ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey

Angeïl -Atlantéa, 10h00.

J'étais heureux d'être de retour dans ma patrie. Ayla me salua avec chaleur:
- Angeïl!!! J'espèrais tant que tu reviennes bientôt!!!
J'eus un sourire, elle aussi, elle m'avait manqué, ma chère soeur...
Le grand palais de corail se tenait devant moi. J'y pénétrai avec le coeur lourd. Enfin, je vis Sandor:
- Ah, Angeïl? Déjà revenu?
- Impossible de rester plus longtemps, ils étaient quand même plus malins que ce qu'on imaginait, répondis-je.
- Ne t'inquiètes pas, ca n'a plus vraiment d'importance. Nous attaquons demain, à l'aube.
Je ne pus m'empêcher d'avoir un frissson:
- Demain???
- Oui, tout est près. Nous envahirons Lito!
J'avais la gorge séche. Mes pensées se tournaient en effet vers Hélia qui mourrait peut-être demain...
A cause de moi...
- Au fait, ton père veux te voir.
- Normal...
J'allais donc vers la salle du trône. Le trône de corail rouge de mon père tranchait avec les murs turquoises de cristal de roche coloré. Il se tenait, ses longs cheveux noir bleutés retenus par le diadéme impériale, ses yeux bleu clairs me fixant avec intensité.
- Je suis fier de ce que tu as accompli, fils. En seulement deux mois, tu nous auras permis de détruire définitivement la résistance humaine...
- N'importe qui aurait pu en faire autant...
- Tu avais besoin de cette leçon.
J'hôchais la tête. J'avais besoin de savoir ca... Il ajouta:
- Ta mère sera vengée...
Je serrai les poings. Ils allaient payer... Tous payer! Mais... Il y'en avait parmi eux qui ne méritaient peut-être pas ca... La vengeance était peut-être trop radicale...
Mais non.
De toute façon, c'était de leur faute à tous!
Je m'enfus de la salle du trône pour me réfugier dans ma chambre. Et là, j'explosais. Enfin, dans la mesure du possible.
- Putain de merde!!!
Je frappais de mon poing contre le mur. Mon coeur me faisait mal à mourir. Et pourquoi? Parce qu'Hélia...
Dire que j'avais cru que ce ne serait qu'un coup comme les autres, qui me permettrait de bien m'intégrer dans l'équipe que je devais fouiner...
Non, Hélia n'avait pas atteint que mon corps, hélas...
Elle était dans mon coeur...
Son sourire, ses yeux bleus, plus bleus que la mer, ses longs cheveux de nuit au parfum envoûtant... Sa joie de vivre, son courage...
Hélia...
Je sentis une boule dans ma gorge et je crus que j'allais pleurer. Pleurer, moi? Jamais de la vie! Je devais me préparer. Demain, ce serait la guerre.


Flore -Quartier général de l'OLDS, 13h00, le lendemain.

Catastrophe!!! Colossale catastrophe!!! Nom d'un caninos!!!
A notre retour, une nouvelle extrêment grave nous attendait. Nos informaticiens avaient découvert qu'Angeïl avait fauché une bonne partie des informations... Et qu'Atlantéa devait tout savoir maintenant. Une attaque massive était donc iminente...
Le général commenca donc à donner des ordres. Il ordonna les préparatifs. Tout notre armement était de sortie. Je compris que ce serait bientôt fait. Nous allions nous diriger vers les côtes. Et nous attendre à voir surgir toute l'armée d'Atlantéa sur la côte...
- Flore, me demanda le général, vous ne pourriez pas contacter vos chefs à Ganterra? De l'aide serait la bienvenue!
- Impossible, ca prendra trop de temps, répondis-je. Même si je les avertis, ils n'arriveront pas ici avant plusieurs jours...
- Chiottes! jura Maxime.
- Bon aux armes! Flore, votre canon solaire, là... Il faudrait le faire fonctionner.
J'hôchais la tête.
- Bien sûr, ca risque d'être utile...
Pour la lutte contre les Atlantéens, nous avions une technologie basée sur la photosynthèse et la lumière solaire. L'une des armes les plus destructrices était le canon solaire. Pour s'en servir, il fallait une source de rayons importante. Mais cela pouvait être facile...
Déjà, je pouvais alimenter le canon à l'avance avec des pierres solaires créées par mon Phyllali. Ensuite, une fois sur le champ de bataille, quand sa charge diminuerait, Phyllali. pourrait lançer un lance-soleil dans le réservoir directement. Sans parler de l'attaque Zénith, bien sûr, qui ferait déjà faire la tête aux Atlantéens.
Je bus un grand coup d'eau pour stimuler au maximum ma chlorophyle... et surtout ma production de spores. Elles risquaient aussi d'avoir un rôle déterminant dans la bataille.
Qu'est-ce que j'angoissais...
Toute l'armée Atlantéenne. Quelle horreur. Et tout ca par la faute de cet écailleux...
J'allais donc dans le hangar où se trouvait notre arme la plus destructrice contre les mutans Eau. Pour activer le canon, j'allais devoir faire plusieurs manipulations dessus. Je me mis à désactiver les sécurités, puis j'appellais Phyllali, qui sortit de sa pokéball. Je sortis de ma poche cinq cristaux de roches pouvant capter les précieux photons.
- Allez, Phyllali, bourre-les moi d'énergie solaire!
Mon pokémon se mit aussitôt au travail. Il lança un minusucle lance-soleil sur la première pierre, la faisant chauffer à blanc, jusqu'à ce que je la sente devenir brûlante dans ma paume. Alors, je la plaçais dans le réservoir avec maintes précautions. Je répétais l'opération avec les autres. Mon coeur s'affola. J'étais entrain de faire une superbe crise de trouille, mine de rien.
Mon inquiétude augmenta quand j'appris que Shark était parti en éclaireur sur les côtes. J'espèrais qu'il allait revenir vite...


