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Dent de lait de Zer0mega



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» Auteur : Zer0mega - Voir le profil
» Créé le 13/08/2015 à 16:37
» Dernière mise à jour le 30/08/2015 à 16:14

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Chapitre 1 – Bienvenue dans le monde merveilleux des humains
Clac clac. Je retire la clé de la grande structure en bois sombre qui me sépare de mon appartement. Et hop, voilà qu'elle disparaît aussitôt dans ma poche. Derrière moi, un grincement me surprit. Je reconnus, en face, le visage ridé et apaisant de ma voisine de pallier qui passait sa tête à travers sa porte entrouverte. La petite dame âgée aux cheveux grisonnants, visiblement surprise de me voir, me fit un léger sourire.

« Oh, bonjour mon petit Sacha ! »

Elle s'arrêta un instant le temps de considérer le sac ornementé d'un imprimé de la Triforce que je portait en bandoulière. Avant que je ne puisse répondre, elle reprit :

« Tu va en cours ? Nous sommes pourtant samedi !
- Bonjour Madame Martin ! Oui, j'ai des examens la semaine prochaine et notre prof de maths nous a proposé une séance spéciale d'entraînement aujourd'hui.
- Oh ! voilà qui est peu banal ! – elle lâcha un petit rire bienveillant – Bon, dans ce cas je te souhaite une bonne journée. »

Peu banal, c'est le moins que l'on puisse dire, notre prof est assez ... spécial. Génial mais spécial. Je la saluai à mon tour avant de m'éclipser dans les escaliers, rassuré pour le coup. Ça ne dura pas.

« Oh, à propos... »

merde

« ... tu as quelqu'un en ce moment mon petit ? »

Et zut ! Mme Martin était une personne douce et agréable que j'apprécie sincèrement... mais quelle commère ! Je déteste ce genre de questions sur la vie privée. Elle me mettent mal à l'aise à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Mon sang afflua à toute allure dans ma tête qui prit une teinte rouge tomate. Je devait être beau à voir ... Maladroite tentative d'esquiver la question :

« Oh... vous savez, ces temps-ci je ne pense pas trop à ça ...
- Ah ? »

Elle n'était visiblement pas satisfaite de la réponse. Normal puisqu'il ne s'agit pas d'une réponse satisfaisante, mais j'en profitai tout de même pour m'évader.


Sorti de l'immeuble, je fit face à la rigueur du climat hivernal. Une rafale de vent me glaça jusqu'à l'os. Brrr ... Au bout de quelques pas, la sensation de froid commença progressivement à se dissiper. Je longeait le boulevard l'esprit songeur, l'école était située à quelques encablures de mon petit logis. La ville était calme, presque déserte ... Bien malin celui qui aurait deviné qu'il s'agissait de la troisième plus grande de France. Il faut admettre que le froid, le week-end et l'heure matinale sont bien souvent des facteurs entravant la motivation des humains. Après une poignée de minutes à marcher, la tête dans les nuages, ou plus exactement dans ma fic sans suite depuis plus d'un mois désormais, j'atteignis un grand bâtiment grisâtre. Les deux piliers massifs qui marquaient l'entrée ainsi que la grande pièce de marbre où était inscrit le nom de mon école en style romaines qui les surplombait conféraient à l'architecture une grande prestance. Je m'apprêtais à entrer par la petite porte sur le côté – je n'aime vraiment pas cette entrée principale – lorsque j'entendis mon nom prononcé avec vigueur dans mon dos. Léo se ruait vers moi.

« Hey ! Sacha, comment ça va ? »

Je claquai la main que l'adolescent aux cheveux noirs mi-longs et aux petites lunettes rondes me tendait avant de lui répondre et de lui retourner une de ces traditionnelles formules de politesse. Je fixai ensuite ses habits, un simple survêtement blanc, me disant que pour sortir ainsi il devait définitivement être un grand malade, ou alors que ça ne saurait tarder. Il me faisait un large sourire que j'interprétais comme un ''tu ne devinera jamais !''. Je lui jetai en retour un regard aux airs ironiques de ''ah oui, vraiment ? ... ''.


La salle était pratiquement vide. Pas même une dizaine d'élèves s'était levée en ce beau – et froid – samedi automnal. Il fallait les comprendre, ce sont des humains après tout, et leur motivation peut facilement être entravée. Nous nous assîmes au premier rang. Bon, le ''suspense'' commençant à devenir un peu trop pesant, je me tournai devant Léo et lui lâchai d'un coup.

« OK ... qu'es ce que tu as réussi à shasser ce coup-ci ?
- Un Kraknoix ! Et il est rigide avec de supers IV en plus !! »

Il jubila, à juste titre d'ailleurs, moi je n'avais jamais eu la patience nécessaire pour la shasse...


