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Né pour tuer : La Haine de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 19/10/2010 à 17:40
» Dernière mise à jour le 06/08/2012 à 22:18

» Mots-clés :   Action   Kanto   Policier   Suspense

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Chapitre 3 : Peur - corrigé -
Je me dirigeai vers l'hôtel voyant le réceptionniste toujours là travaillant avec son grand sourire risible. Son visage toujours aussi angélique avec sa coupe de premier de classe. Et que dire de son bureau encore plus impeccable, était-ce possible ou je rêvai ?

Je le voyais, il ne me voyait pas. Parfait. J'appelai Insécateur, il n'y avait personne. Rares étaient les passants dans ce coin. Cet hôtel était à l'écart de tout dans l'un des quartiers pauvres, voire dangereux, sans presque aucune vue dite belle, à moins que la vue sur le jardin pitoyable était belle.

J'enfilai mon masque qui avait l'air d'être un vrai visage, je l'avais payé très cher à un spécialiste, toutefois certaines choses ne peuvent être remplacées comme la bouche, le nez, ou les yeux. Le masque se colla aussitôt à ma peau électriquement, puis je mis des lentilles me donnant des yeux noisette. Mon visage était devenu maintenant flasque.

J'avançai à pas sûrs en entrant dans l'hôtel, le réceptionniste ne vit point la supercherie, et me salua avec son grand sourire. Son dernier salut.

- Plaie croix, dis-je d'une voix inchangée.

Horrifié il écarquilla ses yeux, puis tout le comptoir fut trempé de sang. Je rappelai l'Insécateur et m'en allai calmement gardant toutes les supercheries jubilant en silence, revenant vers ma base secrète l'esprit apaisé, quoi que... Je n'aimais pas beaucoup cette ville, les grands boulevards bondés de gens me lassaient, la solitude sur les terres me plaisaient, voyager seul me plaisait.



Au bout de trente minutes de marche j'atteignais les boulevards, comprenant le centre commercial ouvert tout le temps, les quartiers riches non loin derrière, plus bas le casino, et encore plus bas l'arène de type herbe cachée.

Sur un côté on pouvait accéder à une route comme toutes. Plus bas on accédait à des villes plus éloignées. Celadopole était une ville bien placée marquant même une frontière entre le Sud et le Nord, ce qui expliquait très bien les nombreux dresseurs, de surcroît avec son arène c'était devenu un passage obligatoire pour tout dresseur.


- Monsieur regardez les marques sur le visage. C'est digne d'un pokémon à lames. Qu'est-ce que nous faisons ? Demanda un agent regardant le corps du défunt emprisonné dans une poche noire froide, dont seul le visage dépassait.

Son chef referma la poche avec dégoût. Le meurtre s'avérait inexplicable, c'était un homme aimable, si on en écoutait les rumeurs, tous les gens l'aimaient, alors pourquoi l'avoir tué ? La seule explication plausible était qu'un tueur à gage avait eu un de ces ordres inexplicables, ou alors un fou... Que choisir ? Le chef de la section, pour une fois, était dépassé.

- Monsieur c'est interdit au publique veuillez partir, lança un agent à une personne habillée avec un long blouson marron et un chapeau sur la tête.

L'homme mit sa main dans poche intérieur et en sortit une carte, c'était un agent spécial.

- Désolé messieurs mais nous allons reprendre cette affaire, vous pouvez disposer. Veuillez signer ce papier.

Les deux agents lurent le papier puis signèrent sans hésiter devant les gens qui commençaient à disparaître avec brouhaha. Ce papier expliquait qu'ils n'allaient pas divulguer la moindre information sur cette affaire, puis qu'ils allaient le faire disparaître de tous les fichiers. Le défunt ne serait plus qu'un fantôme disparu à jamais à cause d'un ordre et un papier, qui aurait cru qu'un papier était aussi fort ?

Ils s'en allèrent sur-le-champ étonnés, mais heureux d'aller retrouver leur chez-soi.


L'agent spécial prit son téléphone, le plaqua contre son épaule et oreille, avec ses mains il entreprit d'ouvrir la poche.

- Agent N° 2 au rapport sur le terrain, il a uniquement la gorge ouverte fait par un pokémon possédant quelconques lames... Oui genre un Insécateur comme notre cible a, qu'est-ce que je fais ? Je l'envoie à la morgue pour qu'il soit autopsié ? ... Non, d'accord je l'envoie au crématorium. Au revoir, je finis mon service juste après ça. Ma femme ce soir est open !

