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Smirnoff, 3ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 15/05/2009 à 12:19
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 08:02

» Mots-clés :   Drame   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Sinnoh

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178 - La chanson de Roland
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Where do we go, nobody knows... (Ou allons-nous, personne ne sait...)

Roland arrivait à la forêt Vestigion après un long chemin au nord de Floraville. Il voulait visiter cette forêt dans un but précis. Il avait envie de grandir seul pour une fois. Metamorph bloblotait sur son épaule, place qu'il avait prise par habitude, et Evoli trônait dans ses bras.

I've gotta say I'm on my way down (Je dois avouer que je suis sur la mauvaise pente)
God give me style and give me grace (Dieu m'a donné le style et la grâce)
God put a smile upon my face (Dieu a posé un sourire sur mon visage)


Le petit garçon marchait en dehors des allées autorisées aux touristes. Si un garde forestier le surprenait, il était dans la mouise. Mais il s'en tiendrait à son but. Inutile de l'en dissuader. L'autorité, il ne s'en souciait plus. L'autorité était corrompue jusqu'à l'os. Sa mère ? Une femme à qui on ne pouvait décemment pas faire confiance. Son père ? Un paillasson qui pardonnait à sa traitresse de mère. Et ça pour Roland c'était inqualifiable.

Where do we go to draw the line (Jusqu'où pousserons-nous la limite ?)
I've gotta say, I wasted all your time, oh honey honey (Je dois avouer que j'ai gâché tout notre temps)
Where do I go to fall from grace (Jusqu'où irais-je pour tomber en disgrace ?)
God put a smile upon your face, yeah (Dieu a posé un sourire sur mon visage)


Roland soupira. Il avait faim, et ses Pokémon aussi. Il ramassa quelques baies et les partagea avec ses Pokémon. Autour d'eux, des Pokémon sauvages. Un groupe de Chapignon courait à travers la forêt. Des Ferosinge cherchaient de la nourriture. Des Charmillon s'étaient réunis sur un arbre, butinant les fleurs. Les Ningale transportaient des fruits, harcelés par les Papilord friands. Les Ceribou et Ceriflor appréciaient chaque rayon du soleil, poussant un cri joyeux en se posant sous chaque trou dans les cimes. Chaque Pokémon semblait en totale cohésion avec son environnement. Roland appréciait vraiment de manger dans cet endroit calme et reposant.

Now when you work it out I'm worse than you (Maintenant quand tu réussis je suis pire que toi.)
Yeah when you work it out, I want it too (Quand tu réussis, je veux réussir aussi)
Now when you work out where to draw the line (Maintenant quand tu réussis à mettre une limite)
Your guess is as good as mine... (Tu crois faire aussi bien que moi)


Ils reprirent la route. Roland savait à peu près ce qu'il cherchait. Restait à le trouver.

Linda observait Roland qui ordonnait à Evoli de dormir sur son lit. Elle alla voir Etienne.
-C'est toi qui lui as dit de dormir avec son Evoli ?!
-Non.
-Eh bien il le fait !
-Avec... avec ou avec... loin mais avec ?
-Au bout de son lit.
-Ah. Rien de grave.
-Quand même...
-Linda, laisse-le faire.
-J'ai tendance à penser que tu l'influences un peu trop dans sa manière de s'occuper de ses Pokémon...
-Ah pas du tout ! Il me demande, je le conseille, mais rien de plus !
Linda plissa les yeux.
-Tu es sûr ?
-Mais oui !
Linda plissa encore les yeux.
-Permets-moi d'en douter !
-Ah mais non Linda ! Je sais que ça y ressemble, que veux-tu, c'est l'hérédité ! Il a neuf ans, il sait y faire, c'est tout, c'est la... Smirnoff Touch !
Linda regarda Etienne, méfiante.
-Heureusement que moi, je n'ai pas à me méfier de toi... les regards que je te lancerais !
Linda sourit à son mari.

Entretemps, Roland sortit de sous son lit un des livres de son père, le feuilleta et en tira de précieux enseignements...


Roland arriva à proximité d'une clairière. Il posa et regarda ses deux Pokémon.
-Bon... On va y aller... Et... Protégez-moi ! Ok ?
Les deux Pokémon acquiescèrent. Ils suivirent leur maître qui arpenta la forêt jusqu'à la clairière.

