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Comme tous les matins d'hiver, Beladonis, la quinzaine et des cheveux noirs en bataille, sortit de son lit le froid au ventre. Comme tous les matins, il ouvrit les rideaux. Lorsqu'il se fut habitué à la lumière, une immense tristesse l'envahit. Avant d'être remplacé par une colère indescriptible contre l'individu qu'il avait résolu de rayer de la surface de la Terre pour ce qu'il lui avait fait. Cet homme, qui avait détruit ses rêves, était un danger pour tous. Le jour ou cet homme avait brisé son monde et sa joie de vivre, tout était d'un blanc éclatant, tout était en neige. Tout comme aujourd'hui. Il détestait l'hiver, car chaque jour était pour lui une souffrance interne. C'était pareil chaque jour depuis ce jour.
Ce 24 décembre ou son cœur avait était brisé dans un tourbillon de neige et de sang.
Ce jour maudit.
Le souvenir de ce jour l'envahissait a nouveau...
Non, non, non, il ne devait plus y penser !
Il voulut s'habiller, mais il remarqua qu'il ne pouvait plus bouger.
Une force invisible le retenait.
Cette même force qui l'entrainait vers les ténèbres de ses souvenirs.
Pourquoi résister....

C'était le premier jour de neige. Beladonis sortit en courant de sa maison en bordure de forêt.
-Ouais!! cria Beladonis en se jetant dans la neige. Sa mère sortit a son tour.
-Beladonis, tu peux jouer dehors, mais ne va pas dans la forêt! Des pokémons méchants y habitent!
-T'inquiète, maman! Tu sais très bien que je n'irai pas ! Une bataille de boules de neige, ça ne te tente pas ?
-Non mon chéri, j'ai à faire.
Beladonis passa la matinée a faire des boules de neiges et des igloos. Tout allait bien. Jamais il ne s'était autant amusé avec de la neige! Alors qu'il s'était étalé par terre pour faire des anges avec ses bras, il entendit un faible cri.
-Ainf...
On aurait dit un faible cri d'agonie, poussé dans un moment de douleur.
Beladonis se figea. Il savait d'où venait ce cri.
Le cri venait... de la forêt ?
Au moment ou Beladonis se jetait vers la maison pour avertir sa mère, un deuxième cri se fit entendre.
-Ouinf...
Cette fois, par contre, Beladonis en était sur, ce n'était pas un cri de douleur, mais de désespoir.
Beladonis, malgré tout ce que ces parents lui avaient dit de la forêt, s'avança. Encore un peu. Un tout petit peu. Jamais Beladonis n'aurais cru deux mètres si long à ses yeux. Et pourtant.
Il fit un dernier pas.
Enfin.
La lisière de la forêt qu'il avait juré de ne jamais franchir était derrière lui.

Brusque retour à la réalité : lui, qui grâce à sa colère avait développé une froide barrière autour de son cœur, s'était fait battre par la simple vue de la neige.
La vue de ce souvenir....
Non, non, non, il ne devait plus y penser!
Lentement, comme si rien au monde ne comptait plus pour lui, Beladonis s'habilla. Lentement, il sortit de sa chambre et déjeuna. Lentement, comme si toute vie l'avait quitté, il prit son sac de cours et sortit de chez lui. Il marchait lentement, chacun de ses pas crissant sur la neige comme si il ne vivait plus que pour vivre.
Pour rien.
Arrivé a l'arrêt du bus, il se tourna vers la route dans l'espoir de venir arriver le bus.
L'espoir.
Une chose essentiel à chacun qui l'avait quitté le jour ou il avait tout perdu.

Une chose qui le poussait à vivre dans l'espoir, qu'un jour, il pourrait se venger de tout ce que cet homme lui avait fait.
Cet envie de vengeance était pour lui sa seule raison de vivre.
Amis, famille, amour, joie...
Toutes ces choses que chacun possède ne sont pour lui qu'un lointain souvenir.
Elles s'étaient échappés de son corps ce jour-là.
Ce jour....
Non, non, non, il ne devait plus y penser !
Bataillant avec son esprit, il ne vit pas arriver le bus.
De toute façon, il n'en avait plus rien à faire.
Plus rien.....

