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Bonnie & Clyde de Docteur Spider



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» Auteur : Docteur Spider - Voir le profil
» Créé le 22/03/2003 à 16:12
» Dernière mise à jour le 22/03/2003 à 16:12

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"Caresser ou occire ?"
Clyde se redressa brusquement. Il referma les yeux instantanément, la lumière était trop vive. Il réouvrit les yeux progressivement et constata qu'il était dans un cercueil : ses jambes était dans la boite en bois, du couvercle pendait un drap blanc. Il se tâta la tempe. Il ne sentit rien d'anormal. Il s'extirpa de son cercueil, qui était posé sur le sol, un peu groggy. Sa vue ne s'était pas encore tout à fait stabilisée mais il entraperçu Vincent Karihara, un jeune adulte de 23 ans de type asiatique.
- "Ouah ton p'tit mélange ça défonce grave" lui adressa Clyde souriant. 
Clyde s'approcha de lui mais tomba nez à nez sur des grilles. Il voyait encore mieux : il était dans une cellule.
Il passa ses mains à travers les barreaux en essayant d'étrangler Vincent qui tomba à terre en guise d'esquive.
- "Fils de pute, sale traître !" gronda Clyde.
Un policier tapa de sa matraque contre les mains de Clyde qui les rapatria aussitôt à l'intérieur. Il s'enfonça dans la cellule comme un fauve apeuré.
- "Où est Bonnie" rugit-il.
- "En lieu sûr comme toi" lui répondit un policier.
Clyde mit un coup de pied dans le cercueil. Cinq policiers déboullèrent dans sa cellule et pendant qu'ils le tabassaient on récupéra le cercueil. 
- "Ne le laissez jamais sans surveillance. Je veux toujours deux gardes en permanence devant sa cellule. N'entrez jamais à moins de cinq. La moindre erreur de votre part et c'est la mort" dit le chef à ses hommes tous réunis dans le couloir.
A leur accent Clyde compris qu'il devait être à OLIVILLE, au commissariat, et donc Bonnie devait être non-loin. 
Effectivement elle se trouvait dans le couloir perpendiculaire, séparé de la cellule de Clyde par deux portes. Une demi-heure plus tôt: Elle se réveilla alors qu'elle se croyait en plein emjambage avec un POKEMON dont elle oublia tout dès l'instant où elle se réveilla. Elle s'étira, bailla, se gratta l'entrejambe et s'apprêta à se lever quand le chef de la police dit :
- "Sors de là Parker !"
C'est en sortant de là justement qu'elle réalisa qu'elle était dans un cercueil. Elle bondit à terre, donna un coup d'oeil furtif à la pièce et elle se fit remarquer à elle-même qu'elle était du mauvais côté des barreaux.
- "Parker, tu vas te mettre face au mur, on va retirer le cercueil, et tu vas rester bien sage ok ?"
Elle fit signe que oui et s'exécuta.
Au moment où trois policiers entrèrent dans sa cellule elle fit une rondade arrière puis un salto, en plein vol elle mit un double coup de pied à deux policiers, leur tête allèrent cogner contre le mur, elle mit un coup de pied dans le ventre du troisième puis un coup de coudes joints sur la nuque de l'homme, et sortit de sa cellule. Il y avait trois policiers de chaque côté. Elle courut à toute allure en direction de ceux de droite, courut sur le mur, monta plus haut en avançant si bien qu'elle passa par dessus le barrage humain. Elle continua sa course en courant de plus belle. Alors qu'elle allait franchir une porte elle entendit :
- "Visez les jambes !"
Elle tomba ne sentant plus ses membres inférieurs. Elle se mit sur le champ sur le dos, se redressa à l'aide de ses mains, se balança en arrière, se retrouva sur les mains, les jambes lui tombant de chaque côté, comme si elle faisait le grand écart mais à l'envers. Les policiers ne lui laissèrent pas de répit, foncèrent sur elle qui avança grâce à ses mains qu'elle plaçait de façon à ce que son corps tourne comme une toupie : ses pieds décrivaient un cercle comme des hélices et la vitesse les fit gagner en force et en rigidité. Les policiers couraient toujours. Lorsqu'ils furent assez prêt, elle appuya sur ses bras, se projeta en l'air, au niveau de la tête des assaillants qui se prirent des coups de pâles de l'hélicoptère pédestre. Elle toucha les six, retomba sur une main, se luxa l'épaule. Il y avait plein de gouttes de sang sur les murs, le sien. Elle rampa d'une main sur un mètre avant que les policiers ne se relèvent, la saisissent par chacun des membres et la portèrent jusqu'à l'infirmerie.
