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La Faucheuse. de T-Tylon



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» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 15/07/2010 à 23:45
» Dernière mise à jour le 06/07/2011 à 17:21

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Nightbringer.
(Deuxième partie.)


Corteswain Sucinahcem faisait partie des très rares personnes au monde dans la catégorie des «Hyper mnémoniques». L'exact opposé d'un amnésique : une personne qui se souvient d'absolument tout, depuis ses premiers pas jusqu'à son derniers souffle dans une clarté absolue.

Dans son travail c'était clairement une bénédiction. Le problème de l'hypermnémonie, c'est que plus on sollicite la mémoire du cerveau et plus on souffre comme un martyr. Et au vu de ce à quoi j'assistais, la morphine devait être la réponse des cas extrêmes… Mais comment diable sa constitution, qui n'a rien d'un athlète, puisse supporter toutes ces drogues sans s'effondrer ?

La réponse me crevait les yeux. Il était comme moi sur bien des points, mais là il me dépassait : tout comme moi, il doit avoir consciemment accès à certaines zones de son cerveau et ainsi prendre directement le contrôle de certains paramètres normalement instinctif, comme le rythme cardiaque ou la synthétisation immunitaire…

Certaines personnes pensent que si les humains devaient se battre face aux pokémon, ces derniers l'emporteraient sûrement. Je ne dis pas que c'est faux. Mais pour ma part, si chaque humain voyait son potentiel latent réveillé à 100%… Alors je ne donne pas cher des pokémon.

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Une fenêtre de plus s'ouvrit sur l'écran principal avec un énorme «Exécution de la simulation n°1000 terminée. Toutes les données ont été validées. Projet Schémas de Construction Standard achevé à 100%» et Corentin s'effondra dans un râle de plaisir sur sa chaise.=


«Ca y est…Enfin…Joëlle…J'ai réussis…J'ai terminé…»


= Et l'instant de mon entrée. Il était temps de mettre un terme au contrat.

Je m'approchais doucement de lui, en activant la fonction du synthétiseur vocal de mon Pokématos, réglé sur la voix de Joëlle extrapolée par le passage au centre.


«Tu l'as fait Corentin…Tu as réussis.»

«Joëlle ? Joëlle c'est toi ? Ils t'ont finalement laissée passée ?»

«Oui Corentin. Tu ne sortais plus de ton laboratoire, et ils commençaient à s'inquiéter quand à ton bien-être…»

«Et ils sont venus te chercher au bon moment…Regarde : j'ai réussis ! Avec ça on va pouvoir commencer une nouvelle vie à Sento…»


= La fatigue accumulée après tous ces mois s'est finalement écrasée de tout son poids sur lui ; incapable de se rendre compte, malgré le fait que je sois en face de lui, que je n'étais pas celle qu'il espérait voir.

Je sortis donc une petite fiole, d'une poche malicieusement brodée de mon manteau, que je gardais toujours sur moi au cas où. La fiole contenait du potassium pur, que je versais dans une tasse que j'avais remplis d'eau du robinet (la salle d'eau étant à deux mètres, même lui devait être soumit aux besoins naturel du corps humain). Avant de la lui tendre.=


«Que du café depuis tout ce temps, tu dois être éreinté. Bois-ça, rien de tel qu'un bon verre d'eau pour te rafraichir correctement.»

«Oui c'est vrai…Excuse-moi, mais il fallait que je continue jusqu'au bout…Pour moi…Pour toi…»


= Je lui portais la tasse aux lèvres alors qu'il était encore dans son fauteuil, il bu chaque gorgée goulûment, remplie du liquide de vie mélangé à celui de mort… Au bout de deux minutes, le potassium commençait à faire effet…Il se tenait la poitrine en respirant faiblement :=


«Joëlle…J'ai mal…Aide-moi…»

«Chuuuut…Tout va bien, tu es juste fatigué. Il te faut t'endormir pour récupérer. Crois-moi : ton calvaire est bientôt fini.»

«Et…Après…On pourra… Se marier ? ….A sento ?»