Comment ? Aurais-je oublié de vous mentionner que nous sommes de vrais pokémaniacs ? Bah il fallait s'y attendre, non ? Non ? ... Bon voilà, c'est fait. Oh, à ce propos, cette fic cache un certain nombre de discussions – qui devraient s'apparenter à des monologues d'ailleurs – interminables remplies des termes incompréhensibles, je vous suggère de simplement les passer, l'auteur est un strateux et risquerait de vous paumer. (=3)


En parlant de fic, il faudrait vraiment que je termine la mienne ... Celle au sujet d'une espèce de gentleman cambrioleur et de son Canarticho qui aident la police à arrêter les criminels. J'aime bien l'idée de base et le double jeu du personnage central mais je bloque toujours sur les derniers chapitres, comment la finir sans tomber dans les clichés les plus grossiers ... Bon, il faut bien avouer qu'en ce moment j'ai d'autres préoccupations ... Je fut tiré de mes pensées par la porte de la salle qui s'ouvrit avec fracas. Un homme grand, musclé, la trentaine tout au plus, aux cheveux blonds ébouriffés et aux yeux tels un océan sans fond déboula. Il jeta avec vigueur sa veste en jean sur le bureau central. Notez qu'outre un vieux T-shirt sombre, aux manches courtes, il n'avait pas d'autres vêtement. Ils sont décidément tous tarés, on est fin Novembre ... Afin d'achever avec panache son entrée plus remarquée que remarquable, notre professeur s'écria :

« Dix, douze ... Waouh ! Je n'en espérait pas tant, bien le bonjour mes petits Wattouat ! »

Ah ... c'est vrai ... Bon, comment vous expliquer ? ... Disons que ce prof est un sacré geek aussi. En plus, il s'appelle Marcel Maille, vous savez, comme la loi des mailles, la somme des tensions qui parcourent une maille, l'électricité et tout ça ... Puis, bon, il y a aussi les cheveux, et la carrure ... Sans compter que c'est un ancien militaire (il est parti plusieurs années aux États Unis faire les marines) ... Bref, ce que j'essaye de vous faire comprendre, c'est que son petit surnom – dont nous sommes, bien sûr, entièrement responsable, Léo et moi – c'est Major Bob. Lorsqu'il l'a su, il a éclaté de rire et depuis ce jour, il nous appelle tous ''mes petits Wattouat''.


Ni une, ni deux, la séance débuta. Major ... enfin M Maille nous avais prévu une série d'exercices personnalisés. En plus de ça, il prenait du temps auprès de chaque élève pour s'assurer qu'il avait bien comprit les consignes. Je l'avais bien dit, ce prof est génial. Moi, c'est tout naturellement que j'héritai d'un problème de probabilité ... Pour faire simple, c'était ma grosse bête noire, ces calculs sans fondement logique et rigoureux, ces formules à apprendre par cœur ... Ce ne sont pas des maths ces espèces de ... enfin je m'égare ... M Maille m'avait fait un petit sourire malicieux au moment de me remettre mon exercice. J'avoue que je redoutait le pire ... Avec une certaine curiosité doublée d'un empressement certain, je pris la feuille de papier imprimée entre mes mains et ...


... ... ...


Hem ... comment ? Vous ... voulez que je vous lise le problème ? Vraiment ? ... Bon bah après tout, c'est vous qui voyez ...

''La capacité Ramassage d'un Linéon est très utile. Elle permet à la fin de chaque combat de récupérer un objet aléatoirement avec une probabilité p=0,1. On peut obtenir 10 objets différents parmi lesquels figurent le Super Bonbon, la Guérison, l'Hyper Ball ou encore la Pépite. On suppose que chacun de ces objets peut être obtenu avec une probabilité de 10 %.
Saphira capture un Linéon durant son Nuzelocke Challenge. On suppose qu'elle conserve tout les objets trouvés à l'exception des pépites qu'elle revend à la boutique. Chaque vente lui rapporte ainsi 5000P.
X désigne la variable aléatoire correspondant au nombre d'objets ramassés après n combats.
Y désigne la variable aléatoire correspondant à l'argent accumulé grâce aux Pépites après n combats.
Z désigne la variable aléatoire correspondant au nombre de combats nécessaires pour récupérer un Super Bonbon.

On suppose que Saphira prend l'objet à Linéon dés qu'il en ramasse un.

1°) Déterminer les lois de X, Y et Z.
2°) Combien de Linéons (ou de Zigzatons) faudrait-il à Saphira pour que P(Z≤50) ≥ 0,9 ?

On suppose à présent que Saphira est un peu fatiguée à force de réviser pour ses partielles et ne regarde si Linéon a ramassé un objet plus qu'un combat sur deux.

