ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey

Angeïl, -Rosea, 6h30.

A mon réveil, Hélia avait disparu. Je lus son mot avec suspicion. Pourquoi serait-elle partie sans moi. Brusquement, je compris. La garce! En regardant par la fenêtre, je vis tout un commando... qui s'apprêtait à venir gentiment me cueillir.
Je bondis hors de l'appartement. Black Wing sortit de sa pokéball, et je montais sur son dos. Il fit exploser le plafond en s'envolant, me délivrant de mon traquenard.
Atlantéa, me voilà!


Flore -Quartier général de l'OLDS, 7h00.

La porte de ma cellule s'ouvrit brusquement. Ca y'était, on allait m'exécuter. Mais non. Le soldat annonca:
- Agent Vertafeuilla, vous êtes libre! Tenez, voici vos pokéball.
- Libre?
Alors Angeïl avait été démasqué! Je sentis un tel soulagement m'envahir que j'oubliais tout à fait que je venais de passer une nuit épouvantable suite à mon arrestation. Après tout, la rancune n'était pas dans mon caractère... enfin, pas dans ce cas-là.
Par contre, je devais avouer que je ne serais pas mécontente de trancher la gorge à un certain mutant Eau qui m'avait plus qu'empoisonné la vie ces temps-ci. Ah, et qui de plus, avait probablement brisé le coeur de ma meilleure amie... Ca me donnerait des circonstances atténuantes, si je décidais de l'égorger dans sa cellule? D'accord, d'accord, ne me regardez pas comme ca!
Hélia me sauta dessus en m'aperçevant. Elle me pleura à moitié dans les bras en disant:
- Je suis si heureuse que tu sois libre...
Je lui tapotait l'épaule et dit:
- Alors? C'était...
- Oui, murmura-elle d'une voix tremblante. Elle ajouta:
- Les forces spéciales ont bien saccagé mon appart', mais il avait déjà fichu le camp. Il a compris que je l'avais trahi, je crois...
Maxime et Colin m'enlacèrent à leur tour. Maxime, ok, mais Colin... Je fus si stupéfaite que je restais figée une bonne dizaine de secondes avant de lui rendre son étreinte. Et je le fus deux fois plus en apprenant qu'avec Maxime et Hélia, il m'avait défendue bec et ongle. Maintenant, je savais que nous devions tous foncer à la traque. Shark était en effet entrain de m'expliquer qu'avec toutes les informations qu'Angeïl avait pu capter, nous serions fichus si Atlantéa les possédait. Maxime se contenta de demander:
- Et une fois qu'on l'aura trouvé, lieutenant, qu'est-ce qu'on en fait?
- Ramenez-moi ce traître, mort ou vif!
- A VOS ORDRES, LIEUTENANT!!!
Et nous parâmes tous nos fusils. Shark fut ébahi, je l'entendis dire tout bas:
- C'est bien la première fois qu'ils obéissent aussi vite à un de mes ordres...
- Hé, mais deux secondes!!! s'exclama Colin. Ca fait une bonne demie-heure qu'il a foutu le camp, on a aucune idée où il peut être.
Je répliquais:
- Ce n'est pourtant pas difficile! Il va sans doûte rentrer chez lui, à Atlantéa. Il doit être parti en direction de la mer, on peut encore le rattrapper!
- On y go alors! cria Shark.
Une demie-heure plus tard, nous étions en hélicoptère, et j'entendis Maxime qui disait:
- JE VAIS LE DECOUPER!!! L'EMBROCHER!!! LE SAIGNER!!! LE HACHER MENU!!!
- Puis-je savoir comment vous comptez les faire les quatre à la fois? répliqua Shark.
Hélia ne disait rien , elle était à nouveau entrain de pleurer, Colin essayant de la consoler:
- Pleure pas, Hélia, s'il te plaît...
Elle reniflait, essayait de reprendre sa contenance. Mais c'était loin d'être facile. Moi, je me tins à distance et priais pour que ce soit moi qui retrouve Angeïl en premier... Je tuerai ce petit fumier. Avec un plaisir non dissimulé.

Angeïl -Vers la mer, 8h00.