«Oui. Tu nous offres une nouvelle vie, à tous. Personne n'oubliera ce que tu as fait…Je n'oublierais pas ce que tu as fait… A jamais…»


«Jo…ëlle…J…je…T'…aime…»



Ainsi s'éteignit Corteswain Sucinahcem sur son fauteuil, devant l'œuvre de sa vie, avec l'illusion d'avoir pu parler avec celle qu'il aimait avant de mourir…

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=Le potassium est un élément essentiel du corps humain. Mais comme de tout, en surdose il est mortel et provoque une crise cardiaque qui parait totalement naturelle à l'autopsie. Il ne me restait plus qu'à finir d'habiller la scène pour son dernier spectacle.

Il n'y avait qu'un petit détail : Le projet SCS était bien trop gros pour que je puisse le télécharger sur mon pokématos, et les disques durs externes seraient bien trop encombrant pour la fuite. Mais d'un autre côté je ne pouvais pas simplement effacer une telle invention, même si je n'étais pas payée pour…

Il faut dire au final, qu'en fait je ne faisais pas ce boulot pour l'argent.

Une illumination me traversa l'esprit. En survolant son travail, je vis qu'il n'avait pas de trace d'Intelligence artificielle ou d'un programme qui s'en rapprochait. Normalement les mathématiciens ne se privent pas de ce genre d'aide précieuse, qui leur fournit exactement le même genre d'aide qu'un Hypermnémonique ; ce qui était normal vu qu'il faisait tout de tête.

Je pris mon pokématos et y questionnait l'I.A qui y était intégrée en la branchant sur la console de Corentin :=


«Recherche de donnée, survol et scan rapide des principales lignes du projet : Schémas de Construction Standards, et analyse estimative des données à sauver en priorité pour recréer le projet à partir de ces même données.»

«[Scan en cours………………………….Scan Terminé. Analyse en cours…………………………….]


=Les minutes se succédaient dans ce silence surnaturellement de mauvaise augure. La bataille en surface pouvait être terminée depuis un moment, et le risque que je puisse être trouvée et capturée augmentait de seconde en seconde.=


«[Analyse terminée. Selon estimation : il faudrait 2 mois et 20 jours de calcul non-stop sur un système informatique comme celui sur lequel fut effectué le scan. L'espace total sur le pokématos étant suffisant pour contenir les bases nécessaires à la reconstruction du projet. Cependant le pokématos doit entamer un écrasage complet de toutes les données du système interne pour pouvoir sauvegarder les données en question et l'IA pokématos.]


= Alors c'est bon. Mais en premier, avant de tout écraser, je vais devoir encore me servir des quelques logiciels utiles de mon pokématos avant son formatage complet.

Je sortis donc en premier le logiciel de crack et de black-out, qui permettait de complètement annihiler toute forme de donnée dans un PC. Et en second un logiciel de traitement de texte tout ce qu'il y'a de plus simple, ainsi qu'un graveur de Disquette (ayant remarqué que Corentin en avait quelques une. Et après quelques vérifications, elles sont toutes vierges. Parfait. Plus besoin que d'un bête feutre à encre qui sèche rapidement…Voilà, tout est parfait pour le dernier acte.=

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Et la faucheuse repartit via les conduits vers la liberté. Son pokématos formaté qui reçut les données de la SCS après quelques minutes de téléchargement supplémentaires, tandis que la console de Corentin demeurait sans vie comme lui. «Son dernier message» (une disquette sur laquelle on pouvait lire «Pour Joëlle» écrit au feutre) serait bientôt lu par les militaires immédiats, leurs supérieurs, et en dernier : par Joëlle :