Beladonis s'approcha d'une clairière. A son centre, un forme indistincte était étalée au sol.
Si Beladonis avait été prudent, il ne ce serait pas approché.
Pourtant, de voir cette créature a l'air si doux dans cette mauvaise posture détruisit en lui tout ses préjugés sur la forêt.
Il s'avança jusqu'à la créature. Il la reconnu immédiatement : elle figurait dans ses livres.
Un Gardevoir.
Comment un Pokémon comme Gardevoir pouvait se trouver ici ?
Repoussant toute règle de sécurité, il courut vers le Gardevoir, et s'agenouilla à son coté.
-Vous allez bien ? dit Beladonis, bien conscient qu'aucun Pokémon a part Miaouss ne peut parler.
A sa grande surprise, Beladonis entendit clairement dans son esprit un faible « ça va aller».
- Que faites-vous ici ?
-« Pendant l'hiver, nous les Gardevoir, sommes souvent abandonnés par nos dresseurs, faute de pouvoir nous nourrir ou de pouvoir nous loger. »
-Mais c'est impossible! Aucun dresseur ne peut abandonner son Pokémon lors d'une saison si joyeuse !
«Pour les Gardevoir, ce n'est pas une saison joyeuse»
Beladonis fut alors frappé par l'horreur du geste du dresseur : et encore plus en entendant que c'était le cas de plusieurs autres Pokémon.
-Attend, je vais t'aider ! Ourf!
Beladonis mit la Gardevoir sur son dos, et, tout en essayant de ne pas lâcher sous le poids du Gardevoir, s'avança vers la lisière. Lorsqu'il l'eût franchi, et que la pensée de ramener la Gardevoir
chez lui lui passa par la tête, il fut frappé par un doute : ses parents n'allait-ils pas se fâcher du fait qu'il était allé dans la forêt ? Il ne pouvait laisser Gardevoir la. Une idée lui traversa l'esprit.
Lentement, et toujours en portant Gardevoir sur son dos, la pitié lui donnant des forces, il se mit en quête du centre pokémon le plus proche.

-Il va s'en sortir ?
-Oui, répondit l'infirmière Joëlle.
-Ouf, dit un Beladonis soulagé. Le problème, madame, c'est que ce Pokémon ne m'appartient pas. Je l'ai trouvé mourant dans la forêt. Pouvez-vous....
-Le garder ? Hélas non. Il reste deux solutions : soit nous le relâchons...
-Le relâcher ?! Mais il va mourir de froid, de faim ou de je ne sais quoi !! On ne peut pas le relâcher !
-... J'allais te le dire. La seule donc solution possible est que tu garde ce Gardevoir.
A la fin de cette phrase, un terrible combat s'engagea dans l'esprit de Beladonis. Soit il affrontait la colère de ses parents, et sauvait Gardevoir, soit relâchait Gardevoir et ne disait mot de tout cela à ses parents qui n'avait à son avis pas remarqué sa disparition.
Alors que cette bataille mentale faisait rage, un autre idée lui traversa l'esprit.
Partir loin d'ici et de tout ces problèmes avec Gardevoir.
Pourtant, il voulait revoir ses parents.
Seulement, lorsque son regard se posa sur Gardevoir, il sut ce qu'il devait faire.
Son choix était fait.

Pour la deuxième fois de la journée, Beladonis passa du monde des souvenirs au monde des vivants.
Le gout amer et âpre de ce souvenir lui pesait encore sur les lèvres.
Ces mêmes lèvres qui s'étirèrent en un sourire sans joie lorsqu'il remarqua que le bus était parti.
Pas grave.
Au moins, ça lui ferait une excuse pour arriver en retard en cours.
Se levant, il s'étira, lui rappelant que ce n'était encore que 7H30 du matin et qu'il manquait de sommeil.
De sommeil et d'énergie pour continuer.
Continuer quoi ?
A vivre une vie qui le poussait à continuer malgré son chagrin.
Et sa colère.
Colère qui se mua en mélancolie.
A quoi bon...