Cinq jours plus tard au beau milieu de la nuit, on les réveilla, leur lança un ensemble de menottes qui reliaient les poignets et les chevilles par une chaîne, pour contraindre leur mouvement. 
- "Vous êtes transférés."
Il faisait nuit mais dans le ciel on devinait la présence de POKEMON volant, sur le toit du commissariat il y avait des MAGMAR et des PYROLI accompagnés de RAICHU. Autour des hommes armés, des TYGNON, NOADKOKO, KANGOUREX et consort. Clyde essaya, pour la forme : il mit un coup de coude au gars qui était à sa gauche, puis il fit la même chose à sa droite. Il ne pouvait pas courir, alors il fit des roulades. Trois pour être exact, avant que la foudre ne le frappe. Il avait les membres tétanisés, du mal à respirer, mal au crâne, la langue pâteuse : un avant goût de ce que lui réservait la sentence de son procès qui s'était tenu pendant la semaine, sans sa présence : mort sur la chaise électrique dans vingt ans. On le jeta dans le fourgon. Il était seul à l'intérieur. A l'extérieur six voitures l'escortaient.
Au milieu de la matinée ils arrivèrent à la prison de haute sécurité de DOUBLONVILLE : des grilles de dix mètres de haut qui encerclaient des grilles de huit électrifiées, des CANINOS et des MALOSSE accompagnés de gardiens surarmés, des sentinelles TORTANK, des Mr MIME qui avaient édifiés des MUR INVISIBLE, et qui de par leur bonne vue, montaient la garde sur le toit et prévenaient des ROUCARNAGES, RAPASDEPIC, DRACAUFEU et DRACOLOSSE, armés de lance-roquettes sous les ailes, prêt au décollage à la moindre intrusion dans le périmètre.
On tondit Clyde. Il avait le crâne bien lisse. Il passa la main dessus. C'était agréable. On le fit se débarrasser de ses vêtements. A la place, il reçut une combinaison orange flashy propre au prisonniers. Au niveau du coeur, il y avait une bande blanche avec écrit : 111328.De même pour Bonnie. Mais elle fit un scandale quand on lui demanda de se débarrasser de sa boucle d'oreille jaune qui avait un cercle marron en son centre. Elle fut matée. 
La prison pour femme était une annexe accolée à celle des hommes. Il n'y avait aucun contact entre les prisonniers des deux sexes.
Il était dans une pièce, assis sur une chaise, les coudes sur le dossier, la tête dans les mains un miroir sans teint en face, une porte sur sa gauche. Ca faisait une bonne demi-heure qu'il attendait il ne savait quoi. La porte s'ouvrit avec fracas, un homme grave en déboulla, une quarantaine d'années, costume gris, cheveux roux, moustache poivre et sel, joues creuses. Clyde se retourna, se prit un coup de poing dans la figure, tomba, l'homme saisi la chaise, la souleva, la fracassa sur le dos de Clyde, lui mit des coups de pieds dans le ventre et la tête. Clyde roula sur le côté, se releva. L'homme fonça sur lui, le poussa contre le mur, colla son avant-bras gauche contre la gorge de Clyde ce qui l'étrangla, et de la main droite, il donnait plein de petits coups de poings nerveusement dans le ventre. Puis il se recula. Clyde tomba sur les genoux.
- "Espèce de petite merde, tu as tué ma femme et ma fille !!!"
L'homme fit un pas en avant, recula, puis fonça sur Clyde, lui mit un coup de genoux dans la joue, puis se recula.
- "Je ne les ai pas tués" répondit Clyde en crachant du sang.