Il referma la poche sans grand soin avec un grand sourire.


J'étais dans mon improbable base secrète avec mes pokémons dormant déjà, je sortis les autres puis mis la radio très bas, de sorte que personne à l'extérieur ne puisse l'entendre. Quant aux pokémons encore debout ils fermèrent les yeux et écoutèrent la radio, à force de vivre près de moi ils s'étaient tous habitués à l'écouter.

En ce moment ils diffusaient une émission sur les informations dans le monde. Des meurtres, vols, viols, brefs c'était tous les jours les mêmes choses, rien ne changeait et ce depuis la nuit des temps.

« Depuis la nuit des temps l'homme nuit à la nature et commets les pires péchés qu'ils soient, les gens comme nous sommes traités comme des démons, toutefois nous faisons ce que l'homme fait de mieux : tuer. Crois-tu est-ce mal ce que nous faisons ? » La réponse était bien évidemment non, car nous sommes le futur, nous remplaçons ces hommes de jadis qui ont tués, et même si nous mourrons l'homme aura toujours en lui le choix de tuer. C'était inéluctable.



Je fus levé par la lumière trop perçante filtrant entre les branches. Mes pokémons écoutaient toujours la radio silencieusement les yeux papillotant dans l'aube de ce matin tranquille comme bien d'autres ; bien qu'à moi il fut perturbé par le meurtre d'hier soir. Peut-être avais-je pensé trop vite ? Heureusement que je m'étais déguisé sinon cela aurait été une catastrophe. D'ailleurs en parlant de déguisement, il faudrait que je l'enlève.

- Bonjour tout le monde. Allez revenez tous, quoi que Insécateur tu viens, Voltali tu viens, Kabutops, tu viens et Dracolosse. Tortank tu es encore puni, tu restes tout seul.

Je rangeai mes affaires sous le regard mécontent de Tortank dans son coin à moitié endormi couché par terre rétracté dans sa coquille. Sans bruit je quittai la base me couchant sur le sol humide pour voir s'il y avait de dresseurs dans le coin. Pour un bon matin s'en était un, il n'y avait personne, je me demandai à quelle heure je m'étais levé.

Prenant mon Pokénav j'y jetai un coup d'œil, il était six heure du matin et des poussières, par ce ciel j'aurai dû m'en douter, un ciel orangé avec un Soleil se levant à peine d'une lueur jaune se détachant de l'orée du ciel orangé, des nuages étaient là voguant dans les cieux suivant le dégradé de couleur orange ; l'autre partie du ciel contenait un dégradé de couleur digne de la nuit avec à l'opposé du soleil la lune se couchant ne donnant plus de sa clarté mais toujours entouré d'un ciel violet foncé avec les nuages comme des taches d'encre.

La ville et ses bâtiments se tenaient en face de moi avec ses lumières toujours allumées, peu éveillées quelques appartements étaient allumés, le réveil se faisait tard dans cette ville apparemment, ces campagnards de Bourg-Palette se levaient à quatre heure du matin pour aller à Argentina travailler.

Minutieusement j'observai chaque recoin de la ville, au lendemain d'un meurtre fait par moi la police s'avérait plus embêtante, aux dires des gens le meurtre n'avait pas lieu, tant mieux ; bien que je devais faire quand même attention.

Tout en me dirigeant vers les quartiers riche la ville s'éveillait petit à petit, comment retrouver ce dresseur de malheur dans ce quartier, c'était un des plus grands de toute la région. Alors comment faire ?

- Bonjour, monsieur, voulez-vous lire le journal de Kanto matin ? M'apostropha un gamin des ruelles.

- Dégage, répondis-je sans le regarder. Quoi que... Petit attend traînes-tu souvent par ici ?

- Ouais m'sieur, pourquoi ?

- Dis-moi n'aurais-tu pas vu ce jeune homme, je le recherche pour un combat les gens disent que c'est un dresseur talentueux.

- Mince, m'sieur, ma mémoire me fait souvent défaut, dit-il sournoisement.

- Avec ces quelques pièces ta mémoire va tout recouvrer et peut-être même plus, n'est-ce pas ? Lui dis-je tendant une bourse de pokédollars bien remplie. Sale petit monstre va, à mon époque ton impertinence aurait coûté ta vie.

