"La fin justifie les moyens"
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"Vous avez lu l'histoire Jesse James,
Comment il a vécu, comment il est mort
Ca vous a plu, hein ! Vous en voulez encore
Eh bien, écoutez l'histoire de BONNIE AND CLYDE
Moi, lorsque j'ai connu Clyde autrefois
C'était un gars loyal, honnête et droit
Il faut croire que c'est la Société
Qui m'a définitivement abîmé
Qu'est-c'qu'on a écrit sur elle et moi !
On prétend que nous tuons de sang froid.
C'est pas drôl', mais on est bien obligé
De fair' tair' celui qui s'met à gueuler
Chaque fois qu'un policeman se fait buter,
Qu'un garage ou qu'une banque se fait braquer,
Pour la police, ça ne fait pas d'mystère,
C'est signé Clyde Barrow et Bonnie Parker.
Maint'nant, chaque fois qu'on essaie d'se ranger,
De s'installer tranquilles dans un meublé,
Dans les trois jours, voila le tac tac tac
Des mitraillett's qui reviennent à l'attaqu'
Un de ces quatr', nous tomberons ensemble,
Moi j'm'en fous, c'est pour Bonnie que je tremble.
Quelle importance qu'ils me fassent la peau
Moi Bonnie, je tremble pour Clyde Barrow
D'tou'façon, ils n'pouvaient plus s'en sortir
La seule solution, c'était de mourir
Mais plus d'un les a suivit en enfer
Quand sont morts Barrow et Bonnie Parker."
SERGE GAINSBOURG, 1967
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La banque était enfumée. Bonnie sauta dans le fourgon blindé, referma une des portes du coffre, jeta son sac, se précipita à l'avant, démarra, Clyde se jeta à son tour à l'intérieur, claqua la seconde porte, Bonnie fit foncer le camion vers l'entrée de la banque, deux hommes furent percutés, passèrent sous le véhicule qui roula sur le parking, essuya une volée de balles, passa à travers deux voitures de police qui s'étaient garées en travers de la sortie, et accéléra à fond. Les policiers coururent à leurs voitures, grimpèrent, démarrèrent sur les chapeaux de roues, se mirent en chasse, rattrapèrent leur gibier qui avait prit la route vers la sortie de la ville. Les sirènes déchirèrent la nuit, le vrombissement des moteurs fit fuire tout le monde.
Clyde, 1 mètre 80, était un jeune de dix-huit qui avait le crâne rasé, les yeux gris-vert, un beau visage, un barbe de deux semaines. Il lui manquait l'annulaire et l'auriculaire à la main gauche. Il portaient une combinaison orange. Il ne quittait pas le rétroviseur des yeux. Tous ces flash bleus et blancs qui le collaient de si près le dérangeaient. Bouillant de rage il bondit de son siège et passa à l'arrière. Les POKEMON se reposaient sur les étagères libres. MACKOGNEUR était allongé à même le fourgon, sous la première étagère, DEMOLOSSE reposait sur celle du haut en face, son dos touchant le plafond, MAGMAR assit sur un sac, dos à la rangée d'étagère de DEMOLOSSE. Des sacs en tout genre se trouvaient sur les autres étagères. Clyde ramassa une mitraillette qui était à terre, passa la sangla autour du cou, changea de chargeur et en enclencha un plein, saisi de la main gauche une poignée au plafond, ouvrit de la main droite la porte de droite, tout de suite après saisi la crosse de son arme, appuya sur la gâchette et balaya les voitures qui le suivaient. Les balles traversèrent les roues, la carrosserie, les vitres. Les conducteurs furent tués ou leur voiture s'enflamma ou ils perdirent le contrôle de leur véhicule. Les voitures de police se percutèrent et finirent leur route là, bloquant tout mouvement dans cette rue aux voitures qui suivaient. Clyde referma la porte tout soulagé qu'il était. Ils seraient tranquilles pendant un petit moment. Il posa sa mitraillette sur l'étagère où se trouvaient toutes les armes.
- "Alors Bonnie, tu nous emmènes où ?"
- "Comme prévu : vers un monde moins merdique !"
- "Ouais... Taalia, le "nouveau continent", on pourra enfin vivre pénards, s'acheter une villa et on n'aura plus qu'à penser à la façon de claquer notre fric. Il fera toujours beau..."