- "Ah ouais ???"
L'homme ramassa un des pieds de la chaise qui était en fer, en le tenant comme un pieu. Clyde se pinçait le nez parce que le sang giclait. Deux gardiens se décidèrent à entrer.
- "Monsieur, gardez-en un peu pour l'autre" dit l'un des deux. 
Il cracha sur Clyde avant de sortir.
- "Tiens-toi tranquille gamin, sinon ce ne sera qu'un avant goût de ton enfer." 
Ils le firent sortir et l'amenèrent dans sa cellule.
L'homme pénétra dans la pièce d'à côté. Il y avait une table, et une chaise en plus de celle à laquelle était menottée Bonnie. Il s'assit, posa le pied de chaise devant lui, sortit un mouchoir et se tamponna le front.
- "Hihihi vous êtes qui ?"
- "Ferme ta gueule petite pute ! Tu ne parles pas si je ne t'en donnes pas la permission ! Tu es dans ma prison ! Je suis le directeur ! La loi c'est moi ! Si tu ne respectes pas le règlement, tu m'offenses, et je te punirais moi-même ! Compris ?"
- "Pourquoi tu pues la sueur comme ça gros connard ?"
Il se leva d'un bond, sa chaise tomba, il ramassa le pied en fer, s'avança à grands pas vers Bonnie et la gifla avec, lui mit quelques coups sur le crâne, les épaules, les doigts.
- "Jetez-moi cette raclure dans sa cellule" dit-il d'un ton martial en lui crachant dessus.
Clyde déambula dans des couloirs et des couloirs. La prison était immense. Il passa devant des centaines de faces haineuses. Des centaines de fauves en cage n'attendant que leur sortie pour laisser s'exprimer toute leur violence.
Les grilles glissèrent. On le poussa un peu dans sa nouvelle demeure. La grille se referma derrière lui. Il y avait un lit superposé, un lavabo, un miroir, des toilettes. Un homme sortit de l'ombre : de taille moyenne, cheveux bruns et gras, yeux noirs, dents jaunes, torse nu, abonné aux altères, Alberto.
- "Alors comme ça c'est toi Clyde le Fléau ? Retire ta main de ton visage que je puisse te voir."
Clyde lâcha son nez. L'homme le saisi par le menton, fit pivoter sa tête pour le voir des deux côtés. Le sang coula à nouveau.
- "Encore plus beau gosse qu'à la télé. Je suis ton parrain. Ne dévisage personne. Repas à six, douze et dix-huit heures. Extinction des feux à vingt. Voila ton lit" il désigna la couchette du bas "et les toilettes sont bouchées."
Pendant la nuit. Clyde était allongé sur le ventre, ne bougeant pas, ne parvenant pas à dormir. Il entendit Alberto descendre du lit. Puis il sentit sa main lui caresser le long de la cuisse. Clyde lui mit un coup des deux pieds (genou droit et sexe), bondit en hors du lit, saisi Alberto par la peau du dos, lui mit un coup de genoux dans le ventre, lui saisi la tête par les cheveux et lui fracassa dans le miroir, puis le tira et lui plongea la tête dans les toilettes. L'homme se débattit. Clyde lui prit le bras et le lui bloqua dans le dos. De l'autre main Alberto essaya de faire lâcher prise à Clyde. Au bout d'une minute il était noyé.
- "Sale pédé !" cracha-t-il.
Clyde retourna dans son lit et put dormir paisiblement.
La grille se referma. Bonnie se retrouva en face d'une petite bombe blonde avec des mèches brunes : Élodie, qui la saisi par le menton pour la dévisager.
- "Ma pauvre chérie. C'est le dirlo qui t'as fait ça ?"
Bonnit fit signe que oui et repoussa une mèche d'Élodie de la main, main qui fut à son tour violemment repoussé par la main d'Élodie.
- "Je ne suis pas comme toi. Tenons-nous à des rapports amicaux" dit Élodie en essaya de garder une voix douce.
En plus des autres cellules il y avait une chaise.
Elles dormaient. Bonnie était en bas. Elle tendit la main et saisi la chaise. Élodie se pencha.