- Je suis un gosse de rue, m'sieur, faut bien que je survive, et puis je vous connais, vous pouvez bien lâcher quelques pokédollars.

Je le regardai d'un autre œil, il me connaissait ? Il avait un béret vert sur la tête, des yeux noirs de jais, un visage ingénu qu'on n'aurait jamais pu croire à ce qu'il était aussi perspicace. Ses habits démontraient pourtant un style de vie plutôt moyen. Mais à son parler, sa voix, sa façon de négocier on constatait bien que c'était un gamin de rue. A première vue il avait l'air d'un bon gamin travaillant, insoupçonnable.

- Hé ben, m'sieur, pourquoi m'observez-vous de cette étrange manière, vous avez des rayons X sur les yeux ou quoi ? Il est allé battre le champion de la ville ce matin même, si vous souhaitez aller le tuer c'est là-bas. Maintenant ma bourse, j'ai du travail moi aussi.

- Écoute-moi, gamin, on va discuter ensemble sur moi et toi, à l'arène tu feras un choix, d'accord ? Alors maintenant explique-moi qui suis-je.

- Ben vous le public ennemi numéro un, les Assassins vous haïssent, les Services Secrets vous cherchent en permanence. Personne ne vous fait confiance, de même que personne vous aime.

C'était une façon juste de me décrire. Mais comment pouvait-il savoir tout ceci sur moi ?

- Quelles sont tes sources, petit ?

- Mes sources, m'sieurs, sont ce que les gens murmurent, et puis plein de gens me parlent. Vous savez ici il n'y a que moi à qui on puisse se fier pour se cacher. Je suis fort, hein ?

- Tu es talentueux ; mais comment peux-tu savoir qui je suis réellement puisque je suis sous un déguisement ? De surcroît n'as-tu pas peur que je te tue car tu en sais trop. C'est bien courageux mais n'est-ce pas suicidaire ?

- Non, ça je saurai vous échapper si besoin est, rétorqua-t-il avec un grand sourire. Et c'est votre vrai visage, je pense.

- Soit.

La conversation s'arrêta un instant, nous approchions de l'arène cachée derrière des arbustes qu'on devait écarter afin de passer et accéder à l'arène de type herbe. Peut-être avais-je encore le temps de le tuer et honorer le contrat. Attends...

Un souvenir me revint à l'esprit, je m'étais senti observé ici même, et j'avais essayé d'attraper un homme qui avait réussi à s'en aller. Etait-ce possible qu'il soit encore là ? le champion était-il surveillé ? Ou soupçonné ?

- Que se passe-t-il ? Vous semblez bien troublé.

- Saurais-tu par hasard si des gens seraient là pour moi ?

- Pour sûr, je ne sais pas où ils sont, comme je ne sais pas où vous étiez, toutefois je sais qu'ils sont là. Ce serait une cellule spécialement créée pour vous, apparemment ils ne vous aiment vraiment pas.

- Sais-tu d'autres choses sur eux ?

- Non, sinon qu'à un certain meurtre hier soir un agent spécial est intervenu prenant l'affaire en charge. Le corps a été amené je ne sais où.

Je me tus et réfléchis, ce petit s'il était pris avec moi serait le suspect numéro un pour me balancer, donc je devais soit m'en débarrasser, soit le garder... Je me faisais vieux, l'expérience remplaçait mes capacités physiques de jadis, mais une relève devait reprendre le flambeau de la Secte.

« Lorsque le temps viendra, sache qu'une relève doit garder le flambeau de notre savoir amassé aux fils des années, n'oublies jamais que tu ne pourras être un tueur à gage éternellement, l'État ou des personnes essayeront de tuer la légende que tu seras. Garde ça en tête, et amène le bien dans la Maison. » Avait dit mon Maître.

Oui, la Maison cela faisait bien longtemps que je n'y étais plus allé. Ce gosse devait être ma succession, il avait tout d'un futur parfait tueur à gage.

- Écoute-moi bien, petit, je vais te prendre pour apprenti, alors suis-moi et observe bien.

Les portes de l'arène s'ouvrirent dévoilant un jeune dresseur affrontant le Champion qui rageait en silence, il n'y avait qu'eux deux. C'était parfait. J'appelai Insécateur et lui ordonnai de tuer le jeune dresseur. Le pokémon se déplaça en silence et le tua tout en silence, le Champion fut réjoui. Je rappelai mon pokémon aussitôt.