Was a long and dark December (C'était un long et sombre décembre)
From the rooftops I remember (Du haut des toits je me souviens)
There was snow (Il y avait de la neige)
White snow (La blanche neige)


La clairière était un endroit très clair entouré par la forêt nettement plus sombre. Roland acquiesça. Face à eux un rocher entouré par quatre arbres, couvert de mousses et de lianes.
Le rocher mousseux de la Forêt Vestigion.

Clearly I remember (Clairement je me souviens)
From the windows they were watching (Par les fenêtres ils regardaient)
While we froze (Pendant qu'on gelait)
Down below (Un peu plus bas)


Le gamin descendit, accompagné de ses deux Pokémon.

When the future's architectured (Quand le futur est construit)
By a carnival of idiots on show (Par un carnaval d'idiots sans pudeur)
You'd better lie low (Tu ferais mieux de mentir plus encore)


Il fut soudain arrêté par une troupe d'Absol...
De bébés Absol, trois petits. Roland s'étonna.
-Oooooh des bébés ! Sont trop mignons ! Venez...
Roland leur tendit de la nourriture. Rien de tel pour les amadouer.

If you love me (Si tu m'aimes...)
Won't you let me know ? (...pourquoi ne me le fais tu pas savoir ?)


La mère arriva et repoussa Roland et ses Pokémon d'un coup de corne.
-AOUCH !
Il retomba dans les fourrés.

-Papa ! Papa !
Etienne, qui prenait un café, regarda Roland.
-Hm ?
-C'est Metamorph ! Il s'est blessé ! On s'entrainait et il est tout mal en point !
Le blob rose semblait en effet tout flappy.
-Et... Y'a rien dans mes livres ? N'oublie pas de ne pas dire à ta mère que tu les as !
-Oui oui... Mais nan y'a rien !
-Alors va voir ta mère. Elle a été infirmière Pokémon, elle saura y faire.
-Tu crois ?
-Mais oui. Elle est très douée. Moi je ne sais faire que les premiers soins.

-Et voilà ! Metamorph est tout neuf !
Le Pokémon bondit sur la tête de son maître. Roland avait tout regardé.
-Et c'est comme ça qu'on soigne tous les Pokémon ?
-Pas tous. Metamorph n'avait que des blessures dues à des attaques d'Evoli, si ça avait été plus grave, il aurait fallu une intervention plus compliquée.
-Et je fais quoi dans ces cas là ?
-Tu vas soit à l'hôpital soit dans un centre Pokémon.
-Ah... Et on le soignera à coup sûr ?
-Evidemment !
Roland hocha la tête.