- "Tu fais quoi" dit-elle grognon.
Bonnie lui brisa la chaise sur la tête, prit un pied en fer, sauta sur le lit du haut, et le lui planta dans le coeur.
Du sang sortit de la bouche de la morte. Bonnie lui lécha les lèvres. Elle aimait le goût du sang. Elle introduit sa langue plus profond, embrassa pleinement la belle blonde. Bonnie la déshabilla délicatement. Elle retira d'abord le pieu d'acier, puis le débardeur, puis le soutien-gorge, puis la culotte. Élodie avait les yeux grands ouverts.
- "Ne me regarde pas comme ça, tu es si belle... Tu as des gros néné hihihi."
Bonnie put profiter du corps de la femme tout en rondeur pendant toute la nuit.
- "AU TROUUU !!!"
Et Bonnie et Clyde se retrouvèrent chacun dans une pièce male éclairée, male odorante, avec juste un seau blanc en guise de latrines. Ils restèrent seuls ainsi pendant deux semaines même si pour eux cela dura une éternité car ils perdirent très vite toute notion de durée. 
Bonnie était étalée dans sa cellule entre sommeil et éveil. Elle s'ennuyait, s'ennuyait à mourir. Comment mourir dans une telle situation ? Elle aurait put ingérer ses excréments et finir empoisonnée. Mais c'était dégoûtant. Elle se dévêtit du haut de sa combinaison orange, fit un noeud autour de son cou avec les manches, et tira de toutes ses forces. Allait-elle enfin gagner ce combat contre sa volonté ?
Ca en avait tout l'air. Elle ne pouvait plus respirer, elle était toute rouge. Ca y était presque. Elle tira de plus belle.
Clyde était debout dans sa cellule près du seau. Il jouait avec son sexe. Soudain une secousse le fit tomber. Il remballa son matériel et se tint prêt.
La secousse ébranla également Bonnie. Elle était devant un choix difficile : mourir ou ! une nouvelle péripétie ? mourir ou une nouvelle péripétie ? Soudain le plafond s'effondra et laissa place sur les gravas à un...
- "GROLEM" s'écria-t-elle.
 Il avait l'air un peu étourdi, un peu surpris de voir Bonnie. Elle se rhabilla en vitesse. Son choix était fait.
- "Mais qu'est-ce que tu fais là ?"
Les CiH avaient entreprit de délivrer Bonnie et Clyde. Les commandos avaient encerclé le centre pénitencier et l'avait attaqué. MAGMAR, DEMOLOSSE et MACKOGNEUR étaient de la partie. Le POKEMON combat avait saisi de ses quatre mains, les bras et jambes de GROLEM, avait avancé sur une dizaine de mètres, tout en tournant sur lui, puis il le jeta très haut et GROLEM atterri comme un obus dans l'annexe des femmes.
- "Sors-moi de là !" 
GROLEM passa à travers la porte. En avançant Bonnie leva les yeux et admira le trou qu'avait fait son POKEMON. Elle lui emboîta le pas.
Clyde était contre le mur, bras croisés. Il entendait des bruits de mitraillette. Le sol trembla à nouveau. Un TRIOPIQUEUR sortit au beau milieu de la pièce, pourfendant le béton de ses têtes, suivit de DEMOLOSSE qui tenait un fusil-mitrailleur en bandouillère. Clyde prit l'arme. Le POKEMON sol repartit. Deux gardiens pénétrèrent dans la cellule. Clyde les foudroya de son arme et sauta dans le trou. Il rampa dans le tunnel, il s'esquintait les genoux, les coudes, mais pour la liberté rien n'est nocif. Il faisait sombre. Il entendit des voix derrière lui. Prisonniers ? Gardiens ? Clyde se mit sur le dos, décrocha son arme, attendit une minute. Lorsque les bruits furent proches, il tira dans le vide et s'en alla. Lorsqu'il voulut sortir du trou, on lui tendit une main, il la saisit, et fut extirpé. (Il était en dehors du camp, en feu, qui déversait ses prisonniers dans la nature : des taches oranges qui glissaient sur l'herbe...) C'était Vincent Harikara. Clyde lui mit un coup de poing pour le remercier. Les sept autres hommes armés autour de lui s'apprêtaient à lui tirer dessus. Vincent fit signe qu'il ne fallait pas.
