Concours de fanfics de Noël 2008 : création de Deshim P§P

Il était une fois, un certain Pat se baladait dans une forêt avec son fidèle et futé Pokémon : Roigada. Nos deux amis inspectaient la forêt afin de prouver... que le Père Noël n'existe pas, et que les Cadoizo et Cerfrousses n'ont jamais eu de liens directs avec ce mystérieux personnage. Pat et Roigada étaient très intelligents : ils savaient que toute sphère ressemblait à la Terre, et que tout oiseau ressemblait à un Rapasdepic ou à un Pijako.

Seulement voilà, leur intelligence ne leur avait pas permis de ne pas se perdre dans la forêt qui comportait un sentier et des arbres. Il faut faire quelque chose, il fait froid, la neige est épaisse et les congères peuvent blesser. Mais nos héros ont un espoir, ils ont une lampe torche et une boussole, et ils savent que le nord se trouve à droite de l'ouest. D'après eux ils pourraient sortir de la forêt facilement, mais cela reviendrait à ne pas accomplir leur quête. Car ils finiraient par douter de leur intelligence. En fait, ils voulaient montrer que le Père Noël n'existait pas, car il faisaient parti de la « Constitution Opérationnelle et Nouvelle de Sceptiques ». On ne sait pourquoi, mais les membres de ce groupe ne veulent pas utiliser les initiales du nom de cette organisation, car d'après eux, cela ferait moins intelligent.

Roigada était un Ramoloss avec un Kokyas sur la tête. Les scientifiques ont pu prouver que les toxines libérées par ces crustacés aux zones cérébrales permettent de multiplier leur intelligence. Sauf que notre Roigada n'avait pas exactement un Kokyas sur la tête, mais sur la nuque plus précisément. Quant à Pat, il avait la particularité d'utiliser pour la première fois une machine en forme de Ipod permettant de traduire ce que dit un Pokémon. Et cette soirée du 24 Décembre lui était l'occasion de tester cette merveille avec son meilleur ami.

La forêt en question était réputée pour être peuplée de Cadoizo, de Cerfrousse et d'un Père Noël qui ne sortaient que la nuit du 24 au 25 décembre. Il était 22h60, Pat et Roigada n'avaient pas vu de traces suspectes. Jusqu'à maintenant.

« -Eh Pat, s'écria Roigada, C'est quoi ça ?! On dirait des pas d'oiseau ! Eh mais si ce sont ceux d'un Cadoizo, on est mort ! Et si on l'effaçait ?»
-Euh... Ce sont des traces de Feurisson... Il est vrai que les traces de pas de ce Pokémon ressemblent à ceux d'un Corboss. »

Quant tout à coup, un Feurisson apparut, telle une amazone ardente et criant le Hakka Paale (cri de guerre très puissant de soldats finnois) sur un champ de bataille musical, sanglant...
« -Atchoum »

Tels étaient les mots lyriques de Feurisson ! En effet, celle ci pouvait se vanter de savoir écrire des vers d'un lyrisme parfait : Elle avait écrit les paroles de la chanson « call on me » d'Eric Prydz, et elle savait écrire toutes les lettres du prestigieux alphabet latin. Elle s'élança la première dans la conversation entre trois érudits.

« -Bonjour.
-Bonsoir...
-Je suis perdu.
-Nous aussi.
-D'accord... »

Leur discution pertinente continuait et aboutit au fait que Feurisson demanda à nos deux protagoniste le chemin pour sortir de la forêt. Sans oublier de vanter ses vers poétiques. Les deux sceptiques expliquèrent ce qu'ils faisaient dans cette forêt. Et c'est ainsi que notre Molière accompagna Pat et Roigada dans leur épopée lyrique.