- "Enfin on y est pas..."
- "Ouais" dit-il épuisé "traverser KANTO JOTHO je ne sais trop comment, prendre un ferry incognito... j'vais réfléchir à tout ça... Prends l'autoroute ma chérie."
Il calla sa tête contre l'appui du siège et ferma les yeux.
Bonnie mesurait 1 mètre 70, avait 18 ans, le crane rasé, les yeux noisettes, un visage de forme ovale, portait une combinaison orange. Elle conduisait depuis quatre heures. L'autoroute était désertée, bordée de sapins et de lampadaires. On avait dû la fermer pour éviter que des innocents rencontrent leur route. Mais qui est innocent ? Tout le monde essaie de noyer les autres pour pouvoir surnager. Personne ne mérite de vivre. D'ailleurs vivre pour quoi faire ? Le fourgon avalait les kilomètres. Quand Bonnie voulut se reposer, elle le réveilla, arrêta le véhicule, ils échangèrent de place et répartirent.
Au petit matin, ils seraient bientôt arrivés à IRISIA. Soudain quatre hélicoptères noirs avec un R rouge sur le côté apparurent, un de chaque côté, deux de face. Clyde écrasa l'accélérateur. Les deux hélicoptères latéraux qui étaient justes derrière lui firent feu. On entendait les balles heurter la carrosserie comme s'il grêlait. Bonnie se leva et prit une mitraillette. les hélicoptères frontaux évitèrent la collision en s'écartant. Les hélicoptères dorsaux s'élevèrent un peu pour les laisser passer et cessèrent de faire feu pendant quelques secondes.
- "Maintenant !" ordonna Clyde qui observait la scène dans le rétroviseur.
Bonnie ouvrit une des portes du coffre, tira sur les hélicoptères qui se trouvaient juste au dessus. Elle toucha les réservoirs : ils explosèrent, leur carcasse de feu se fracassa sur l'autoroute, et de la fumée noire s'en échappa. Les deux autres passèrent à travers l'écran de fumée. Bonnie tira la première, dans la vitre de celui de gauche, le pilote fut touché, il perdit le contrôle et son engin s'approcha dangereusement de l'autre l'appareil dont le pilote se protégea des bras avant qu'ils ne se percutent, la ferraille s'entrechoqua, s'emmêla, s'encastra pour que le tout finisse par exploser.
Bonnie referma la porte, expira fortement de l'air en signe de soulagement et s'appuya contre. Elle l'avait échappé bel. Elle regarda les trois POKEMON. C'était le repos du guerrier. Eux aussi ils en avaient bavé. MAGMAR qui était en face d'elle avait une énorme cicatrice qui traversait tout son poitrail. De plus il n'avait plus d'oeil gauche. MACKOGNEUR n'avait plus que deux bras, ses inférieurs avait laissés place à un bandage bleu maculé de sang. DEMOLOSSE commençait à grisonner de la tête. Leur vie commune n'avait été que pure folie. Avait-elle fait le mauvais choix ? Allait-elle le regretter ? A quoi bon d'ailleurs ? On ne peut pas revenir en arrière. A chaque carrefour de la route de son destin elle avait choisi en son âme et conscience. Aurait-elle préféré cultiver son jardin ? Non.
- "Bonnie ça va ? Tu n'as rien ?"
Clyde quitta la route du regard et se retourna furtivement vers elle qui ne répondit pas, qui le rejoint tranquillement, qui lui enlaça le cou et lui embrassa le crâne.
- "Clyde. Je t'aime."
Il se retourna quelque peu et l'embrassa. Elle se jeta sur le siège du passager, mit son arme à ses pieds, s'installa dos à la porte, le corps le long du siège, le coude contre l'appuie-tête, la main contre la tête, elle le contemplait. Il était concentré sur l'autoroute, toujours vide.
A un moment la route tourna sur la gauche. Petit à petit apparu sur toute la longueur de la route un barrage de voitures de police à à peine cent mètres, sur deux rangées en quinconce. Clyde accéléra à fond. Les policiers étaient à l'abri derrière leurs véhicules, en joue. Le fourgon était à la vitesse maximum, des balles venaient s'écraser contre le pare-brise comme des YANMA. Elles ne le stoppèrent pas. Par contre la double de rangée de voitures oui.