- "Sal enculé tu nous as livré aux flics !!!" aboya Clyde.
- "J'avais besoin de l'argent de la prime, les trente millions de pokédollards, pour financer mon organisation et faire un gros coup : vous délivrer."
- "Et comment t'as sut où j'étais ?" demanda Clyde suspicieusement.
- "Je me doutais que tu rejoindrais très vite le "trou"... et j'ai fait piraté leur base de donnée, j'avais les plans, des lunettes infrarouges..."
Clyde saisi son arme, tira en tombant et tournant sur lui-même. Il réussit à les tuer tous ainsi. Vincent agonisait. Clyde se releva.
- "T'es vraiment qu'une raclure."
Et il l'acheva. MAGMAR ET DEMOLOSSE vinrent à ses côtés, précédant...
- "Bonnie ! Qu'est-ce qui est arrivé à tes cheveux ?
Elle se jeta dans ses bras. Clyde lui passa la main sur le crâne et l'embrassa.
- "La même chose que toi apparemment. J'aime bien."
Il y avait trois fourgons blindés derrière eux.
- "Bonnie et si on passait à la banque ?" proposa Clyde.
Ils rappelèrent leur pokémon, ramassèrent toutes les armes et munitions qui gisaient, montèrent dans l'un des véhicules, et foncèrent vers le centre-ville de DOUBLONVILLE.
Il faisait presque nuit. Ils se garèrent à proximité d'un bac à sable du parc du centre-ville. Il y avait trois bancs qui entouraient un toboggan et une balançoire verte. Bonnie et Clyde prirent chacun une des planches de bois et les enroulèrent autour de la structure en fer vert. Clyde appela son DEMOLOSSE et lui ordonna de creuser sous l'emplacement de la balançoire. Il éjecta le sable avec ses pattes avant. En quelques secondes il avait fait un trou de 70 centimètres de profondeur. Il y avait une enveloppe en papier kraft dans le fond. Le pokéchien le prit entre ses dents et le remit à son maître.
- "Allez on remonte Bonnie."
Ils arrêtèrent leur véhicule à l'orée des arbres, à à peu près vingt-cinq mètres de la banque. Une rue passait devant eux, et un parking les séparait de leur objectif. Il faisait nuit. La banque était éclairée de l'extérieur par des lampadaires, le commissariat à côté aussi. Il y avait deux gendarmes en faction devant l'entrée, et quatre autres qui faisaient des rondes autour du bâtiment. Il y avait également une faible lueur provenant de l'intérieur. Elle s'éteint.
- "Maintenant Bonnie !"
Elle enclencha les vitesses, appuya sur l'accélérateur et le fourgon blindé fonça dans la rue, traversa en quelques secondes le parking, un vieil homme de petite taille s'apprêtait à sortir, les portes vitrées s'ouvrirent, les gardes voyant que le fourgon était menaçant ouvrirent le feu, le vieil homme n'eut pas le temps de sortir, se mit à repartir en courant de là où il venait, le camion traversa les vitres, percuta peu après le vieil homme, dérapa, pour finir perpendiculairement à devant un escalier. Clyde se précipita à l'arrière du fourgon, empoigna une mitraillette, ouvrit les portes, sauta à terre et fit feu sur les gardes qui s'apprêtaient à pénétrer dans la banque. 
- "Grouillez-vous ! Je vous couvre" ordonna Clyde.
Bonnie sortit du fourgon, quatre pokéballes à la ceinture. Le vieil homme était à terre à proximité, une jambe brisée. Elle fit sortir son MACKOGNEUR et lui ordonna de porter le vieillard. Ils descendirent en courant les escaliers alors que Clyde continuaient frénétiquement de faire hurler sa mitraillette.
Mack et Bonnie étaient au sous-sol. Trois grilles successives espacées d'un mètre les séparaient du coffre. 
- "Ouvre les grilles, Laforgue" ordonna-t-elle à l'homme.
