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Le développement de l'idée

J'appelle ainsi l'ensemble du travail préliminaire que vous ferez pour passer de votre idée de base à une intrigue complète de fic. Cela peut se faire à l'écrit (au brouillon) ou juste dans votre tête, comme vous préférez.
Dans cette partie, je vais surtout parler du fond (le sujet) et j'aborderai seulement ensuite la forme (les mots) car à mon avis, on doit d'abord savoir quoi écrire avant de se demander comment on va l'écrire.
Je crois que je n'invente rien en vous disant qu'on peut isoler différents composants d'une fic, les éléments principaux. Il y a bien sûr l'histoire en elle-même, l'intrigue si vous préférez, ce que votre histoire va raconter. Il y a aussi les personnages, peut-être aussi importants que l'histoire, ainsi que les lieux, qu'il ne faut pas choisir au hasard non plus.

L'intrigue

J'en ai déjà un peu parlé, avec les bonnes et les mauvaises idées. Mais c'est loin d'être tout ce qu'il y a à dire là-dessus.
Votre histoire doit être intéressante, en plus d'être originale. Il faut que le lecteur se sente "concerné" par votre histoire, pour simplifier il faut qu'il ait envie de connaître la suite. Ceci est valable quelle que soit la façon dont vous compter toucher votre lecteur : émouvoir, faire rire, faire réfléchir...
Un autre point est la complexité de l'histoire. Il ne faut pas que votre histoire soit trop "linéaire", il faut des rebondissements, des choses auxquelles le lecteur ne s'attend pas. Pour éviter que l'intrigue soit trop simple, il est souhaitable qu'elle soit construite sur beaucoup de petites histoires tournant autour d'une histoire plus grande qui sera la trame majeure de la fic. Mais attention : trop de personnages, trop d'histoires (cela va souvent de pair), embrouillent le lecteur. On a dit complexe, mais pas trop.

Vous pouvez écrire en connaissant toute l'intrigue à l'avance, ou non. Mais attention : si vous ne la connaissez pas et que vous improvisez chaque chapitre, vous risquez de vous retrouver "coincé" (il n'y a pas de solution possible, ou au moins vous n'en trouvez aucune qui vous plaise) ou tout simplement en panne de motivation. Le mieux est donc, je pense, de connaître au moins la fin de votre histoire au moment où vous la commencez, et c'est encore mieux si vous connaissez déjà les grandes lignes de l'intrigue.

- Une intrigue commence avec un problème, un conflit si vous préférez. Pour que ce problème soit intéressant, il faut qu'il soit en rupture avec la situation précédente, c'est pourquoi il est préférable de commencer l'histoire un peu avant l'apparition du conflit, cela vous laisse le temps d'exposer les personnages et le cadre de l'intrigue, et cela permet donc aux lecteurs de s'y attacher.

- Le problème doit être résolu. Cependant, s'il est résolu tout de suite, l'histoire n'est pas intéressante. La démarche accomplie par les personnages pour résoudre le conflit doit donc être assez longue, de préférence, mais pas trop, et surtout pas répétitive. Il faut donc que le conflit entre le "gentil" et le "méchant" prenne sans cesse de l'ampleur.

- Lorsque le problème est résolu, il est temps d'en finir au plus vite. Bien entendu, cela ne signifie pas qu'il faut s'arrêter à la phrase où l'ennemi est vaincu : vous devez de préférence faire une conclusion, un épilogue, sur ce que les personnages deviennent après l'intrigue. Cependant, vous ne devez pas non plus continuer à raconter leur vie en long et en large pendant trois chapitres ! Pourquoi ? Parce que cette vie sera sans histoire. "Mais non, après ils ont encore une histoire !" Alors ça, c'est déconseillé. Continuer une histoire qui était finie avec une autre intrigue qui n'a strictement aucun lien avec la première tend à relativiser l'importance du premier conflit... ce qui est nécessairement une déception pour le lecteur.

Les registres d'un texte (Partie écrite par Laquabenj08)

( On parle aussi des tonalités ou des tons d'un texte )

Les registres sont choisis par le locuteur (ou l'auteur) selon l'effet qu'il veut produire sur le destinataire : exaltation, tristesse, rire, peur, pitié, colère…
Ils sont obtenus par un certain nombre de procédés d'écriture : utilisation de figures de style, choix du vocabulaire, du rythme, de la structure des phrases…
Un même texte peut contenir plusieurs registres.

On peut recourir aux registres suivants :

Le registre épique.
On l'utilise dans les récits d'actions héroïques présentées sur le mode du merveilleux. On utilise souvent l'hyperbole; on valorise des exploits.