- "Accrochez-vous" prévient-il.
Lorsqu'il ne fut plus qu'à dix mètres, Clyde tourna d'un coup sec le volant, enclencha le frein à main. Le véhicule "perdit l'équilibre", sa force d'inertie allant dans un autre sens que les roues, ils se retrouvèrent en conflit, le véhicule se retrouva parallèle à la barrière policière, fit deux tonneaux, passa sur les deux rangées de voitures en les écrasant et atterrit de l'autre côté sur les quatre roues. Le fourgon était à l'arrêt. La portière du côté de Bonnie avait été arraché. Elle pouvait donc voir les policiers qui étaient à quelques mètres. Elle saisit sa mitraillette, tira sur les hommes en bleu encore debout et hurla terrorisée :
- "Démarre ! Démarre ! Démarre !"
Elle était sans protection, avait une peur bleue. Clyde tournait la clef et appuyait sur la pédale d'embrayage mais le moteur ne se mettait pas en marche. Les policiers vivants allaient riposter. Le moteur vrombit. Clyde fonça tout droit, passa à travers la barrière de sécurité dans un déchirement de taules, pénétra dans une mince forêt en pente, traversa les maigres arbres. Ils furent à nouveau pas mal secoués. En bas, la plaine. Clyde continua droit, plein sud, devant laissant dans l'herbe la trace de ses roues, comme des rails.
- "Rien de casser à l'arrière ?"
Les trois POKEMON étaient assommés et recouvert de sacs en tout genre au milieu du coffre. Bonnie quitta la place du mort et se jeta à l'arrière pour les aider. Les sacs étaient lourds pour elle. Néanmoins elle s'en sortit en les tirants de toutes ses forces. Ce fut d'abord MAGMAR, à qui elle donna de petites claques pour le réveiller. Il se redressa, il porta la main à sa tête, il constata qu'il s'était ouvert le front.
- "Ca te feras une cicatrice de plus." dit-elle en souriant pour le réconforter.
MACKOGNEUR et DEMOLOSSE s'extirpèrent tout seul, remirent les sacs sur les étagères et les sanglèrent.
Il n'y avait pas de route. Le terrain était mauvais. Ils étaient sans cesse secoués par le chaos. L'étendue verte s'étirait sur des kilomètres et des kilomètres.
Au bout de deux heures sur cet enfer vert Clyde arrêta le fourgon.
- "Qu'est-ce que tu fais ?"
- "Faut que j'aille pisser. Et puis j'ai faim mais on a rien à manger."
Clyde essaya d'ouvrir sa porte. Elle était coincée. Il mit un coup de pied dedans. Rien n'y fit. Il se leva, passa à l'arrière, ouvrit le coffre et sauta à terre. Il s'étira, donna quelques coups de poings dans le vide ainsi que des coups de pieds. Il descendit la fermeture éclair qui partait de quasiment son menton. En dessous il avait un débardeur blanc et un caleçon de la même couleur. Alors qu'il urinait :
- "Vous devriez sortir vous dégourdir les jambes."
MAGMAR et Mack descendirent et s'éloignèrent un peu du véhicule. Ils entamèrent un combat "souple" c'est-à-dire qu'ils y allaient gentiment. DEMOLOSSE en quelques sauts parvint sur le toit tout cabossé où il s'allongea et s'endormit. Le soleil le réchauffait. Clyde retourna au coffre en sorti un jerrican d'essence et remplit le réservoir. Bonnie sortit avec sept POKEBALL dont trois noires.
- "Clyde tu sais jongler ?" demanda Bonnie.
- "Euh... non."
- "Alors il est grand temps d'apprendre. Tu veux bien ?
Il fit signe que oui. Elle lui envoya deux normales qu'il attrapa de chaque main.