- Ca va, Gardevoir ?
-« Beaucoup mieux, Maitre. Je ne vous serais jamais assez reconnaissante de ce que vous avez fait pour moi ».
- Tu vois Gardevoir, c'est dans ces moments-la que l'on répond poliment « mais ce n'est rien ! » Et pourtant ça me fend le cœur de quitter ma vie.
-« Alors laissez moi ici, Maitre, et retournez chez vous ! Pourquoi avez-vous fait ça, Maitre, pourquoi êtes-vous parti si ça vous fend le cœur ?
- Je ne sais pas. Je n'arrive pas à le regrettez, et plus j'essaye d'oublier et plus ça me torture. C'est fait, c'est fait. N'en parlons plus.
-« Bien, Maitre ».
- Bien ! Et maintenant, que faisons-nous ?
-« Je ne sais pas, Maitre. Mais quoi que vous fassiez, je vous suivrai ».
-Eh si nous continuions ton voyage, Gardevoir ? Que faisiez-vous, toi et ton ancien dresseur, avant qu'il ne t'abandonne ?
-Avant, moi et mon dresseur faisions route vers Lavandia, afin d'y affronter le champion d'arène.
-Eh bien soit ! Nous irons a Lavandia, et nous reprendrons ton rêve la où tu la laissé.
-«L'ennui, Maitre, c'est que pour aller a Lavandia de puis ici, donc Mérouville, nous passer chez Marco pour qu'il nous amène a Poivressel. Mais entre Mérouville et chez Marco se trouve le bois ou vous m'avez trouvée. Or, Dieu sait que ce bois est dangereux.
- Bah ! Ce bois, il en est déjà sorti quelque chose de bon, alors pourquoi pas deux fois !
-« De quoi parlez vous, Maître, lorsque vous dîtes qu'il en est sorti quelque chose de bon ? »
- C'est pourtant évident ; je parle de toi !
Ils arrivaient en lisière de la forêt. Beladonis se retourna, et il vit au loin la maison de sa mère la fleuriste.
Il reviendrait, ça, il en était sûr.
Quand, il ne le savait pas.
En fait il savait.
Il reviendrait lorsqu'il regretterait son geste.
A son état d'esprit, Gardevoir savait que ce ne serait pas de sitôt.
-On y va, Gardevoir ?
Un « oui » mental se fit entendre dans l'esprit de Beladonis.
Ensemble, ils pénétrèrent dans la forêt.


Cela faisait plus d'une heure que Beladonis et Gardevoir avançaient dans la forêt, lorsque soudain ils entendirent des cris.
-« Qui peut donc se balader dans la forêt à une heure pareille ? »
En effet, la nuit était peu à peu tombée sur le bois Clémenti et il devait être vers 20h.
Les cris, plus fort, devinrent distincts aux oreilles de Beladonis et Gardevoir.
-Laisse-moi mon Pack ! Argh ! Au secours !
- C'est inutile ! Personne ne viendra t'aider !
- Personne sauf moi !
A ce moment, Beladonis surgit d'un buisson, s'interposant entre un employé de la Devon SARL et un homme aux cheveux bleus et tee-shirt marqué d'un grand G.
- Hein ? Que... Qui-es-tu, gamin ?
-Personne, à part celui qui va t'empêcher de voler le Pack !
En effet, Beladonis, caché dans son buisson, avait récolté des informations avant de passer à l'acte.
-Et avec quoi comptes-tu me stopper ? Ton Gardevoir ne fera pas long feux contre...
Il lança une Pokéball en l'air, qui s'ouvrit sur un démolosse.
- Démolosse ! Fait-moi roussir ce gamin !
Le démolosse chargea une immense gerbe de flammes, qui fut projetée sur Beladonis.
Et à ce moment...

Pour la troisième fois, Beladonis revenait ici-bas.
Ses pensées volaient. Son esprit dégringolait.
Il savait comment ça se finissait.
Il ne pouvait plus y penser.
Gardevoir est le pokémon Gardien.
D'après ce Pokémon, la vie de son dresseur vaut mieux que la sienne.
Il ferait tout pour la protéger.
Même se jeter devant un boule de flammes.
Hélio l'avait détruit de l'intérieur.
Lui, Beladonis, le tuerait purement est simplement.
Un sourire carnassier aux lèvres, il se remit en route.
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