« -Feurisson, demanda Pat, crois-tu que les Cadoizo et Père Noël existent dans cette forêt ? »
Notre Poète répondit, d'une parole de Jean de La Fontaine, de Jean Racine, de Jean Godard « oui ».
« -EH ! S'écria Roigada, mais d'où tu sors ça, tout le monde sait que ce ne sont que des tartines ! On a jamais vu de Père Noël, DONC ça n'existe pas.
-De plus, ajouta Pat, certains prétendent avoir vu ce dont on parle. Comme ça n'existe pas, on peut donc supposer qu'ils sont tous victime d'hallucination.
-Je confirme ! Acquiesça Roigada.»

Cette explication rationnelle mis d'accord les deux amis, et ils eurent une nouvelle preuve que le Père Noël n'existait pas. Boussole en main, les trois cerveaux continuèrent leur marche. 22H67, Toujours pas de trace de Cadoizo, ce qui réjouit les sceptiques. Quand soudain, ils entendirent des roucoulement. Un Roucoups était coincé dans une congère, la tête vers le bas, les pattes en l'air. Nos trois héros l'aidèrent à s'extraire de cette congère. Lorsque Roucoups était à l'endroit, il commença à crier.

« Bon sang ! Cela fait depuis deux heures que je suis dans cette congère, j'aurais pu m'en sortir tout seul ! Vous salissez mon honneur, ô rustres ! Moi Roucoups, seigneur de la forêt ! Et toi là petite morveuse ! C'est toi qui m'a conduit dans ce tas de neige ! »

Cette morveuse était la petite Dimoret. Le grand Roucoups s'élança, serres en poing de Tygnon, pattes raides comme sa volonté, fuselage élancé comme celui d'un Latias, plumes frémissantes et résonnantes au vent glaciale de Noël, ailes déployées telles celles de Lugia, buste en avant, bec dur comme l'esprit des vaillants sceptiques, cri ululant, yeux d'un Luxray téméraire... Il tomba. Dimoret lui avait fracassé le crâne avant que son bec toucha la surface de son corps. Roucoups tomba en héros, peut être pour la 69ème fois ! Incroyable !

Feurisson cracha une petite flammèche vers Dimoret, ce qui l'acheva en un seul coup. Douze minutes après, Roucoups se réveilla, et posa sa patte, pour la première fois sur Dimoret en signe de supériorité, ce que Dimoret n'avait fait que 68 fois sur l'oiseau.

« -Hé, bonjour Roucoups, s'élança Roigada, Sais tu par où faut il aller pour sortir de la forêt ?
-Euh... Répondit Roucoups d'un air vaillant... Ben je ne peux pas voler à cause de la neige, à cause de Dimoret, à cause de Feurisson, à cause des arbres et...
-à cause de toi ?
-AH NON ! Je ne vous permet pas de dire que je ne sais voler !
-Oui oui, t'inquiètes...
-Et donc voilà, je ne peux pas voler pour vous trouver le chemin de la sortie...
-Ah dommage... Et... autre question... Sais tu si les Cadoizos, les Cerfrousses et le Père Noël existent dans cette forêt ?
-Par là, vers le Nord Ouest, dit Roucoups en pointant la bonne direction. »

Cette réponse choqua Roigada et Pat... Alors celui ci, visage rouge, s'énerva et s'écria :
« -Comment peux-tu croire ça ! Bah c'est simple, tu ne connais pas le Nord Ouest... Car tout le monde sait que cette direction est à gauche du Sud. »

Cette explication rationnelle mis d'accord les deux amis, et ils purent avoir une nouvelle preuve que le Père Noël n'existait pas. Roucoups leur demanda toute fois de les rejoindre afin de trouver une solution afin de sortir de cet enfer blanc, ce qui fut accepté. Et enfin, Pat et Roigada lui expliquèrent ce qu'ils faisaient dans cette forêt.

Il est 22h84. Nos quatre compère furent toujours en quête d'héroïsme. Ils ont l'impression de tourner en rond dans ce blizzard végétal. Quand soudain, chacun aperçut un oiseau voler dans le ciel. Il avait un cadeau accroché sous le buste.