MAGMAR et MACKOGNEUR se battaient plus sérieusement : MAGMAR s'accroupit, donna un coup de pied parallèle au sol en tournant sur lui-même, Mack sauta, lança sa jambe, le POKEMON feu se coucha sur le dos, roula de côté, s'appuya sur ses mains, se projeta en l'air, à peine il retoucha le sol du pied qu'il se fléchi, sauta en avant vers son adversaire, pivota sur lui même en l'air, donna un coup de pied, atterrit sur l'autre, Mack para d'un bras, frappa de l'autre, son adversaire fit une rondade arrière pour esquiver, MACKOGNEUR fonça sur lui, s'échangèrent des coups de poings, le POKEMON combat le saisi par chaque poignet, le tira d'un coup sec vers lui et avança son crâne, MAGMAR lui mit un coup de genoux dans le torse et se remit en garde. Mack avait le souffle coupé. MAGMAR s'avança vers lui, lui posa la main sur l'épaule, ils se sourirent.
Clyde jonglait avec deux balls à une main, maladroitement, ce qui amusait Bonnie puisqu'elle ne jonglait qu'avec cinq POKEBALL.
MALOSSE tendit soudainement les oreilles, se leva, se mit à grogner, puis à aboyer.
Bonnie fit tomber ses POKEBALL quand elle vit cette multitude de points noirs qui tachaient le ciel. Ils venaient du nord, du nord-est et de l'ouest.
- "En voiture tout le monde" dit froidement Clyde "Bonnie tu prends le volant ?"
- "Oui."
Elle ramassa les POKEBALL, les jeta dans le coffre, en mit une dans sa poche, DEMOLOSSE sauta du toit au sol et du sol au coffre. MAGMAR et MACKOGNEUR coururent. Clyde monta par l'ouverture de la porte manquante, passa à l'arrière, mit un chargeur plein dans sa mitraillette. Il n'est restait plus que trois. Il en mit deux dans dans sa combinaison coincés contre son caleçon. Il laissait le troisième à Bonnie. Elle avait démarré, les deux POKEMON sautèrent dans le fourgon en marche et claquèrent les portes. Elle fonçait. Clyde revint à l'avant, la mitraillette à la main, il se calla dos à la vitre, les pieds tendus contre le siège, dos à la route, face aux problèmes, il surveillait la progression des points noirs. Le fourgon avalait les kilomètres. L'herbe était de moins en moins verte, de plus en plus jaunâtre. Clyde cramponnait l'arme. Les points devinrent peu à peu des taches, puis plus tard il devint clair que c'était des POKEMON, non identifiables pour le moment. Une demi-heure plus tard ils étaient assez proche. C'était une armée de dragons : une trentaine de DRACAUFEU, DRACOLOSSE et PTERA.
C'était dorénavant un paysage de montagnes désertiques. Ils devaient être dans les environs d'EBENELLE. La terre était recouverte d'une poussière orange qui laissait un nuage après le passage du fourgon. Ils étaient sur un plateau, tout était assez lisse. Des cactus, des ensembles rocheux en érection. Sur la gauche de Bonnie, venait de l'est, un énorme nuage de poussière, une cacophonie de moteurs, qu'allait-il en sortir ? un tank ? "Ce serait enfin un adversaire à ma hauteur." se dit Bonnie.
- "Hey chérie, tu te rends compte qu'on est les Cavaliers de l'Apocalypse rien qu'à nous deux ? Moi je serais la Mort et la Haine; et toi... la Stérilité et la Folie... Qu'est-ce qu'on aura put foutre la merde... Tout le monde a quelque chose à nous reprocher. Tout le monde connaît quelqu'un de proche qui a périt de notre main... Et nous voila, traqués, par un pays entier."
- "Il peut encore s'avérer que la proie soit le chasseur. Même si on a l'air de fuire on va leur mettre une de ces branlées..."
- "Tu as raison" dit Clyde sans lâcher les dragons du regard "Notre but n'est pas de gagner mais d'infliger le plus de pertes chez l'ennemi."
