la gravure fonctionne par attaque du métal, la moindre rayure fait tout foirer, donc la plaque est protégée lorsqu'on l'achète en magasin.
Ensuite, on utilisera plein de journal pour emballer les plaques si on veut les trimballer.


Sur cette plaque, on va poser un vernis.
C'est un vernis qui doit être capable de résister à l'acide; ici, c'est un vernis dur (qui va sécher et ça prend un peu de temps).
L'objectif, c'est de protéger correctement la plaque, et de manière homogène.

Ensuite, on va venir gratter avec une pointe sèche (un petit manche avec une pointe de métal).
Il y a plusieurs outils, certains permettent des pleins et des déliés, ça a des noms particuliers.
Personnellement je n'ai bossé qu'à la pointe sèche.

Attention, cet outil étant une pointe, ne permet pas de travailler par masse ou de varier l'épaisseur du trait.


J'avais auparavant fait le brouillon de mon dessin à graver, que j'ai ensuite délicatement transféré avec du papier carbone.
(vous savez le papier rose que quand tu écris sur son dos le rose se transfère sur la feuille en dessous)

Des petites photos de ce à quoi ressemblait ma plaque lorsque j'étais en train de la graver (et donc de gratter le vernis) :


Une fois que l'on a terminé de graver la plaque (enfin de gratter le vernis plutôt), on va la tremper dans de l'acide.
Je veux pas dire de bêtises mais pour ma plaque on l'avait laissée 15 minutes environ.

NB : Je ne sais pas si ça dépend des vernis ou de la proportion de gravure ou autre.

Pourquoi plonger la plaque dans de l'acide ?


L'acide va "mordre" la plaque là où il n'y a pas de vernis pour la protéger.
Les parties que l'on a donc grattées vont être attaquées par l'acide, qui va creuser la plaque.
Ça va littéralement transférer la gravure dans le métal !

On reprend !


Une fois la plaque sortie de l'acide (avec des gants et des lunettes hein, ne soyons pas maso), on la nettoie.
On peut prendre du WhiteSpirit par exemple. L'objectif c'est de retirer le vernis.
Toujours avec des chiffons ou des éponges douces, pour ne surtout pas rayer la plaque.

Et voilà, la phase 1 est terminée !
Tout ce que je viens de vous raconter, ça n'arrive qu'une fois par gravure.
Vernir, graver, plonger dans l'acide et nettoyer, ça vous permet d'obtenir la matrice.
Et maintenant, cette matrice, elle va subir plusieurs fois le même traitement, et ce autant de fois qu'on va faire d'impressions.
L'impression (ou estampe) c'est la gravure transférée sur papier.

Pour pouvoir imprimer la matrice, il faut l'encrer. Pour cela on prend un encre spéciale, un peu pâteuse.
On va ensuite prendre de la tarlatane, c'est un textile (coton plus exactement).
On l'assouplit un peu, puis on en fait une sorte de boulette/poupée. On en plonge le bout dans l'encre, et on étale sur la plaque.
Il y a une manière un peu particulière d'étaler l'encre.
Pour qu'elle pénètre bien dans les creux de la gravure, on fait des sortes de cercles et de rotations avec une grosse pression.


Une fois l'encre étalée, il faut retirer le surplus, afin de ne garder l'encre que dans les creux de la gravure.
Pour cela, on reprend de la tarlatane, propre cette fois-ci, et un retire doucement avec des grands mouvements d'essuyage amples.


On nettoie jusqu'à ce que l'encre soit bien retirée.
Ensuite, la partie trop cool, la délivrance !
La matrice est fin prête.
On a au préalable mouillé puis essuyé notre papier sur lequel l'impression sera faite.
Cela permet d'optimiser la qualité de l'impression (me demandez pas ce que ça fait sinon, j'ai jamais essayé).
On a donc une grande presse, c'est une grande tablette avec un rouleau qui fait pression au milieu.
En tournant une roue, la tablette passe d'un côté à l'autre du rouleau.
Quand on pose la gravure/matrice puis la feuille par dessus et qu'on tourne la roue, le rouleau fait pression sur la matrice et l'encre est transférée de la matrice au papier !


On tourne donc la presse, puis on récupère l'impression que l'on va mettre à sécher pendant quelques jours entre des langes.
Puis on nettoie la matrice, afin de retirer le restant d'encre.
Toujours tout doucement et sans rayer.


Merci d'avoir lu tout ça ! En espérant que ce tutoriel vous aura aidé !

Tutoriel réalisé par Sphaxy, rédigé par Cinsky

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