- "Elles sont programmées pour rester verrouillées toute la nuit. Je ne peut rien y changer" répondit-il.
Elle soupira, avait envie de le cogner, fit sortir MAGMAR ET DEMOLOSSE, leur ordonna de faire DEFLAGRATION à puissance maximale sur les barreaux. La température de la pièce augmenta très vite. On passa de quinze à trente-cinq degrés. Des gouttes de sueur perlèrent sur son front. Ils crachèrent du feu ainsi pendant deux minutes qui semblèrent interminables à Bonnie parce que leur temps était précieux.
- "Qu'essaies-tu de faire Bonnie ?" demanda le vieil homme.
- "Ferme ta gueule Laforgue. Je crois que c'est bon les gars, arrêtez. Mack pose-le et écarte-moi ces barreaux."
Ils s'exécutèrent. Le MACKOGNEUR se plaça devant les barreaux. Ils étaient tous verticaux, espacés de huit centimètres. Il posa ses mains sur les quatre centrales mais les retira automatiquement. Il retourna son visage vers sa maîtresse dont le regard restait ferme. Le MACKOGNEUR prit son courage à quatre mains, saisi les grilles, ravala sa douleur malgré le "Pisssh" continu qui prouvait que ses mains brûlaient, et essaya de les tordre de toutes ses forces. Ses muscles étaient si contractés, ses mains si douloureuses, sa mâchoire si serrée qu'il crut que ses dents allaient exploser. Il devait évacuer toutes ses pensées surtout le signal d'alarme intérieur que lui envoyait en continu ses pauvres mains et se focalisait sur ces grilles, ces maudites grilles.
Les deux autres POKEMON reprenaient leur souffle. En haut on entendait Clyde jouer de la mitraillette et lâcher des grossièretés. 
Centimètre par centimètre les grilles s'éloignèrent les unes des autres. Au bout de trois minutes il y avait une ouverture d'un mètre vingt.
- "C'est bien mon gros. Repose-toi un peu et passe à la suivante. Vous deux, rallumez-moi ces grilles."
Les POKEMON feu franchirent la première rangée, inspirèrent à fond et déclenchèrent la fournaise. Pendant ce temps Mack était allongé sur le dos, il ne sentait plus ses bras. Comment allait-il pouvoir récupérer en une minute ? Bonnie remonta au rez-de-chaussée en courant, monta dans le fourgon, prit une mitraillette, se plaça aux côtés de Clyde et se mit à tirer comme une dingue.
- "Je te remplace trente secondes" réussit à entendre Clyde dans la cacophonie ambiante.
Il remonta dans le fourgon, prit une mitraillette dans chaque main, revint à sa place et put tirer de plus belle. Bonnie redescendit à toute allure.
Mack avait escaladé la seconde rangée de grilles, horizontales. Il se tenait à celles du haut et poussait de toutes ses forces sur celles du bas avec ses jambes. Les barreaux baissaient petit à petit.
Toutes les grilles de la partie inférieure étaient tordues. Il se mit sous les barres médianes comme un haltérophile et il poussa des genoux, du dos, des épaules et souleva quelque peu les barreaux. Il s'assit contre le mur. Bonnie vint à ses côtés pendant que DEMOLOSSE et MAGMAR dépensaient leurs dernières ressources énergétiques dans une ultime attaque DEFLAGRATION. Bonnie ouvrit sa combinaison, son débardeur était trempé. 
MACKOGNEUR se releva, s'avança jusqu'à la troisième rangée verticale de barreaux, tira de toutes ses forces, toutes les fibres de ses muscles étaient écartelées... mais les grilles ne bougeaient pas d'un poil. Il hurla pour déchaîner toute sa rage. Les grilles cédèrent, ses bras inférieurs aussi. Les jointures de ses poignets éclatèrent, les jointures de ses coudes éclatèrent, les articulations de ses épaules cédèrent. Il avait libéré toutes ses tripes. Il tomba lourdement sur le sol, d'un bloc, comme une planche. Sa tête heurta le sol, toutes les gouttes de sueur partirent en direction apposée. Bonnie accourut vers lui. Du sang du reste de ses épaules inférieures s'échappait. Elle arracha la veste de Laforgue et garrotta son POKEMON. Mais les grilles étaient écartelées.