Les dragons étaient tout près, le nuage aussi. Il en sortit des dizaines de jeeps et de buggys, marrons et kaki avec marqué police à l'avant et sur les côtés des véhicules. Aussitôt Clyde se hissa sur le toit, s'allongea dessus près du rebord arrière, se mit en joue, mit l'arme en mode manuel. Les motorisés étaient vraiment tout prêt. Clyde visait les conducteurs, un par un, professionnellement, froidement. Il devait économiser les balles. Il pouvait aussi tirer dans les roues. Ses tirs n'étaient pas si précis, il n'avait rien pour viser, et il était secoué. Les motorisés lançaient des grenades en vu de faire perdre le contrôle du véhicule. Ne réussissant pas à les éliminer, Clyde se mit debout, en mode automatique et tira sur tout ce qui roulait trop près. Il avait complètement perdu son sang froid. Les traits de son visage exprimaient sa démence. Il souriait. Les dragons allaient passer à l'attaque. Clyde tirait à vide. Le temps qu'il s'en rende compte une jeep se plaça juste derrière le fourgon donc en face de lui, et on lui tira dessus. Il faut fauché par sept balles : cuisses, ventre, torse, épaule. Il tomba lourdement sur le dos. La jeep tamponna alors l'arrière du fourgon à trois reprises. Bonnie s'énerva :
- "Putain MAGMAR débarrasse-moi de ces merdeux !"
Un buggy se plaça à droite de Bonnie. Un homme le conduisait, un autre était assis sur un siège surélevé, une mitraillette à la main.
- "Rends-toi boniche ! ou j'te bute !"
DEMOLOSSE bondit sur le siège passager et fit une attaque LANCE-FLAMME. La boule de feu percuta le petit bolide et le fit explosé.
- "Putain que fait Clyde !?? Mack va voir !"
MAGMAR ouvrit les portes du coffre et lançait des boules de feu à tire-larigot sur tout ce qui se présentait. Le POKEMON combat s'avança à ses côtés, saisi le toit, balança son corps si avant qu'il arriva dessus. Le sang de Clyde se répandait, il en coula sur le pare-brise. Bonnie donna un coup d'essuie-glace machinalement puis étalant du sang sur toute la largeur de la vitre elle s'écria :
- "Clyde tu me chies quoi ? t'as tes règles ou quoi ?"
Mack transmit le corps à MAGMAR qui le posa au milieu du coffre.
- "Bo... Bo... les drag..."
Elle donna un coup d'oeil furtif à Clyde, elle laissa échapper un cri strident, elle donna un coup d'oeil furtif au rétroviseur, elle vit très clairement un DRACOLOSSE qui faisait une attaque ULTRALASER. L'énorme rayon blanc souleva le sol. Bonnie vira de côté, ça passa juste à côté. Elle sortit de sa poche une POKEBALL, le DRACOLOSSE se plaça juste au dessus. MACKOGNEUR lui saisit les pattes, l'abaissa sur le fourgon, le dragon tomba sur le dos, le POKEMON combat lui mit un coup de pied dans les partis ce qui l'éjecta au sol où une jeep le percuta. MAGMAR fit exploser cette jeep avec une boule de feu. Un TPERA fendit les airs, descendit à toute allure en piqué, se redressa juste avant de toucher le sol, percuta comme un boulet de canon le fourgon qui se retrouva sur deux roues. Mack perdit l'équilibre, s'accrocha aux rebords sur le côté du camion, ses pieds allaient toucher le sol. Au lieu de se faire happer, il put poussa un très bref instant sur le sol pour remettre d'aplomb le fourgon puis remonta dessus. Le PTERA passa de l'autre côté, celui de DEMOLOSSE qui le bombarda d'attaques feu. Mais ça ne l'affecta pas vraiment. Clyde apparut dans l'encadrement de la porte, mitraillette à la main et flingua le POKEMON indésirable. Clyde était barbouillé de son sang. Il se pencha en voyant d'autres jeeps arriver de son côté. Il ouvrit à nouveau le feu.
- "Vous en voulez encore ? Prends ça ! Et ça ! Et ça ! Crèèève !!!"
Un chaos. Clyde lâcha le rebord de la porte et glissa. DEMOLOSSE lui mordit in extremis l'avant-bras pour le rattraper et le ramena dans le véhicule en le tirant d'un coup sec.
Ils étaient cernés. Bonnie continuait de foncer droit devant. Ils avaient quittés le plateau. La route était redevenue très irrégulière, ils longeaient des monts, passaient sous des arcs de pierres. Bonnie vit huit dragons descendre en flèche vers elle. Elle prit la pokéballe de GROLEM qui était dans sa poche, fit descendre sa fenêtre, passa son bras et l'appela sur le toit.
- "Dégomme-moi ces bâtards !!!" lui ordonna-t-elle "Mack, balance-le !"
