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Né pour tuer : La Haine de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 10/10/2010 à 14:49
» Dernière mise à jour le 24/08/2012 à 20:35

» Mots-clés :   Action   Kanto   Policier   Suspense

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Chapitre 1 : Affronter - corrigé -
Je me levai.

- Pour dix millions de pokedollars je vous assassine ce dresseur pokémon, j'en voudrais la moitié à la fin de la journée. Vous n'y voyez aucun inconvénient j'espère.

Le petit homme se disant : « champion » – pour moi c'était un sale type – avait des cheveux châtains tombant en une coupe au bol démodée et vieille, risible, il possédait même une manie détestable de bouger sa tête pour remettre ses cheveux en place. Ses yeux bleus habitaient derrière des lunettes aux montures rouges, les verres étaient sales et gras. Son habit n'était autre qu'un tablier vert de fleuriste avec, bizarrement, des vieilles taches de sang qui semblaient dater de l'antiquité. Quant à ses pieds on pouvait constater que l'une avait un sabot tandis que l'autre n'avait rien. Une tête en l'air. Et le plus effarant fut qu'il était considéré comme un dresseur hors pair de sa promotion.

- Oui bien entendu il n'y a pas de problème, dit-il nerveusement, mais dans une heure vous en aurez même six si vous voulez ! S'empressa-t-il apeuré sous mon regard.

- J'ai dit cinq un point c'est tout. A jamais.

- Au... Au revoir.

Je quittai le bureau du Champion mettant mes idées en place, si ce dresseur affrontait ce Champion il entrera dans la légende mettant le champion aux oubliettes, puisque c'est ce dernier qui avait bâti cette légende idiote.

Je sortis la photo de mon manteau, cheveux cachés par un bonnet, yeux verts, visage ingénu, tenue de dresseur en voyage initiatique qui devait coûter cher, il devait fréquenter les quartiers aisés. Le client devait avoir dans les onze ans, si je ne le tuais pas il deviendrait un beau jeune, dommage que je doive le tuer. Parfois je pense aux personnes que j'avais tués quel futur leur était-il réservé ?

Je rangeai la photo dans mon manteau et m'arrêtai. Je sentis que j'étais surveillé, je ne devais pas m'arrêter. Tranquillement je partis en direction d'une rue bondée. La police me surveillait assez souvent et c'était saoulant.





Un homme planqué derrière une fenêtre d'un immeuble donnant sur la place de l'Arène, âgé d'une trentaine d'années et pourtant ayant de l'expérience à bras-le-corps ; des cheveux bruns rasés à quelque millimètres près. Un front parsemé de quelques cicatrices assez discrètes, heureusement, ses yeux bleus observaient la cible attentivement ; son nez, si on y regardait de près, était cassé, lors d'une de ses arrestations musclées. Quant à ses habits, étant donné qu'il avait une bonne musculature ils le moulaient, pourtant il ne faisait aucun sport sinon être membre d'une cellule particulière.

- Chef nous l'avons en vue le prenons-nous en photographie ? Demanda le policier dans son talkie-walkie qui grésilla.

Sur la place se mouvait un homme, non une ombre, avec aisance sans rien laisser paraître, qui aurait cru que cet homme là était le plus recherché de la Terre ? Pourtant il avait l'air si normal, cependant on décelait un rythme parfait répété machinalement, un détachement complet et une aisance trop parfaite. Sa coupe était presque comme celle de l'agent, d'après ce que l'agent voyait le tueur était dans la lune puis ses yeux se mirent à chercher quelque chose.

Une fois de plus le talkie-walkie grésilla, ce qui fit sursauter l'agent.

- Prenez les photographies au plus vite et rangez tout le matériel, cet homme à l'instinct du tueur.

Certains hommes développaient leur sens à force de vivre dans ce milieu malsain où la confiance n'existait pas. L'homme derrière sa fenêtre prit les photographies aussitôt il repliait le matériel.


Je cherchai des yeux où étaient ces maudits policiers. Pourtant il n'y avait personne, c'est magique je me sens surveillé et pourtant... Non, c'est obligé il y a quelqu'un mais où ?

Je passai entre les deux bâtiments pour rejoindre une autre artère de la ville, Celadopole avait étrangement une arène placée à l'écart des autres bâtiments de la ville, comme si on ne voulait pas la montrer.

La foule me happa comme d'habitude jacassante et énervante, tout le monde bousculait tout le monde sans une 6excuse. Que je haïssais ces endroits peuplés !

Soudainement je vis un homme s'ajouter à la foule, pressé, il se retourna et me vit, son pas s'accéléra. Je souris, la voilà ma cible ! Je le suivis à la trace ne feignant plus de ne pas le poursuivre.