- "MAGMAR amène Laforgue au coffre !"
Le POKEMON le mit sur son dos et le posa à l'endroit voulu. Bonnie le tira par les cheveux et l'emmena devant un poste sur la droite de la porte du coffre. Elle le leva à la bonne hauteur. La machine fit un scan rétinien de l'homme, réclama l'empreinte du pouce, Bonnie lui prit la main et la posa à l'emplacement prévu à cet effet, puis la machine réclama un code.
- "Allez donne-le !" hurla Bonnie.
- "Ja-ja... mais."
Elle le laissa tomber et le menaça de son arme.
- "Jules soit cool, quoi qu'il arrive tu vas être tué. Si tu ne me donnes pas le code, et si tu le donnes la Team aura ta peau. Alors autant en finir en me faisant plaisir. J'ai toujours sût que tu avais un faible pour moi. Hein papa ?"
- "O-oui... 7850062342."
Bonnie tapa le code. Une lumière verte apparut à l'écran.
- "Maintenant file-moi la clef!"
Il avait l'air réticent. Elle lui mit une claque.
-"Ressaisi-toi Laforgue... file-la-moi."
Il introduit la main dans son gilet gris et la sortit. Elle avait une forme compliquée, irrégulière, on aurait dit un instrument de torture avec toutes ces dents de scie... Bonnie l'introduit dans la serrure et tourna. La lourde porte s'ouvrit. Bonnie repartit en courant. La banque était remplie d'un nuage gris. Soudainement elle eu les larmes aux yeux, le nez qui pique. Clyde toussait à s'en rompre les tripes mais ne s'arrêtait pas de tirer pour autant. Elle se mit derrière lui et lui cria dans l'oreille :
- "Que se passe-t-il ?"
- "C'est du gaz lacrymogène."
- "Où sont nos clefs ?"
- "Dans ma poche gauche."
Bonnie passa sa main le long de la cuisse de son ami et y trouva au bout les précieux bouts d'acier. Elle monta dans le fourgon et en sortit un énorme sac qui en contenait plein d'autres qu'elle tirait. Une fois en bas elle pénétra dans la chambre forte : une couloir tapissé de tiroirs fermés aboutissait à une succursale où lingots d'or et billets l'attendaient.
- "Tenez" dit Bonnie en leur tendant les sacs "Mack et Mag' vous remplissez, Dem' et moi on fait la navette. Traînez pas !"
Les POKEMON se mirent à l'ouvrage. Bonnie et DEMOLOSSE couraient tout le temps. Ils firent quatre aller-retour.
- "Allez on se casse."
MAGMAR et Mack partirent avec deux sacs chacun remplis de billets et de lingots. Bonnie s'arrêta devant les tiroirs, sortit ses deux clefs, les inséra dans les deux serrures du numéro 4268, tourna, sortit un tiroir, l'ouvrit, en sortit trois DARKBALL, sortit du coffre, passa devant Laforgue, revint en arrière, l'embrassa sur le front, se mit en joue, posa son doigt sur la gâchette, hésita juste assez pour rendre la scène insoutenable, le regarda dans les yeux, il la suppliait, elle appuya, repartit en courant, gravit les escaliers, sauta dans le fourgon blindé, referma une des portes du coffre, jeta son sac, se précipita à l'avant, démarra, Clyde se jeta à son tour à l'intérieur, claqua la seconde porte, Bonnie fit foncer le camion vers l'entrée de la banque, deux hommes furent percutés, passèrent sous le véhicule qui roula sur le parking, essuya une volée de balles, passa à travers deux voitures de police qui s'étaient garées en travers de la sortie, et accéléra à fond. Les policiers coururent à leurs voitures, grimpèrent, démarrèrent sur les chapeaux de roues, se mirent en chasse, rattrapèrent leur gibier qui avait prit la route vers la sortie de la ville. Les sirènes déchirèrent la nuit, le vrombissement des moteurs fit fuire tout le monde.