« -Que fait ce félon d'oiseau ? S'étonna Feurisson, qu'est ce donc ce cadeau ?
-Un cadeau ?! S'écria Roigada, mais c'est impossible, tout le monde sait que les oiseaux ne portent pas de cadeau !
-Ben si, intervint Roucoups, les Cadoizo en portent.
-Non cela n'est pas possible, dit calmement Roigada. Nous sommes victimes d'hallucinations collectives. Les oiseaux ne portent pas de cadeau, et c'est prouvé par toi qui n'en porte pas. Tout le monde sait que les mocassins n'ont pas de lacets. Ce qui signifie que toutes les chaussures n'en n'ont pas. »

Cette explication rationnelle mis d'accord les deux amis, et ils purent avoir une nouvelle preuve que le Père Noël n'existait pas.

23H31, quelque chose stoppa les quatre héros dans leur marche. Un Cadoizo ? Non. Un Cerfrousse ? Non. Un Père Noël ? Non. Non Non Non, il s'agissait de bruits, et plus précisément, d'halètements, de soupirs, de rires, de cris. Les quatre regardaient en direction d'un gros arbuste. Roucoups alla soulever une des branches. Il aperçut deux formes humanoïdes : Une femelle et un mâle enlacés, au sol. Il s'agissait d'un Gallame et d'une Gardevoir en plein effort. Ils faisaient du sport de nid, un art qui s'apparente au catch. Quand Gardevoir se rendit compte que Roucoups les épiait, elle se leva, se dirigea vers le vaillant oiseau et dit d'un air chaleureux :

« -Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ?
-Euh... Répondit Roucoups d'un air gêné, Je ne vous dérange pas, j'espère...
-Oh que non, Gallame peut très bien attendre, pour que nous reprenions après. Mais le problème, c'est qu'on est perdu... Et...
-Nous aussi nous sommes perdus.
-Alors, puis-je vous rejoindre pour vous aider ? À plusieurs, nous serons plus efficace.
-Et bien alors avec plaisir. »

Gardevoir rejoignit le groupe des quatre. Quant à Gallame, il ne put attendre sa compagne : 23 secondes de patience étaient beaucoup trop longs. Alors, les jambes mouillées, il s'en était allé chercher une autre Gardevoir pour lui faire la cour, pour pratiquer du sport de nid, et changer une nouvelle fois de Gardevoir, pour être un bon Gallame.

Le groupe des quatre marchaient sur cette boue blanche. Il faisait froid, le vent soufflait plus fort qu'un rejet naturel et gazeux de Ronflex. Soudain, Pat posa à Gardevoir quelques questions qui lui trottèrent dans la tête depuis quelque temps :

« -Bonsoir chère Gardevoir. Je me présente, je suis Pat. Et je suis accompagné de mon ami Roigada. Nous sommes dans cette forêt pour trouver des preuves afin de montrer que le Père Noël n'existe pas, ainsi que les Cerfrousses et les Cadoizos.
-Enchantée, répondit elle en s'inclinant avec courtoisie.
-Merci. Et sinon, Gallame devrait nous rejoindre, non ?
-Non je ne pense pas. Tout Gallame comme lui ne nous rejoindraient pas dans le cas où nous sommes.
-Et pourquoi donc ?
-Oh c'est une question de prestige. Vous savez, les Gallames sont des Pokémon fort respectables. Il est important chez eux de changer de femelle, et de prendre soin de chaque compagne en nous comptant fleurette, et en nous considérant comme un très bel avion en papier, vite usé. Mon compagnon a eu le presque bon choix de me lâcher pour une autre, donc nous ne le reverrons pas.
-D'accord ! Et sinon, autre question... Savez vous si les Cadoizos, les Cerfrousses et le Père Noël existent dans cette forêt ?
-Regardez devant vous »