Le registre lyrique.
On l'utilise quand on veut exprimer poétiquement ou de manière exaltée des sentiments, de émotions, des états d'âme.

Le registre comique.
On l'utilise pour présenter une vision de la réalité qui s'exprime par le rire. On essaye de faire rire ou sourire ( ironie, humour, caricature, jeux de mots…).

Le registre dramatique.
On l'utilise pour présenter des évènements violents qui se succèdent sans laisser au lecteur de reprendre haleine ( ex : dans les romans policiers ou d'angoisse…).

Le registre tragique.
On l'utilise pour exprimer le pessimisme, le sentiment qu'il n'y a plus d'espoir ou qu'on est dominé par des forces qui nous dépassent.

Le registre pathétique.
On l'utilise pour inspirer au lecteur de la tendresse ou de la pitié face à des souffrances ou à des situations inhumaines.

Le registre fantastique.
On l'utilise dans les récits centrés sur l'intrusion, dans la vie réelle, d'éléments inexplicables et inquiétants.

Le registre polémique.
On l'utilise dans des textes cherchant à convaincre en attaquant les idées adverses, en provocant et, au besoin, en ridiculisant l'adversaire ( agressivité).

Le registre didactique.
On l'utilise quand on veut instruire, apprendre, transmettre des connaissances ( le maître s'adressant à l'élève).

Le registre oratoire.
On l'utilise quand on veut frapper et entraîner l'adhésion de son auditoire ou de son lecteur par des phrases du rythme éloquent ( un hommage funèbre, par exemple).

Les personnages

Tout d'abord, vous devez savoir qu'un personnage n'est pas juste un nom. Un personnage doit "avoir l'air vrai" (dans une certaine mesure bien sûr), il doit donc avoir une apparence physique, un caractère, des points forts et des points faibles.
Je ne resterai pas trop sur l'apparence physique, si vraiment vous n'avez pas d'idée, inspirez-vous des personnes que vous voyez, ou mélangez-les entre elles... De manière générale, l'apparence physique n'influe pas vraiment sur les possibilités du personnage (à part dans les cas de la beauté/laideur extrême, mais les extrêmes rendent souvent le personnage simpliste)... ce qui ne signifie pas que vous devez laisser cette partie de la description de côté : le lecteur a besoin de se représenter les personnages.
Pour un Pokémon, bien sûr, c'est plus facile : vous n'avez pas à lui inventer une apparence.

Passons maintenant au caractère des personnages. Il a une certaine importance. Votre personnage est-il courageux ou plutôt lâche ? Extraverti ou introverti ? Sympathique ou antipathique ? Selon que vous lui choisissez tel ou tel trait de caractère, il réagira (vraisemblablement, s'entend) différemment à une même situation. La couleur de ses yeux aura nettement moins d'influence sur son comportement.
Un personnage Pokémon n'est pas dispensé d'avoir un caractère, surtout si c'est un (voire le) personnage principal.

Attention : votre personnage ne doit pas être trop parfait, surtout du point de vue moral (si en plus il est parfait du point de vue physique, bien sûr, c'est encore pire). Un personnage sympathique, serviable, intelligent, courageux et doué, c'est ce qu'on appelle une Mary-Sue (pour les personnages féminins) ou un Gary-Stu (pour les personnages masculins, terme moins courant que Mary-Sue). Un tel personnage est souverainement agaçant. Et PAR PITIE, évitez qu'EN PLUS DE CELA, le personnage vous ressemble. Votre double imaginaire qui triomphe de toutes les situations, non merci.
Même avec des défauts, votre personnage peut être un stéréotype. Veillez à nuancer leurs traits de caractère de façon à éviter d'avoir des personnages façon contes de fées du style : "Lui, il est extraordinairement intelligent, mais il est horriblement laid. Elle, elle est complètement stupide, par contre elle est super belle".

Il est aussi possible (et à la base, c'était attendu dans une fan-fiction) d'utiliser les personnages du dessin animé. Mais attention : si vous faites ça, vous devez vous éloigner au MAXIMUM de l'histoire du dessin animé. Raconter le dessin animé, c'est ce que vous pouvez faire de pire. Raconter un voyage initiatique de Sacha dans une nouvelle région, c'est peut-être encore pire que le voyage initiatique d'un personnage inventé. Si vous prenez un personnage existant, vous devez plus que jamais INVENTER votre histoire. Je déconseille personnellement cette pratique.
(Voir partie III pour la description proprement dite)