Le vent soufflait dans mes cheveux, tandis que la mer se rapprochait. Je pouvais à présent l'apercevoir, couché sur le dos de Black Wing. Mon coeur saignait. J'avais d'un coup tout le poids de mes actes qui retombaient sur moi. Je serais l'artisan de la perte de l'OLDS, mais pour celà, j'avais fait condamné une innocente, et surtout, trahi la confiance d'une jeune humaine qui, je le savais à présent, était l'amour de ma vie.
Car à cette minute, j'aurais tout donné pour la revoir une dernière fois, lui expliquer mon choix...
Hélia...
J'avait été initié à l'art de plaire aux femmes de mon peuple dés que j'avais eu l'âge de procréer, mon père m'avait donné accés au harem. Mais aucune de ces concubines initiées aux à l'art de l'amour n'avait pu me donner autant que l'immense bonheur que je ressentais simplement en tenant Hélia dans mes bras...
Ma poitrine saignait, comme si une plaie béante s'y trouvait.
Je n'avais plus de coeur. C'était comme si on me l'avait arraché.
Mon peuple était sauvé, mais moi, j'étais mort à l'intérieur.
Quelle sensation étrange...
J'avais perdu l'envie de sourire pour toujours.
Il me manquait quelque chose.
Hélia, je...
Je ne devais plus jamais penser à elle.
Enfin, la mer! Devant moi...
Je rappellai Black Wing et plongeai.
Brusquement, un poids jaillit hors de l'eau en me percutant violement. C'était un Hyporoi... L'Hyporoi de Flore...
Une écoeurante odeur fleurie se répandit d'un coup, et l'eau autour de moi devint gluante... la garce venait de lâcher toutes ses spores dans l'eau, qui prenait une teinte violette sous l'effet nocif du poison. Je ressentis une violente nausée et vomit dans l'eau.
- Crève, sale pourriture d'écailleux!!!
Mais déjà, mon Dracolosse était sorti de sa poké ball et me ramenait sur la plage. Courbé en deux, je vomis à nouveau. Par chance, j'étais immunisé contre le poison de mes pires ennemis et si Flore comptait m'avoir comme ca, bon courage.
Mais la furie ne perdit pas de temps, et me rejoignit en un clin d'oeil:
- Viens te battre, espèce de lâche!
- Je ne demande pas mieux, sale Paria Verte!
Je projetais un Laser-Glace de ma paume, mais Flore l'esquiva et se mit à tirer avec son fusil-laser, fermement décidée à me changer en passoire. J'esquivait son attaque, et me jetai sur elle en la désarmant. Mais elle se dégagea avec violence, en me frappant violement à l'épaule. Nous nous retrouvâmes face à face.
Et pour la première fois de ma vie, j'eus vraiment peur.
La haine brillait dans ses yeux noirs comme une flamme prête à me consumer. Ses longs cheveux roux étaient trempés et défaits sur ses épaules, mais son visage exprimait tant de colère qu'elle avait perdu toute beauté. Je lisais ma mort dans tout son être.
Elle me sauta dessus. Je l'évitais à nouveau, mais j'avais sous-estimé sa puissance.
Son petit poing me frappa au visage, avec une telle violence que je me retrouvais projeté en arrière. Je sentis le sang me partir du nez. Sans attendre que je me relève, elle se précipita sur moi, et donna un coup de pied en pleine tête avant de tirer un poignard pour m'achever. Ma rapidité de réflexe me sauva. Je roulais sur le côté et la lame ne fit qu'entailler ma manche. Je me relevais d'un bond... et elle m'atterit sur le dos, en ensserrant mon cou de ses jambes.
Elle allait me briser la nuque.
Je tentais de me libérer, le souffle court de son étreinte d'acier, mais c'était infaisable. La vache, Shark l'avait bien entraînée!
- Tu manques d'air, batracien?
Elle avait prononcé ce sarcasme d'un ton bien moqueur, jouissant de la mort lente qu'elle était entrain de m'infliger. Elle murmura à mon oreille:
- Tu sais ce qu'on fait subir aux tiens, dans mon pays?
Je me jetais à l'arrière dans le sable, espèrant la faire enfin lâcher. Elle tint bon, mais perdit son poignard, dont je m'emparais. Je tailladai violement sa jambe gauche, et la douleur la fit lâcher prise, et tomber au sol, à ma merci. Mais la perfide était plus futée que ca...
Une douleur fulgurante me frappa au ventre quand je me jetais sur elle. La garce! Elle avait un second poignard caché! Cette fois, j'étais mort...
Le petit coup qu'elle venait de me donner était loin d'être mortel pour moi, mais il me collait tout de même au tapis pour un moment. Et Flore le savait. Elle me plaqua la lame contre la jugulaire.
- Fais ta prière, murmura-elle d'une voix sifflante.
- Shark t'exécrerait s'il te voyait, mumurais-je d'une voix tremblante.
C'était la seule chose qui était capable de fléchir sa détermination de me tuer. Elle me regarda, réalisant soudain.

Flore -Plage, 8h30.

Je le fixai dans les yeux. Angeïl était à ma merci. Je devais en finir avec lui. Mais d'un coup, ma rage était retombée, et j'avais honte de moi. J'étais redevenue aussi sauvage que n'importe quel mutant... Ca me faisait vomir.
- Si je te laisse en vie, tu vas nous perdre tous. Désolée.
Mais au moment où j'allais l'égorger, il laissa jaillir un laser-glace de sa paume, qui m'atteignit de plein fouet. La glace se colla sur mon ventre et il se dégagea. Sans prendre le temps de m'achever, il se jeta dans la mer, tandis que le reste de l'équipe se montrait.
- Il s'est échappé, hurlais-je furieuse.