Tout le monde cherchait Roland.
Etienne, bloqué dans son lit, se demandait ce qui se passait. Il voyait Travis passer dans son couloir et le saluer poliment, genre « Tout va bien ! » mais Etienne avait bien senti que ça n'allait pas. Il avait aussi senti que quelqu'un attendait devant sa chambre. Du moins il avait vu une silhouette à travers les rideaux.
Etienne avait bien senti que l'ambiance s'était rafraichie depuis quelques temps. Il en avait déduit que tous avaient été mis au courant de l'affaire par Linda, Kenneth ou Judith. « J'aurais dû me douter qu'avec des anglais dans la bande, on aurait droit aux tabloïds ! »
Maintenant il se sentait un peu inutile dans l'apparente confusion générale. Il n'avait pas revu Charlie et Léopold. Ils avaient probablement quitté l'hôpital. « Tant mieux, j'aurais fait pareil si j'avais pu. Cet endroit pue la mort, chaque fois que j'y vais je le sens de plus en plus. Rien ne t'encourage à guérir ici, tout est fait pour que tu crèves au plus vite. Comme tout le monde ici je suis un miraculé d'avoir survécu.
Travis repassa. Etienne le siffla.
-Groom ! Groom ! Je veux mon thé ! Groom !!
Travis arriva près de la chambre et regarda Etienne.
-Oh, yo ! Ca va ? T'inquiète pas, ton fils n'a pas disparu !
-... Ouais j'étais au courant, ouais... T'es bon pour garder un secret toi...
-Les autres veulent pas te le dire, moi je m'en fous... Roland est introuvable.
-Ok. Ca ira, il a sûrement fugué.
-Ouais... T'es vachement pas inquiet...
-Nan, j'ai décidé de ne plus me stresser la tête. Pour quoi que ce soit si tu vois ce que je veux dire.
Travis hocha la tête.
-Ouais, euh...
-Tu as cherché un nouveau travail ?
Travis hocha la tête.
-New York, ouais...
Etienne s'étonna.
-Tu vas nous quitter...
-Probablement.
-C'est triste...
-Pas tant que ça. J'ai remarqué que... Vous étiez tous très bénéfiques pour moi, mais... Sans toi c'est plus pareil.
-Ils ont failli tous s'entretuer, hein ?
-Le premier jour, Linus m'a plaqué contre un mur.
-Sympa...
-Imagine le deuxième. Linda était à moitié folle, elle était entre deux eaux... Super inquiète. Elle pleurait tout le temps. Heureusement qu'il y avait Kenneth parce que je crois qu'on aurait fini par la claquer.
Etienne hocha la tête.
-C'est tout elle, ça. Tu n'as pas été mis au courant de...
Travis leva les mains.
-J'veux rien savoir.
Etienne s'étonna.
-J'ai une image de Linda trop... haute pour m'abaisser à la voir différemment et... Kenneth m'a prêté de l'argent, je lui ai rendu, j'ai gardé ses gosses, on a bu un coup ensemble... On a même fumé des pétards...
-Je vois, je vois...
-Tu vois, il faut pas... Enfin, l'image qu'on a des gens ne peut pas changer sur un seul événement, c'est... Un tout. Je peux pas juger quelqu'un sur de seuls critères triviaux d'un seul acte, d'une seule action... Les gens c'est un ensemble, c'est une histoire. Quand on fait un procès, on cherche à savoir les détails de la vie du type pour le juger selon les critères les plus justes. Eh bah ça il faudrait pouvoir le faire tout le temps.
Etienne hocha la tête.
-Tu sais ce qui s'est passé.
-Non, je veux pas savoir, nuance. Et à ce que j'ai compris toi non plus. Bonne réaction.
-Non moi je m'en fiche. Je sais mais je m'en fiche. Y'a des actes qui ne méritent pas qu'on s'y attarde. Celui là en est. Je vais pas les blâmer pour avoir fait un truc comme ça, ce serait injuste de ma part.
Travis s'étonna et haussa les épaules.
-Ouais... Si tu le dis.
-Arrête de bavasser et cherche mon môme !
Travis acquiesça et repartit en vadrouille.

Roland et ses Pokémon s'étaient finalement éloignés. La maman Absol et ses bébés restaient près du Rocher. Roland grommela.
-C'est bizarre comme gardiens pour un rocher...
La femelle Absol regardait de tous les côtés.
-C'est comme si elle cherchait quelque chose...
Roland sentit quelque chose lui couler sur la tempe.
-Hm ?!
Du sang. Il le regarda dans sa main.
-Oh...

Said I'm gonna buy a gun and start a war (C'est dit, je vais m'acheter un flingue et commencer une guerre)
If you can tell me something worth fighting for (Si tu me donnes une raison qui mérite qu'on se batte pour elle)
And I'm gonna buy this place is what I said (Et que j'achète cet endroit, c'est ce que je disais...)
Blame it upon a rush of blood to head (Mets ça sur le compte d'un coup de sang à la tête...)


Roland regarda son sang, fasciné.
« C'est ça, la guerre. Le combat. La violence... C'est bon. C'est très bon. »
Il regarda ses Pokémon, impressionnés par sa blessure.
-C'est pas grave. Ca se soigne tout seul !
Metamorph et Evoli hochèrent la tête.
-Bon... Je suppose que si la maman et les bébés sont là... Ils attendent le papa ! Enfin je crois... Papa n'a jamais été très bavard sur la vie de famille des Pokémon.
La femelle transporta un petit dans sa gueule, laissant les deux autres attendre. Roland s'étonna de cet état de fait.
-Hmmm... Elle a pas l'air contente... J'ai compris, ils se sont enfuis... Et elle les a retrouvés au moment ou je suis arrivé ! Tout s'explique !
Roland vit que les deux bébés restaient seuls, l'un contre l'autre.
-Eh bé... Ils sont courageux de rester tous seuls dans la forêt.
Le gamin entendit soudain un bruit de branchages brisés. Il aperçut un Ursaring qui entrait dans la clairière. Roland s'étonna.
-Ouah, y'a du monde dans cette forêt...
Les bébés Absol se blottirent l'un contre l'autre. N'importe quel gamin se serait précipité pour les sauver. Mais Roland voulait observer.
Ursaring poussa un cri. L'un des bébés Absol regarda le Pokémon ours. Roland remarqua que la corne des bébés Absol était une simple pointe sur leur tête.
L'un des bébés avança et jappa vers Ursaring. La créature avança et frappa le bébé Absol d'un grand coup de griffe.
-Wow !
Evoli et Metamorph reculèrent de surprise.
Le petit fut violemment repoussé à terre, blessé. L'autre bébé se recroquevilla, terrorisé. Roland acquiesça.
-Bien. Intervenons maintenant !
Evoli et Metamorph acquiescèrent.