A présent ma cible baignait dans sa mare de sang, les yeux verts grands ouverts reflétant encore cette stupéfaction de mon intrusion, pis mon ordre même. Et effectivement il avait des habits de riche. Un très beau survêtement.

Son pokémon ne comprit rien quand il fut assassiné d'une traite.

- Comment as-tu osé le tuer dans mon arène souillée par le sang !

- Je n'ai fait qu'exécuter vos ordres demandés.

Il bouillonnait de l'intérieur et finit par lâcher me tournant le dos :

- Enfin vous voilà je commençais à m'impatienter... Désolé, heureusement que vous êtes venu maintenant j'allais me faire battre sans avoir mis un seul de ses pokémons hors combat, heureusement qu'il n'y avait pas d'arbitre.

- Où est-il ? M'enquis-je le cherchant dans la salle.

- Corrompu depuis trop longtemps, il ne fait plus rien si ce n'est flemmardé. Tant mieux, non ? Dit-il essayant de gagner ma sympathie.

- A présent que le contrat est honoré vous veillerez à bien vouloir mettre l'argent au compte prévu à cet effet. Je vais m'en aller de cette ville sitôt, je ne souhaite pas y retourner afin d'accomplir une sale besogne. Vous voyez ce que je veux dire ?

Le Champion hocha la tête apeuré.

Je partis vers ma base secrète avec le gamin à mes côtés sonné.

- Attendez, monsieur, vous m'annoncez que vous allez me prendre comme apprenti, vous ne me laissez aucune marge de réflexion. C'est trop rapide !

- Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Te crois-tu grandi en étant mon apprenti ? Tu ne l'es pas, tu n'es rien. M'entends-tu ? Rien. Par contre à mes côtés tu apprendras à être quelqu'un, tu seras redouté, l'as-tu vu ce Champion ? Parce qu'il a peur de moi il me respecte et ne m'offense pas, si ce n'est avec panique, il ne me contredirait même pas si je le traitais d'idiot. La Peur est la chose que tu devras insinuer chez ton patron, si ce n'est la Peur ce sera l'Expérience. Tu lui prouveras que tu es à redouter. La Peur provoque chez les gens des réactions différentes, certains seront mêmes apeurés de te voir même, d'autres se plieront à tes moindres désirs, mais de tout ça tu dois te moquer, seuls tes objectifs sont importants, effectuer le contrat et ne pas se faire repéré. Ceux-là seront tes objectifs primordiaux.


- Monsieur le Champion a été appréhendé pour meurtre, il essayait de jeter le cadavre d'un jeune dresseur qui faisait parler de lui, bien entendu nous l'avons accueilli dans nos bureaux il a peur des réprimandes de l'Assassin et il ne sait rien de lui. Tout l'argent a été transféré dans un compte à Isshu. Nous avons déjà envoyé un message aux Opérations Spéciales de là-bas, nous attendons leur réponse. J'ai organisé un groupe de dresseurs qui irait chercher cet Assassin et nous avertiraient où il est. Voilà, le reste du groupe de la Cellule le cherche dans la ville. Quant au meurtre effectué par le tueur à gage, ça a été confirmé par la morgue. Les traces de l'Insécateur sont identiques à celles repérées sur d'autres cadavres, comme celles sur le jeune garçon. Nous ne trouvons aucune raison à ce meurtre, sinon qu'il le soupçonnait de le trahir. Cette affaire est close. De même que celle du meurtre du jeune dresseur, tous les proches du jeune garçon sont informés, la presse prévoit d'en faire la une de tous les journaux. C'est tout.

- Et bien tu m'en vois ravi, comment as-tu su que le gamin avait été tué ? S'enquit son chef, le regardant bizarrement.

- J'allais me positionner à l'arène quand j'ai vu la police déjà sur les lieux, gyrophares retentissant, périmètres de sécurité installé. A partir de ce moment là j'ai compris que soit le Champion était mort, soit un gamin était mort.

- C'est très bon tout cela, j'en fais un résumé au Chef supérieur qui voulait des résultats.

- Vous appelez ça des résultats ? S'étonna l'agent de terrain étonné.

- Sache que moi j'ai découvert le pot au rose, l'Assassin partirait de Kanto pour se rendre à Hoenn, donc nous allons devoir refiler tout le boulot aux collègues, fini de lui en Kanto.

- Oh les pauvres, je les plains. On va fêter ça j'espère ?

- Ne t'inquiète pas mon cher ami, on va fêter ça royalement, sourit-il.