Mack tourna dos à ses adversaires, prit GROLEM par les mains, fit un demi-tour sur lui-même d'une extrême violence, le catapulta dans les airs. GROLEM se mit en boule et fendit les airs. Lorsque il ne fut plus qu'à quelques mètres des DRACAUFEU et DRACOLOSSE il fit l'attaque BIGBANG : une majeur partie de lui explosa délibérément, une nuée de cailloux traversèrent les points sensibles des dragons : yeux, ailes, ventre.. juste après il fit BIGCRUNCH, tous les cailloux revinrent en son centre et reformèrent GROLEM qui tomba sur cent mètres avant de percuter une jeep qui fut aplatie. Le choc forma un cratère. Le POKEMON tombèrent à côté de lui, inertes. Il fut entouré d'hommes armés, se remit en boule, tourna à toute allure sur lui-même, lorsqu'il prit assez de vitesse, il partit, gravit si vite la petite pente qu'il fut projeté à nouveau dans les airs et put ainsi rattraper le fourgon, atterrir à côté, et continua de rouler.
MAGMAR ne savait plus où donner de la tête. Entre les POKEMON qui le harcelaient et les motorisés qui ne lui laissaient pas de répit, il risquait sa vie à chaque instant en essayant de les repousser. Mais même avec du plomb dans le corps, il restait fidèle au poste en ripostant avec des LANCE-FLAMME. Il fut à nouveau touché par une décharge de mitraillette, et projeté en arrière. Il revenu à l'entrée du coffre en rampant, en puisant dans ces dernières ressources, s'appuya sur le rebord du coffre et vomit une DEFLAGRATION sur les cinq ultimes jeeps qui le collaient, avant de s'évanouir. Elles explosèrent sur le champ. Bonnie rappela GROLEM qui roulait à côté. Clyde cracha du sang. MACKOGNEUR descendit du toit, referma les battants de la porte du coffre. Bonnie se retourna pour débriefer ses troupes. A peu près personne n'était en état de combattre la deuxième vague d'adversaires qui serait là dans quelques minutes. Elle se retourna vers la route, freina d'un coup sec, le fourgon glissa sur quelques mètres... Ils étaient en haut d'une falaise. Bonnie se pencha un peu en avant : il y avait deux cents mètres de verticale. Elle fit marche arrière, tourna brutalement le volant sur le côté, le fourgon se retourna face à la police qui déboulait. Elle avança un peu ne sachant que faire. Elle était piégée comme un rat, n'ayant nul part où aller. Le véhicule décrivait des cercles. "Le gouffre... ou les flics ? Les flics ou... le gouffre ?" Quand elle était à côté de la falaise elle se disait que la police était un moindre maux. Quand elle les avait en face, elle était persuadée que la prison était pire que tout. Elle se mit au point mort. Un beau panorama devant elle. La chaîne de montagne qui séparait JOTHO et KANTO, toute marron orangée. Une carte postale. Elle mit une claque à Clyde qui s'endormait.
- "Que dois-je faire ? Es-tu prêt à faire le grand saut ?"
- "Nous l'avons déjà fait..." dit-il en souriant "Nous sommes déjà mort de toute façon... La balle qui devait nous tuer a déjà été tirée... il y a longtemps... Tout ce temps passé avec toi... n'a fait que la ralentir... Il n'y a pas de retour possible... Il faut qu'elle atteigne son but !"
Clyde posa sa main sur celle de Bonnie qui tenait le levier de vitesse. Elle sourit mais des larmes s'échappèrent malgré elle de ses yeux.
- "Alors c'est maintenant... Clyde... je t'aime !"
Ils s'embrassèrent. La police allait les rejoindre. Elle passa la 1ère, puis la 2nde, puis la 3ème, puis le sol se déroba sous les roues. Ils se sentirent tomber. Ils n'avaient pas peur, ils étaient sereins, apaisés, enfin, presque heureux. Peut-être était-ce ça qu'ils cherchaient depuis si longtemps : le repos.
Les policiers arrivèrent au rebord de la falaise. Ils sortirent de leur véhicule, regardèrent en contrebas, virent que le fourgon était encastré dans la roche, qu'il avait explosé, qu'il se consumait.
Des billets de banque à moitié en sang, à moitié brûlés, virevoltaient au gré du vent.