Il tourna à une rue et je courus pour le retrouver mais je ne faisais que bousculer les badauds. Il avait littéralement disparu.

- Hé vous pourriez vous excuser ! espèce de vieux de mes deux !

- A qui tu parles comme ça ? Dracolosse tue moi cet idiot et on s'en va.

Le pokémon dragon n'hésita pas une seconde à lui envoyer sa queue en plein dans la gorge lui coupant le souffle pendant trop longtemps. Je montai dessus et partis sous la huée de la foule, et certains m'appelaient : l'Assassin Suprême.

Pendant quelques minutes nous survolâmes la ville puis il me déposa en haut d'un immeuble, mon pokémon défonça la porte, je le rappelai, et je pris l'ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée et partir vers mon hôtel.

Ce dernier était un petit bâtiment discret dans un coin d'une ruelle avec uniquement deux fenêtres pour chaque chambres, c'était parfait.

Les portes s'ouvrirent me donnant une vue d'ensemble sur le hall de l'hôtel, le réceptionniste était bien là travaillant tête baissée, à part lui il n'y avait que deux autres personnes, simples touristes causant.

- Bonjour, monsieur, salua le réceptionniste levant la tête avec un grand sourire.

Ce type était du genre un ange que tout le monde aimait, une des pires espèces en prolifération, coupe au millimètre près comme celle d'hier, habits sans taches ni pliures sinon celles de quand ils ont été plié puis rangé ; et son bureau était trop impeccable voire brillant, chaque choses avaient son emplacement.

Je lui rendis son sourire miséricordieusement, il me faisait tant pitié. Jusqu'à présent il dégageait uniquement de la joie. Ça avait le don de m'horripiler pourquoi souriait-il ?

Il semblait jubiler devant moi, ce qui m'étonnait aussi c'est que contrairement aux autres il n'avait pas peur de moi, moi l'Assassin Suprême qui irradiait une puissance dite inquiétante, c'est comme si une fillette était face à Dialga et qu'elle lui souriait !

- Pourrais-je avoir ma clé s'il vous plaît ?

- Certainement, monsieur, dit-il avec son grand sourire.

Je me promis de me le faire un jour, rira bien qui rira le dernier ! Je les attrapai hargneusement et montai calmement en pensant à son agonie qui sera de brève durée, tant pis pour lui il ne fallait pas attirer mes foudres.

- Monsieur, seriez-vous énervé ? Vous ai-je commis un tord ? Demanda-t-il en sortant de son bureau me regardant monté avec des yeux inquiets.

Une envie meurtrière naquit en moi comme un profond rugissement que je dus réfréner sous peine de le tuer à mains nues. En montrant à moitié mon visage dans la demi obscurité je luis répondis :

- Quel grief pourrais-je avoir envers vous, monsieur ?

A chaque marche j'imaginai son cadavre sans tête baignant dans une mare de sang et sa tête découpée nettement exprimant la souffrance ultime, celle de voir la Mort.

Je repris mes esprits et calmement je rassemblai mes affaires dans une valise, j'avais si peu d'affaires qu'en dix minutes tout fut réglé, avant de quitter la chambre je regardai attentivement la photo, une vie contre de l'argent, c'était un échange équivalent, pourquoi personne n'approuvait cette idée ? Il faudrait que je regarde mon compte ce soir sinon... Menace pure et dure. Un des enseignements de mon Maître.

« On ne tue jamais son payeur, de simples menaces suffisent, sinon coupe lui un membre sa leçon sera grande. Sache qu'à force de tuer les payeurs tu les feras fuir, de surcroît la mort attire bien des ennuis. Ne tue jamais bêtement un homme, sauf s'il le mérite bien entendu »

Ainsi je n'ai jamais eu de problème de la part de mes clients, et ces tous me versaient l'argent. Je pensais à prendre ma retraite mais sous peu je venais d'être appelé par une personne qui clorait ma carrière : Arthur, Leadeur de la Team Aqua ! Rien que ça ! Les closes du contrat devraient être établie bientôt, seulement je devais le rencontrer.

Je pris ma valise et fermai la porte à clé, cette dernière je la remis au réceptionniste qui était toujours aussi souriant. Je le payais en liquide. Il n'y avait personne, parfait. les portes s'ouvrirent et je me réjouis de la nuit savourant ce si beau ciel, sans espoir.


- Monsieur Taxi j'ai les photographies développées, voilà l'Assassin Suprême, je suis tout excité qu'on ait réussi à le prendre sans qu'il le sache. Vous avez vu d'où il revenait ? On pourrait en tirer partie, non ?

Son chef au crâne sans cheveux, des lunettes tombant sur le nez avec deux yeux verts ne brillant plus depuis fort longtemps, ils cachaient un vécu trop sombre. Quant à ses habits ils démontraient un souci de maintenu. Chacun s'arrêtait à un endroit précis, tout comme la cravate qui avait été faite implacablement.