Roland ne supportait pas quelque chose chez son père.
Il écoutait tout le temps du Coldplay. Et Roland ne supportait pas cette musique. A force, elle le lassait. Il décida qu'il n'écouterait plus jamais cette musique.


Etienne chercha à se lever, mais il en était incapable. Il se recoucha, soupirant.
-J'aurais dû faire du sport pendant ce coma...
-Tu... veux de l'aide ?
Etienne regarda vers la porte. Kenneth.
-Oh, salut.
-Tu veux que je te mette sur un fauteuil ?
-Seulement si tu me promets de me jeter du haut d'un escalier.
Kenneth se mordilla les lèvres.
-J'ai... pas revu Judith depuis... qu'on lui a dit.
-Je vois.
Kenneth baissa la tête.
-Je veux juste savoir un truc... Tu... veux qu'on redevienne amis comme avant ou...
-A toi de voir.
-Non, Etienne, là ça ne regarde plus seulement moi !
-Tu restes le même Kenny qu'avant, celui avec qui je travaillais pendant un temps. Le fait que tu aies couché avec Linda ne change rien.
Kenneth resta impassible.
-Ca ne sert à rien de cacher ton malheur...
-Je ne suis pas malheureux.
-Vexé ? En colère ? Furieux ? Etienne, si tu avais une réaction normale, ça m'aiderait !
-Ca t'aiderait ?
Kenneth soupira.
-Je me sens toujours affreusement coupable.
-C'est peut-être ce que je voulais.
Kenneth baissa la tête.
-Ou pas. Je voulais peut-être juste qu'on fasse l'impasse là dessus. Tu as des sentiments, je les respecte, mais... c'est ma femme, tu as une famille, il faut que les choses reprennent leur place.
-C'est pas si simple...
-Peut-être que si. Pour moi tu restes le gars qui m'a offert un iPod, qui m'a rendu fan de Coldplay, qui a sauvé la vie de ma sœur, qui est toujours resté un ami fidèle et droit...
-Jusqu'à maintenant...
-Bah oui. Vous m'avez tout dit, non ? Ca montre qu'en rien vous n'avez voulu me faire du mal. Et je me doute que ça vous en a fait à vous. Je veux pas faire empirer les choses avec des sentiments inutiles.
Kenneth hocha la tête. Etienne ouvrit son plateau repas.
-Frites couvertes de beurre... Dégueu ! J'ai besoin d'aide pour les finir !
-Je suppose que la tâche ingrate est pour moi...
-Une chacun, le dernier a un gage !
-Tu peux pas te lever, quels gages je te propose ?
-Tu appelles les infirmières et je dois leur demander un truc embarrassant !
-Ah, marrant, en effet...
-Et toi tu devras faire ce qu'elles auraient dû faire !
-Oh non, Etienne !
-Prie, Kenny, prie...

Roland soupira. Il n'aimait pas trop être gardé par les Winchester. Leur maison était ennuyeuse et pleine de bibelots précieux à ne pas toucher. Il regarda Charlie qui lui servit de la compote.
-T'en fais pas, on va regarder la télévision, ça va passer très vite cette après-midi !
Roland sourit alors que l'adolescent s'assied à côté de lui. Il chercha à allumer la télévision.
-Euh... Y'a plus de télé ?! S'étonna Charlie en regardant son père.
Linus regarda des deux côtés.
-Ta mère va jouer du piano. Donc j'ai débranché la télé par mesure de sécurité.
Charlie geignit.
-Alors ça... Ca craint...
-Pourquoi ? Demanda Roland.
-Maman joue très bien, mais elle joue longtemps !
-Oh...
-J'espère que tu n'avais pas d'émission à voir...
-J'aime pas la télé ! Sourit Roland.
Lucy alla s'asseoir au piano et commença à jouer.
« Hey Jude » des Beatles..
Et Roland semblait émerveillé par cette chanson. Il hochait la tête en rythme avec les notes. Quand elle en arriva au passage le plus connu, Roland sourit tant cette chanson lui donnait du baume au cœur.
Ce devait devenir sa chanson.