Angeïl -Atlantéa, 13h30.

A l'attaque!!!
Dans moins d'une heure, nous approcherions de la côte. Nous avions l'armée la plus impressionnante de tous les temps. Cinq-cents sous-marins, six-milles pokémon aquatiques et glace pour trois-milles mutants, sans parler des vaisseaux volants, au nombre de trois-cents. De quoi faire un superbe carnage! Les fusils-lasers derniers cris étaient épaulés, et le temps était un poil trop ensolleilé, mais qu'importe: nous n'échouerions pas à cette attaque directe. Je savais que la seule vraie menace résiderait dans le canon solaire; mais si nous le détruisions à temps, ca devrait aller...
J'étais nerveux, bien sûr. Je savais qu'Hélia combattrait probablement avec son unité. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien penser à présent... M'avait-elle pardonné ma trahison, ou me haïssait-elle?
Je n'en savais rien.
Dans le ciel, des Goelise volaient, en grands cercles pour attrapper leur nourriture, inconscient du drame qui allait se jouer devant eux. Les plages furent soudain visible. Nous stationnâmes à deux cents mètres devant. Il fallait voir quel risposte était prévue...
Soudain, nous vîmes une petite forme aîlée au loin. En nous aperçevant, elle fit volte-face et s'enfut.
- Un espion! cria Sandor. Descendez-le!!!
Les tirs lasers se multiplièrent. Mais la sale bête parvint à nous échapper et je sentis la crainte m'envahir; nos ennemis allaient être avertis...

Flore -Prés des plages, 14h15.

Enfin, nous y étions. En avant-garde près du canon solaire, j'observais le ciel avec inquiétude. Shark ne revenait pas...
Enfin, une forme aîlée pointa dans le ciel et plana vers nous, et je reconnus son Drattack. Enfin, il se posa à côté du général, et le lieutenant descendit, l'air assez nerveux:
- Ils sont des centaines, fit-il d'une voix tremblante. La supériorité numérique ne fait aucun doûte...
- Nous n'avons pas le choix, répondit le général, la moustache tremblante. Nous devons intervenir si nous voulons avoir une chance de sauver Lito...
Tout était dit. Les chefs d'équipe rassemblèrent leurs troupes pour des encouragements de dernière minute. Shark nous entraîna, moi, Colin, Maxime et Hélia un peu plus loin. Nous passâmes devant le colonel Hayden occupé à déclamer un discours long comme le bras à son équipe (comme si ca pouvait leur fait un autre effet qu'un soporifique, la vache, c'est presque mieux que mes spores!) et nous regarda avec fierté:
- Je ne vais pas vous infliger un discours de trois kilomètres de long, parce que ce n'est pas du tout le moment de dormir (Je ne pus m'empêcher de sourire, quel humour, décidément...). Je vous dirai juste que d'abord, je suis fier de vous avoir tous les quatre sous mon commandement, et que votre courage est extraordinaire(Ca, c'est clair, on crève de frousse, et pourtant, on continue!). Aujourd'hui, c'est peut-être la guerre toute entière qui va se jouer dans cette bataille, qui, vous l'avez compris, sera plus qu'ardue. Nos ennemis sont plus nombreux; c'est un fait qu'on ne peut ignorer. Mais nous avons de bonnes armes et nous sommes bien entraînés. Alors, je ne vous dirai qu'une chose: Battez-vous, défendez jusqu'à la mort ce en quoi vous avez cru, car le moment est venu.
Il fit une pause avant de dire:
- Je ne sais pas lesquels de nous reviendront... Mais à vous tous, je dis bonne chance!
- Vous aussi, répondîmes-nous tous ensembles.
- Allez vous positionner.
Nous restâmes deux minutes silencieux. Maxime prit la parole:
- Bon... On se dit merde?
- Grosse merde, répondit Colin avec un pâle sourire.
- A nous quatre! répondis Hélia.
- On y go tout le monde, dis-je d'un ton décidé.
Et je retournais me placer prés du canon solaire, tandis que Maxime et Hélia rejoignaient les tireurs. Colin alla à l'autre bout, là où se trouvait le reste de l'artillerie lourde. Shark passa à côté de moi et je le regardais:
- Tout va bien se passer, lieutenant, dis-je doucement.
- Vous le pensez?
J'hôchais la tête. Je ne savais pourquoi, mais quelque chose me disait qu'en tout cas, ce n'était pas aujourd'hui que mon supérieur devait mourir. Nos regards se croisèrent et mon coeur flancha. Pendant un instant, il me sembla sur le point de dire quelque chose, mais il se ravisa et s'en alla rejoindre son poste.
Et nous entendîmes le cri d'Hélia postée parmi les éclaireurs qui disaient:
- Ils arrivent!!