«Joëlle. Si tu lis ces lignes, alors cela veut dire que je ne suis plus.
Si tu lis ces lignes, alors cela veut dire que j'ai finalement réalisé que ce que je cherchais à avoir le plus au monde se trouvait déjà près de moi.
Que mon acharnement à vouloir t'offrir ce que je pensais être bon pour nous deux, me fit éloigner de toi.
Dans la solitude qui me pesait depuis des mois, je me suis finalement rendu compte que je n'avais besoin que de toi.
Mais je voulais te dire, avant la fin, que jusqu'au bout je pense à toi.
Tu m'as dit un jour, que si je venais à mourir, tu me regretterais jusqu'au bout.
Et je te dis à mon tour, même mort, je t'aimerais jusqu'au bout.
Car tu avais raison : Il n'y a pas de plus grand rôle que celui qu'on accepte de jouer à sa taille.
Continue de vivre pour les autres comme tu le fis pour moi, ton existence étant la plus belle de mes récompenses.
Si tu lis ces lignes, c'est que je n'en peux plus, et que ma vie s'est éteinte…
Mais jusqu'au bout, grâce à toi :
Elle brilla de mille-feux.
Je t'aime, Joëlle.»


= Trop mélodramatique ? Non. Tout était calculé en fonction de ce que j'ai rassemblée dans le centre pokémon. Je l'avais dit, non ? «Le genre d'histoire qui se finit mal et en apothéose, à laquelle je serais celle qui y mettrait le point final.»

Après cette histoire, j'expliquais à mes commanditaires qu'il avait préparé sa mort en mettant au point un programme de sécurité qui effaça toutes ses données. Ils en furent fort peinés, mais ils admirent que je fis ma part du boulot avec Brio, et que j'attendrais leur virement dans la semaine. Ils s'empressèrent de me payer ; mieux valait de ne pas se mettre à dos le tueur qui connaissait leurs combines, et qui avait réussi là où 12 autres eurent échoués.

Pour l'anecdote, cette fois-ci la somme était si grosse que je ne pus faire autrement que la diviser en 30 parts équitables de 500.000 pokédollars, elles-mêmes divisées en somme de 50.000 chacune sur des centaines de comptes différents ouverts sur toutes les archipels. Je laissais les détails de récupération à mon indic qui partit au 7é ciel quand il su qu'elle allait être sa part : 4.500.000 pokédollars. Ce qui me laissait 10.500.000 pokédollars. Le second plus gros contrat de toute ma carrière…


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Sinnoh. Quartier ouest de Féli-cité. Avenue du Zénith.

1er Avril 2010. 13 heures 00minutes…


C'était bientôt l'heure. Tous les jours depuis 2 mois (depuis l'offre qu'il avait reçue), Olivier Curtis commandait un repas à un des meilleurs traiteurs de Sinnoh vers 13 h 30. C'était l'instant parfait pour frapper.

Elle sortit de sa camionnette en ayant au préalable emportée son costume dans un petit sac qu'elle tenait en bandoulière, alors qu'elle s'affichait de façon claire et posée au milieu de la foule avec un visage qui n'était pas le sien (Polymorphine*).

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La camionnette du traiteur arriva dix minutes plus tard dans le parking de l'immeuble, et se prépara à aller servir son client. Il commença par ouvrir la porte arrière de son van spécial, et en sortit un petit chariot de service, comme celui des hôtels 4 étoiles. Il se dirigea ensuite vers l'ascenseur qui menait au rez-de-chaussée afin de prendre celui qui menait au saint de saint : le client. Quand, dans l'ascenseur justement, une silhouette féminine inconnue l'aborda.

Moyenne par la taille, habillée de façon normale pour le travail de bureau, ces yeux bleus nuit se fondirent dans sa courte chevelure brune, quand elle se présenta :


«Monsieur Mahel ? Bonjours je me présente : Catherine Smilfthielga. Oui, ne dîtes rien : j'ai un nom imprononçable. Appelez-moi juste Catherine. Je suis là pour vous dire que je prends la suite pour monter son déjeuner à Mr. Curtis, car aujourd'hui il fait une exception.»

«Mais c'est pourtant moi qui lui livre à chaque fois son repas ?»

«Je sais, je sais. Il dit qu'il apprécie d'ailleurs à chaque fois que vous venez et que vous lui faite vôtre petite présentation qui a, et je le cite : «l'art et la manière de mettre l'eau à la bouche». Et je ne sais même pas moi-même pourquoi cette fois-ci il veut faire différemment…M'enfin, c'est lui le boss. Vous comprenez ? Tenez, voilà vôtre argent.»