23h31, un Cerfrousse broutait devant eux. Il leva la tête, brama et s'enfuit en courant. Un vrombissement se faisait ouïr. Soudain, vers l'ouest, une silhouette de Miaouss apparut. Il trainait avec lui un gigantesque sac de Pokédollars. Ce fut la cause du bruit : cet objet était plus massif que le propriétaire lui même. Tout le monde voudrait avoir cette fortune... Ce qui n'empêchait pas le chat plus grand et plus maigre que la moyenne d'avoir une mine mélancolique. Quand il vit le groupe des égarés, ce fut une surprise de voir une personne et des pokémons différents de ceux qu'on peut trouver dans la forêt. Alors il se dirigea vers eux, non sans problème pour trainer le lourd sac, qui était le centre d'attention de nos protagonistes.

« -Il a gagné le lot suprême du PiP ?! S'exclama Feurisson en voyant ce sac.
-Génial ! Dit Gardevoir, avec Frustration, je voudrais me marier avec lui pour son argent !
-Un jour, j'aurais un sac plus gros, se vanta Roucoups. »

Tandis que nos deux compères Pat et Roigada étaient profondément ancrés dans leurs pensées. Ils n'avaient même pas remarqué Miaouss, et encore moins son fardeau. En fait, le Cerfrousse avait capté leur attention. Au bout d'un moment, ils avaient enfin aperçu le félin qui était devant eux. Le sac ne leur portait guère attention.

«- Eh toi ! Interpella Roigada à Miaouss, As tu vu ce Cerfrousse ?
-C'est le 7ème que je vois, répondit calmement le riche.
-Impossible.
-Mais tu l'as bien vu de tes propres yeux, Roigada ! S'exclama Pat...
-Quoi ? Tu n'es plus sceptique ? Oh oh oh !
-Hum... Non en fait t'as raison Roigada. Il s'agissait d'une hallucination collective »

Roigada se dirigea vers le lieu où broutait le cervidé. Il y avait des traces de sabots, avec des paillètes répandues autour. Pat le rejoignit. Le reste les rejoignirent, tels des Wattouat Einsteiniens. Roigada demanda à chacun s'ils voyaient ces sabots et ces paillètes, et s'ils avaient vu ce Cerfrousse. Chacun hocha la tête. Alors Roigada fit part de ses déductions.

« -Une Hallucination est provoquée par l'être vivant lui même. Mais lorsque plusieurs êtres voient une chose irréelle, on peut donc en déduire que nous sommes atteints d'hallucination collective, et que la chose est fausse.
-Oh ok ! Ajouta Roucoups, alors si nous tous voyons ces traces, et si nous tous avions vu ce Cerfrousse, alors tout cela est faux !
-Exactement ! T'as tout compris mon pote ! »

Cette explication rationnelle mit d'accord ces deux là, et ils purent avoir une nouvelle preuve que le Père Noël n'existait pas. Pat restait silencieux. Miaouss voulut parler à tous les égarés, pour leur poser une question :
« Où est la direction de la sortie, de cette forêt ?
-Euh... Répondit Gardevoir, nous sommes perdus aussi...
-Je propose de vous rejoindre pour fournir d'aide. À plusieurs, ce sera plus facile.
-Oh, fort bien volontier ! Mais... que faites vous avec ce sac ?
-C'est ma fortune personnelle. Je l'ai toujours avec moi, je ne fais pas confiance aux banques.
-Mais avec tout cela... Vous devez posséder 14 villas, 4523 hectares de terrains !
-Dépenser pour ça ?! Mais c'est trop cher ! Je vais finir ruiné !
-Ben pourtant, vous avez le triple de tout ce que j'ai cité...
-Hum c'est vrai. Mais bon, je préfère rester comme ça. Je n'ai pas envie de faire quoi que ce soit. Je suis malheureux Je gagne trois millions de pokédollars par mois, et ça ne servirait à rien de les dépenser. Sinon je deviendrais ambitieux, et je finirais par devenir compliqué. Or, je veux être simple, heureux, et avoir beaucoup de choses. J'ai beaucoup d'argent mais bon... »

Son manque d'ambition choqua Roucoups. Celui-ci allait intervenir, mais cela risquerait de vexer Miaouss, et il ne pourrait pas le solliciter pour réclamer de l'argent. Il s'était avéré vrai que l'attention de tous les personnages, sauf le chat était portée vers le sac. Mais à présent, elle était vers le félin. Puis Pat et Roigada expliquèrent à Miaouss ce qu'ils faisaient dans cette forêt.

