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La Faucheuse. de T-Tylon



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Informations

» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 04/07/2010 à 18:46
» Dernière mise à jour le 25/08/2011 à 23:21

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Routine.
Sinnoh. Sur la mer, à bord de l'Aquaria, en approche du Port de Rivamar.

29 mars 2010. 8 heures et 16 minutes.



Alors que le soleil levant donnait de sa lumière à l'horizon au fur et à mesure de sa lente et inexorable progression dans le ciel de l'Archipelle Sinnienne, réveillant par la même ses habitants ; Et alors que le contremaître annonçait dans le haut parleur du bateau, d'une voix qui se voulait ferme mais néanmoins douce pour le réveil des passagers, que le paquebot arrivait enfin à destination en vue de Rivamar : la passagère de la chambre 208 terminait de vérifier ses affaires pour la 3é fois.

Levée et habillée depuis 6 heures du matin, elle avait déjà fait le tour du bateau sur un footing aussi rapide que silencieux. Pour peu que quelqu'un fut réveillé à cette heure, qu'il se donne la peine de sortir dans la pénombre de ce qui était encore la nuit (nuit fraiche par dessus tout) dont même les matelots préféraient rester dans la chaleur de l'intérieur du bateau, et que même si elle passait devant eux à quelques centimètres de leurs visages : ils ne l'auraient tout simplement pas vue.

Expérience oblige, elle savait depuis longtemps que l'avenir, quel qu'il soit, appartenait toujours à ceux qui se levaient tôt ; et qui vérifiaient plusieurs fois le contenu de leurs bagages afin de ne pas commettre un quelconque impair.

Selon sa philosophie, qui était plus une règle évidente qu'une vraie morale : toujours se donner la peine de vérifier c'était s'éviter de le regretter plus tard. Que deux fois valent mieux qu'une, et que jamais deux sans trois.

*Ding-Dong*


«Vôtre attention mesdames et messieurs, nous arrivons en vue du port de Rivamar. Nous vous prions de vérifier vos bagages afin d'éviter un éventuel oubli, et de vous préparer à débarquer lors de l'accostage de l'Aquaria à 8h 40. Le capitaine, moi-même et tout l'équipage espérons que vous avez passé un excellent voyage à bord de l'Aquaria ; et nous espérons vous revoir très bientôt pour de nouvelles traversées. Sur ce, je vous souhaite une excellente fin de voyage, ainsi qu'une excellente journée. Ah ! J'allais oublier l'une des règles les plus élémentaires de savoir vivre, à savoir : «Bonjours à tous.»

Malgré la très bonne insonorisation des chambres, elle put entendre sans problème les différents passagers, les plus proches, qui commencèrent à s'éveiller. Certains grognements sourds très peu perceptibles lui indiquant le mécontentement typique des pionçards réveillés durant leur sommeil, les bâillements standards de ceux qui commençaient à se réveiller, et les quelques rares petits rires de bonne humeur du matin pour ceux qui notèrent le petit «rattrapage» du contremaître.


Elle n'y prêtait guère attention, mais la moindre petite information n'étant jamais à exclure, elle ne put s'empêcher de noter et d'analyser la situation. L'information est le nerf de la guerre, comme dirait l'autre. Cependant, c'est sur son dernier contrat qu'elle se pencha plus en détail... Enfin, "pencher" n'était pas à proprement dit le bon mot, vu que jamais elle n'avait la moindre trace virtuelle ou écrite de ses contrats. Grâce à sa mémoire photographique très développée, elle n'avait rien à envier à une hypermnémonique.

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Nom : Machfield. Prénom : Alyas. Profession : expert comptable de la Sylph Sarl. Âge : 34 ans, 2 mois, 14 jours et 16 heures pile. Taille : 1 mètre 78 pour 66 kilos. Cheveux bruns aux pointes blanches, comme les oreilles d'un Laporeille (avant d'être teintés d'un rouge sang).

Tout était noté dans sa tête, y compris l'heure et la date. Rien d'étonnant, vu que sa cible était déjà morte. Plus que du travail de professionnel, c'était de la perfection.