- Parfaitement, Pierre, dit son directeur assis sur le bureau regardant l'arène en deuxième plan. Que jugez-vous de bon ?

- C'est à vous de voir, monsieur.

- Je demande ton avis, dis-le n'ait crainte.

- En ce cas, allons dire deux mots au champion... Quoi que... Le champion face à l'assassin sera trop idiot pour cacher qu'il a un microphone. Que faire alors ? Je n'ai pas l'ombre d'une solution.

- Si, désolé mais tu mens mal, exprime-toi je t'en prie.

- Plaçons des caméras pendant la nuit, mettons des microphones dans le symbole de l'arène et mettons un dresseur de l'arène qui interpellera l'assassin, enfin une simple question l'interpellant.

- Parfait pour le plan, sauf que pour le dresseur je suis sceptique, le tueur est connu pour tuer quiconque parce qu'il ne l'aime pas. Toutefois cela ne servira à rien si le tueur quitte la ville et tue la cible très vite, et nous ne pouvons pas agir de jour. Sacré impasse, les autres touchez m'en un mot.

- Je ne vois rien, chef, à part l'idée du dresseur qu'on pourrait plus exploiter, monsieur.

- Pareil.

Ce furent les quatre autres réponses de ses employés tous des moutons et pourtant des agents de renommés.

Le chef réfléchit bien à la proposition, cela mettrait en gage un homme.

- Donc vous êtes tous consentant à mettre une vie en jeu ? Croyez-vous que ce soit la bonne solution ? Demanda le chef un peu inquiet de sa voix grave.

Les employés se regardèrent, tous savaient que ce devait être un parmi eux, du regard ils se défilaient, tous.

- Voilà ce qui va être le problème, lequel parmi vous sera d'accord pour essayer de le piéger ?

le chef sourit et utilisa une bonne vieille technique, il prit un air résigné et dit :

- Bon d'accord les gars, je me prépare.

- Oh non ! Je vous en prie n'y allez pas, ne bougez pas je vais y aller, dit son subordonné qui avait pris les photographies.


La nuit commençait à tomber tandis que je jetais ma valise dans un buisson. Je fis appel à mon pokémon favori : Tortank.

- Force Cachée Tortank.

Le pokémon apparut dans un filament rouge ne poussant aucun cri. Ce pokémon que j'avais depuis le début de mon aventure avait grandi — comme moi — dans un milieu meurtrier auquel il s'était accommodé. Le pokémon Eau donna un coup de poing dans la terre qui explosa formant un petit tunnel. Je pris la valise et la jetai dedans. Elle s'ouvrit malencontreusement répandant un contenu hétéroclite, vêtements à pokénavs.

Ensuite je pris mon sac à dos l'ouvrant pour en sortir une corde que j'accrochai à un gros rocher. Tortank me regarda intelligemment faire, il alla à un arbre et cassa la branche dans un grand bruit, je le rabrouai en un regard méchant mais il s'en moqua.

Tortank mit la branche sur le trou afin qu'il soit caché à la vue des autres. Mon regard s'adoucit et je lui fis une tape dans l'épaule, il me la rendit me faisant trébucher sur la branche mon ventre bascula en avant, j'étais juste au-dessus du trou !

En un effort, qui aurait coûté beaucoup plus à une personne normale, je me relevai et rappelai Tortank, une punition s'imposait. J'attrapai la corde et descendis dans ma base secrète improvisée. Un froid y régnait accompagné d'une odeur de terre fraîche qui effleurait mon nez, le silence, la nature primitive voilà de quoi devrait être la vie de chaque homme. Dommage que de nos jours la mondanité soit le monopole des gens.

J'entrepris de faire sortir mes pokémons allant s'installer chacun de leur côté, mon équipe était composée de Dracolosse capturé au prix d'un grand effort, Kabutops volé depuis sa tendre enfance entraîné depuis toujours à tuer les fuyards, Voltali qui était plus habitué à combattre et à laisser hors combat, Insécateur qui était un frère au côté de Kabutops.

Je rangeai mes affaires dans la valise pour ensuite m'asseoir et les regarder tous. C'était ma famille, tous unis par leurs actions, moi j'étais le patriarche de cette merveilleuse famille. Un père gentil pour eux.

- Kabutops reviens, Insécateur reviens, Voltali reviens. Tortank casse-toi, Dracolosse dort bien.

En ces quelques ordres ils comprirent tous ce qu'on allait faire.



Je me dirigeai tout droit vers la ville le regard déterminé dans une nuit sans étoile, ni Lune, la froideur dansait avec moi accompagnée de son vieil ami le brouillard. C'était une nuit pour tuer. C'était une nuit d'Assassin.