23H48, le jour de Noël approchait. Pat, Roigada, Feurisson, Roucoups, Gardevoir et Miaouss marchaient marchaient; trois kilomètres, ça use, ça use. Et ça gèle, ça gèle. Leur pieds étaient rabougris par la fraicheur du sol, et par la froideur du caractère des propriétaires. L'enfer blanc mélangé à du noir nocturne était illuminé par la lueur de la torche de Pat, et le feu de Feurisson. Le silence était si fort qu'il pouvait endormir Dieu.

Tout à coup, nos héros aperçurent un pokémon gisant au sol. Apparemment, un autre l'aurait mis KO. Ce qui n'était pas étonnant : Le pokémon affalé était un Carmache. Vu son état, on pouvait supposer qu'il voulait jouer au paparazzi. Feurisson s'avança la première et se baissa.

« -C'est bizarre... s'étonna-t-elle, je vois des débris de cadeau explosif...
-Un Cadoizo ? Proposa Miaouss
-Les Cadoizos n'existent pas dans cette forêt... Coupa Roigada.
-Ben si, ils sortent la nuit avec les Cerfrousses du 24 au 25 décembre, pour annoncer la venue du Père Noël. Or nous sommes à ce moment là, et nous avons croisé un cervidé...
-Foutaise, c'était une hallucination. Et ces débris ? Les Togetics connaissent l'attaque Cadeau.
-Hum, intervint Gardevoir, ce pokémon ne l'apprend que grâce à des accouplements contrôlés par des humains. Le seul à pouvoir apprendre cette attaque naturellement est Cadoizo. De plus, il n'y a aucunes traces prouvant qu'un humain serait passé ici, et s'il y avait avec lui un quelconque pokémon ayant la capacité en question. »

Roigada fouilla les environs... Il découvrit une trace de pas, et dit :
« FAUX ! Il y a une trace humaine ici ! Donc le pokémon utilisant l'attaque cadeau était accompagné d'un humain ! Donc ce n'est pas un Cadoizo ! »

Cette explication rationnelle ne mit d'accord que Roigada, et il eut une nouvelle preuve que le Père Noël n'existait pas. Pat restait silencieux. Puis les cinq continuèrent leur route. Miaouss, trainant un peu, remarqua que ces traces de pas appartenaient à des bottes, et étaient bien profondes... Un humain qui porte une lourde charge ?

23H52, il commença à neiger. La lueur de la Lune éclaira chaque flocon. Chacun d'eux se confondait avec les pellicules présents dans les cheveux de Pat. Quelque chose d'étonnant se passa : les six entendirent Gallame. Mais chacun sut ce qu'il faisait. Alors personne voulut le déranger. Et étrangement, ces cris ne choquèrent pas Gardevoir. Ils continuèrent leur marche. Les chants s'éloignèrent d'eux, jusqu'à devenir inaudible.

23H57, des lueurs semblaient s'approcher de tous les côtés, du ciel, de la terre vers les six égarés. Le Soleil sembla se lever de tous les côtés. Exceptionnellement, Feurisson devenait inutile : sa flamme ne put servir à éclairer. Miaouss sourit, enfin quelque chose d'extraordinaire dans sa vie ordinaire. Gardevoir resta zen. Roucoups se mettait sur sa garde, ces lumières sont peut être des Mucioles venus attaquer les amis du pigeon que celui ci voudrait défendre. Pat sortit son appareil photo pour immortaliser la scène, mais il avait mit la carte mémoire dans le mauvais sens. Chacun comprit qu'il pouvait s'agir de Cadoizos, de Cerfrousses, et du Père Noël qui venaient : il était bientôt 23h60, heure à laquelle le Père Noël commençait à agir. Pour échapper à la réalité comme le ferait un brave qui ne recule devant presque rien, Roigada plongea sa tête dans la neige, pour éviter d'avoir devant lui de quoi un peu favoriser son scepticisme. Ou plutôt, de quoi le dissiper. L'intelligence de Roigada ne put répondre à cette question.