A propos des personnages Pokémon, il est indispensable d'évoquer les Pokémon inventés. Il n'est pas à proprement parler interdit d'inventer des Pokémon, mais j'aime autant vous prévenir que c'est un exercice assez difficile. Pourquoi ? Parce que comme je l'ai dit, un personnage n'est pas juste un nom. C'est la même chose pour les Pokémon. Vous devez vous représenter précisément l'apparence du Pokémon inventé, afin de pouvoir le décrire, car cela aussi, les lecteurs l'attendent : ils veulent pouvoir visualiser ce qu'ils lisent. Pour vous aider à décrire votre Pokémon inventé, je vous conseille de le dessiner pour vous-même, même si vous ne dessinez pas bien. A l'inverse, insérer vos dessins au milieu de la fanfic pour vous dispenser d'une description est une solution de facilité qui ne plaidera pas en votre faveur. Une fan-fiction, c'est du texte. Pas des images.
Autre chose : n'inventez un Pokémon que si vous avez UNE BONNE RAISON de le faire. Demandez-vous si vous pouvez le remplacer par un Pokémon existant ou non : cela vous évitera de créer des Pokémon inintéressants car trop proches de ceux qui existent déjà. Il y en a plus de 400, vous trouverez bien votre bonheur dans le tas... Si vraiment aucun Pokémon existant ne peut remplir le rôle de votre personnage, vous pouvez en inventer un, et normalement, il sera original.
Evitez aussi les Pokémon trop puissants, de la même manière que vous devez éviter les personnages trop parfaits. Parce qu'après, c'est "trop facile", l'intrigue est trop vite résolue une fois que ce Pokémon est dans la place.

Les lieux

Il est important, et presque toujours indispensable, de situer votre histoire.
On attend une définition du cadre de l'histoire sur le modèle des jeux vidéo : nom de région, nom(s) de ville(s), nom(s) de route(s), et pourquoi pas de quelques éléments de paysage de type montagne, lac, île...
Vous êtes bien sûr libre de choisir soit une région existante, soit une région que vous inventez.

Si vous utilisez une région existante, ne la choisissez pas au hasard. Pensez aux caractéristiques de cette région : par exemple, si vous avez besoin de la mer dans votre fic, n'utilisez pas la région de Pokémon Colosseum, qui est un désert. Si vous avez besoin d'un lac, pensez au Lac Colère à Johto. Pour un volcan, le Mont Chimnée, à Hoenn.

Inventer une région, c'est comme inventer un Pokémon, c'est difficile. Et les mêmes recommandations s'appliquent. Votre région, ce n'est pas juste un nom qui sonne japonais (qu'il signifie vraiment quelque chose en japonais n'a pas vraiment d'importance), et d'ailleurs, vous pouvez très bien ne jamais mentionner le nom de votre région, ça ne se verra pas toujours. Le mieux pour vous représenter votre région, c'est d'en dessiner une carte au brouillon, à la manière des cartes des jeux. Vous devez aussi donner une particularité (et même plusieurs) à votre région, un élément de paysage qui n'apparaît pas dans les autres régions, mais ça ne sert à rien d'inventer une particularité si elle ne sert pas à votre histoire.
A propos des Pokémon sauvages, vous n'êtes pas obligés de remplir une région inventée de Pokémon inventés, d'autant plus que pour en inventer une centaine (les générations Pokémon en ont souvent autant, pour une fic disons une trentaine minimum), bon courage. Il est tout à fait possible d'utiliser des Pokémon existants, ça ne rendra pas votre fic moins bonne (à l'inverse, ça ne la rendra pas meilleure d'inventer 50 noms de Pokémon dont personne, et même pas vous, ne sait à quoi ils ressemblent).

Il est inutile d'ajouter des détails qui n'auront jamais aucune influence sur l'intrigue : par exemple, si votre histoire est située dans une ville et qu'aucun personnage n'en sortira jamais de toute l'histoire, ça ne sert à rien d'énumérer une quinzaine de noms de villes, une vingtaine de numéros de routes à trois chiffres, et tout ce qui va avec. C'est du temps perdu. D'ailleurs, dans ce cas de figure, à moins que cette ville ne soit très particulière, vous pouvez prendre n'importe quelle ville de n'importe quelle région qui existe.

Autre chose : chaque lieu précis (je parle non plus des régions mais plutôt des pièces d'une maison, des paysages...) doit être décrit. Vous devez vous représenter les lieux. Mieux vaut une chambre d'un personnage ressemblant à la vôtre plutôt qu'un lieu non décrit. A moins, bien sûr, que vous ne vouliez laisser le lecteur complètement libre d'imaginer l'endroit, mais il faut avoir une bonne raison pour cela, ne faites pas ce choix seulement parce que vous avez la flemme de rédiger une description.

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