-Tu veux QUOI ?!
Etienne regarda son fils, surpris.
-Que tu me mettes Hey Jude des Beatles sur un vieil iPod à toi et que tu me donnes cet iPod.
Etienne plissa les yeux.
-Ok... Mais pourquoi cette chanson ? Et pourquoi ce groupe ? T'aimes pas Coldplay ?!
Roland plissa les yeux.
-Nan, c'est chiant.
Etienne fit de gros yeux. Linda s'étonna.
-Achètes-lui sa chanson sur iTunes Store, voyons Etienne...
-Il a insulté Coldplay !
-Et alors, moi non plus je n'aime pas trop ça, on divorce pas pour autant !
-Si si ! Allez hop, divorce !
-... Etienne...
-Bon, bon, bon... Je respecte ses choix musicaux !
Linda secoua la tête en levant les yeux au ciel.


Ursaring allait frapper l'autre bébé quand un autre Ursaring arriva, à l'étonnement du premier. Roland profita de la diversion de Metamorph pour emporter le bébé blessé. Evoli guida l'autre Absol vers un lieu sûr. Ursaring s'étonna et cria, furieux. Il s'en prit à Metamorph qui le retint avec sa propre force, toute relative fusse t-elle.
Roland soigna rapidement la créature tandis qu'Evoli revint vers lui avec l'autre bébé Absol, frissonnant de crainte.
Evidemment, Metamorph fut vaincu, mais Roland réussit à soigner le bébé Absol à temps. Il le laissa partir, la patte mise en attèle, alors qu'Ursaring le trouva.
-Woups...
Ursaring empoigna Roland et le souleva au dessus du sol.
-Héhé... Euh...

Linda soupira.
-Il est nulle part... Nulle part... geignit la blonde.
-On va le trouver, il est forcément quelque part... marmonna Jonathan.
-Etienne est prévenu au moins ?! S'étonna Norbert.
Travis soupira.
-Il continue à faire son John Locke. Le destin lui ramènera son fils, etc etc.
-La situation est grave !! Comment peut-il rester aussi calme ?!! geignit Linda.
-Ca dépend de quoi vous parlez.
Linda regarda Lucy qui haussa les épaules.
-Je réitère, ça dépend de quoi vous parlez. Il est calme, c'est tout, s'il est sûr que Roland va revenir, c'est qu'il en est sûr. Si vous parlez d'autre chose...
-Non mais de QUOI je me mêle ?!! Vous vous croyez en position de me parler, espèce de mère indigne ?!
-Pardon ?! Vous vous êtes regardée ? Qui est porté disparu en ce moment ?!
-Je ne sais pas, mais moi au moins je ne l'ai pas renié !
Travis et Linus empêchèrent les deux femmes d'en venir aux mains.
-Ca suffit Lucy enfin !
-Linda, calmos !!
David, Lily, Colin et Kate regardaient la scène. Malcolm soupira.
-Euh...
Rachel le regarda.
-Tu devrais te taire, Malcolm. Les disputes des grands c'est pas pour nous...
-Oui mais...
-Non, franchement... Laisse !
Malcolm regarda les adultes s'enguirlander et soupira. Puis il hurla soudainement.
-ET OU EST MA MAMAN ??
Rachel regarda son frère et hocha la tête.
-C'est vrai, ça, où est notre mère ?!
Linda sembla embarrassée. Tout le monde l'était en fait.
Ils cessèrent de se disputer. Malcolm ne trouva aucune réponse à sa question.
-Pfff. Sont débiles les adultes. Ils se posent plein de questions pas sérieuses et quand on leur pose une vraie question, ils répondent pas.
Rachel sembla méditer cette phrase.

Evoli mordit la jambe d'Ursaring qui avait soulevé Roland au dessus du sol. L'ours jeta Evoli d'un coup de pied droit vers le rocher mousseux. Roland observa. Evoli, plaquée contre le rocher, se mit à évoluer.
Elle devint Phyllali. Roland sourit.
-Eh bah voilà !