Étrangement, une lumière était plus forte que d'autre, et bougeait moins. Chaque lueur tendait à être aussi lumineuse que le soleil. Voire plus. Voire moins. Le spectacle était si magnifique qu'il se révélait impossible de le décrire. Même l'érudit Feurisson n'y aurait trouvé des mots. Quoique... Il lui en faut peu pour qu'elle ne puisse écrire que du blanc.

Soudain, il fut possible de déterminer la nature de ces lueurs. C'étaient des Cerfrousses et Cadoizos. Chaque cervidé marchait d'un pas aussi gracieux que ceux de Gardevoir. Leur cornes hypnotisantes berçaient cinq des six égarés. Le sixième ? C'était Roigada. Il ne savait rien de ce qui se passait. Les Cadoizo virevoltèrent au vent, et chacun avait un cadeau accroché à leur buste. Leur cris était comparable à un chant mélodique de berceuse.

La lueur la plus intense s'approchait des six. Barbe blanche, manteau bonnet et pantalon rouge, même Pat pouvait deviner de qui il s'agissait. Le légendaire... Comment ça, ce n'est pas lui ? Mais si ! C'était le Père Noël ! Son allure d'hippopotame et son rire de phacochère émerveillaient nos protagonistes.

« -Bonjour braves gens, salua le Père Noël
-Ils n'existent pas, cria Roigada au courant de rien, rien ne s'est passé, je vais sortir ma tête !
-De quoi il parle lui...
-Ah vous voyez j'avais raison, s'exclama Roigada à ses amis avant d'avoir ouvert ses yeux. »

Le Père Noël attira son attention en tapotant l'épaule de Roigada.
« Oh ! Joli cosplay madame, dit le pokémon, avec sourire »

Alors le Père Noël donna un coup de poing marteau sur la tête de l'insolent Pokémon. Et il s'évanouit. Puis le Père Noël se présenta aux autres. Il claqua des doigts : Six Cadoizos atterrirent et posèrent leur cadeau. Apparemment, chacun avait son lot pour Noël.

23H60, chacun alla obtenir leur cadeau. Le Père Noël fut ravi, puis s'en alla en souhaitant chaleureusement « Joyeux Noël » à tous, qui firent de même. À part Roigada : Celui ci avait la tête dans les Canartichos, après avoir reçu le coup qui l'avaiet rendu KO.

Chacun ouvra son cadeau. Roucoups fut le premier à le déballer : Il reçut une CT Rapace, un bandeau choix, et un petit guide du bon combattant. Suivi de Feurisson. Elle obtint un gros livre rose, qui s'intitule « J'apprend à lire et à écrire ». Gardevoir découvrit avec joie que son cadeau cachait une œuvre féministe de Simone de Beauvoir : Second sexe. Miaouss obtint un guide touristique de toutes les destinations mondiales, ou comment se divertir en découvrant de nouvelles contrées luxueuses. Roigada ne se rendit pas compte, mais malgré son voyage avec les Canarticho, il reçut une bouteille avec un spectre enfermé dedans. Chacun fut réjoui de leur cadeau.

00H11 Le sourire aux lèvres, les six personnages trouvèrent la sortie de cette forêt blanche de neige, noire de ténèbres, après une dizaine de minutes de recherche.

Quant au cadeau de Pat ? Un livre de cinq pages blanches, une plume et un encrier.