Elle s'attarda sur son sac qu'elle vérifiait pour la cinquième fois en dix minutes, tout en sachant pertinemment qu'il ne servait à rien de continuer. Tout était là à sa place, rangé comme il faut, et même caché comme il faut... Elle se mit donc à détailler le «rapport de mission» qui était gravé dans sa tête plus sûrement que dans de la pierre.

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Deux semaines auparavant, son indic l'avait informée d'un contrat potentiellement rentable mais en somme tout aussi risqué. Les conditions étaient «Un travail propre et soigné, pas d'effusion de sang «inutile», et que ça aie l'air d'un accident. L'argent est en liquide, transféré par différents relais sous forme de petites sommes en petites coupures (de tout de même 10.000 pokédollars) se rejoignant finalement après des détours interminables au même endroit, un lieu choisi par ses soins : la gare de trams d'Unionpolis.

Plusieurs milliers de petits casiers désespérément anonymes de par le chiffre qui les représentait, n'ayant pas le nom ni l'adresse de celui qui en avait la clé. Mais il était toujours possible de remonter jusqu'au casier dont elle avait donnée le numéro... Donc comment pouvait-elle être sûre de recevoir l'argent sans se faire fliquer ?

Très simple : le casier est en question, «numéro 1352», est truqué de manière à ce que le paquet soit «transféré» via une trappe actionnée par un petit mécanisme dont elle possédait le rouage le plus important : sa propre clé. Celle-là même qui n'ouvrait en même temps que le casier 2086, dont la position se trouvait de l'autre côté du mur de casier ; laissant le pauvre con qui voudrait suivre sa trace comme un don juan dont la belle l'aurais tout bonnement plaqué.

D'autant plus que si le casier 1352 était à l'abri des caméras, ce n'était pas le cas du 2086 qui était pleinement visible par l'allée principale. Le bon vieux truc du «cacher l'arbre parmi la forêt», mais pour être encore plus sûr qu'ils ne le trouveront pas : foutez-le en plein devant. Les caméras jouant un rôle de couvert encore plus efficace qu'un rôle d'espion.

Evidemment, parmi les conditions de la majorité de ses contrats, il y'en en avait toujours une qui revenait implacablement quelque soit le commanditaire : Pas de question.

Et c'était précisément de ce qui faisait d'elle à la fois le tueur le plus efficace, et à la fois le plus craint dans le milieu. Car, invariablement et à chaque fois, elle répondait oui à toutes les conditions.

Sauf à la dernière.

=Vous connaissez la petite phrase qui dit : "le savoir c'est le pouvoir" ? Pour ma part, cela ne s'est jamais posé autrement.

Je demande à chaque fois les «raisons» qui poussaient mes commanditaires à faire appel à moi. Car être le simple tueur froid et sans-pitié qui fait ça juste pour le blé sans poser de question, va tôt ou tard tomber sur un contrat si énorme qu'il sera par la même lui même réduit au silence par un «collègue».

Cela ne m'arrivait jamais, car je faisais toujours en sorte de tenir mes commanditaires par les couilles ; Qu'à partir du moment où il n'avait ne serait-ce que l'ombre de cette pensée, on ne retrouverait son corps que dix ans plus tard, bouffé par les Rattatas sauvages dans un coin perdu du monde.

La plupart d'entre eux n'hésitaient pas à mentir pour "couvrir" leurs véritables intentions, ce qui se comprenait parfaitement. Dommage pour eux que le moindre trémolo dans leur voix, note haut perchée ou mot écorché, était méticuleusement analysé par mon cerveau pour y dénicher le moindre subterfuge, la moindre manipulation ou fausse information, plus sûrement que les meilleurs inquisiteurs durant le moyen-âge.

La plupart du temps c'est par un courrier dit anonyme, du genre «proposition de contrat» avec les renseignements basiques. Mais s'ils avaient leurs conditions, j'avais aussi les miennes : A savoir que je voulais un entretien oral, que l'utilisation de synthétiseur vocal était recommandé (pour les détendre et les faire accepter plus facilement) mais que tout devait se passer en direct et en image (là aussi il pouvait brouiller la vision pour rendre leurs visages méconnaissables) ce à quoi ils me répondaient généralement «dans ce cas pourquoi un tel entretien ?», ce à quoi je répondais à mon tour invariablement : «Telles sont mes conditions. Acceptez-les et il y aura affaire, refusez et cette conversation n'aura jamais eue lieu.»