Roland regardait avec sa sœur les évolutions d'Evoli. Elle désigna Aquali.
-Celui là il est beau !
-Ca demande trop d'entretien.
-Et lui ?
Roland regarda négligemment Voltali.
-Il pique et il est faible. J'aime bien celui-là.
Il désigna Phyllali.
-Je le trouve cool. En plus il est beau.
-On dirait des épinards ! Grimaça Lily.
-C'est un point de vue.
Etienne arriva derrière ses enfants.
-Tu regardes quoi ?
-Je demande conseil à Lily pour faire évoluer mon Evoli.
-Y'a pas à tortiller, Roland, je veux que tu aies un Mentali. Ce sont les plus forts, les plus fiables, les plus adroits. Et ton Evoli est un Branford Keverdy, il doit évoluer soit en Mentali soit en Pyroli, mais en un Pokémon avec un poil souple.
-... Mais je veux un Phyllali !
-Alors tu captureras un autre Evoli plus tard qui sera un Foxtaillie, un qui pourrait évoluer en Aquali ou en Phyllali, des Pokémon à la queue développée. De même un Furrfox pour les Evolitions à poil dur et piquant. Et Noctali... N'importe quel Evoli un peu minable peut évoluer en ça... C'est pour ainsi dire le chaînon bâtard des Evoli.
Roland s'étonna.
-Tu penses vraiment ça ?!
Etienne s'étonna.
-C'est à dire ?
-Tu penses vraiment que l'évolution des Evoli est dictée par leur race ? Par leur naissance ?
-Dans le cadre du dressage, oui ! On ne fait pas évoluer n'importe quoi en n'importe quoi.
Roland s'étonna.
-Et tu penses donc que... Je suis obligé de choisir de faire évoluer Evoli en Pyroli ou en Mentali ?
-C'est préférable si tu ne veux pas être un dresseur pitoyable. Mais tu es un bon dresseur, tu es mon fils.
Roland plissa les yeux.
-Si tu le dis, papa...
-Et crois-moi. Ce que je dis, je le pense. Toujours. Aussi vrai que j'aime ta maman et que ta maman m'aime !
Roland regarda son père et hocha la tête.
-Papa, tu dois vraiment partir en voyage itinérant demain ?
Etienne soupira.
-Malheureusement, oui... Mais bon, ça se passera bien. J'ai l'habitude.


« Et voilà, papa. Voilà ce que j'en fais de tes conseils... »
-Balle Graine !!
Phyllali aspergea Ursaring de graines. Le Pokémon lâcha Roland et se dirigea vers le Pokémon plante. Il lui asséna un coup de Martopoing mais Phyllali contra l'attaque sans difficulté.
-Tranch'Herbe !!
Phyllali frappa Ursaring d'une flopée de feuilles. L'ours recula mais ricana. L'attaque n'était pas si forte. Il avança pour frapper Phyllali et Roland.
-Oh...
C'est à ce moment que la mère Absol arriva et frappa Ursaring d'une terrible attaque Tranche. L'adversaire se retrouva à terre, KO. La mère Absol tenait son bébé blessé soigné par Roland dans sa gueule. Elle regarda l'enfant qui se tenait là, légèrement secoué. La mère partit en le regardant, suivie par son autre fils qui resta un peu plus longtemps à regarder Roland, Phyllali et Metamorph. Roland sourit.
« On se reverra, c'est certain. »
Le bébé Absol partit quand il entendit un grognement de sa mère, le rappelant à l'ordre.
-On y va, nous aussi. On a eu ce qu'on voulait.

In my place, in my place, (Chez moi, chez moi)
Were lines that I couldn't change, (Ces limites que je ne pouvais changer)
I was lost, oh yeah. (J'étais perdu, oh oui)


Tout le monde vit arriver Roland, surpris. Linda vint le serrer dans ses bras, ce que le gamin prit froidement, sans répondre à l'étreinte. Linda éloigna son fils d'elle, surprise. Il partit sans plus d'effusions, suivi par ses Pokémon.

I was lost, I was lost, (J'étais perdu, j'étais perdu)
Crossed lines I shouldn't have crossed, (En dehors des lignes à ne pas franchir)
I was lost, oh yeah. (J'étais perdu, oh oui)


Etienne et Kenneth arrivaient au terme de leur petit pari quand Roland entra dans la chambre. Remarquant Kenneth, il se contenta de s'asseoir dans un coin.
-Tu vois ! Je t'avais dit qu'il reviendrait !
Kenneth remarquait surtout le regard indifférent de Roland.

Yeah, how long must you wait for it ? (Yeah, combien de temps attendras-tu pour ça ?)
Yeah, how long must you pay for it ? (Yeah, combien de temps paieras-tu pour ça ?)
Yeah, how long must you wait for it ? (Yeah, combien de temps attendras-tu pour ça ?)
For it (Pour ça)


Phyllali arriva dans la chambre d'Etienne qui cessa de manger ses frites pour le regarder. Roland se contenta de caresser nonchalamment le Pokémon Plante sous les yeux ébahis de son père.