L'employée remit une enveloppe dans laquelle ce dernier compta effectivement le bon prix, avec un petit bonus et un mot «pour s'excuser de ne pas pourvoir recevoir aujourd'hui, son ami du palais et du plaisir culinaire.»

«Ma oui, je comprend. Et bien vous ferez part de mes salutations les plous distingué à Olivier.»

«Bien sûr, je n'y manquerait pas. Au revoir Mr. Mahel.»

«Au revoir miss Catherine.»


Elle récupéra le chariot et se retrouva seule dans l'ascenseur lorsque celui-ci ferma ses portes pour l'amener au RDC, et elle profita de ces quelques secondes, dans cet ascenseur dénué de caméra, pour changer de tenue et de visage à la vitesse de l'éclair ; passant d'une chevelure brune à un blond pâle, des yeux bleus nuit à vert clair, et d'une tenue de travail standard à l'uniforme du traiteur qui livrait le déjeuner…

L'ascenseur confirma l'arrivée au RDC par un petit bib sonore avant que les portes ne s'ouvrent, laissant passer «Léa Nime», nouvelle embauchée chez «La tradition Sinniehnne».


«Re-bonjours. Cette fois-ci je reviens avec la marchandise» fit-elle d'un grand sourire.

«Comment Mr. Mahel se sent pour ne pas aller voir Mr. Curtis ?»

«Juste un peu Bougon, ça le passera. Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un plat à livrer !»

«D'ailleurs c'est quoi ?»

«Ahhh désolée : surprise du chef ! Ce sont les ordres.»

«Rhaaa soyez chic, je promet de garder le secret jusqu'à ce que vous rapportiez son plat.»

«Mmmm…Bon d'accord. C'est un Canarticho rôtie à la broche, nappé d'une sauce de baie Ceriz et accompagné de pommes au four.»


La bave commençait à monter aux lèvres de la secrétaire tandis que l'employée du traiteur continuait son chemin vers l'Ascenseur. Les portes s'ouvrirent, et elle s'engouffra dans le cylindre de la mort pour livre «son» dernier repas.

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Pendant que l'ascenseur montait, elle se remémorait tous les détails des alibis.

= Léa Nime était actuellement atteinte d'une gastro-entérite foudroyante, peut-être dû à un concentré de baie Palma qui s'est aventuré dans son dernier plat. Elle avait prévenu son patron qui lui accordait grâce en compatissant à son égard. (Moi grâce au piratage téléphonique) et avais appelée sa sœur jumelle pour quelle prenne sa place. (Rôle que je subtilisais)

La vraie Catherine Smilfthielga était actuellement morte et enterrée depuis des lustres (y étant étrangère à son décès dans ce cas). Mais comme toutes les immigrées illégales, son nom devait bien figurer quelque part…Dans les méandres de l'administration. Quand il devait ne pas être repris des dizaines de fois par d'autres immigrées en panne d'inspiration.

La secrétaire : Naomi kart, avait quand à elle vu la traiteuse Léa Nime venir par l'entrée principale, montrer sa carte et son badge (volés) pour prouver son identité, avant de recevoir l'argent de monsieur Mahel et de se diriger vers l'ascenseur direction le parking, et revenir 5 minutes plus tard avec le plat de Mr.Curtis, sans savoir qu'entre temps elle avait ouvert l'enveloppe, fait glisser l'argent dans une neuve (du fait qu'elle l'a déchirée pour récupérer la somme) avec un petit bonus et un petit mot gentil.

Le but était de mettre devant Curtis, sans qu'il s'en aperçoive, une goutte de concentré de Baie Kiwan 40 fois plus forte que le Tabasco, afin de faire sortit Curtis de son état normal. Lui qui raffole de la nourriture supra-épicée, il allait en avoir pour son argent.