En fait l'être humain est une machine, et le moindre de ses mouvement, la moindre de ses action dépend entièrement d'une raison et d'un mode de fonctionnement. Que l'on soit noir, blanc, hispanique, allemand ou chinois, tous les êtres humains, de quelques cultures qu'elles soient, peuvent être quantifiés et analysés aussi sûrement que les machines dont ils se servent. La preuve avec les Pokémons ; Ces mêmes bestioles qui se retrouvaient dématérialisées dans les Pokéballs, et dont je n'en possédais aucune.

Le fait étant que lors des entretiens avec mes commanditaires, je scrutais le moindre de leur geste pouvant trahir la moindre émotion qui traversait leur image légèrement flouée par le brouillage. Ce qui était d'autant plus facile car, étant détendus par la "protection" tout relative de leur brouillage, ils se faisaient plus «francs et ouverts» dans leur démarche. Et jusque là ça m'a toujours réussi. Car avec cette méthode, les conditions étaient des plus évidentes : «trahissez-moi et vous êtes mort, vous et tout ce pour quoi vous faites ça. Mais de l'autre côté, silence absolu sur vous et vos manigances et aucunes informations ne fuira. De cette façon, nous sommes définitivement associés jusqu'au bout.»

Je leur laissais même un délai après l'offre pour être «sûr à 100%» de leur contrat. Cela me permettait de repérer «l'affaire» de fond en comble avec les bribes d'informations que j'avais, et en même temps de jauger et juger encore plus efficacement mes commanditaires... Car si la première impression se doit d'être toujours la bonne, ce n'est jamais la même chose avec la seconde ; me permettant de me m'adonner au jeu des sept erreurs sur les deux rendez-vous. Comme je le dis toujours : toujours vérifier plusieurs fois.

Le résultat, à la fin des entretiens, c'est que mes commanditaires savaient qu'ils ne contrôlaient pas pleinement la situation, et qu'ils avaient à faire à quelqu'un d'aussi redoutable en temps que tueur qu'en temps qu'homme d'affaire. Ce qui n'était pas pour leur plaire. Mais pour les quelques habitués connus dans le milieu qui faisaient continuellement appel à moi, ils me donnaient l'image du tueur parfait : un contrat, une réussite, aucune entourloupe, et toutes leurs closes de contrat étaient respectées à la lettre, sans le moindre faux pas, et ce depuis le début de ma carrière. Une excellente pub en somme, qui me valu un surnom dans le milieu de l'underworld : La Faucheuse.

Ce qui n'était pas franchement pour me plaire. «La Faucheuse» étant un mot féminin, il trahissait de par là même le fait que je suis une femme. Mais je n'avais pas trop à m'en faire, car, d'après mes renseignements, ceci était mon surnom après l'affaire du «Leuphorie Shiny», quand le milieu décida de finalement donner un nom à ce tueur qui faisait des miracles. Du coup ils n'avaient aucune idée du si j'étais un homme ou une femme, et c'était tant mieux ; s'il venait à apprendre que j'étais une femme, cela me faisait perdre potentiellement trois milliards d'identités. Je peux vous paraitre parano, mais sachez que dans ma profession : une identité en moins pour vous, c'est un millimètre de plus vers la guillotine.


Et puis passer de six milliards à trois, ça fait quand même mal au derche.=

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Elle revoyait la scène image par image, détail par détail. Cherchant la moindre trace d'erreur, le moindre petit faux pas qui pourrait finalement lui coûter sa réputation tout entière, et occasionnellement : sa vie.

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16 mars 2010. Elle recevait un «message» de son indic concernant un contrat, et d'une jolie petite somme de 500.000 pokédollars à la clé. Cash.

Inutile de dire que son indic était tout excité à cette idée, lui qui touchais 30% sur ses contrats comme «sécurité sociale», dirions-nous. C'était elle qui lui avait proposée ce taux, afin qu'il accepte non seulement de son plein gré, mais en même temps pour s'assurer de sa loyauté. 150.000 pokédollars net d'impôts, ça laisse aisément rêveur. D'autant plus qu'il aurait fallu être fou pour refuser son offre.