3°) Déterminer les nouvelles lois de X, Y et Z''

Génial, oui. Mais spécial.


Le cours pris fin ; le reste de la journée fila à toute allure. Nous déjeunâmes au resto U ... Ça se passe de commentaires. Puis Léo rentra chez lui tandis que moi, je me rendis à la bibliothèque pour travailler au calme. Il avait été convenu qu'on se retrouve au Sunny (un bar à quelques rues de l'université) dans la soirée. Pff ... c'est déjà l'heure d'y aller ... En chemin, je chapardai une pomme sur un étalage. Miam, elle avait l'air bien juteuse !... Bah quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? ... Ne me dites pas que ... Oh, ça va ! je ne suis qu'un étudient, je ne croule pas sous l'or moi ! Mais ... Arrêtez ça ! Et puis zut, du coup je n'ai plus faim ... J'enfourne la savoureuse dans mon sac.


Je pourrait dire que finalement c'est Giovanni qui était dans le coup ... Mouais, non, trop prévisible ... Peut-être alors que ...

« Oh ! Tu m'écoutes ? »

Je revint à la réalité. La terrasse du Sunny, l'étouffante ambiance que nous avons fuis de intérieur de l'établissement, le ciel de 19h, noir de jais et ses timides lueurs masquées par la pollution lumineuse, la table ronde en métal froid, dessus, ma seconde bière et en face Léo, me parlant de sa famille.

« Ouais, je te disais que je commence sérieusement à étouffer ... Z'ont de la chance ceux qui vivent en appart' loin de leurs vieux ... »

Ah, tiens, aujourd'hui il n'a pas mis longtemps à remarquer le regard sombre que je lui jetais. Il faut dire qu'avec mon bonnet et mon écharpe qui masquaient une bonne partie de mon visage, me donnant ainsi un air de gangster, je devait un peu faire peur. Cherchant à se rattraper, il tenta avec maladresse un peu d'humour :

« Hem ... et les tiens ? Toujours à s'occuper des Kangourex ?
- Toujours en Australie à leur pension, oui. Après avoir bourré le compte de leur fils et couper tout les ponts juste à la suite de l'obtention de son bac. Leur devoir d'éducation était terminé qu'ils disaient. »

Inutile de préciser que j'avais répondu sur un ton plutôt sec.


Et zut, il m'avait énervé. Qu'on me parle de ma famille, ça m'énerve ... Pourquoi fallait-il que les gens étalent toujours leur vie privée ? Bref, toute cette impudence, moi, je ne comprends pas ... Ils ne peuvent pas s'occuper de leurs affaires ? Bref ... Le souci c'est que quand je suis énervé je ne compte pas ... je parle de la bière ... Bref, tout ça pour vous faire comprendre que je rentrait chez moi ... un peu titubant. Comme à mon habitude, je choisis de couper court à travers cette fameuse ruelle sombre et étroite. Je ne m'attarderais pas sur l'ambiance franchement glauque qu'elle dégageait (de un parce que ça fait cliché et de deux parce que je commence à en avoir marre de ce chapitre où il en se passe rien). BREF, silence de cathédrale, tout juste rompu par l'écho de mes pas dans les flaques qui jonchaient le sol (notez que cela faisait bien deux semaines qu'il n'avait pas plut). J'avançais prudemment, mais promptement ... du moins j'essayais ... mes pas étaient mal assurés et je tremblait un peu ... de froid ? Pour être honnête, je ne sais pas trop ... Je passais juste aux cotés d'une grande benne verte remplie d'ordures. L'odeur m'aurait, en temps normal, révulsé, mais mes sens étaient en bonne partie embrumés. Soudain, un petit bruit métallique me fit sursauter. Mes instincts reptiliens reprirent le dessus sur le civisme humain. Sous le coup d'une vive poussée d'adrénaline, je me retourne d'un bond.


À mes pieds, une petite boite en carton à moitié moisit et portant une inscription au marqueur noir ''ADOPTEZ MOI''. Et à l'intérieur ... à l'intérieur ... Je me frottai les yeux comme pour m'assurer de bien avoir vu ce que je pense voir vu. Mais ... Mais d'où tu sors toi? Une sorte de crocodile bipède, bleu et miniature me fixait du regard. La petite bestiole – adorable, précisons-le – portait des écailles jaunes au niveau de son ventre et rouge sur son dos. La créature semblait tout aussi surprise que moi et restait un moment immobile. Enfin, ses yeux de prirent une forme de chevron (un peu comme ça : ^^) et elle agita ses petites griffes avant tout en affichant un large sourire. Elle ouvrit sa bouche garnie de crocs vraisemblablement bien aiguisés.


...

... ...

... ... ...


Tiens ... c'est marrant ça ... on dirait presque un ...

« TOTODILE ! »


... ah ouais, quand même.