Pourquoi ne pas avoir simplement ouvert le plat pour l'assaisonner du jus de Kiwan et laisser faire tranquillement le tout ? Parce que le plat (pas la nourriture, mais ce qui le couvre) en lui-même est une merveille culinaire : Il retient intégralement la chaleur, le goût et l'odeur du plat qui y est conservé, presque comme une capsule temporelle. Mais s'il est ouvert entretemps pour se faire refermer, alors le goût est perdu en majeur partie, ainsi que la «fraicheur» et l'odeur. Comme avec un surgelé qu'on décongèle une fois et qu'on recongèle ensuite en sachant pertinemment que ce n'est pas une bonne idée.

Le genre de détail qui pousserait Curtis à annuler sa commande et à faire échouer mon coup.=

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Finalement, pour couper court à toute autre forme de réflexions, la porte de l'ascenseur s'ouvrit, réunissant la proie et le chasseur.


«Bonjour Mr Curtis.»

«Bonjour Mademoiselle…Haaa. J'aurais vraiment aimé que Mahel vienne lui-même…Tant-pis…Oh je ne disais pas çà pour vous vexer !»

«Ne vous inquiétez pas pour çà, je comprends parfaitement. Aussi je suis au regret de vous informer que je ne vous ferais pas sa petite intro. Il a posé un copyright dessus !»

«HA ! Sacré Mahel ! Pas étonnant, j'aurais fais pareil à sa place ! Mais trêve de politesse, car mon estomac crie famine !»

Le prenant au mot, elle saisit le haut du couvercle, et, dans un geste élégant, dévoila le plat.

«Voici pour vous : Canarticho rôtie à la broche nappé d'une sauce de baie ceriz, accompagné de pommes au four, et de la surprise du chef.»

Elle sortit une petite fiole d'un rouge vif qu'elle ouvrit et y déversa une seule goutte, d'un rouge tout aussi intens sur le dessus du plat.

«Qu'est-ce donc ?»

«La surprise du chef. En espérant que ce petit «plus» compensera le fait que Mr Mahel ne soit pas là.»

«Formidable Mahel, comme d'habitude il a grand cœur. Merci mademoiselle.»

«Je vous en prie. Je reviendrais d'ici une demi-heure afin de vous débarrasser… Je vous souhaite un excellent appétit.» Dit-elle avec un grand sourire.

«HA HA HA ! Du vin, des cigares, un plat grandiose et le sourire d'une belle femme ?! Que demander de plus ?»

Sur ce, elle le laissa en repartant par l'ascenseur. 13 heures 30 minutes.

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13 heures 50 minutes.

C'était bientôt l'heure. Elle était de retour dans son van. La verrière du toit ouverte et laissant un bon angle de tir vers les hauteurs.

Son arme était chargée, tout comme le programme du pokématos (qui depuis le temps fut réhabilité à ses anciennes fonctions et très nettement upgradé), qui analysait et montrait les calculs de solution de tir dans le zoom sous la forme d'un petit point rouge là où la balle devait «théoriquement»percer.

Elle avait tout prévu. Tout anticipé. Rien ne pouvait échouer… Mais son instinct lui disais qu'il y'avait toujours un risque. Elle l'ignorait. Depuis aussi loin qu'elle se souvienne, tout ce qu'elle a fait et réussi fut sans le concours de son instinct, lui soufflant bien trop souvent de mauvais conseils quand il ne le fallait pas, mais l'informant quand même par ses recommandations quelles étaient les choses à ne pas faire durant telle ou telle situation…

Et là, la seule chose à laquelle tiens le destin de cet homme et le sien : c'est son tir.

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Olivier finissait d'apprécier son repas, même s'il devait reconnaitre qu'il en attendait plus de la surprise de Mahel.

Et puis, tout d'un coup, il sentit comme une énorme bouffé de chaleur l'envahir. Il ne savait pas pourquoi, ni comment… Ah si, la surprise de Mahel ? Rha la vache, ce qu'il fait chaud ! Il a la gorge en feu, tandis qu'il tente par tous les moyens de calmer cette sensation.

Il boit du vin, ça ne marche pas.