Pour en revenir à l'affaire, le contrat était simple, comme la majorité des autres : pas de meurtre, mais un «accident». Carte blanche sur la méthode à employer ; que ce soit à la fois visible pour être confirmé dans le journal, mais discret pour que ça ne fasse pas totalement la une. Une fois les prémisses de reconnaissance effectués, et le second entretien bouclé, elle répondait toujours : «date et heure du décès ?» Histoire qu'ils se fournissent un alibi en béton, et soient encore plus à même de lui fournir d'autres informations qu'elle leur arrachait subtilement. Ce à quoi ils lui répondaient généralement «carte blanche».

En ce qui concernait Alyas Machfield, cela s'était révélé plutôt simple. Etant un expert comptable de la Sylphe Sarl, il avait eu accès à des dossiers on peut plus sensible sur l'affaire Sarl/Rocket, et son rôle dans cette dernière n'avait pas plu à ses commanditaires ; craignant qu'ils ne tombent un jour où l'autre sur d'autres informations les concernant qui pourraient faire remonter la justice jusqu'à eux.

Analyser sa cible de fond en comble, trouver la faille à exploiter pour sa fin : tel était le secret de la réussite. Et avec Alyas ce fut du gâteau : maniaque du méticuleux au possible et fils de sommelier grand amateur de baies, elle n'eu aucun mal à le tuer.

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En premier lieu : le dernier étage de son appartement n'avait qu'un seul accès «officiel», celui de son ascenseur privé. Ce faisant, si meurtre il y avait, l'attaque ou la fuite ne pouvait venir que d'un seul endroit. Mais il y'a avait le «système de secours» en cas d'incendie ou d'autres problèmes qui aurait bloqués l'ascenseur. L'Immeuble 267 étant relié aux immeuble 268 et 266 qui faisaient la même taille, mais dont les toits n'avaient pas d'appartements.

Ce faisant, lors de la construction de son Duplex, Alyas avait fait installer des barrières en plexiglas opaques, dont la solidité empêcherait quelqu'un de venir passer par «sa fenêtre» via les toits, et qui bloquait par la même la vue des éventuels gêneurs. Ces même plaques étaient reliées à un système de sécurité permettant de les abaisser en cas d'urgence, donnant ainsi par la même à Alyas la possibilité de se tirer par la porte du voisin. Vous voyez l'ironie ? Enfin bref, ce même système est informatisé, ce qui veut dire que le pirater est une partie de plaisir.

En deuxième lieu, malgré le fait qu'il soit maniaque et méticuleux : ce n'était pas un fan du rangement. Il faisait donc appel à un homme de ménage, Mr. Carlos, pour cette basse besogne. Mais qu'il traitait avec respect et dignité. Encore un point à utiliser.

En troisième lieu : Il consommait ses baies comme un grand crû, ce qui indiquait qu'il avait un palais très développé. Cela et sa manie maladive rendait la tâche encore plus simple.

Et en quatrième lieu : malgré son emploi du temps, somme tout chargé, il y avait un rituel qu'il ne manquait jamais : peu avant 20 heures, à l'heure où il va se coucher, il admirait la vue depuis sa terrasse en mangeant une baie.

Le décor était planté, les acteurs en place... La scène allait être jouée.

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=Je commençais un jour auparavant à espionner ses conversations grâce à un capteur d'onde sonore, et à les transmettre dans mon pokématos «noir» (modifié via des méthodes à la limite de la légalité, pour ne pas dire illégal) afin d'en tirer une copie synthétique via un logiciel de brouillage oral, comme celui de mes entretiens.

Ensuite, une fois que l'homme de ménage eut finit son boulot et rentra chez lui, je versais une somme assez rondelette sur son compte en banque au nom de Machfield, en lui laissant par message téléphonique (dont la trace avait été trafiqué informatiquement pour faire correspondre à l'adresse d'Alyas sur le téléphone de monsieur Carlos) un congé «amplement mérité» pour ses bons et loyaux services.

