Y aura-t-il un jour un arc-en-ciel? de Babibel

Quand on croit que le pire est déjà arrivé


Dans un coin de la pièce, Oona tremble. De froid et de peur. Il faut dire que les deux vont bien ensemble.
Cette nuit, Oona a froid parce qu'il fait tout le temps froid à Frimapic, et elle a peur car elle sait qu'elle est seule, maintenant. Mais quel est ce monde où une petite fille doit affronter la mort de sa mère?
"Fafu…"
Son farfuret lui lèche gentiment la joue, pour la réconforter. Mais Oona n'y fait même pas attention. Elle pense à ce que va devenir sa vie… Devant elle, des médecins s'affairent autour du corps de sa mère. Une infirmière s'approche doucement de la petite fille :
"Ça va aller?"
Bien sûr que non! Comment cela pourrait-t-il aller bien?
"Ton oncle accepte de te prendre en charge, tu vas voir, ça va s'arranger, reprends stupidement l'infirmière."
À ces paroles, Oona se glace. Son oncle? Elle le hais plus que tout. Pour tout ce qu'il lui a fait, et qu'il lui fera encore. En effet, elle est déjà allée vivre chez son oncle, lorsque son père était mort d'avoir trop bu, et que sa mère était devenue folle de chagrin, ne pouvant donc plus s'occuper de sa fille. Après ce triste épisode, sa mère était revenue à la raison, et avait récupéré Oona.
"Ton train pour Voilaroc partira demain matin, à 9h 10, continue la gentille infirmière. Cette nuit, tu dormiras au centre pokémon, d'accord? Tu verras, l'infirmière Joëlle est très gentille. Et il y a plein de choses pour ton farfuret là-bas."
Une chose est sûre : Oona ne VEUT PAS aller chez son oncle. Elle ne veut rien du tout. Sauf rester avec son farfuret tout rose, bien sûr. C'était son père qui lui avait capturé ce pokémon, pour ses sept ans…
"Allez viens, je vais t'y conduire, termine l'infirmière."

Arrivée au centre pokémon, Oona observe les lieux. Malgré l'heure tardive, il y a quelques dresseurs qui attendent leurs pokémons, assis sur les banquettes. Et les murs, le sol, les meubles, TOUT est rose! Même les leveinards qui s'affairent de tous les côtés! Et ce n'est pas un joli rose foncé, comme celui de farfuret : c'est un rose bonbon, un rose niais. Une infirmière, qui porte un costume rose lui aussi, s'approche du petit duo :
"Bonjour, je suis l'infirmière Joëlle. Je peut vous aider?
-Est-ce que Oona (elle la désigne du doigt) pourrait passer la nuit ici? Demande l'autre infirmière.
-Mais bien sûr!
-Merci beaucoup Joëlle! Je viendrai la chercher vers 8h 30.
-Aucun problème!
L'infirmière toute rose se tourne vers Oona :
-Suis-moi, je vais te montrer ta chambre."