Il boit de l'eau de sa bouteille qu'il avait toujours avec lui, ça ne marche pas non plus.

Il mange un peu de pain de ce qui restait de son repas, ça échoue encore.

Il ouvre la fenêtre de son Bureau, et respire un grand coup d'air frais…

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«[Cible repérée. Calculs en cours…]»

Cette fois-ci c'était la bonne, la fin des fins.

«[Actualisation en temps réel des données : effet de Coriolis anticipé. Effet d'échauffement anticipé par l'option de canon anti-échauffement calorique. Effet de gravité anticipé. Masse de la balle anticipée. Frottement de l'air anticipé. Taux d'humidité anticipé. Vitesse de la balle anticipée. Absence de rayure dans le canon anticipé. Contrainte du silencieux anticipée…»


Des tas de données se mettaient à jour sur le pokématos en continue, mais son attention restait intégralement sur sa cible et sur le petit point rouge de visée dans le zoom, qui n'arrêtait pas de vibrer de façon anarchiques en calculant la meilleure probabilité de réussite. Elle attendait son feu vert, le doigt sur la détente, prête à tuer.


«[…Fin du calcul de probabilité : La balle atteindra la cible dans approximativement 3 seconde et 267 millièmes…]»

Son doigt est au point de rupture sur la gâchette, elle n'attendait plus que la confirmation…

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«Par tous les diables ! On a beau dire, mais un bon bol d'air frais ça vous remet les idées en place !»

Il admira sa ville, pour ce qui serait la dernière fois. Et il déclara à plein poumon…

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«[Probabilité de réussite du tir : 98.2%. Solution de tir saisie.]»

Et elle tira…

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«C'est un beau jour pour VIVRE !»

Et ses derniers mots quand une balle de 9 millimètres lui traversa le crâne en passant par la tempe et se logeant dans la substance grise. Le faisant s'effondrer presque instantanément dans son bureau sans faire couler une goutte de sang.

Ainsi s'acheva la vie d'Olivers Curtis des mains de la faucheuse. Ce n'était ni le premier, et encore moins le dernier.

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«[Cible éliminée.]» Furent les derniers mots formés par la l'intonation synthétique et virtuelle de l'I.A du pokématos.


Elle quitta le van pour se diriger dans l'immeuble un peu en avance sur le timing de son alias, histoire de «voir où en est Mr Curtis dans son repas.» en passant par l'ascenseur de l'escalier quelques minutes avant l'arrivée du camion du traiteur. Elle salua respectueusement Naomi tandis qu'elle se dirigeait vers le dernier étage en sachant pertinemment sur quoi elle allait tomber.

La porte s'ouvrit, et lui laissa le spectacle de l'homme qui avait aidé à construire sa maison, à terre, sans vie. Ce spectacle ne lui fit ni chaud ni froid. Mais elle s'empressa de fermer à double tour la fenêtre avant tout autre chose. Elle souleva le corps lourd et sans vie de l'architecte pour le remettre dans son fauteuil, et y parvint au prix de quelques efforts. Elle sortit ensuite ce qui serait la pièce maitresse de son plan : Un pistolet Beretta Cheetah modèle 83, dont le chargeur était remplit à ras bord de balle de 9 millimètre parfaitement réelles et dangereuses… Sauf la première qui était à blanc spéciale.

Elle saisit la main droite du corps, y mit le Beretta, et avec quelques fils de nylon, telle une marionnettiste, manipula le corps de façon à ce que le bras droit et le bout du canon soit amené à l'endroit pile du trou qui ornait désormais sa tête, de manière à retranscrire le geste exact du suicide «normal» par balle... Et appuya sur la détente.

Le bruit résonna tel un coup de tonnerre… Mais personne n'entendit rien. L'architecte ayant conçus sa pièce comme s'il était coupé du monde extérieur, tandis que la douille à blanc tombait de façon «réaliste» à l'endroit où elle devrait être…

Elle vérifia une dernière fois rapidement si elle n'avait rien oubliée :

Curtis ne le savait même pas, mais il y'avait un jour et demi, un Beretta Cheetah ainsi que 8 balles de 9 millimètres furent achetés à son nom

Les fils de nylon ne laissent aucunes traces quand ils sont manipulés par un pro, et permettent de laisser les résidus de poudre sur les vêtements de la victime, sans qu'il n'y ait un risque d'altercation du à sa présence si elle avait tirée elle-même.