De l'autre côté, je fis pareil avec Alyas en me servant de la voix de Carlos. A ceci près que la version n'était pas sensiblement identique : «Mr. Machfield, je vous appelle pour vous dire que j'ai fait le ménage un peu en avance, car je pars en voyage pour voir de la famille. Je serais de retour d'ici quelques jours.» Ainsi Alyas ne pouvait absolument rien soupçonner de ce qui allait être sa fin.


Récupérant les doubles des clés de Carlos, après l'avoir auparavant aussi espionné, je les utilisais en avance sur le vrai planning de Carlos ; à la fois afin de parfaire encore plus l'histoire de «mon Carlos», mais aussi parce que la serrure des clés enregistrait chaque passage et l'heure du passage de façon informatique (que je ne pouvais craquer sans attirer l'attention des flics, le serveur informatique traitant l'ouverture de la porte étant relié au commissariat le plus proche). Une fois entré, ce n'était même plus du gâteau mais de la semoule.

Prenant ma petite sacoche contenant de «fausses baies», qui contenaient elles-mêmes différentes fioles de diverses concoction ; je prenais une aiguille et tirais une petite dose de ce qui était un concentré de Baie Wiki, une substance incolore et inodore, à quoi j'ajoutais un zeste d'essence de queue de Ramoloss afin de parfaire le tout. Puis je plantais l'aiguille dans les différentes racines de plants de baie d'Alyas et y déposait la substance.

Le concentré de baie Wiki possède un effet de confusion des sens assez puissant pour désarçonner un Mammochon. Mais ma formule est diluée de façon à ne pouvoir que «déranger» la victime ; juste lui fournir des vertiges et autres effets hallucinogènes selon la dose qu'il consomme. Avec Alyas j'avais calculé le coup ; s'il trouvait quelque chose d'inhabituel dans ses baies, il en re-consommerait pour trouver l'origine, et ainsi absorber d'avantage de Wiki. Et c'est là qu'entrait en jeu le zeste de Ramoloss...

Pendant un moment, la Team rocket fit commerce de leurs queues à des tarifs inconcevables, car il y avait un truc dans leur queue qui rendait celui qui la consommait complètement addict ; une substance qui fut plus tard appelée «la Lossine *».

Cette substance avait la particularité unique de dérégler le système de goût du consommateur, si bien qu'il avait toujours l'impression que quelque chose manquait dans cette sensation et qu'il devait re-goûter pour la trouver. Un cercle vicieux, car plus l'on mâchait plus l'on était dépendant, la molécule faisant des ravages en incitant à recommencer ; et plus on continuait de mâcher... Inutile de dire qu'avec Alyas c'était le jackpot.

Ensuite, tout ce qu'il me restait était de pirater le système de secours grâce à un virus qui faisait croire au système qu'il devait faire un exercice de révision à 20 heures pile en s'abaissant, mais dont il n'enverrait jamais le rapport informatique. (Pourquoi n'avoir pas fait la même chose avec la porte d'ascenseur ? Parce que l'idée de se servir de Carlos était bien plus rentables à tous les points.)

La suite... Ce fut le son du crâne d'Alyas qui se fracassa sur le sol de Doublonville, et moi qui prenait le même chemin par lequel je suis revenue (l'immeuble 268) en ne laissant aucune trace, et en me dirigeant vers la dernière navette à destination d'Oliville pour prendre le dernier trajet de l'Aquaria vers Sinnoh.

Pas de témoins, pas de vagues, le poison de Wiki avait depuis déjà été depuis un moment résorbé par les plants de baies, et lors de l'autopsie des restes d'Alyas et des analyses de ce dernier, ils n'y trouveraient la trace que des restes de ma concoction qui s'apparentait au niveau moléculaire à s'y méprendre à de l'Alcool dans ses effets sur le cerveau. L'homme de ménage Carlos avait lui même un alibi en titane, fourni par moi-même, confortant la police dans l'hypothèse du suicide.



C'était le meurtre parfait.


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*Ding Dong*

«Mesdames et messieurs, nous venons d'accoster à Rivamar !»

«Enfin.» Fut le seul mot qu'elle prononça, mais qui ne contenait aucune forme d'emphase.

Enfin de retour à Sinnoh.

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[NDLA : La lossine est une invention de mon crû.]