«Une balle de 9 millimètres tirée à plus de 900 mètres et qui finit par se loger dans le crâne de l'homme ? Faudrait avoir une moule du tonnerre de Zeus pour réussir cet exploit» la police ne penserait pas autrement.

Maintenant ce qu'il manquait c'était la «lettre d'adieux»… Aucun problème.

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A 14 heures pile, la faucheuse finit par sortir du building au cour d'un dernier tour de manège : Elle rapportait le chariot au traiteur sous la forme de Léa en face de Naomi, et prenait la forme de Catherine dans l'ascenseur en face de Mr Mahel, avant de reprendre la forme de Léa en retournant à nouveau dans l'ascenseur pour saluer Naomi (ce qu'elle avait oubliée de faire, comme c'est curieux) pour terminer le manège de retour du parking sous une troisième forme anodine en se tirant par la petite porte, le van du traiteur n'étant plus là…

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Sinnoh. Floraville. Petit maison d'une certaines maitresse des baies. Salon/Bibliothèque.

1er Avril 2010. 19 heures 42.


Elle changeait de chaine de façon mécanique, comme si elle attendait quelque chose qui ne devait pas être au programme télévisuel normal… Et finalement l'obtint sur la 1 ; la principale chaine de l'information.


«Nous interrompons nôtre programme pour vous informer d'un flash spécial. Ceci n'est pas un poisson d'avril ! Je répète : Ceci n'est PAS un poisson d'avril ! Le célèbre architecte Oliviers Curtis à été retrouvé mort à 18 heures 40 dans son bureau de Féli-cité. Cause de la mort, d'après les premiers éléments de l'enquête :

Suicide.»

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Quelques minutes plus tard, dans une certaines cave secrète en communication avec certaines personnes inconnus…


«Contrat conclut.» Fut-il déclaré neutralement.

«L'argent vous sera viré selon vos termes.»

«Très bien.»


Et cette conversation n'eut jamais lieu.

La faucheuse était passée, et personne ne le saurait jamais.

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[NDLA : Sento vient de la Fic d'Imhotep (en partenariat avec Nyarno un hérétique de l'univers narratif malgré son talent certain, ne suivez pas son exemple > :3). J'aurais pu trouver autre chose, mais franchement le nom est super kiffant et facile à retenir.

La polymorphine est une substance de Warhammer 40.000 utilisée par les assassins Callidus. Ces derniers peuvent prendre l'apparence de n'importe quelle autre forme de vie, faisant d'eux les assassins d'infiltration par excellence. Pour Pokémon, la polymorphine serait «simplement» un Métamorph lobotomisé et programmé pour obéir aveuglément à son utilisateur, s'adaptant au moindre de ses désirs.

Et je finis en expliquant le nom du petit génie Corteswain Sucinahcem. Corteswain est le nom d'un technaugure «hérétique» qui finit par sombrer dans la folie dans sa recherche des SCS (oui, ces même SCS viennent de W40K, mais un poil différent de ce que j'en ai fait) et Sucinahcem est simplement «Mechanicus» à l'envers, l'ordre techno-mystique auquel appartient Corteswain.

Et pour Catherine Smilfthielga ? Juste un nom complètement difficile à retenir qui me passait par la tête, pour que personne s'en souvienne justement XD.

Enfin, précision sur l'écrasage de donnée : Le langage informatique est composé de 1 et de 0, et uniquement de çà. Donc un PC est une combinaison de plusieurs milliards de combinaison de 0 et de 1 qui se suivent «spécifiquement». L'écrasement des données est en fait le principe de chambouler toute la chaine de 1 et de 0 selon une combinaison anarchique qui rend impossible la lecture et surtout la récupération d'une quelconque donnée.]